• Lunes 18 : Aujourd'hui, on peut dire que le séjour débute vraiment. Ce n'est pas encore ça en terme d'installation, mais nous prenons peu à peu nos marques. Par nous il faut entendre les enfants et Géraldine. Pour Corenthin, cela ne semble pas (pas encore) poser de problème. Emelun, semble prendre ses marques lui aussi, mais il est fiévreux et très fatigué. Pas en état de prendre la mesure du changement, ou au contraire somatisant celui-ci, ne vivant "pas dans [sa] maison". Quant à Géraldine, c'est pour elle que cela semble être le choc. Dimanche difficile et lundi pas beaucoup mieux. C'est sûr que tout change ici, et que nous n'avons pas forcément les mêmes gouts pour l'aventure. A voir avec le temps comment les uns et les autres se sentirons chez eux.
    Rien de spécial aujourd'hui : j'ai fini de déballer les valises, nettoyer une première partie de la maison, avant de filer sur La Plata avec Corenthin pour y entamer des démarches administratives. Il faudra retourner demain, la présence de Géraldine étant obligatoire. Mon retour à la fac attendra un peu plus que prévu : en coup de vent cette semaine (j'étais quand même sensé reprendre aujourd'hui, voire avant) et guère mieux la suivante, rentrée scolaire oblige.

    Martes 19 : Adaptation suite. La tâche a été quelque peu compliquée par la pluie venue nous rendre visite. Pas trop forte, heureusement, car le toit de la maison n'a toujours pas été réparé... Il n'a pas plu à l'intérieur ce coup-ci, sauf quelques gouttes dans la chambre de Corenthin. J'espère que ça sera vite arrangé... Du coup, la virée papiers à La Plata a été repoussée. En fin de matinée je suis passé aux écoles, accompagné d'Emelun, pendant que Corenthin s'escrimait sur des divisions et un peu de français. J'ai pris connaissance d'une partie du matériel que les enfants doivent avoir pour la rentrée, et surtout de quels "uniformes" doivent-ils se parer. Pour Corenthin ça sera "guardapolvo blanco" (comprendre blouse blanche, ou littéralement guarde-poussière) et pour Emelun "pintor de jardín azul", i.e. blouse bleue (à carreau c'est aussi possible). J'ai discuté un peu avec une institutrice pendant qu'Emelun prenais déjà ses repères dans sa salle de classe (sala azul). Nous avons rendez-vous jeudi 10h pour une "entrevista" plus approfondie. Le reste de la journée est consacré à une bagarre avec internet et une série de courses. Dans le premier cas il s'agissait de trouver l'un ou l'autre proxy gratuit pour pouvoir voir la télé française (quand je parle d'adaptation...). Ca s'est terminé par le test d'un VPN avant abonnement éventuel. Je n'en suis pas encore convaincu... le soucis étant sans doute local, avec un débit bien lent. Dans le second cas, il s'agissait de compléter nos premières emplettes, en particulier par un peu de matériel scolaire. Et 2h dans un magasin avec deux fauves, je ne vous raconte pas l'ambiance! Et dire que nous n'avons pas tout trouvé.

    Miercoles 20 : Jour férié aujourd'hui. Je n'irai donc toujours pas à l'institut, mais pour cette fois j'ai mieux qu'un mot de mes parents. Nous avions prévu d'aller sur la capitale, mais le lever relativement tard hypothèque partiellement cette possibilité. Les enfants font la grasse matinée, ce qui est inhabituel pour eux. Le matin chacun vaque à quelques occupations. Géraldine retrouve le sourire devant le journal de... TF1. Ce n'est que TF1, mais c'est en français! Je passe la matinée à dépiler comme je peux un certain nombre de tâches restées en plan. Pas évident au milieu des cris, d'excitation ou de peur du jeune chien des propriétaires un peu trop joueur pour Emelun. En fin d'après midi nous sortons enfin du nid (ou de la prison, c'est selon) malgré le ciel toujours gris. Direction la república de los niños où je vais faire, enfin, un petit entraînement. Pendant ce temps, les loulous profitent des toboggans et autres balançoires après voir ingurgité une glace. L'achat de celles-ci a été l'occasion pour Corenthin de tester son espagnol. Premiers pas timides, mais premiers pas. Entrainement difficile pour moi : 1 sortie en 4 jours, je suis forcément rouillé. Nous avons tout juste le temps de rentrer avant que la pluie ne refasse son apparition. Je ne regrette pas de ne pas avoir été sur la capitale aujourd'hui. On ira en fin de semaine. La fin de soirée n'arrange pas les affaires à la maison. La pluie intense fini par pénétrer dans la maison, ce que je craignais hier déjà. Et dire que la météo annonçait le retour du soleil. Et dire que les propriétaires me disaient qu'il pleut rarement en cette saison. Et dire que les réparations devaient être faites pour mon retour. Quelqu'un dev(r)ait passer cette semaine colmater les brèches. Je commence à partager le pessimisme de Géraldine sur ce coup. L'installation vire au cauchemar, l'ambiance s'alourdissant singulièrement au gré de l'intensification des gouttes inondant les sols. Au bruit des trombes d'eau sur les tuiles s'ajoute celui des gouttes se jetant dans les seaux posés pour tenter de limiter la casse. Si le ciel se décide à me compliquer la tâche, je ne vais pas pouvoir lutter. En tout cas il m'empêche de dormir et je ne vais pas être frais au rendez-vous de demain : il est déjà 2h et la pluie apparu dès 18h ne se décide pas à faiblir... au contraire. 3h, couché depuis 1h et je ne dors toujours pas. J'attends désespérément que la pluie cesse. Mais elle me nargue en redoublant d'intensité à chaque fois que je crois déceler une accalmie. Au bout de la nuit, sans doute hypnotisé par le son du goute à goute au fond d'un des seaux posés à la hâte, je fini par sombrer corps et âme.

    Jueves 21 : La nuit a été bien courte et c'est plus que fatigué que je me lève. Je ne dois pas être le seul à avoir mal dormi si je me réfère à la bouche fermée de Géraldine. Je me mets en tête de prévenir la maman de la propriétaire qui ma laissé ses coordonnées, au cas où. Mais je suis quelque peu pris au dépourvu car aucun de nos portables ne fonctionne : j'ai arrêté l'abonnement du mien, et les deux autres n'ont pas de possibilité d'appel international, même hors forfait. Je me dit un peu tard que j'aurai dû faire cesser mon abonnement en fin de mois, au cas où et le temps d'avoir une puce locale. Voila encore quelque chose à régler dans l'urgence. J'envoi donc un rapide mail à Mariela, lui faisant part de mon désarroi et de l'état d'énervement et de désespoir de Géraldine. Nous allons dès lors vers l'école d'Emelun à notre rendez-vous avec sa maitresse. Elle s'appelle Noelia et est très sympa. J'avais déjà discuté avec elle mardi, mais là nous faisons un peu plus connaissance. Le rendez-vous consiste surtout à lui donner un maximum de données administratives, sachant qu'il nous en manque (sur les propriétaires, pas de... téléphone, pas de DNI pour le moment...). Mais ici les informations manquantes n'ont pas un pouvoir bloquant comme en France. Heureusement! L'entrevista passée, nous prenons la route pour La Plata. Première pour Géraldine et Emelun. Nous passons à la fac, mais je n'ai toujours pas de bureau et de clé magnétique pour entrer dans la bâtiment. Je vais tout de même au bureau de Mariela, empruntant un passage secret que je connais. M'étant épanché par mail du soucis de toit (et par "what's up" aux propriétaires), Mariela me propose gentiment d'appeler pour moi la maman de Daniela pour l'informer de notre désarroi. La situation est cocasse car une goute de pluie a effacé de dernier digit. Nous tentons un à un les possibles et parvenons à  nos fins lors du 6ème essai : c'était donc un 5. Betty, c'est le nom de la maman de Daniela, nous signale que le "techista" doit venir samedi entre 11h et midi. Voila qui annule notre sortie prévue sur la capitale, mais je n'ai franchement pas envie de faire la fine bouche! Au contraire : il m'aurait dit venir à 3h du matin samedi que j'aurais dit oui! Voila qui rassure un peu Géraldine, elle qui m'assurait que cette réparation ne serait jamais faite. Un peu... soyons honnête. Reste à voir samedi ce qui se passera. On est en Argentine tout de même : même si j'aime ce pays, je suis conscient de ses petits travers (quel pays n'en a pas).
    Nous prenons l'almuerzo à la cafet face à la fac. Toujours compliqué avec les enfants capricieux, fatigués et provocateurs entre eux. Il n'y a pas de frittes et c'est le drame pour Emelun, dont la fatigue amplifie ses caprices. Je n'en ai pas très envie mais prends une viande au four car elle est accompagnée de patates au four. Ca fera office de frittes et c'est un second drame : le chouchou a tout ce qu'il veut. Arg, on ne va pas s'en sortir! Finalement si, avec beaucoup de patience et quelques remarques cinglantes adressées aux uns et aux autres. Le repas payé, nous traversons la ville de manière organisée pour optimiser les trajets. Tarea una : tentative d'activation de ma carte bleu argentine. Raté et voila une nouvelle tâche à régler assez vite... Tâche 2 : quelques cuadras plus loin, demande de casier judiciaire argentin pour Géraldine. Là, pas de soucis, à part... la saisie du nom de famille : nom de jeune fille Ep. nom marié est inconnu ici et impossible de rentrer... des minuscules et des points. Arg, l'affaire de la banque version casier judiciaire? Non car le préposé supprime le point et met tout en majuscule. Et basta. Le tout avec le sourire, 2 mots en français, et une évocation du joueur de foot français Trezeguet. Enfin, joueur franco-argentin : il ne faut pas exagérer non plus! Bref, pulgar - indice - medio (o dedo mayor) - anular - meñique, derechos y izquierdos + 40 pesos et dans 5 jours nous pourrons télécharger une magnifique feuille blanche barrée d'un trait. Enfin j'espère qu'elle sera ainsi! L'usure des souliers continue en revenant près de la fac pour la tâche numéro 3 : acheter l'uniforme d'Emelun. Ca sera un pintor de jardín con cuadritos azules y blancos (en clair une blouse quadrillée bleu et blanc). Le reste, nous l'avons (mantanilla, toalla de mano, servilleta, taza, bolsita para guardar todo, con ropa de cambio). Au passage, nous nous octroyons tout de même une pause glace et toboggans plaza Italia. La journée se termine par quelques emplettes, le retour en bus, et le dépôt du linge à la lavanderia près de la maison. J'essaye de donner un maximum de repères aux uns et aux autres sur les trajets afin que Géraldine puisse prendre le bus seul ou avec les enfants. Mais même pas en rêve parait-il...

    Viernes 22 : Ca y est, aujourd'hui j'ai enfin mis les pieds à la fac. Même si je n'ai pas été très efficace. J'ai commencé la journée par aller à l'école avec Corenthin demander s'il pouvait y faire un tour. Pour le coup le garçon a perdu la parole, même s'il n'a pas été si perdu que ça en écoutant religieusement la secrétaire donner quelques explications. Regreso a casa hablando castellano. Hace falta practica, dije. Arrivée tard à La Plata où j'ai commencé par activer ma carte bleue. Opération réussie! C'est le coeur léger que j'ai donc rejoint l'IFLP où j'ai croisé Martín dès mon arrivée. Encore un coup de chance car Mariela n'était pas encore là. Il m'a proposé une petite place dans son bureau en attendant que je prenne place dans le futur mien. Le reste de ma matinée a surtout été consacré à dépiler quelques mails et lister ce qui me reste à faire. Un montón de cosas... Ce n'est qu'après manger que j'ai pu voir "mi oficina provisoria" : un bureau sans fenêtre sous le sous-sol. Ca ne devrait durer que jusqu'en avril et lorsque le bureau de visiteur sera vide je pourrai le squatter, en sus de ce "lugar oficial". J'ai la clé de la salle (pas du coffre, non), mais il me manque celle de la porte d'entrée du pasillo, et la llave magnetica de l'édifice. Peu de travail l'après-midi, mais quelques discussions avec Martín orientent quelque peu mes lectures à venir. Et les siennes en partie. Je pars tôt pour retourner... à la banque. Ma carte est activée mais cela n'est pas suffisant pour pouvoir consulter mes compte sur internet ou recharger mon futur portable. Sur conseil de Felipe, doctorant chilien extrêmement sympatique, je m'oriente vers l'achat d'une puce movistar type "prepago" (genre carte chargeable). Sa copine rentrant chez eux, elle m'accompagne jusqu'à la tienda. Malasuerte, il n'y a plus de sim prepago... et c'est vers un second magasin que je me dirige : même constat. Le 3ème sera le bon. Je fini ma virée platense par le fameux passage à la banque où je me bagarre un peu avec le cajero automatico. Je rentre toutefois content d'avoir pu régler presque tout... croyais-je alors.
    A la maison, changement d'humeur : je commence par 1h30 à essayer de debugger le PC ce Corenthin, avant de me rendre à l'évidence : il ne voit plus le disque dur. J'espère que ce n'est que de la connectique et qu'il n'a pas lâché. Je reste toutefois dubitatif : il est sous garantie et j'hésite à l'ouvrir... D'un autre côté, il trônera 6 mois ici... Après cet énervement, suivra le second, relatif à un problème avec la douche. A croire que le sort s'acharne. Ce soucis ne sera pas plus résolu. C'est tard que je me penche enfin sur l'accès internet à mon compte, histoire de tester la chose et de tenter de charger ma puce téléphone. Encore une bagarre inutile... "No anda", sans que je sache pourquoi. J'ai peur qu'ayant ouvert un compte "à l'arrache", sans numéro de DNI, je sois coincé pour le moment. A voir... lundi. La dernière surprise vient de la puce elle même : de grande taille elle n'entre pas dans l'iphone. Seul le portable de Gé l'accepte. Ceci dit, je comptais la lui passer après l'avoir testée : dans l'idée je la "connecte" prioritairement et vais me connecter ensuite. C'est plus facile pour moi de "manejarme" ici (désolé, là j'ai du mal à traduire dans un français acceptable). De dépit, le coucher sera donc plus précoce aujourd'hui : je crois qu'il n'y a plus que ça à faire. Demain sera un autre jour, forcément meilleur.


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  • Viernes 15 de febrero 2013 : ça y est, le (second) grand départ est en vue. Le grand départ tout court pour la famille au complet. Dieu que cette dernière semaine française avant un moment n'aura pas été des plus faciles. Tant de choses à faire que nous avons entamé les valises très tardivement. Pire, nous avons fini par les boucler vendredi après-midi, non sans que le stress des uns et des autres ait engendré quelques étincelles. Je ne parle même pas du passage express au labo chercher un disque dur qui devait arriver bien avant, puis n'était pas arrivé, puis finalement si. Ni de livres qui eux ne sont pas arrivé comme attendus le jeudi, ni le vendredi. Bref, c'est un peu dans le stress, et sans vraiment prendre conscience que nous partons quelques 6 mois, que nous finissons par fermer à double tours la maison. Michel m'a gentiment proposé de nous poser à la gare, et c'est près d'une heure après le planning prévu que nous chargeons son break. Charger est le mot : comme les escargots nous prenons la maison sur notre dos. Celui de Michel, le dos, nous le préservons tout de même : certes nous n'avons pas 250 kg de bagages, et ne sommes pas en Antarctique (je parle aux initiés), mais tout de même. Après une heure de bus, nous arrivons à Lyon, première étape du trajet. Nous y passons la nuit, courte car sans nous concerter Géraldine et moi nous réveillons chacun dans notre chambre vers 4h du matin. Je vous rassure, ce n'est pas le stress du départ qui nous a conduit à faire chambre à part mais tout simplement l'absence de chambre de 4 personnes.

    Sábado 16 : Nuit courte donc, d'autant que je me suis couché tard. La faute à un papier à soumettre en urgence. Bon, ok, la date limite a été repoussée dans la journée de vendredi, mais je me voyais mal travailler dès mon arrivée à La Plata. Après avoir réveillé les enfants, nous nous rendons à l'aéroport pour une journée sans fin... et ce n'est pas qu'une expression. Si je mets de côté l'excitation -normale mais pesante- des enfants, pas de soucis ni d'enregistrement, ni dans ce premier avion qui nous mène à Madrid. Seul le passage aux rayons X (les bagages, pas nous!) est un peu long. Nos allures de terroristes sud-américains caché par nos pastiches blonds nous valent la fouille des deux sacs. Avec la surprise de voir la douanière brandir une paire de ciseau et nous dire l'air désolée que nous ne pouvons la garder. Ca j'imagine bien... Dans la frénésie de la fermeture des bagages, nous avons mis les trousses d'école dans le sac sans même réfléchir au contenu. Heureusement, cela nous ne vaut pas plus d'ennuis que cela!
    L'attente dan la salle d'embarquement est un peu pénible, un grand dadet provoquant un petit, et réciproquement. Dans l'avion par contre, pas de soucis. Le "truc", car comme avec Gérard Majax il y a bien un truc, c'est de mettre les enfants à deux extrêmes, deux parents et un couloir les séparant. L'attente à Madrid est plus délicate. 3 heures à combler avec deux énergumènes déjà fatigués. Au moins l'embarquement est rapide, lui : avec nos loulous, nous sommes prioritaires. Je n'ose pas imaginer l'heure d'attente qui aurait été promise sinon. Deux petites surprises nous attendent dans l'avion : mon siège est affecté deux fois, et nos 4 sièges, de part et d'autre du couloir, ne sont pas côte-à-côte mais décalés d'un cran. La première surprise sera vite réglée : étant en famille je ne suis pas déplacé. Quant à la seconde... nous ne pensons même pas à demander à nous décaler d'un cran : la Gérard Majax bis repetita.
    Ce n'est qu'avec 1/2 heure de retard -autant dire, rien du tout-, que l'appareil plein à craquer s'extirpe du sol dans un grondement sourd. Je crois que j'aurai toujours du mal à me faire une idée de la puissance colossale nécessaire à faire lever ces tonnes de carcasse et chargements.
    Globalement, les 12h de vol se passent bien. Le grand arrive même à dormir presque 6h en tout, tandis que le petit, lui, ne dort que les 2 dernières heures du trajet. Nous avons fait l'erreur de le réveiller pour le repas... qu'il n'a pas mangé. Finalement, les deux garçons encaissent plutôt bien le trajet : dans l'avion nous avons assez peu à nous énerver. Ce qui était loin d'être le cas en transit, ou au départ. Et pourtant nous n'avons pas été si gâtés que ça avec nos voisines de devant, seules au monde ou presque... Ca aurait pu être pire ceci dit.
    C'est dans les temps, après les 12h de vols prévus, que le mastodonte métallique se pose à Ezeiza, comme une plume effleure le sol sans donner l'impression de le toucher. Nous admirons là la finesse de pilotage du capitaine. La sortie de la carlingue sera plus compliquée : terrassé pas les 12h de trajet, chaque passager est plus que pressé de quitter le ventre de l'Airbus, si bien que nous sortons bon derniers. Et ce n'est pas fini car il nous faut passer le contrôle d'immigration, chercher les valises, et passer la douane, avant de nous engouffrer dans la navette pour La Plata. La première étape s'annonce mal compte tenu de notre position de bon derniers. Les enfants sont explosés et pour une fois je comprends que le grand s'asseye tous les mètres et que le petit réclame sans cesse les bras. Un douanier sympa nous repère dans la cohue et abrège gentiment nos souffrances. Gentiment, si! Nous passons cette étape sans le moindre soucis. Malgré l'attente finalement écourtée, nous arrivons au retrait des bagages assez tard. Quelques rares valises ornent encore le tapis, mais au moins nous n'avons plus aucun mal à repérer les nôtres. Le passage de douane est lui aussi écourté et sans plus encombres. Reste à prendre la navette qui doit nous déposer devant la porte. Ca va assez vite également, même si je dois m'y reprendre à deux fois pour annoncer notre arrivée (la navette était réservée). Géraldine se moque gentiment de moi : mon soucis n'est pas l'espagnol dit-elle, mais de savoir lire un panneau. Fatigué, je me suis trompé de compagnie en m'annonçant... et pourtant ce doit être la 5ème fois que je prends cette même navette!
    Au bout de cette journée, nous arrivons enfin à Gonnet. Depuis le réveil à Lyon et le coucher à Gonnet, plus de 24 se sont écoulés. Une journée sans fin, comme je vous le disais.
    A Gonnet nous sommes accueillis par les chiens du propriétaires. A ma grande surprise : en partant Felipe était seul, et à présent une jeunette de 4 mois, Lola, l'accompagne, et ne manque pas d'effrayer Emelun de par son côté un peu folle, la fatigue amplifiant l'effet. Les propriétaires, eux, guettaient notre arrivée. Ils nous accompagnent, nous aident à tout trimbaler et, après l'échange de quelques mots, nous quittent très vite : nous ne ferons que nous croiser car ils partent demain en vacances.

    Domingo 17 : Ca y est, l'aventure commence pour de bon. Et le moins que l'on puisse dire est que l'adaptation ne va pas être simple pour tout le monde. Géraldine me confiait la veille mal imaginer l'arriver à Buenos Aires de quelqu'un seul, sans parler un mot d'espagnol, voir pas même l'anglais. J'avoue que dans le second cas c'est en effet mission très compliquée et que même avec l'anglais ce n'est pas si évident. Déjà en sachant se faire comprendre dans la langue de Cervantes ce n'est pas si simple... Mais ça, je crois que c'est le propre d'un aéroport, ou qu'il soit dans le monde...
    Bref, au réveil ce matin j'ai eu l'impression de voir Géraldine un lendemain de cuite... ce que je n'ai jamais vu je vous rassure. C'est sûr que le changement, et pas seulement climatique, est assez important. Nous passons ce dimanche à nous installer tranquillement : matinée à faire quelques emplettes, un coup de skype à mamie Jaja, puis sieste l'après midi pour Géraldine pendant que je commence à vider les valises et que les enfants font connaissance avec les enfants des propriétaires. Nous finissons la journée avec Mariela à la república de los niños puis par une salve plus importante de commissions. Malgré la présence de Mariela, s'exprimant plutôt bien en français, Géraldine parle peu. Les enfants, eux, sont assez excités mais se dépensent sans compter. Emelun fini la journée épuisé et s'endort dans la voiture de Mariela dès la sortie de la repú.
    Demain, on pourra dire que ça y est, notre vie dans le nouveau monde débutera "vraiment"... Nous continuerons à vous la faire partager, même si ce ne sera sans doute pas au quotidien...

     

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  • Domingo 23 : c'est le grand départ... d'Argentine. Snif... Malgré tous mes "malheurs", malgré le fait que ce soit compliqué administrativement, malgré quelques contrariétés donc, ça me fait un sacré pincement au coeur de partir. Même temporairement. La nuit a été extrêmement courte : 5h30-8h30. Je voulais ne plus rien avoir à faire ce matin. Il me faut quand même me lever tôt car il me manque quelques pesos pour régler le loyer de... février. En ne pouvant retirer que par coup de 1000 pesos, il me faut m'y prendre à plusieurs fois. Je prends tout de même de temps de (pseudo-)déjeuner avant d'emprunter le vélo de Jorge, direction un distributeur. De retour, je ferme définitivement mes sacs et vais régler ce dernier détail. Jorge et Daniela me montrent ce que je dois savoir en cas de soucis d'électricité (facile) et d'eau. Il y a l'eau courante, mais ils ont un tank qu'ils remplissent régulièrement : sans celui-ci il y a très peu de pression. Je reste un bon moment chez eux, tomando el maté y bebiendo un soda (agua con gaz). A une interruption près (dernier tour de la maison, pour tout fermer), j'y reste jusqu'au départ. 13h, nous prenons route vers Ezeiza. On dépose en passant Rochi (leur fille) chez une copine, et Bautisto (leur fils) chez un copain. Et c'est parti direction l'aéroport, passant par la capitale. Par l'autopista, même si on frôle Puerto Madero et l'avenidad 9 de julio. Décidément les argentins sont des gens formidables, et Jorge et Daniela en sont plus que l'illustration! Ils me déposent 3h pile avant mon départ devant la porte du terminal et nous nous saluons chaleureusement. J'ai déjà hâte de revenir à La Plata.

    Lunes 24 : 13h de vol plus loin, en plus du décalage horaire, et me voila déjà à Francfort, en milieu de matinée. Déjà car épuisé je n'ai pas fait long feu. J'ai regardé un film histoire de ne pas m'endormir avant le repas, et je suis tombé comme une masse. Dormir n'est pas le terme adéquat : on dort mieux dans un bus longue distance argentin que dans un avion. Même allemand. 6h d'escale que mon côté "exitoso" me commande de passer en ville. Le centre est à à peine 20' de métro. Nada! Autant en profiter. Francfort est une ville sympa, mais ici changement de décor : la circulation désordonnée et dangereuse pour qui met un demi orteil sur la chaussée a laissé place à une circulation fluide respectueuse des piétons; ces mêmes piétons attendant sagement que le feu passe au vert quand à La Plata ils s'élancent comme on tire à la courte paille; on a troqué les rangées de maisons aux façades décrépites aux façades joliment peintes ou sculptées; les câbles électriques accrochés à la va-vite ont presque disparus; les trous des trottoirs se sont rebouchés; les noms -en truc-strasse- ont remplacé les numéros en même temps que les rues ont perdu en rectitude; la langue chantante et suave s'est singulièrement durcie; le tango, doux et terriblement sensuel s'est brutalement refroidi -un groupe bolivien tente toutefois de réchauffer les coeurs-; la taille des manches s'est allongée et les couches se sont empilées; Le soleil, pourtant présent, n'émet que peu de chaleur, trop peu; les arbres ont perdu fleurs et feuilles; le parfum de l'air a perdu ses senteurs; la peau cannelle s'est dépigmentée et les belles brunes ont blondi -le charme a juste changé de teint-; les empanadas se sont mués en "wurschts", les alfajores en forêt noire; bref, le joyeux désordre s'est quelque peu ordonné, un peu trop en fin de compte pour le latin que je suis.
    De retour à l'aéroport j'ai droit à la fouille du sac, et à la confiscation de mon produit pour laver les mains. J'ai dû passer une vingtaine de contrôles, sans le moindre soucis. Ce que je ne manque pas de dire à l'aimable douanier allemand, tout en indiquant également l'avoir signalé à sa collègue (il lui dit que c'est interdit car le flacon fait 125ml..., 25 de trop). Va savoir. Je suis passablement énervé par son comportement... vidage en règle du sac, un "bingo" ponctuant la pseudo découverte du produit (l'affaire du siècle!), et tout reste en vrac, le charmant monsieur me tournant le dos. Dans l'énervement et le temps mis à tout ranger soigneusement afin que ça rentre, je crois même avoir perdu mon ordinateur! Non, je le vois qui traine plus loin... Pour me calmer, je prends... un café et me mets au travail. Le reste du retour se fait sans embuche. Arrivée sur Lyon vers 18h, comme prévu. Je pense pouvoir attraper la navette de 18h30. Mais les manutentionnaires ne sont sans doute pas aussi pressés que moi. L'attente se prolongeant, dans un accès de paranoïa je m'imagine même que suite à l'épisode de Francfort mon sac a été confisqué pour une fouille minutieuse. Ca y est, je vois l'emballage vert avancer sur le tapis: finalement le monde entier n'est peut-être pas ligué contre moi? Toutefois, pour quelques minutes je rate la navette et je dois attendre celle de 19h30. Un café de plus, pris à la machine (il n'y en a plus de "vrai") me tient éveillé. Dans le bus par contre, l'effet de la caféine s'estompe presque instantanément. Même si la position inconfortable me fait ouvrir l'oeil se temps à autre, je ne me réveille qu'arrivé à Grenoble. Personne ne m'attend? Ma paranoïa n'a pas le temps de réapparaître: un "papa" déchirant le calme froid de la nuit et une tête blonde s'approchant au pas de course réchauffe mon coeur. Corenthin manque de me renverser en sautant dans mes bras. Emelun, lui, ne voudra pas me lâcher. Cela me fait un peu oublier que... le retour en Argentine ne se fera que le 16 février: je vous donne rendez-vous à ce moment là!


    ¡ Argentina mi AMOR, te voy a extrañar !

    Regreso a Francia - Frankfurt, Alemania

     

    Bautisto, Rochi, Daniela y Jorge

    Regreso a Francia - Frankfurt, Alemania  Regreso a Francia - Frankfurt, Alemania

     

    Francfort, Alemania... nada que ver con Argentina...

    Regreso a Francia - Frankfurt, Alemania Regreso a Francia - Frankfurt, Alemania Regreso a Francia - Frankfurt, Alemania

    Regreso a Francia - Frankfurt, Alemania Regreso a Francia - Frankfurt, Alemania Regreso a Francia - Frankfurt, Alemania

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  • Sábado 22 : dernier samedi libre... Et comme je l'annonçais, je compte en profiter! Malgré la nuit courte, je me lève relativement tôt pour aller sur Lujan. Ca commence par un aller sur La Plata, puis un trajet vers la capitale, d'où je prends un dernier bus pour Lujan, terminus. Avec tous ces trajets, il est déjà 12h30 quand je pose les pieds dans la ville. La première chose qu'on voit en arrivant est la basilique. Impressionnante et qui plus est au bout d'un interminable parvis. Lujan est LE centre de pèlerinage des argentins. C'est un peu le Lourdes français. Pour la petite histoire un prêtre de je ne sais plus quelle ville avait commandé une vierge à la capitale. En manque de précision, l'artisan a fabriqué deux vierges: l'immaculé conception et une avec son enfant. Chemin faisant, précisément à Lujan, le convoi s'est embourbé et pour continuer chemin il a fallu décharger une des statues. Le prêtre y a vu un signe et a laissé sur place la statue déchargée. C'est par la suite qu'a été construite la basilique au mille pouvoirs comme vous pouvez l'imaginer.
    Croyances de côté, l'édifice n'en reste pas moins exceptionnel. De part et d'autre du parvis qui lui fait face, sont disposés deux immenses bâtiments aux multiples arcades. Ils abritent toute une série de musées. Au bout de bâtiment, le cabildo, joli, fait cependant pale figue en comparaison de la basilique. L'intérieur de l'église vaut également la visite. Les vitraux sont richement ornés, la pierre finement sculptée, la fameuse statue trônant timidement tout au fond. Son emplacement usuel est en pleine réfection et ne se visite pas. J'ai cependant la chance inouïe de croiser un prêtre qui me voyant photographier me propose de prendre également des clichés à l'intérieur. C'est dommage de venir de si loin (de France, on est bien d'accord), et de ne pas voir le coeur, magnifique. Je le remercie chaleureusement, même si pour autant je ne vais pas rejoindre la file des pénitents attendant confession. Je ne quémanderai pas plus la bénédiction proposée à l'extérieur, pas plus que je boirai à la fontaine bénite. Pas par ingratitude, je vous rassure. Le centre névralgique de la ville visité, je pars flâner le long de la rivière. Les bordures sont tout en verdure, ce qui tranche avec le marron boueux de l'eau. L'ensemble est toutefois plaisant à voir, et la ballade agréable. Je fini l'après-midi au centre ville et emprisonne dans la boite quelques jolies façades, ou le fameux casino de Lujan.

    Après ce pèlerinage, retour sur Buenos Aires. Plutôt que de rentrer, j'y traîne mes guêtres la fin de l'après-midi. Objectif double : faire les boutiques afin de trouver LE cadeau, et prendre quelques images de la ville de nuit, illuminée. Objectifs partiellement atteints: j'ai trouvé les alfarojes tant désiré par Gabriel (attention, ce ne sont pas des pépitos!), mais pas l'alcool désiré par Philippe. J'ai trouvé des babioles, mais pas le pyjama commandé (quelle drôle d'idée). Pour ce qui est des lumières, j'ai été servi. Déçu pas les décorations, mais enchanté par les éclairages des quelques monuments devant lesquels je suis passé.

    Retour au bercail à presque minuit, sans passer par La Plata. J'ai pris le bus lent, qui a le mérite de s'arrêter à 4 cuadras de chez moi. Rangement, blog puis... dodo. C'est que demain je m'en vais...

     

    Lujan

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    Buenos Aires

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  • Lunes 17 : Ce matin, je dépose mon linge sur le chemin de la fac. C'est bien fatigué que j'arrive au bureau. Mais je ne vais pas me plaindre car c'est en raison d'un week-end très sympa que j'ai les yeux qui piquent. Aujourd'hui je me concentre exclusivement sur le travail. Même si je dois avouer ne pas être très efficace. Toutefois, je ne suis pas sûr que la fatigue ait à voir quelque chose dans mon inefficacité. L'action conjointe du café puis du maté n'y fera rien. Je dois me rendre à l'évidence, ce n'est pas encore aujourd'hui que je postulerai au nobel. Bref, rien de passionnant. Comme toujours me direz-vous. Petit événement tout de même : la kafet d'ontologie où nous avons nos habitudes est fermée. Cette fois ça sent les vacances. Autre événement : je ne vais pas courir ce soir. Je vais faire une partie de foot en salle avec mon collègue de bureau et quelques uns de la fac. 1h dans une serre... En passant, je récupère mon linge et je commence à rassembler mes affaires en vue du départ de dimanche. Pas que cela me ravisse de quitter l'Argentine, malgré tout, mais il faut bien. Du coup, je me couche à une heure bien avancée.

    Martes 18 : Ce matin je suis passé à l'école prendre quelques renseignements. Je ne veux pas avoir de (trop) mauvaises surprises mercredi lors de l'inscription. J'en suis tout de même quitte pour une frayeur car la vice-directrice me signale qu'elle va devoir appeler son inspectrice pour avoir l'autorisation et savoir ce qu'il me faut présenter comme papiers. Ils auraient pu me le dire plus tôt : c'est la 3ème fois que je passe quand même. Hormis le soucis de langue, la proximité de la maison devrait aider à l'acceptation. La crainte qui me reste est que j'aurai peut-être besoin d'une traduction certifiée des résultats scolaires obtenus. J'ai commencé à traduire moi-même le programme (dans les grandes lignes), mais peut-être pour rien. L'autre petit noeud est qu'elle me propose un turno mañana. En effet, le matin viennent les enfants du quartier et cela lui semble bien mieux pour son intégration. L'après-midi ce sont des enfants de loin qui remplissent les classes... Il faudra que je demande le changement de tour pour le petit au jardin. Je sais déjà que  Géraldine sera contrariée, mais ai-je bien le choix? Le reste de la journée sera standard : travail, retour tardif à la maison, entrainement. Avec en prime une douleur à la cuisse. Rien de grave j'espère. En rentrant je passe chez Jorge et Daniela donner quelques données : ils connaissent du monde à l'inspection. Jorge me propose de m'accompagner demain matin, ce que je fini pas accepter. Je ne voulais pas les déranger, mais ils insistent. Je me couche tard malgré tout, ayant bien du mal à trouver le sommeil, quelque peu contrarié.

    Miércoles 19 : 7h55 tapantes, je file vers l'école, accompagné de Jorge. Nous y arrivons à 8h pile, mais il y a déjà 11 personnes devant nous. Nous attendons patiemment. Je précise à Jorge que je ne voudrais pas lui faire perdre des heures d'attente, mais il me dit de ne pas m'inquiéter et attend avec moi. Finalement, après 4 parents, nous passons... en priorité. La vice-directrice prévient au préalable les autres parents, expliquant que mon cas est particulier qu'il faut faire appel à l'inspecteur. En conséquence, je dois passer prioritairement. D'autant que l'inscription de Corenthin concerne un quinto grado, alors que tous (sauf une maman) viennent pour un primer grado. Surprise : tout se passe bien. Pas de papier spécial à porter. Ils ont même prévenu les autres enfants de l'arrivée d'un français et un petit a proposé de donner son numéro de téléphone pour que Coco ait un copain en arrivant. Il commencera son année niveau 5 (équiv. CM2) en raison du problème de la langue et ils verrons s'il a besoin d'un auxiliaire pour l'aider. Super! Je ressort soulagé, et file vers le jardin maternel pour faire changer le tour d'Emelun. Cela se fait en un clin d'oeil : il reste dans la sala azul, mais le matin, toujours dans une sala 3-4 años. J'aime quand les plans se déroulent comme prévu. Je rejoins le coeur léger la fac, croisant Valentin, le jeune voisin, à l'arrêt de bus. Il me donne un petit truc pour aller plus vite : tous les bus ne font pas le même trajet, ce que je savais, mais surtout il y en a un qui zappe des arrêts. On gagne pas moins de 20'! Il faut juste repérer les heures approximatives de passage. Il connait l'heure autour de 9h30, à moi de voir ceux qui passent plus tôt. Journée standard ensuite, jusqu'au soir. Vers 19h30 je retrouve Alicia à la sortie de son cabinet. Nous nous sommes peu vus depuis mon arrivée et avons décidé de prendre un café ensemble. Elle part en famille vendredi et moi dimanche... déjà! Sur le retour de City Bell, je fais un détour par la république des enfants. Les petites demeures sont éclairées de nuit et un semblant de sapin de Noël, en guirlandes, trône devant l'entrée. En termes de lumières je suis servi. Aux bleu, rouge, vert, orange ou jaune se mêle du blanc: les dieux ont également décidé de prendre des photos, avec flash. Bref, l'orage menace, et plus même. Le taux d'humidité est élevé, et les moustiques achèvent de me décider à rentrer. Je n'avais pas prévu de courir aujourd'hui, mais la pluie battante qui fini par tomber me contraint d'accélérer franchement le rythme, pour finir en courant. Je passe en vitesse voir Jorge pour m'informer : aucun courrier pour moi. Demain, je passerai au service de migration et à la banque... Je mets à profit le reste de la soirée pour charger les photos de Rosario et écrire les commentaires attenants. Je pourrai presque me passer de lumière tant ça gronde là haut. La maison entière en tremble. Pour finir, l'eau fait son apparition à l'intérieur. Epuisé, je me contraints à me coucher.

    Jueves 20 : Encore une nuit compliquée, tant en raison du battement irrégulier de la pluie sur les tuiles que de contrariétés. Au moins les plus urgentes sont réglées. Enfin j'espère! Ce matin, sans doute un peu perturbé, je m'offre deux aller-retours à l'arrêt de bus. Je suis parti sans portable et sans argent... En repassant à la maison, je croise Daniela avec qui je discute un peu. Il faut que je règle quelques détails avant mon départ. Nous ne discuterons pas longtemps : le taux d'humidité est à son comble et une escadrille de moustiques nous a pris pour cible. Même l'épaisseur des vêtements n'y fait rien! Par chance, j'arrive à attraper un bus devant la maison (tous n'y passent pas). En ville, je commence alors par passer au service de migration, inquiet. L'attente sera courte et... surprise, je ressors avec le visa. On m'avait dit d'attendre et que tout viendrait à la maison. Mais le visa n'est qu'un coup de tampon, certifié et signé, garnissant mon passeport déjà bien fourni (demandez à la banque, ils en ont fait le constat). Le DNI, je l'aurai sans doute en revenant de France, en février. Si les dueños sont à la maison, ils le recevront pour moi, sinon il reviendra au service de migration et je passerai le prendre. Finalement il est déjà 10h et j'en profite pour passer à la banque. Je visite un peu les locaux avant de trouver le bon bureau. M carte n'est pas encore là, mais quand je pose quelques question on me "propose" de prendre un ticket et... d'attendre. 30', un exploit! La discussion sera assez rapide aussi:
    - Votre carte n'est pas arrivée
    - Oui, on vient de me le dire. Mon soucis est que je pars dans 3 jours et ne veux pas la perdre.
    - Pas de soucis, elle arrivera à votre maison (tient, ils m'ont dit la garder) et comme vous n'y serez pas elle reviendra
    - Oui, mais je ne reviens pas avant février
    - Ne vous inquiétez pas, elle est gardée 3 mois (ah bon? En bas ils m'ont dit 2 semaines!)
    - Euh, en fait j'habite sur un terrain partagé. Si je donne une copie de mes papiers aux propriétaires, pourront-il récupérer la carte pour moi (en bas ils m'ont dit que non, mais vu la versatilité des réponses...)
    - Oui bien sûr. Avec leurs propres papiers ça suffit (???)
    Ouf, me voila en route vers la fac, partiellement rassuré. Rien en main (si, le visa), mais ça devrait être bouclé à... mon retour! En mangeant avec Martin, j'apprends que beaucoup de choses dépendent de la carte (code internet, etc.). Il me conseille de ne faire aucune opération avant d'être en possession de celle-ci. Il me faudra donc attendre... février pour tester la machine. L'après-midi sera classique : travail (une partie avec Martin et Mariela), bus et entrainement. Je passe chez les propriétaires régler quelques détails d'avant départ. Ils feront des travaux pendant mon absence et garnirons la maison de quelques meubles (dont un lit d'enfant en plus). Ils doivent aussi m'expliquer quelques détails de fonctionnement car à mon retour ils seront en vacances. Il serait embêtant que je me retrouve sans eau ou sans électricité. Jorge se propose également de me poser à l'aéroport dimanche, ce que je fini par accepter. Je reste un bon moment chez eux, à discuter et partager le maté.

    Viernes 21 : Ca sent vraiment les vacances d'été. La fac est presque vide ce matin. Mariela n''arrivera que plus tard. J'avais prévu d'aller en ville l'après-midi, mais j'irai peut-être manger chez Mariela ce midi. Du coup je pars au centre ce matin y chercher quelques bricoles. Retour vers midi à la fac, sans avoir fait le plein de mes emplettes. Je retournerai cette après-midi, ou j'annulerai mon escapade prévue à Lujan et irai samedi. Je n'ai réservé aucun bus, donc ne suis lié à rien. 13h15, Mariela passe me prendre et nous attablons avec ses deux loulous à un tout petit restaurant japonais pas très loin de chez elle. Au menu, sushi. Quel régal! S'en suit un café un peu plus loin, et je fini par rentrer à pied, histoire de faire les boutiques. Je ne trouve rien d'intéressant et fini la journée chez moi à faire mes bagages et tout ranger. En raisons des travaux qui s'annoncent je rassemble tout en un seul endroit, et de manière facilement déplaçable. L'heure du coucher est très tardive... mais je compte malgré tout profiter à fond de mon dernier samedi!

     

    La Plata: banco provincia (con la fila), obelisco, plaza San Martin, tribunal

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    Gonnet: flores, república de los niños de noche

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  • Viernes 14 : Arrivée dans la nuit de vendredi à samedi à Rosario sans encombre. Certes j'ai été réveillé dans mon sommeil à Buenos Aires par un jeune homme quémandant son siège. Dans l'excitation je n'avais pas vu que la compagnie avait renuméroté les places et me suis fié aux anciennes marques, à moitié effacées. J'arrive presque comme une fleur à Rosario, puis à l'hostel (en taxi). Presque, car je me rends compte que je voyage sans le moindre papier. Dans ma paranoïa j'ai laissé mon passeport avec mon mac... J'espère ne pas en avoir besoin... Raté, un pièce prouvant mon identité m'est demandée à l'hostel. Logique... avoir ma carte bleu suffira. Comme il n'est pas si tard, je prends place dans ma chambre et vais faire un premier tour dans les alentours. Je découvre, de nuit, l'immense monument du drapeau argentin, en hommage à Belgrano, "designer" de l'étoffe. C'est précisément à Rosario qu'il a conçu la "bandera", en admirant le bleu du ciel, ou en reprenant le bleu de la famille des Bourbons, l'explication n'étant pas bien connue et dépendant de qui la diffuse. En attendant, le monument s'est paré de ses habits de lumière... bleue cela va de soi. Le monolithe se trouve en contrebas d'un énorme parvis, surmonté d'un édifice à multiples colonnes dans lequel trône une vasque dont la flamme rend hommage au soldat inconnu mort pour la révolution. Rappelons que l'indépendance du pays n'est pas si ancienne : 9 juillet 1816 pour être précis. Au sommet de la tour de béton, une étoile de lumière jaune rappelle le soleil ornant la bande centrale, blanche, du drapeau. L'imposante stature de l'ensemble masque presque les alentours, superbe me semble-t-il, ainsi que la cathédrale toute proche. Je verra mieux cela de jour.

    Sábado 15 : Aujourd'hui je me lance dans le siège en règle de la ville. Quitte à en user mes souliers. Je commence par redescendre sur le monument. Imposant. Si le bloc de béton se dresse toujours aussi rigidement, il a moins d'allure sans sa parure bleue. Du haut de la place, la vue sur le fleuve est superbe. Seul le gris du ciel rend le décors un (tout petit) peu moins somptueux. Je traine un moment dans les parages, la visite du musée des drapeaux s'imposant, ainsi que la montée dans la tour, passant devant le crypte de Belgrano. Et oui, le héros a trouvé là une tombe à sa grandeur. J'y retrouve le liseret bleu de lumière rappelant les couleurs de la patrie. La montée dans la tour commence par quelques marches, suivie d'un ascenseur. De la haut, la vue sur les alentours est époustouflante: parvis, cathédrale, une partie de la ville, et la costanera -bordures du fleuve-. Je perçois au passage un rond-point incongru, avec en son centre une cicatrice du chemin de fer qui bordait le fleuve autrefois. Après cette grimpette, je redescends rejoindre le rio Paraná pour une ballade sur sa partie sud, jusqu'à un bloc d'escaliers me menant au parc Urquiza. Il est magnifique, avec au bout un planétarium et un musée. Ce dernier n'ouvrant qu'à 18h, je décide de remonter les ruelles alentours direction le centre ville. Je me perds volontairement dans les ruelles qui bordent l'avenue Pelligrini. Quelques façades anciennes y sont disséminées, quelques immeubles sont décorés par des ouvrages peints. Arrivée au centre de la zone... centrale, je redescends la ville pour retrouver plus loin le fleuve. Je longe ce dernier, par le sentier appelé "Costanera". Quelques rails rappellent qu'il y avait une ligne de chemin de fer, reliant des entrepôts. La plupart de ces derniers a laissé place à de jolis espaces verts, tandis que ceux qui ont survécu ont subi une réfection tout en couleurs. Je passe devant la plaza Espagna, avec ses escaliers et deux colonnes ayant échappés à la destruction. Sur la partie haute, quelques ascenseurs publiques permettent de rejoindre les bords du rio. Progressant dans ma ballade, je passe devant une ancienne gare, transformée en restaurant, et rejoins le parque de las colectividades. J'y aperçois un drôle de bâtiment fait de cylindres colorés. C'est un ancien silo à grain converti en musée; le musée des arts contemporains. Même si l'envie de rejoindre le pont et la plage que j'aperçois au loin me titille, je ne longe pas plus le fleuve et me décide à remonter en ville, par l'avenue Oroño. La rue romantique. Force est de constater que les dalles de la partie centrale, bordées d'arbres, et réservée au piétons, est romantique en effet. On a presque du mal à croire que la rue se trouve en pleine ville. Je zigzag opportunément d'un bord à l'autre afin de mettre en boite les quelques façades qui ne font qu'embellir les bords de la calle. Arrivé sur l'avenue Pellegrini, je fais un détour dans le magnifique parque independencia et dans un de ses musées (celui d'histoire, étant moins sensible aux beaux arts). Le musée est petit, mais intéressant. Il mélange pèle-mêle histoire locale et histoire sud-américaine. Le parc, lui, est splendide. J'envie la femme de ciment qui se délasse au milieu de l'eau, mais je prends alors conscience de ce que cela doit faire de trainer aussi longtemps sous le soleil... Précisément ce que je fais depuis ce matin, sans la moindre crème bien sûr... Je bifurque enfin sur Pelligrini, avant de redescendre via la calle San Martin. Elle est piétonne sur un tronçon, ce qui est fort agréable. La rue est noire de monde : week-end d'avant fêtes oblige. En déambulant dans les ruelles attenante, je m'agace un peu en cherchant en vain la maison natale de Che Guevara. Eh oui, si le bonhomme s'est perdu en Bolivie, après un passage remarqué dans de nombreux pays sud et centro-américains, c'est bien Rosario qui l'a vu naître. Je passe devant la maison plusieurs fois sans la voir! C'est frustré que je rebrousse chemin jusqu'à l'hostel. Histoire de retourner sur la costanera, mais cette fois baskets aux pieds. Entrainement dur, mais dans un décor de carte postale. Fin de la journée me direz-vous? Oh que non. S'en suivent une douche, un repas dans un restaurant de poisson recommandé par Mariela, ainsi qu'un dernier cocktail sans alcool au café "Le Cairo" très connu pour avoir vu passer de nombreux grands artistes musicaux argentins.

    Domingo 16 : Au programme de la journée : le tour des iles en bateau, avant de remonter doucement à pied vers le terminal de bus. La journée est grise et ne s'annonce pas aussi belle que celle d'hier. J'avale en vitesse un semblant de petit déjeuner et me précipite vers le terminal de bateaux, assez excité par la balade qui se profile. Je retrouve sur place le "chauffeur" avec qui j'attends patiemment un groupe. Il s'agit de journalistes qui viennent prendre des images. C'est grâce à eux que j'ai pu réserver ce tour, car aucun autre touriste n'a réservé pour ce matin. Pour le coup, je m'enduis de crème. Je ne voudrais pas brûler comme ce fut le cas hier. Le temps passe quand enfin le dueño reçoit un appel : le groupe s'inquiète de la météo, mais le "capitaine" les rassure. On attend encore un moment, avant que la pluie ne fasse son apparition. D'abord timide, elle s'amplifie progressivement, mais surement. Après une vague hésitation, on finit par annuler la sortie. C'est frustré que je quitte le quai, avec un sourire malgré tout en raison de l'extrême sympathie du dueño, désolé de l'annulation. Mais on ne commande pas les éléments. Je décide de longer la costanera, puis d'emprunter la rue de Córdoba, elle aussi piétonne. En flânant, je tombe nez à nez avec la maison natale du Che! C'était donc ça? Un bâtiment quelconque, certes, mais surtout avec un seul pauvre panneau l'indiquant, peu visible, et encore moins étant face à l'édifice. Je ne m'attendait pas à voir un panneau publicitaire et des milliers de bougies entourer le lieu, mais pas non plus à une pancarte si discrète. La pluie commence à se durcir, le tonnerre et les éclairs lui tenant compagnie. Je m'abrite alors dans un café, le temps que ça se calme. Mais seule une accalmie me permet de rejoindre l'hostel. J'y traine un peu, et fini par partir courir : je ne peux pas me résoudre à ne rien faire. Après 45' sous une pluie battante, je rejoins l'hostel pour une nouvelle douche, chaude cette fois. Agréable. En ressortant, la pluie à enfin cessé. Il est déjà 14h et je pars direction la station de bus. J'ai presque 4h devant moi, le but étant d'explorer en passant une partie de la ville -en dehors du centre- non encore explorée. Quelques beaux bâtiments garnissent également le quartier entre le centre et la station. J'y aperçois une... voiture rose-bonbon qui tranche franchement avec le décors "belle-époque" du quartier. Au fur et à mesure que mon départ avance, le soleil refait surface. 16h30, j'arrive à la station de bus, bâtiment qui vaut également pour son architecture. Je traverse le parc qui lui fait face, dans lequel Carlos Gardel me regarde de son air impassible, et fais le tour de la bâtisse. Il me reste finalement une heure à attendre et je la mets à profit pour tenter de sécher, un peu, le linge mouillé rangé soigneusement dans un plastique dans mon sac. Il a malgré tout partagé son humidité avec le linge sec, emmené "por las dudas". Le soleil, comme dans un ultime pied de nez, brille de milles feux. 18h : ça y est, au revoir Rosario. Pluie ou pas, j'aurai passé un week-end très sympa.

     

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  • Lunes 10 : Après un week-end bien tranquille, me voila de nouveau sur le chemin de la fac. En principe... car la journée commence par la traditionnelle heure de queue pour récupérer le fameux certificat de domicile, version 2 (et 3 pour le coup... ça suffit les queues). Aujourd'hui, ça va vite pour le papier, moins pour payer. Allez savoir. Tout juste la préposé au registre remarque-t-elle qu'il est inscrit "City Bell" sur le contrat de location. Il y en a donc qui les lisent? Je m'en sors par une pirouette, la rue étant à la jonction des deux communes. Ca va un moment les plaisanteries... Bref, avec tout ça j'arrive à 9h30 à mon bureau et me mets au travail, presque sans relever le nez, à la réception près de quelques fichiers par email pour l'inscription de Corenthin à l'école et à la réception d'un appel skype. A l'heure du repas, vers 13h, c'est Martin qui me sort de ma concentration. Nous mangeons à la kafet d'ontologie, à l'intérieur, au frais, Mariela nous rejoignant en cours de repas. Nous prenons connaissance, ou confirmation, de la panique semée dans Buenos Aires jeudi dernier. Et ce n'est pas fini car la météo annonce de nouveaux orages, accompagnés de grêle.
    Juste après le repas, je file vers la banque, pensant que 1h avant la fermeture est le bon moment tant il y a de queue au petit matin. C'était me faire des illusions... Je n'attends que 15' pour qu'un préposé me confirme que j'ai bien toutes les pièces nécessaires et me donne un ticket. Mais c'est à partir de ce moment que l'enfer commence par pas moins de 2h d'attente. Je vous fait grâce des quelques minutes de plus. Je le sais avec précision car les banques fermant à 15 j'ai pris soin d'arriver avant, et je ne passe au "guichet" qu'à 17h (et pico). Là, la préposée prend mes pièces, les scrute avec attention accrue, vérifiant peut-être qu'elle n'a pas à faire à un terroriste. La voila qui s'en va, avec mon passeport, revient avec le préposé que j'ai vu deux heures avant, tente d'entrer des données sur sa machine, et repart. J'avoue que je commence à m'inquiéter : vais-je voir débarquer la gestapo? Va-t-on me confisquer mon passeport et me séquestrer? Vais-je visiter les geôles argentines? Après 15' d'attente dans l'angoisse, voila la charmante dame qui revient et m'explique tout bonnement qu'elle ne peut pas ouvrir de compte. Pourquoi me direz vous? Tenez vous bien : le problème est que mon numéro de passeport contient 2 lettres et que le système ne permet pas d'entrer des lettres. Je crois à une blague, mais non, elle est sérieuse la dame. C'est la première fois qu'elle voit un passeport avec des lettres! Et pourtant ils doivent ouvrir des comptes aux étrangers puisqu'il existe un document spécial. Je lui explique que TOUS les passeports européens ont des lettres, mais je ne suis pas sûr qu'elle me croit. Ou alors une funeste raison se cache derrière cette blague... Le mot de la fin lui reviendra également, au travers de la question qui tue : "pourquoi avez vous choisi notre banque pour ouvrir un compte". Bref, voila 3h de perdue pour un "foutage de gueule" en règle. Je sors dépité (elle le voit bien; je ne prends pas la peine de le cacher), puis carrément énervé. La pluie subsistante que je n'ai pas vu venir depuis l'intérieur de la banque ne fait que renforcer mon énervement, ainsi que l'heure de transport qui suit pour me ramener chez moi. Aujourd'hui, je tire deux morales de l'aventure qui ne fait que commencer :
    - ne pas être patient car cela fait perdre du temps et l'on se moque de vous; j'en connais qui s'énervent, et les choses avancent plus vite.
    - ne pas chercher à faire les choses dans les règles, mais étudier comment contourner lesdites règles; le pire est que je sais précisément comment procéder... (1) entrer comme touriste, (2) au bout des 3 mois légaux, faire un aller-retour à l'étranger (ex. en Uruguay voisin) pour faire une remise à 0 des compteurs, (3) rentrer dans le pays avec un maximum d'euros ou dollars et les changer dans la rue (avec moult précautions bien sûr).
    Affaire à suivre...
    Mon footing ne saura pas me calmer... Néanmoins je ne suis pas le seul à m'être énervé. Là haut aussi ça a dû chauffer, en témoignent les nombreux arbres n'ayant pas résisté à la colère des dieux. Si mon début de footing se fait au sec, la pluie ne tarde pas à me rattraper: voila qui me rafraîchi les idées...

    Martes 11 : Nada especial por la mañana. En partant je croise Jorge qui va sur La Plata avec Daniel. Ils me déposent en en ville, ainsi que leur voisin d'en face. Voila une matinée à court trajet! En racontant aujourd'hui mes déboires bancaires à Mariela, j'apprends qu'il lui est arrivé la même chose en Espagne... son passeport n'ayant pas de lettre! Que je pense que ce sont elles, les banques, qui nous dirigent... j'en reste pantois. Bref, Mariela avait pu s'en sortir : ils avaient ajouté artificiellement en A. Dans mon cas, il s'agirait d'enlever les lettres... Mariela connait quelqu'un à la banque et l'a appelé. Elle me suggère d'aller le voir... Nous y allons de concert sur les coups de midi. Après moult palabres et une bonne heure de discussion, la situation semble se débloquer. Comme suggéré par les contacts de Mariela, l'astuce est d'ouvrir le compte avec mon numéro de CUIL (pour rappel, équivalent du numéro de sécurité social). Quand j'aurai le DNI définitif, il suffira de changer. Le problème est que n'ayant justement eu aucun problème, le CUIL n'est pas enregistré... Ils doivent appeler BsAs pour le faire valider... Je ne vais quand pas tomber malade exprès! En sortant, en allant manger un brin (muy rico), Mariela me fait remarquer qu'ils ont scruté le passeport dans tous les sens, les uns parlant aux autres du "chico francés" qui a été au Pérou, en Bolivie, au Brésil... Ce qui ne lui a pas plu; comme si à leur yeux j'étais un trafiquant ou je ne sais quoi! Je comprends mieux pourquoi elle a tant insisté sur le fait que je sui chercheur et travaille avec elle depuis 2007 etc. Je vais finir par devenir parano. En tout cas, rendez-vous demain pour boucler l'affaire. Ouf! Je fini la journée soulagé, et m'impose même une séance de torture au parc avant de travailler jusqu'à fort tard pour compenser un peu le temps perdu.

    Miércoles 12 : Je me lève pas très tôt aujourd'hui. Les banques n'ouvrant qu'à 10h, et ne voulant pas faire des détours, je ne passe pas par mon bureau mais descends directement en ville. Je dois de toute façon recharger ma carte de bus, autant tout faire d'un coup. Après un bref café en face de la banque, j'entre dans le bâtiment dès son ouverture. Il y a déjà énormément de monde qui patiente, et après une brève attente devant le guichet d'accueil, je prends place dans les fauteuils avec un ticket. Vanessa, la personne que j'ai vu hier, est à l'accueil et ne peut me recevoir de suite, d'où l'attente... encore et encore. J'avais prévenu Mariela que je passerai 1h à la banque, pensant être pessimiste. Au final ce sont 2 nouvelles heures que j'attends dans l'enceinte même, avant enfin de voir quelqu'un... d'autre que Vanessa. La personne qui me reçoit essaye en vain d'entrer le numéro de CUIL, mais... le système ne l'accepte pas. Je me retient de m'énerver... Je leur explique qu'il faut bien que je puisse vivre et que la prochaine fois je rentrerai dans le pays avec un maximum d'euros : je ne vois pas comment faire autrement. Je peux vivre, certes, mais avec les plafonds carte bleu et les 12% pris à chaque opération, cela commence à faire cher l'attente. En tout cas, BsAs n'a pas fait le nécessaire. Ce qui m'énerve est qu'ils auraient pu s'informer : ça leur a pris 1 minute de voir que ça ne marche pas, et je ne comprends pas mes 2h d'attente, d'autant qu'hier ils m'ont dit de repasser pour ne pas... perdre 1h de plus. Bref, cette fois ce n'est plus une impression : ils se moquent vraiment de moi. La tante de Mariela m'avait prévenu que les administrations n'ont aucune considération pour les gens. Je pensais qu'elle exagérait, mais non. J'arrive dépité à la fac, et Mariela est très étonnée de savoir que tout est au point mort. Après un repas qui adouci l'acide de la bile ayant rempli mon estomac et une tentative d'appel téléphonique... inutile à la banque, je passe l'après-midi à travailler. Je suis quand même venu ici pour cela!
    Pas de footing ce soir. Je vais à une démonstration de danse à LP même, et je m'évite un aller retour qui me ferai perdre presque 2h. La démonstration débute à 20h30; je me décide à quitter l'officine à 20h. J'arrive un peu tôt au café où se déroule la danse, d'autant que j'ai omis de prendre en compte la non ponctualité sudaméricaine. Peu importe, après un peu d'attente -moins qu'à la banque, je vous rassure- nous entrons sur les lieux de l'exhibition. Soirée sympa, ponctuée de 3 séries de danses traditionnelles, en habits traditionnels. Très joli, tant en termes de musique, de costume (confectionnés par les danseurs eux-même), et de danse. C'est toutefois un peu long pour les enfants de Mariela qui s'endorment sur les tables et ne voient pas les dernières danses de leur maman. En ce qui me concerne, je ne vois pas le temps passer, entre spectacle, diner (empanadas, pizza), et longues discussion avec Graciela -une amie de Mariela- et plus tard avec le papa de Mariela. J'arrive chez moi bien tard... Demain je me lèverai un tout petit peu plus tard pour le coup.

    Jueves 13 : Nada especial por la mañana; trabajo, y luego almuerzo (empanadas de jamón y queso, te acuerdes Coco?). L'après-midi, je prends mon courage à deux mains car elle est chargée... mais pas de travail. Je commence par la banque et... miracle, la situation est débloquée. Je reçois enfin toutes les informations bancaires et signe le contrat. Deux noeuds subsistent : la carte, et les coordonnées. La carte arrive dans les 10j, or je serai parti dans 10j! Personne ne peut la retirer pour moi et ils ne semblent pas enclins à la garder. Mais la chica qui me reçoit (une autre) est optimiste... Tengo que seguir... Les coordonnées : je connais mon CBU. Que es el CBU pregunte. Le CBU est le numéro type RIB argentin (code banque, guichet et numéro de compte; debe ser Código Bancario Único o algo así). Podré hacer transferencias usando solo este número? Elle ne sait pas... je dois aller au "servicio de comercio exterior". C'est dans un bâtiment annexe, à 1/2 cuadra. Bien entendu il est 15h passé et c'est fermé. Tant pis, je repasserai demain. Seconde tâche, aller chercher mes billets de bus. Demain je pars pour Rosario : voila 2 week-ends que je ne fais rien et je ressens l'envie de m'enfuir quelques jours. Fin de journée standard : travail, entrainement, diner et un peu de blog. Demain matin, je me lèverai tôt pour aller courir aux aurores. On s'est donné rendez vous avec le chico qui habite en face (on s'est croisé au parc ce soir).

    Viernes 14 : 7h a punto, comme prévu je retrouve le vecino pour un footing matinal. Plutôt cool. Heureusement car je me suis couché très tard hier. La "faute" à un appel skype de Maman. Je n'avais pas eu de nouvelles depuis mon arrivée ici. J'étais donc malgré tout ravi de discuter un peu et de raconter mes malheurs :-)
    Footing tranquille donc, dont une boucle en solo pendant que mon compagnon de course se faisait les muscles sur quelques appareils de torture. J'arrive assez tard en ville, suffisamment proche de 10h pour déjeuner au centre en attendant l'ouverture de l'annexe de la banque. Là, je demande le fameux code swift. Je commence par subir un interrogatoire préalable
    - Pourquoi voulez-vous le code swift
    - Pour pouvoir virer de l'argent de mon compte français à mon compte argentin
    - Mais pourquoi avez-vous ouvert "una caja de ahorros" (entre compte courant et d'épargne)
    - Je n'ai aucun salaire ici. Je fais un séjour dans le cadre d'un échange de chercheur. Je suis au CNRS, équivalent du CONICET et garde mon salaire de cet institut, en plus d'une bourse. Je ne touche rien ici, mais utiliser ma carte bancaire française me coute cher. Un mois ça irait, mais sur un an ça commence çà faire beaucoup.
    - Mais qui fera les transferts?
    - Moi-même. Le CNRS ne change rien à sa manière de procéder.
    - OK, mais vous ne toucherez l'argent que en pesos. Pas en euro. En Argentine les transferts sont extrêmement contrôlés.
    - Oui, je sais que je recevrai l'argent en pesos. Le tout est de pouvoir faire de gros transferts. Car avec la carte bleu, il y a en plus l'existence d'un plafond. Il faut bien que je puisse vivre, entre paiement du loyer et des autres frais.
    Ouf, j'obtient le fameux sésame (encore un), et saurai plus tard de ma banque que j'ai toutes les données pour faire des virements. Je vous avouerai que je commencerai par un tout petit, histoire de tester la machine...
    Sur ce, j'arrive à la fac et me contente de régler les affaires courantes, de travailler (un peu), puis d'aller manger avec Mariela. Martin n'est pas là aujourd'hui. L'après-midi j'effectue quelques scans de documents (justificatifs pour le CNRS/la région) et je laisse mes affaires "sensibles" dans le bureau de Mariela, enfermés à double tour. Je ne veux rien amener de valeur à Rosario. Je fini l'après-midi par du travail sur papier, avant d'embarquer pour 6h de trajet à destination de la ville du drapeau Argentin. Le week-end commence déjà là en quelque sorte! Une remise à zéro en perspective!

    Frente al banco provincia, decoración de navidad; el sol el 12-12-12 a las 12:12...

     El asunto del banco El asunto del banco

    sobre las calles 50 y 4 (o algo), 44 y 5

    El asunto del banco El asunto del banco El asunto del banco

    Liceo Victor Mercante, UNLP y un de sus paredes

    El asunto del banco El asunto del banco

    Muestras de danzas

    El asunto del banco El asunto del banco El asunto del banco

    El asunto del banco El asunto del banco El asunto del banco 

    El asunto del banco

    El asunto del banco El asunto del banco El asunto del banco

    El asunto del banco El asunto del banco El asunto del banco

    Sobre el balcón de la casa, por la mañana

    El asunto del banco El asunto del banco

    Unos carteles...

    El asunto del banco El asunto del banco

    ...y noticias.

    El asunto del banco    El asunto del banco


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  • Sábado 8 y domingo 9 : Ce week-end je n'ai rien fait de spécial. Je vous dispense donc de roman fleuve. Si si, pour de vrai! Allez, quelques lignes quand même pour vous décliner en 3 items mes deux journées :
    - grasse matinée (lever 9h30)
    - petit déjeuner copieux suivi de travail intense
    - entrainement et ballade à la república de los niños (dans cet ordre samedi; dans l'ordre inverse dimanche).
    A noter que la repú est à entrée payante le week-end, sauf pour les "voisins". Samedi je suis donc allé chercher mon "acreditación vecinos"; je suis tranquille désormais de ce côté là.
    Quelques images à présent, et rendez vous vendredi pour le "journal de la semaine" qui arrive.

     

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  • Lunes 3 : J'ai mal dormi cette nuit... Outre la chaleur étouffante, nous avons dû faire face au déchainement de Jupiter. Non content de gronder et de lancer ses éclairs, il nous a gratifié d'un sacré déluge. Après m'être réveillé les yeux dans le vague, je me suis subitement rappelé que la maison a un soucis de toiture : en cas de forte pluie "des gouttes" peuvent pénétrer la maison. Ca devrait être réparé bientôt, mais pour l'heure c'est à mon mac que j'ai pensé, et non à la réparation future. "Por las dudas", je le range dans son sac et le glisse sous la table du haut. Au réveil, je constate que pas une goute n'a pénétré la demeure. Panique inutile... peu importe...
    C'est le grand jour aujourd'hui. En principe je devrais avoir enfin mon visa. Pour rien au monde je ne veux rater mon rendez vous. Je file en déjeunant en route et arrive tôt à mon bureau. Une photocopie pour garder trace du dossier (prudence prudence) et je rejoins pour la dernière fois de l'année le service de migración. S'en suit une longue attente, suivi d'une sacré douche froide. Alors que la traductrice m'a certifié que c'est elle qui légalise la traduction avec sa signature et son tampon, cela ne leur suffit pas. Ils veulent le tampon du collège de traduction. Pourtant son tampon indique qu'elle est traductrice et surtout qu'elle est bien inscrite au collège de BsAs; son numéro de matricule est indiqué. Je ne comprends pas bien pourquoi ils ne peuvent pas vérifier ainsi son inscription : le collège ne fera pas plus que vérifier le numéro et la signature avant de tamponner. Je commence à me demander si ce n'est pas de moi qu'ils s'en tamponnent... Le plus "amusant" est que j'aurai dû deviner (car bien sûr ce n'est écrit nulle part, et personne ne m'a précisé ce point, au contraire même). Bref, je ressors un peu désabusé, non sans avoir préalablement cherché la caméra cachée. C'est sûr, ils en ont pour une émission complète!
    J'arrive au pas de course à la fac, suivre la fin de quelques exposés : aujourd'hui et demain l'ensemble des becarios (thésards, post-doc) présente rapidement une partie de leurs travaux. Aujourd'hui passent Frederico (postdoc de Angel Plastino) et Martin (doctorant de Mariela) et je ne voulais surtout pas rater leur présentation. Le reste de la journée est classique : travail, bus, entrainement, diner et un peu de blog et de facebook. Et oui, je m'y connecte car je reçois quelques nouvelles des sud-américains, ainsi que quelques messages de sympathie. J'avoue que ça me fait chaud au coeur.

    Martes 2 : Matinée standard après une nuit assez longue et tranquille. A la fac, je me renseigne rapidement sur cette histoire de légalisation. De coups de fil en mails je me rends à l'évidence : je dois aller à Buenos Aires, je n'ai pas d'autre choix. Mariela s'y rend précisément aujourd'hui pour fêter la réussite de son cousin qui vient de décrocher son diplôme d'avocat. Nous partons relativement tôt, si bien que mon après midi ici est assez courte. La légalisation se fait assez vite, juste le temps d'un aller-retour sur Callao. En sortant, je remonte cette avenue jusqu'au congrès, puis je bifurque rejoindre l'avenue 9 de julio (date anniversaire de l'indépendance, en 1816). Face au teatro Colón je m'enfile dans une des rues perpendiculaire et rejoins tranquillement retiro pour y prendre le bus, sans faire d'autre détour, d'autant que je navigue à vue, sans carte. Je saute dans le bus lent car il passe par le "camino centenario" et m'évite ainsi d'aller jusqu'à La Plata pour prendre un bus dans le sens... inverse jusqu'à Gonnet. J'arrive chez moi à 21h passés, mais soulagé d'avoir ce que je pense être la dernière pièce manquant. Confirmation demain... La mort dans l'âme je ne vais pas courir car il se fait vraiment trop tard. Je ferai une sortie un peu plus longue demain. Promis.

    Miércoles 3 : Lever tranquille aujourd'hui. J'ai pris le temps de bien déjeuner et me suis rendu dès ce matin au service de migración. L'attente a été un peu longue, mais au bout du compte je suis ressorti avec mon sésame! Provisoire certes, mais de ce côté en principe je n'ai plus rien à faire! Il manque toujours une pièce, promise par l'université. Je passe le reste de la matinée à travailler et me rends sur les coups de 13h30 à l'ANSES, chercher une "constancia de CUIL" (sorte de certificat d'inscription comme résident). J'en ai besoin pour ouvrir un compte bancaire. Mais... le service ferme ses portes à... 13h30. Je ressors en riant... chaque papier aura été "compliqué" à récupérer. Ils ont dû me prendre pour un fou à l'ANSES. Qu'importe. Je saute dans un bus et termine la journée chez moi : travail, skype, courses (dans deux sens du terme) et diner. Par contre, pas d'internet. J'en suis frustré car je devais recevoir un appel d'une amie, réserver les billets d'avion pour la famille, répondre à un mail de Mariela et... souhaitais consulter mes messages en tous genre. Je suis allé voir les propriétaires, mais rien à faire : visiblement le problème est consécutif à la tempête d'avant hier soir. Tant pis. A défaut, je me coucherai tôt ce soir!

    Jueves 4 : El red no aparecio esta mañana. De hecho, la dueña pido unos cambios ayer y olvidó de avisarme. Me dio esta mañana el nuevo usario y la nueva clave (contraseña). Le aseguré que no importó... Je suis parti tranquillement ce matin, échappant à la pluie qui a battu la maison toute la nuit. Comme si nous avions pris rendez vous, le bus se présente à l'arrêt au moment même ou je l'atteins. Il y a des jours ou tout semble aller comme sur des roulettes. Je descends au centre ville rejoindre l'ANSES pour y chercher la "constancia de CUIL". Peu d'attente et aucune complication. Voila une journée qui s'annonce bien. Trop sans doute. Jupiter, dans un élan de remords, décide de donner de la voix : en même temps que la pluie refait son apparition, monsieur claque un éternuement à réveiller les morts, tandis qu'une boule de feu éclaire la ville. J'en ai les jambes qui tremblent, à moins que ce ne soit le sol lui même qui vibre... Je me rappelle alors d'une blague sud-américaine : il y a tant d'orage en Argentine parce que les argentins sont si beau que Dieu aime les prendre en photo... Pour le coup, c'est moi qui ai été flashé. Malgré tout, j'échappe aux trombes d'eau et arrive seulement à moitié mouillé au bureau. Là, mauvaise surprise : impossible de me connecter à internet. Pas que j'en sois dépendant, mais tout de même. Renseignements pris, il n'y a plus d'IP disponibles. Mariela est en IP fixe et me suggère de demander une adresse fixe également. A voir... Par chance, une adresse se libère juste avant que j'aille manger. J'en profite pour faire un très rapide scan de mes messages. Rien d'urgent... Dehors, il pleut toujours ; à la cafet où nous mangeons, au sec à l'intérieur, la télévision passe en boucle les informations importantes de la journée : panique à la capitale où un container plein d'un insecticide s'est enflammé. Personne ne connait le degré de toxicité, ni s'il fallait éteindre l'incendie avec de l'eau ou pas. Les conséquences sont une pollution de l'air d'une part, et de l'eau du rio d'autre part.. Et dire que les vents amènent les nuages en provenance de... BsAs. Je n'aurai pas besoin de chasser les moustiques et autres insectes ce soir :-). Pour ne rien arranger, les intempéries font des dégâts, inondant de nouveau la ville, ainsi que le subte! L'autre information importantissime pour l'Argentine est... la blessure de Messi lors d'un match de foot avec Barcelone. Les images du contact avec un joueur adverse défilent devant les yeux médusés des clients.
    Bref, nous mangeons au sec et finalement j'apprécie ce moment de calme. Cette après-midi, j'avais prévu de passer à la banque afin d'y ouvrir un compte... courant. Mais le... débit de l'eau, plus important que celui de ma douche, m'en dissuade. Je décide de remettre cette tâche à demain. Trop optimiste ce matin, je n'ai pas pris d'imperméable et je ne veux pas rentrer mouillé. Je pense également mon linge étendu dehors, et mes baskets mise à... sécher...
    Je guette le bon moment pour quitter le bureau, mais les rares accalmies ne durent pas plus de 5', ce qui offre de (rares) fenêtre de tir, très étroites! J'arrive à me glisser dans l'une d'elle et, par chance, j'arrive au sec chez moi. J'enfile mes baskets, sèches (merci Jorge de les avoir rentrées), et file faire ma sortie quotidienne. Personne ne fréquente le parc aujourd'hui. Normal me direz vous, l'orage vient à nouveau nous rendre visite. Malgré tout, je croise un autre loco venu mêler sa sueur à l'eau de pluie. Pour le coup, je rentre dégoulinant à la maison. Après une bonne douche, me voila disponible pour écrire le roman fleuve que vous lisez en ce moment même, poser des photos et... aller dormir!

    Viernes 5 : Ce matin Mariela me prend au passage, en revenant de l'école de ses enfants, ce qui me fait arriver rapidement à la fac. Je me mets enfin au travail assez tôt, avec pour seule interruption un café pris dans le bureau de Mariela. En fin de matinée je quitte la fac, direction les banques. L'accueil est rapide et je reçois toutes les informations demandées. Comme je le préssentais, il me manque une pièce : le certificat original de domicile. Je n'en ai qu'une copie car l'original est au service de migración. Je suis quitte pour retourner en chercher un (enfin deux, par prudence... pour minimiser la durée d'attente par certificat). Je trouve cependant la demande amusante : il s'agit pour eux d'avoir deux attestations de domicile différentes. Or toutes les pièces mentionnant mon domicile sont faites à partir du seul contrat de location... Vous me suivez? Qu'importe, on verra cela lundi première heure. Je rentre alors directement chez moi, deux empanadas mangés en chemin. Avant de me remettre au travail, je passe par l'école pour Corenthin (E.P.B.) : les inscriptions se font le... 19 décembre, mais je veux être sûr de connaître toutes les pièces nécessaires, et pouvoir m'assurer avant le 19 que l'on ne me demandera rien de plus. La seule inquiétude qui subsiste est qu'une fois la demande faite, je ne saurai pas avant mi-février si Corenthin est accepté ou non... Soit au dernier moment. Par sécurité, je vais aller voir dans une autre école publique pas trop loin d'ici... Si je trouve de la place. J'ai déjà exposé ma situation à la directrice, que le petit est déjà inscrit à côté, et que j'habite à moins de 500m. A voir si cela aura du poids.
    Le reste de l'après-midi est standard : travail, mais à domicile. Trois pauses me servent à réserver (enfin) les billets d'avion, à un appel skype de l'autre côté de l'atlantique et enfin à faire tourner mes gambettes. Le soir, Mariel passe me prendre pour aller manger un brin sur City Bell et écouter un groupe musical. Maria ou Romita, ou Marie c'est selon qui lui parle, sa prof de français, chante ce soir. La soirée est sympa, débutant par une partie de UNO avec les deux loulous de Mariela, avant de manger sur fond de musique. Mariela ne traîne pas, ses garçons ayant visiblement du sommeil en retard et commencent à le rattraper sur place! Initialement je pensais rentrer plus tard, à pied, mais le marchand de sable ne s'est pas privé de m'arroser aussi... Demain, je commencerai sans doute par une grasse matinée...

     

    La Plata, paseando :

    En la Calle 4 y cerquita

    ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!

    ¡Obtuve la visa!  ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!

    Frente a la facultad de ciencias exactas

     ¡Obtuve la visa!  ¡Obtuve la visa!

    Plaza Italia

    ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!

    Plaza Italia, Plaza Paso, desde mi oficina con la lluvia (tormenta)...

    ¡Obtuve la visa!  ¡Obtuve la visa!  ¡Obtuve la visa!

    Preparando navidad...

    ¡Obtuve la visa!

     

    Manuel B. Gonnet...

      ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!

    ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!

    ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!

    ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!

    ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!

    una fachada cerca de la escuela - corredor mojado - Felipe le chien (Felipe el perro)

    ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!

    Con la lluvia y después de la tormenta...

    ¡Obtuve la visa!

    ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!

     Esperando Mariela, camino Belgrano...

    ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!

    Buenos Aires capital, paseando :  

    Edificios en la avenidad Callao

    ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!

    ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!

     El congreso y la confetería "el molino"

    ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!

    Frente al congreso, yendo a la avenidad 9 de julio

    ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!

    El obelisco, avenidad 9 de julio

    ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!

    La avenidad (la mas hancha del mundo, con sus 16 cariles), en las 6 de la tarde... una locura

     ¡Obtuve la visa!

    Sobre la 9 de julio, edificios y el teatro Colón

    ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!

    El parque San Martín (jacarandas con hojas en lugar de flores, memorial para las Malvinas)

    ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!

    Último papel, buscando en la capital...

    ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!

    ...con la Precaria. ¡Ya la tengo!

    ¡Obtuve la visa!

     

    Música en City Bell...

    ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!

     ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!

     

    ¡Gracias a todo el grupo! Nos vemos en agosto...

    ¡Obtuve la visa!

     

    Unas noticias argentina...

    ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!  ¡Obtuve la visa! ¡Obtuve la visa!

          ¡Obtuve la visa!


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  • Sábado 1er de diciembre : ya estamos en diciembre. El tiempo paso (y pasa todavía) muy rápidamente. A pesar de que no este todavía instalado, empiezo a sentirme a casa. Aujourd'hui, c'est le premier week-end tranquille. Du moins je n'ai rien prévu. Ma virée à Buenos Aires annulée, je me pose et respire un peu. Respirer n'est pas le mot le plus adéquate tant la chaleur est étouffante aujourd'hui. Qu'importe, je prends mon courage à deux mains et vais faire quelques commissions à l'hypermarché situé à quelques 25 cuadras. 40' de marche sous un soleil de plomb. Je reste une bonne heure dans les allées du magasin, au frais, même si je fini par brûler tous les pesos que j'ai en poche. Je commence à avoir tout le nécessaire pour vivre correctement dans la maison. En rentrant, j'avale à la va-vite un semblant de repas et me remets à la tâche, version ménage. La maison en a besoin et je me rends compte que je vais devoir m'y reprendre à plusieurs fois tant il y a de poussière et saleté, résultat du déménagement des propriétaires. Alors que j'écris ces quelques lignes, le tout dans le vacarme assourdissant de la tondeuse à gazon, je vois Felipe le chien (et non Félix le chat) entrer dans la maison. A mon grand désarroi... C'était bien la peine que je me débarrasse de ses poils blancs. Mais je ne suis pas au bout de mes surprises : tonte finie, les ouvriers passent la souffleuse pour nettoyer la terrasse... Je saute sur la porte fenêtre pour éviter le transfert de la saleté de la terrasse au salon. Raté : je suis quitte pour un nouveau passage de balais... La maison enfin débarrassée d'une tonne et quelques grammes de poussière, j'enfile mes baskets pour faire un petit tour du parc. Superbe comme toujours. Si hier j'ai eu le grand plaisir de voir un faucon, aujourd'hui c'est un aigle qui m'accompagne. Etonnant de voir ces rapaces aux portes de la ville. De retour chez moi, je ne traine pas : ce soir je vais à l'anniversaire de Pachi à Frankville. J'y retrouve quelques uns des employés de l'hostel ainsi que Ara, Carolina, Daniel y Monica, derniers survivants du groupe. Une 5ème rescapée participera temporairement à la fête puisque nous recevons un appel skype de Bogota. Vers 1h du matin (tout de même), je prends congé de tout ce petit monde. Les adieux sont très chaleureux, à la sud-américaine, arrachant même quelques larmes à Carolina et Monica. Tous me disent que j'ai une maison à Medellin, Bogota (Colombie) ou encore Merida (Venezuela). J'avoue avoir moi aussi un sacré pincement au coeur.

    Domingo 2 : Les bus se faisant rare le week-end, plus encore la nuit, je suis arrivé très tard ce matin à la maison. Je m'octroie une grasse matinée pour compenser et me réveille vers 10h30 comme une fleur. Ou presque... Les moustiques ont décidés d'entrer en scène voila deux jours. Ils ne m'ont pas ratés cette nuit. Je passe la matinée à trainasser, avant de me faire violence à la repu. 1h12 sous un cagnard pas possible. J'arrive complètement fondu chez moi... Après m'être rafraichi quelque peu, je prends le temps de cuisiner un peu et déguste le plat dans la foulée (notez le jeu de mot!). Un maté finit de me réveiller ; je me lance dans la suite du nettoyage, 3h durant. Il me faudra recommencer tant les années ont noircis les recoins de la maison. Je me contente aujourd'hui de l' "ambiente" (pièce à vivre) du bas et de la cuisine. En haut, je me limite au coup de balais et nettoyage de la salle de bain. Vient l'heure de partir chercher le dernier papier censé lancer enfin la machine administrative. En lisant mes mails j'apprends que le groupe quitte Frankville à 19h30 et non 18h comme initialement prévu. Avec un peu de chance j'arriverai à les voir. Et la chance me sourit. Non seulement je les vois, mais ai le temps d'attendre leur Tienda Leon (navette)... qui arrive à 21h! Je l'apprends un peu tard... Censé être une vingtaine cuadras plus loin à 20h30 je file, leur promettant d'essayer d'être de retour à temps. Avec succès :  en deux temps trois mouvements j'arrive à l'heure pour récupérer mon sésame, mais également pile à temps pour faire des derniers adieux très chaleureux. Ca sert de courir... Pour le coup, c'est à mon tour de verser une larme... en regardant la video improvisée qu'ils viennent de tourner juste là, dans la rue. Des larmes de fou-rire!
    Demain, nouvelle semaine... seul cette fois... ça va me faire drôle tant je me suis attaché aux uns et aux autres...

     

    Jacaranda en Manuel B. Gonnet por la mañana...

    Limpiando la casa...

     

    ¡Buen cumpleaños Pachi!

    Limpiando la casa...   Limpiando la casa...

    Limpiando la casa...   Limpiando la casa...

    Limpiando la casa... Limpiando la casa... Limpiando la casa...

    Limpiando la casa...   Limpiando la casa...

     

     Una casa limpia... y un alquiler pagado...

    Limpiando la casa... Limpiando la casa... Limpiando la casa...

    Limpiando la casa... Limpiando la casa... Limpiando la casa...

     

    La Plata, paseando...

    Limpiando la casa...   Limpiando la casa...


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  • Mardi 27 : Journée chargée aujourd'hui... entre papiers et amis. Elle commence par un passage à l'école maternelle pour confirmer le choix du "turno tarde" (école la 1/2 journée après-midi). Jeudi je suis rentré trop tard, sans passer par Gonnet et vendredi je suis arrivé trop tard de LP. Du moins je le croyais. La porte était close "a causa de un paro" (grève, voila un mot à apprendre impérativement :-) ). Qu'importe, j'ai confirmé mon choix et me suis une nouvelle fois rassuré quant aux pièces versées au dossier. Je saute alors dans un bus qui arrive bondé "camino centenario". Porte à porte avec le bus qui me pose au plus près, il me faut effectivement une heure pour rejoindre mon bureau, dont 40' debout, secoué et compressé. Il faut que j'étudie de près l'ensemble des possibles...
    Arrivé sur La Plata, pas question de décompresser. Je me rends à l'université au service des relations internationales pour avancer mes "formalités". Il manque toujours un papier, en attente de signature du directeur de l'université. Je me lamente quelque peu rappelant que j'ai entamé les démarches en juin. Mas que una locura, "una tortura" me répond Cécilia, très compréhensive. J'acquiesce. Heureusement qu'elle est très active (depuis mon arrivée) et heureusement que je suis français me dit-elle. D'autres ne peuvent même pas entrer comme touriste... Luego voy al servicio de migración par que sea seguro que tenga todo listo. Il me manque encore une "constancia de domicilio". Le contrat ne fait pas office de preuve et je dois me rendre une dizaine de cuadras plus loin. J'y apprends qu'habitant à Gonnet, c'est à l'office municipal de la ville que je dois me présenter. "Me siento como una pelota en un cancha de fútbol". Bref, je rejoins la fac un peu désabusé et me mets au travail, non sans prendre quelques clichés de la ville en passant. En fin d'après-midi, direction Gonnet, histoire de "visiter" "la repu" (au pas de course s'entend...). Je retourne alors sur LP à l'hostel, devenu ma seconde maison. C'est l'anniversaire de Carolina (la colombienne, la vénézuelienne est repartie samedi). 30 ans, ça ne se rate pas. Tous sont contents de me voir, et leur joie est non feinte ; ça me fait chaud au coeur. Je passe un moment avec eux à diner (picadas), à parler -un peu-, à écouter -beaucoup-, à apprécier la musique, avant de prendre congé vers minuit. Tous partent demain, mais certains passeront quelques jours à la capitale avant de rejoindre leurs pénates. Nous nous donnons rendez-vous samedi sur Buenos Aires pour un dernier "paseo en común".

    Mercredi 28 : Lever tôt ce matin. Mariela m'a proposé hier de me prendre en passant de retour de l'école, ses enfants posés. Elle habite assez loin dans la direction opposé de "ma" maison, mais l'école de ses niños est précisément de mon côté, à une petite dizaine de cuadras. J'arrive donc tôt sur la fac et me concentre de suite sur le travail. Juste un appel skype me fera lever le nez de ma machine, ainsi qu'une conversation amicale avec mon collègue espagnol de retour aujourd'hui même. Ce midi, nous mangeons un peu plus loin que d'habitude, dans le restaurant attenant à l'hostel UNO, sur la Calle du même numéro. Mariela n'y va pas quand Martin est là car cette cafétéria est plus onéreuse que celle de la fac d'ontologie où nous avons nos habitudes. Ce midi, pour moi ça sera hambuguesa con papas fritas. C'est une entorse à mes coutumes, certes. Je me régale quand même! C'est après un café avalé à toute vitesse que je file tout aussi vite attraper le bus pour Gonnet. J'arrive pile à l'heure au rendez-vous avec une école privée pour Corenthin. Le rendez-vous a été pris il y a deux semaines, et même si j'ai changé mon fusil d'épaule pas question de négliger la piste. Celle-ci se refroidit vite cependant car il n'y a plus de place. Je discute tout de même un peu avec la directrice pour connaître l'organisation des cours et je laisse mes coordonnées. "Por las dudas" (au cas où). En rentrant à pied, je passe par l'officie municipal pour y découvrir que le registre des domiciliations n'est ouvert que de 8h à 13h. Je suis quitte pour repasser demain matin. Je fais ensuite un détour par l'école maternelle. Emelun est inscrit l'après-midi! Je m'empresse de signer. Voila chose faite! Il sera en "sala de 3 y 4 años, sala azul". Azul comme le ciel aujourd'hui :-).  Du coup, je me pose enfin à la maison et travaille... au soleil. A l'intérieur, certes, mais face à la terrasse, fenêtre ouverte, tout juste "perturbé" par le chant des oiseaux. Si toutefois on peut parler de perturbations... Pause footing, repas, et travail jusqu'à point d'heure.

    Jeudi 29 : C'est repartir pour une matinée de paperasse. Ca commence avec une heure de queue pour un malheureux papier certifiant mon domicile. 20' pour commencer, dans la file indiquée par la personne en charge du bureau, le temps d'arriver devant la porte et m'entendre dire que finalement c'est l'autre queue... 20' de rab, après tout il n'est que 8h20. Cette fois c'est bon, la "dame" du bureau, aux gestes très délicats me rédige le sésame. Par "délicats" vous aurez compris la métaphore... Mais avant de le recevoir, il me faut aller à la caisse, au fond du couloir. Là, ça ira vite (normal, pour payer ça va toujours vite). Et c'est reparti pour 20' de queue. Non, ce n'est pas une blague... D'autant que la personne en charge de ces questions a droit à sa première pause (déjà 45 ' de travail!). En récupérant mon papier, j'ai tout de même pris soin de tout vérifier, ne sait-on jamais. Bien m'en a pris, la recopie de 4 chiffres devait être hyper difficile : il y a une erreur et je ne veux pas prendre le risque de tout devoir refaire. Je file enfin avec mon sésame à 9h passé, mais sans reçu (la réponse à ma demande était moins délicate que le soin pris à écrire mon adresse). Bref, vous l'aurez compris, c'est de mauvaise humeur que je me rends à la fac. Là, la vue de la résolution concernant le poste de prof crée pour moi me rend le sourire. Si tout le monde était aussi prévenant et efficace que Mariela, je m'éviterai bien des heures d'attente et des kilomètres avalés (marchant, en chaussure de ville, bien sûr...). C'est avec ces trésors que je me rends au service de migration commander un tour. Ca sera pour lundi, espérant que d'ici là j'aurai la toute dernière pièce manquante, à savoir la traduction certifiée de mon extrait de casier judiciaire français. Je pose en passant une copie de la résolution aux relations internationales de l'université, juste à côté, et m'autorise une pause emplettes sur le chemin retour vers la fac. Ca m'évitera quelques détours plus tard. L'après-midi est tout à fait standard : travail retour à la maison (et repérage d'une laverie, d'une boulangerie, d'un petit magasin, d'un vendeur de fruits et légumes; achats à la clé) et entrainement. Listo.

    Vendredi 30 : La nuit bien que longue a été hachée par le bruit de la pluie s'écrasant sur le toit de la maison. Des litres sont ainsi venus tapoter les tuiles, le vent fouettant les arbres bordant la maison, pendant que le tonnerre grondait au loin. L'orage n'aura pas eu la force de venir jusqu'ici. Le lever est précoce, encore. Je dois retrouver Mariela sur le chemin de l'école de ses loulous. Elle a un cours de français et il se trouve que sa prof est traductrice officielle. Je lui ai demandé si elle pouvait traduire mon extrait de casier judiciaire, ultime document qui me manque pour enfin évacuer la question du visa. Sous une pluie devenue plus fine, je descends une à une les cuadras (ou les remonte, je ne sais pas trop), pour atteindre le point de rendez-vous. J'y suis un peu en avance, mais une "casitas" me permet de m'abriter. La circulation est fluide sur route qu'emprunte Mariela ce matin et elle (nous) arrive(ons) à l'heure à son cours. Je confie le précieux document à traduire à Maria Romita avant de les laisser travailler pour rejoindre mon bureau. Un café avalé, je me mets au travail, en même temps que les nuages laissent place à quelques rayons de soleil. J'avoue que je suis un peu lessivé aujourd'hui. La pluie n'a rien à voir là dedans. Le contrecoup peut-être des kilomètres avalés dans la ville à visiter presque toutes les administrations. Je rentre assez tôt et finis de me torturer le cerveau à la maison, face à la terrasse. Je suis tout juste perturbe par la visite du chien des propriétaires qui s'installe dans la pièce du fond, et même par celle d'un oiseau téméraire qui ose s'aventurer dans le salon. Après le cerveau, les jambes... une douche, une salade géante, et prise de nouvelles des uns et des autres. Demain je n'irai pas à Buenos Aires, mais retrouverai les rescapés du groupe à l'hostel pour fêter l'anniversaire de Pachi. Pour l'heure, encore une semaine qui s'achève.

    Bienvenudo a casa...

    La paperasse... La paperasse... La paperasse...

    La paperasse... La paperasse... La paperasse...

    La paperasse... La paperasse... La paperasse...

     

    Primeros rayos de sol frente a la facultad...

    La paperasse... La paperasse... La paperasse...

    La paperasse... La paperasse... La paperasse...

     

    Algo de La Plata, paseando...

    La paperasse... La paperasse... La paperasse...

    La paperasse... La paperasse... La paperasse...

    La paperasse... La paperasse... La paperasse...

     

    Feliz cumpleaños Carolina...

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    La paperasse... La paperasse... La paperasse...

    La paperasse... La paperasse... La paperasse...

     

     

    Flores en Gonnet...

    La paperasse... La paperasse...

     

     

    Emelun, mira tu escuela...

    La paperasse... La paperasse... La paperasse...

     La paperasse... La paperasse...


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  • Samedi 24 : Pas de wifi à la maison, je décide donc d'aller travailler sur La Plata. Le bus passant tout près de l'hostel où j'ai séjourné si longtemps, je fais le détour saluer "la famille" comme m'ont dit les dueños. Ce matin, c'est Maria qui prend le départ pour Bogota, rejoindre sa famille. Elle est nostalgique, c'est le moins que l'on puisse dire. Je profite également de ma venue pour m'accorder avec Carolina pour aller l'après-midi à la republica de los niños. C'est à Gonnet même et je connais les lieux. Du groupe de 15, ne reste plus que Carolina la vénézuélienne. 6 sont à... Mar del Plata, et 7 étaient déjà repartis chez eux ou sont en partance.
    Vers 16h, comme prévu, je passe par l'hostel, un peu nostalgique moi aussi. Avec Carolina nous rejoignons la "république des enfants" où des festivités s'y déroulent, dont une exposition de fleurs. Nous déambulons tranquillement dans le parc entre les maisons modèles réduits. Dans les allées, nous admirons également les fleurs. Enfin, nous posons quelques instants assister à un spectacle de danse. Carolina est moins bavarde que Maria et j'avoue que si j'ai patiemment écouté Maria plusieurs jours, j'apprécie tout autant le calme de la journée. Je ne m'ennuie pas pour autant! Le soir, je dine avec elle et un espagnol de Valence, chercheur en chimie, arrivé aujourd'hui même à l'hostel. Carolina concocte des galettes épaisses à base de farine de maïs et "fourées" avec du fromage. Typiquement vénézuélien. Aujourd'hui je quitte La Plata relativement tôt, même s'il fait déjà nuit. Ja salue chaleureusement mes compagnons de cena, en particulier Carolina qui à son tour s'en va demain matin. Vu l'heure de son départ, je ne ferai pas le crochet par l'hostel.

    Dimanche 25 : après une nouvelle douche froide (je n'arrive pas à régler la chaudière), je rejoins mon "officina" où je passe la journée à travailler. J'ai également prévu de faire quelques courses aujourd'hui car il manque beaucoup de choses dans la maison. Je suis surpris en milieu de journée par un email de Carolina : elle ne part qu'à 6h... de l'après-midi et non du matin comme je le pensais. Journée bien studieuse, seulement interrompue par deux appels skype. Le premier pour voir ma famille qui me manque, même si ici je ne "profite" pas des cris de mes deux ouragans rubios. Géraldine me parait bien fatiguée... Le second appel vient de Christophe, échappé lui à la Nouvel Orléans depuis le mois d'Août. Nous conversons longuement. Il me semble vivre sa mobilité comme une sorte de libération, ce que je ressens aussi ici dans une moindre mesure. Au fur et à mesure qu'avance la conversation, je me dis que ce n'est vraiment pas un hasard si nous collaborons depuis de longues années maintenant. Plus que des centres d'intérêts communs, c'est une vision commune du métier que nous partageons, sans doute à contre courant de la tendance actuelle. D'une certaine manière, c'est à lui que je dois d'être ici.
    17h15: j'abrège la conversation un peu abruptement. Je souhaite passer par Frankville saluer une dernière fois Carolina et dans la foulée faire quelques emplettes. Je donne rendez vous à Santo (un des dueño) mardi : je passerai par cette "seconde maison" pour y fêter l'anniversaire de Carolina la colombienne. 30 ans...

    Lundi 26 : Jour encore férié, dans tout le pays cette fois. Qu'importe, je file vers la fac assez tôt. Je me rends compte qu'il me faut presque 45' pour l'atteindre. En régime permanent il faudra que je m'organise pour ne pas y aller tous les jours, et/ou combiner bus-vélo-train. A voir, sachant qu'aujourd'hui est férié : il y a moins de bus que de coutume. En tout état de cause, comme je n'ai toujours pas accès au réseau, je n'ai pas bien le choix pour le moment. Je me suis pourtant encore battu hier 3h. Je vais voir une fois encore avec le propriétaire que faire : la borne me donne une adresse... auto-assignée. Mais elle ne me donne pas le droit à me connecter sur le réseau, bien que les voyants m'indique qu'elle le voit. Peut-être est elle verrouillée sur les adresses physiques des machines?
    Matinée de travail et de mise à jour du blog. J'ai réglé un travail "pendiente" : l'envoi de ma fiche annuelle d'évaluation CNRS. J'ai avancé du code pour effectuer un calcul de borne (entropique, rien à voir avec le sujet précédent). J'ai aussi pris rendez-vous avec Alicia, amie platense de longue date. Depuis mon arrivée nous ne nous sommes qu'une fois! Elle m'invite au cinéma cette après-midi, voir un film... en français. J'avoue que cela va me faire du bien d'entendre un peu ma langue. Baignant quotidiennement dans l'espagnol, j'en ai même du mal à écrire correctement en français. Je m'y reprends à plusieurs fois ne trouvant plus mes mots, mélangeant deux langues, construisant mes phrases n'importe comment. Bref, j'expérimente dans la vie réelle les "estadios mezclados" (états superposés, mélangés, mêlés (?)).
    15h15, je file dare dare vers le cinéma pour ne pas être en retard. On ne fait pas attendre une dame. Le film que nous regardons s'appelle "El ministero" dans sa version espagnole. Il s'agit de "l'exercice de l'état", diffusé en VO, sous-titré castellano. Alice aime regarder des films en français car elle travaille la langue (elle parle un peu, un tout petit peu). Je devrais d'ailleurs parler avec elle en français, ce que ne fais absolumentpas... Que malo! Pour ma part, les sous-titres castillans m'aident également. Cela me permet de mettre plus finement en correspondance certains mots et leur traduction, ou d'apprendre un peu de vocabulaire, même si les traductions ne sont pas toujours exactes (pour le coup, je m'en rends compte). Quant au film lui-même, j'ai adoré de la première à la dernière minute cette description froide et si réaliste de l'exercice du pouvoir. Alicia, elle, ne s'attendait pas à une fin si "brutale", loin des happy-ends à l'américaine. Pour ma part, je trouve que cette fin correspond parfaitement à ce que dégage le film dans son ensemble. Nous finissons la journée par un café-croissants, puis je retourne sur Gonnet, non sans être passé par un supermarché faire quelques emplettes. Arrivé à la maison, je passe déranger les propriétaire pour voir avec eux ce qui se passe avec le réseau : c'est tout bêtement une erreur de mot de passe (un 0 en trop). L'affaire est vite réglée, mais je traîne à discuter chaleureusement avec eux. Je repars chargé de quelques draps, casseroles et le plus important : un maté avec de l'herbe à maté.
    Ainsi s'achève ce second long week-end...

     

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  • Mardi 20 : C'est aujourd'hui que je prends possession des clés de la maison. Cela me fait assez drôle de quitter le groupe, mais toute bonne chose a une fin dit-on. Pero seguro que quedaremos en contacto.
    Je ne profiterai pas encore pleinement de mon nouveau lieu de résidence tout de suite. En effet, avec une partie dudit groupe, je m'enfuis une journée vers Mar del Plata. Escapade le mercredi en ce qui me concerne, avec retour seul, jeudi en fin de matinée. J'essaye de régler mes affaires autant que je le peux le mardi. Tôt le matin, je me rends chez Mariela qui a gardé ma valise chez elle plutôt qu'à l'officina. Nous nous rendons à la maison afin que j'y pose un maximum d'affaires. En repartant, nous passons devant l'école publique à deux pas de là. Autant faire une halte. Je passe dans l'école premier cycle tout d'abord, pour Corenthin. L'entretien improvisé me laisse une excellente impression. Néanmoins, il va me falloir attendre mi-décembre pour inscrire (peut-être) le muchacho car celles-ci sont programmées la semaine du 17 décembre, pas avant. La directrice semble un peu inquiète sur la maîtrise de la langue espagnol, mais pas non plus catastrophée. Elle m'indique qu'il faudra passer aujourd'hui même dans le batiment "al lado" nous renseigner sur l'inscription d'Emelun en classe maternelle. L'idée est de pouvoir coupler les deux inscriptions pour la même demi-journées (les enfants suivront une "jornada simple"). Nous passons donc à l'école maternelle. Surprise, les inscriptions se déroulent sur 3 jours seulement : aujourd'hui, mercredi et jeudi. C'est un peu la catastrophe car il me faut décider dans l'urgence. Ceux qui me connaissent savent qu'il me faut le temps de la réflexion... La peur de me tromper ou de me faire tirer les oreilles en raison d'un choix qui ne contente pas tout le monde ma paralyse toujours. Mais je n'ai pas d'autre choix et j'attends patiemment dans la file d'attente des inscriptions. Quand vient mon tour je m'entretiens avec la directrice. Le contact est excellent et je décide de procéder à l'inscription d'Emelun. Il y a déjà deux petits étrangers inscrits et la barrière de la langue ne pose aucun problème. Pour "ti-loulou" je ne m'inquiétais pas plus que ça, au contraire. Bien entendu il me manque toutes les pièces, papiers que je demanderai dans la matinée même en urgence par email à Géraldine. Mariela me propose de poser un certain nombre de ces pièces le mercredi pour moi. Je finirai le job jeudi en rentrant s'il manque encore quelque chose. Cette semaine il ne s'agit que d'une pré-inscription et cela ne présage rien quant à l'acceptation d'Emelun. Mais en raison de la règle des zones géographiques, je suis plutôt confiant. Confirmation le mercredi 28. Je quitte l'IFLP assez tôt, pour rejoindre l'hostel chercher les rares effets qui me restent, effets qui doivent me suivre à Mar del Plata. Nous devons prendre le bus de 16h, mais en raison d'une grève générale il ne partira pas. Celui de 19h non plus. Nous persistons et prenons celui de minuit, ce qui nous fait arriver à 4h à Mar. Au moins cela m'a-t-il laissé le temps d'aller me défouler le long de la "calle 32".

    Mercredi 21 : Après une nuit bien courte nous partons à l'assaut de la ville. Avant de quitter l'hostel ou nous avons pris place, je me rassure en lisant que tout est réglé pour l'école d'Emelun. Ouf! C'est le coeur léger que nous commençons par longer les plages, plus belles les unes que les autres. Je les remonte une à une, croisant ici où là une petite maison de pierre superbe, passant devant le casino, à l'architecture de la grande époque argentine. Au pied du casino, deux éléphants de mer en pierre se dressent fièrement. Nous remontons alors la rue piétonne pour atteindre le microcentro et l'église de la ville. Sympa, tout comme le parc San Martín qui lui fait face. Un parterre de fleur lui donne milles couleurs, et j'y découvre une composition de pierres indiquant la date du jour. Quel travail cela doit-être de modifier ce parterre chaque jour! La re-descente vers le sable fin se fait en bus, tout le monde n'ayant visiblement pas les mêmes jambes que les miennes. Là, nous mangeons dans un restaurant sur pilotis des produits de la mer. J'apprécie d'autant plus que le poisson de fait très rare à La Plata, pour ne pas dire introuvable. Nous finissons la journée sur la plage de la Perla, aussi belle que son nom l'indique. Petit bain en perspective, mais en ce qui me concerne, seuls mes pieds goutent au froid saisissant de l'eau salée. De retour à l'hostel, le diner est léger : salade de tomate, laitue et carottes. Je me couche tôt car mon bus part à 7h le lendemain.

    Jeudi 22 : me voila piégé à Mar del Plata. En raison d'une panne d'oreiller j'ai raté mon bus. Et pourtant la nuit fut bonne, tout juste chahutée par deux demoiselles allumant imtempestivement la chambre dans un ballet d'allers et venus (je suis dans une chambre sextuple, avec 3 colombiens et deux argentines). Bref, arrivé au terminal il était trop tard et j'ai dû me résoudre à me rabattre sur le bus suivant... de 16h15. J'ai dû me battre un peu pour faire changer mon billet à moindre coût. A priori je n'aurai pas pu, mais en invoquant les grèves de la veille et les décalages de billets, je m'en tire avec une pénalité d'une cinquantaine de pesos. Ce n'est pas donné, mais j'évite les 200 pesos du prix total. Bref, à défaut de retour à La Plata, je me dis que je vais profiter un peu plus de la journée. Peine perdue car il pleut tant et plus. Tant pis. Je rejoins l'hostel où je suis attendu : j'étais le seul à me faire des illusions... De là, j'avise Mariela par email, en même temps que je me rassure en apprenant que les choses avancent concernant mon visa (du moins la partie propre à l'université). Je ressors assez vite du petit bâtiment pour me défouler un peu en courant le long de la plage. Le décors est superbe et je pourrais y rester des heures. Cela me fait du bien en même temps que cela me vide la tête. C'est trempé jusqu'aux os que je rejoins l'hostel (je n'ai que mes os à tremper me direz vous). Je me réchauffe un peu sous une douche bien méritée puis nous profitons alors d'une pseudo-accalmie pour nous échapper des quatre murs où nous nous sentons prisonniers. Nous rejoignons, en bus, le phare où, dans un accès de folie, nous prenons un bain de mer. Folie car personne n'a pris, ni affaires de rechange, ni serviette... C'est glacés que nous reprenons un bus pour aller quelques cuadras plus loin saluer des éléphants de mer jouant entre des bateaux de pêches. Sans doute ont-ils élu domicile ici afin de profiter de ce que les pécheurs pourraient leur laisser une fois rentrés au port. Un café bien chaud finit de nous réchauffer avant que nous ne reprenions la direction de l'hostel. Dernier à passer sous la douche, je m'y laisse caresser de longues minutes par les filets d'eau brulantes avant de me décider à sortir, ramolli. Pas le temps de nous éterniser : déjeuner local avant de prendre le bus retour. Pas question pour moi de le rater celui-là. C'est bien tard que nous atteignons La Plata où... un asado nous attend à l'hostel. Les muchachos restés sur place ont préparé la "surprise". Je n'avais pas prévu de m'éterniser à La Plata, mais tous insistent pour me garder avec eux. L'heure tourne et je finis pas squater un coin de lit sur place. Il n'est pas bien tard, mais j'avoue ne pas être hyper rassuré à l'idée de rentrer de nuit sur Gonnet...

    Vendredi 23 :  je rejoins la fac assez mal habillé -en pantalon de randonnée pour ne rien vous cacher. Et pour cause, je n'avais que très peu d'affaires sur moi. Tant pis : après tout je ne vais pas à un défilé de mode. Je profite de la journée à plein pour travailler et je rentre, enfin, sur Gonnet. Chez moi, même si je n'en ai pas encore vraiment la sensation. Je profite également pour tenter de me connecter : j'ai accès à internet par wifi en principe. Je me bats avec le réseau mais force est de constater qu'il est plus fort que moi. Tant pis, je verrai avec les propriétaires et à défaut j'irai travailler à la fac ce week-end.


    Une escapade à Mar del Plata Une escapade à Mar del Plata Une escapade à Mar del Plata

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  • Samedi 17 à lundi 19 : La journée de samedi est superbe. J'en profite pour aller sur Tigre. Je connais les lieux, mais aime ce petit coin de paradis. Je passe cette journée en compagnie de Maria, les autres étudiants n'ayant pas réussi à se lever... Pour moi, Tigre est un lieu où l'on se détend, si bien que je n'y fais rien de spécial. Je marche le long des veinules formées par les différents fleuves qui se rejoignent ici en écoutant Maria parler encore et encore. Je finis par tout connaître de sa vie, ou presque :-). S'en suit la visite du musée des beaux arts que je ne connais pas. Nous choisissons d'y entrer en milieu de journée afin d'échapper au soleil qui nous pèse sur les épaules. Après 2h au frais, nous prenons le chemin retour afin de rejoindre les embarcadères : la journée se finit par un petit tour en bateau pour 1h de détente supplémentaire dans les méandres du fleuve principal, avec passage obligé devant la maison de l'ancien président, Sarmiento, sous verre. Une journée superbe.
    Dimanche est plus tranquille encore. Je me pose à l'hostel pour ce qui est mon dernier week-end ici. Je déjeune en compagnie de Yesica qui s'en va aujourd'hui même retrouver sa Colombie natale et son bébé de 10 mois. Elle est impatiente, comme vous pouvez l'imaginer. Maria et Humberto sont de la partie. Hormis Carlos, parti retrouver sa province de Catamarca, le reste du groupe s'en est allé visiter le musée de La Plata. Nous mangeons quelques raviolis que je prends soin d'accommoder avec une sauce tomate-cebollas-champiñones. Je termine la journée par une balade place d'italie où des chineurs se donnent rendez-vous le week-end, puis par le tour du bois à un rythme plus élevé pour un entrainement assez long.  Repas commun le soir... comme d'habitude. Un régal.
    Lundi 19 est férié -jour de La Plata-. J'en profite pour filer sur la capitale, arpenter quelques rues. Je fais les trajets aller et retour, accompagné de Maria qui va retrouver quelques uns de ses amis "porteños".  Pour ma part je préfère déambuler dans la ville. Je me concentre tout d'abord sur le quartier que j'aime le plus à savoir San Telmo -le vieux Buenos Aires-. Ce quartier n'a pas de monument particulier à part une superbe église. C'est l'air qu'on y respire qui m'enchante : pour moi c'est un petit saut dans le passé, à la recherche du Buenos Aires de la belle époque. C'est le Buenos Aires tel que je me l'étais toujours imaginé avant de connaître, un peu, l'Argentine. Passé ce quartier et ses ruelles pavées, son marché couvert, sa pharmacie d'époque, je n'ai pas le temps de tirer jusqu'à La Boca, quartier pauvre mais tout en couleur. Je rejoins donc les rives du fleuve (ou du moins d'un canal) qui borde le quartier chic de Puerto Madero -le Buenos Aires moderne-. Je m'étonne du peu de monde dans la ville, avant de me rappeler que ce lundi est jour de La Plata, pas du pays : il n'est pas férié ici. Je termine mon "paseo" en traversant le parc San Martin paré du violet des jacarandas -du nom des arbres en fleur et sans feuilles-. Le printemps est sans doute la meilleure saison pour se promener ici. Le trajet retour en bus nous prend presque 2h. Une vraie folie. Arrivé à La Plata, je rejoins quelques minutes, la place Moreno, en face de la cathédrale, pour y écouter une partie du concert de Calle 13, un groupe puerto ricain très connu. Quelques 200.000 personnes s'y sont donnés rendez-vous. La place est noire de monde et je m'étonne qu'elle arrive à contenir presque la moitié de la ville (La Plata compte 500.000 habitants) De nombreux porteños sont venus spécialement aujourd'hui pour ce concert plein air et gratuit. Je comprends mieux pourquoi l'autoroute était surchargée. Ce soir, ce n'est d'ailleurs pas très prudent de trainer seul dans les parages, d'autant que la tendance est à boire tout et n'importe quoi (voire pire). Au moins mes poches sont presque vides ; juste de quoi calmer un éventuel excité. Il n'empêche que je ne traine pas trop, et rate même les feux d'artifice. Je retrouve l'hostel plus vide que jamais : tous sont au concert à part Ariel qui travail, et je n'ai pas réussi à les contacter. Qu'importe,une bonne nuit de sommeil me remettra d'aplomb pour la semaine.

     

    Tigre

    Week-end prolongé : Tigre et Buenos Aires Week-end prolongé : Tigre et Buenos Aires Week-end prolongé : Tigre et Buenos Aires

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    Buenos Aires

    Avenidad de Julio y alrededor

     

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     Week-end prolongé : Tigre et Buenos Aires


    Plaza de Mayo, casa Rosada, banco Francés

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    San Telmo : farmacia estrella, convento Santo Domingo, Mafalda y otros personages, mercado cubierto, iglesia de nuestra señora de Belén

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    Puerto Madero : inmuebles, aduana, fragata "presidente Sarmiento", puente de la mujer

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    Parque San Martín con sus jacarandas, la torre de los ingleses, Retiro

    Week-end prolongé : Tigre et Buenos Aires

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    La Plata - al hostel

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  • Lundi 12 : Réveil en douceur ce matin. J'ai passé une bonne nuit et malgré le surplace administratif je suis de très bonne humeur. Les rayons du soleil, timides, me caressent la peau tandis que je rejoins la fac. Je vous passerai les détails de la journée. Demasiado aburrido. J'avais prévu un retour précoce à l'hostel et ce n'est qu'à 7h passés que Heisenberg, Shannon, Rényi, Landau & Pollack et les autres  me libèrent de ma tâche. Trop tard pour aller courir. Je me remets donc au travail, à l'hostel même, avant que je ne sente une main me tapote l'épaule. Ara, une fille du groupe sonne le tocsin : c'est l'heure du repas. Excellent, comme d'habitude. Un bon moment partagé en groupe. Je commence à me demander comment je vivrai mon "déménagement" à venir.

    Mardi 13 : Réveil tranquille ce matin après une nuit relativement agitée. Pourtant c'était bien calme ce soir. Va savoir... Un café colombien très chaud préparé par mes soins, quelques tartines, une poire (le fruit) et c'est parti pour une journée dense. Très dense... tout juste coupée par l'achat de quelques empanadas de jamon y queso que je déguste devant ma machine, et un appel skype. 17h45, j'ai fini de préparer ma présentation de jeudi! Ce soir, je prends donc le temps d'aller m'aérer les poumons. Il fait beau et pas trop chaud : l'idéal pour une séance, courte mais intense. En rentrant je croise le groupe d'étudiants, dont certains sont déjà au fourneaux. Au menu, empanadas. Simple, mais rien qu'à l'odeur j'en ai la tête qui tourne! La dégustation confirme l'impression laissée par les senteurs envahissant à présent la cuisine. Je serai déraisonnable ce soir et dégusterai à plein.

    Mercredi 14 : Lever assez tôt ce matin pour être sûr de ne pas être en retard à mon rendez-vous à Gonnet, dans une école maternelle. Un peu pressé (et stressé) je me contente d'un café, un vrai, fort et doux à la fois, et d'une poire. Arrivée près de 45' en avance (comme quoi), je prends le temps de finir mon petit déjeuner dehors avec quelques croissants achetés en route, avant de me rendre à l'entretien. L'école visitée me laisse une très bonne impression. Le soucis de la langue est vite évacué et plusieurs options se présentent, de la 1/2 journée à la journée complète. Restent deux places donc il va me falloir trancher vite. Un point encore en suspens concerne la scolarisation de Corenthin. L'idéal serait qu'il fréquente le même établissement même si le bâtiment de l'école primaire/secondaire est située à 6 cuadras. Je profite de ma présence à Gonnet pour aller au collège prendre rendez-vous. Ca ne sera que pour le mercredi 28... Décision à ce moment là.
    De retour au labo, je me remets au travail, sur fond de gazouillis des oiseaux et dans un parfum de fleurs. L'après-midi est consacrée à la correction des transparents, à une tentative de rodage du discours, et à me défouler une petite heure. Le repas, de Salta ce soir, clôt cette journée somme toute tranquille, avant que la nuit ne m'enveloppe doucement dans ses bras.

    Jeudi 15 : Réveil en douceur, pas si stressé que ça finalement. Et pourtant je suis loin d'être prêt. Ma charla n'étant que l'après-midi, j'ai le temps de me préparer... mentalement. Un rasage, une douche, un petit déjeuner avalé en vitesse, et me voila sur les lieux des "journées quantiques" pour faire court. J'y retrouve Walter Lamberti (univ. de Córdoba) qui est arrivé ce matin même, avec un immense plaisir . Frais et dispo malgré la nuit passée dans le bus. C'est lui qui ouvre la journée par un fort bel exposé. Les deux qui suivent sont également intéressants, bien que le domaine garde une très grande part de mystères pour moi. Ce midi, je rentre à l'hostel, pour recharger ma machine... Tête en l'air je l'ai déchargé hier en oubliant de la brancher. Je profite pour me déconnecter momentannément de ces journées et essayer de faire un peu le vide dans ma tête. Cette après midi, 4 exposés au programme, le mien achevant la journée, et sans doute l'auditoire en même temps. Dure journée finalement. Je nage au milieu des physiciens purs ; mon exposé est somme toute bien exotique, ou improbable, je ne sais pas. La soirée, elle aussi fut longue. Le groupe, qui m'a définitivement adopté, fête la fin des cours. Un asado nous attend. Mais avant, je rejoins les collègues physiciens pour boire une bière (eux) et manger un brin (à peine, asado oblige) dans une cervecería aux portes de La Plata. La fête de l'hostel est tout aussi raisonnable que la semaine passée. Je le suis plus encore en ne me couchant pas trop tard.

    Vendredi 16 : Journée de course aujourd'hui. Je rate les premiers exposés pour aller chez un notaire afin de régler la location de la maison. Mariela m'accompagne, de sorte que je lui fais également rater quelques exposés... Rendez-vous à 9h45, pour signer vers 11h! Attente et encore attente... Et pourtant tout est prêt. A croire que la secrétaire ne tape qu'avec 2 doigts. J'arriverai tout juste pour l'exposé de Angel Plastino. Hyper intéressant. Il termine la matinée. Nous allons prendre l'almuerzo ensemble à deux pas du lieu de ces journées et la journée reprend son cours. 3 exposés riches clôtureront ces jornadas. J'y ai appris énormément de choses. Les collègues se dispersant de manière désordonnée, je rejoins l'hostel pour une de mes dernières nuits là-bas. Petit repas commun pris dans une cerveceria aleman et je rentre rejoindre mon lit : je m'endors en un clin d'oeil, terminant ainsi ma quatrième semaine platense.

     

    La semaine des "jornadas cuanticas" La semaine des "jornadas cuanticas"

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  • Samedi 10 : fatigué de la veille, je me lève tard, très tard, très très tard. Je passe la journée tranquillement à flâner avec Maria dans La Plata. Bavarde, elle me raconte une tranche de sa vie, passée entre la France (d'où vient son mari) et Bogota, où elle vit. Les autres étudiants avaient prévu d'aller à Mar del Plata et j'ai décliné leur proposition de les accompagner. Il n'iront pas non plus : le temps est trop frais. Il faut dire que le changement météo a été démentiel : vendredi nous avons perdu pas moins de 20 degrés en à peine une demi-journée. Tiempo de loco... Comme si nous étions sorti d'un four pour nous plonger dans un frigidaire! "En serio".

    Dimanche 11 : la météo reste mitigée. Peu m'importe, la journée est studieuse. Je me suis couché tôt samedi, très tôt, si bien que je me réveille aux aurores. J'avance bien, sans regretter de voir le groupe partir en grappe à la conquête de Buenos Aires pour certains, Tigre pour d'autres. Avant leur départ je leur dit que ce soir c'est à moi de cuisiner. Comme je ne suis pas un grand chef, je ne leur promets pas non plus une explosion de saveurs : je me contenterai de spaghettis à la bolonaise. La journée se déroule comme prévue et c'est vers 8h que je lève le nez de mon écran pour passer derrière les fourneaux (avec un peu d'aide, je l'admets, mais juste comme il faut). 9h30, une partie du groupe pas encore rentrée, nous décidons de faire deux fournées. La seconde aura lieu à... minuit. J'avais prévu de me coucher tôt mais je partage ce dernier moment avec le reste du groupe, sirotant un maté, avant de retrouver les bras de Morphée. Très doux ce soir, malgré mon sommeil pas si lourd. Demain, une longue semaine commence...


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  • Lundi 5 : Le néant aujourd'hui. A l'institut, pas de "luz" (comprendre pas d'électricité), pas d'eau. Rien. Même l'entrée est compliquée car la plupart des portes s'ouvrent à l'aide d'un badge magnétique. Pour le coup, je vais travailler un peu en face, au café de la fac d'ontologie. Le midi j'y mange un brin avec Mariela mais sans Martín (dire qu'il fait presque 1h30 de bus pour venir travailler, avant de rentrer faute de moyen de travailler). La fée électricité nous boudant pour le reste de la journée, je me résous à rejoindre l'hostel tôt. Je pourrais profiter du courant et de la wifi. Petite avancée aujourd'hui, j'ai pu avoir un rendez-vous avec une école sur Gonnet. J'attends une réponse de la seconde que Marial a appelé pour moi. Après un maté partagé avec ma compagnone de chambrée ("vecina" comme elle se plait à le dire), j'ai la permission d'aller me dégourdir les jambes :-) Je ne la manque pas!

    Mardi 6 : Réseau et électricité fréquentant à nouveau la fac, je m'y rends assez tôt. Travail et travail et... pouf, plus de "luz". De nuevo... Mais la panne ne touche qu'une partir du bâtiment de sorte que j'ai du réseau. Je reste travailler jusqu'à l'almuerzo, et plus. Le temps que que mes programmes finissent d'épuiser la batterie en même temps que la chaleur finisse de m'écraser. 35° aujourd'hui et pas le moindre souffle d'air. Même les arbres suent à grosses gouttes ("en serio"). C'est assez étrange. Retour à l'hostal où une petite brise... artificielle me rafraichit autant le corps que les idées. J'attends que la brise, la vraie, veuille bien nous rendre visite pour aller martyriser mes jambes. Elle ne viendra pas, mais j'irai quand même souffrir. Etonnamment, je suis très loin d'être seul à courir ou marcher! Je suis même obligé de slalomer par moments. Ce soir, je dine avec le groupe du master qui m'invite à partager leur tablée et repas. C'est presque comme si je faisais partie du groupe, c'est très sympa!

    Mercredi 7 : Ya, hay luz, agua, red, todo lo que necesito. Je vais pouvoir travailler, même si "me muero de sueño" autant en raisons du soleil qui fait exploser les thermomètres que de mon manque de sommeil. Maria parle, parle, et parle. Je suis battu à plate couture. Pouvez vous croire ça? Et pourtant... Le matin je suis relativement concentré finalement. Je fais ce pourquoi je suis venu en Argentine, mais je me heurte à quelques noeuds. Ou verrous mathématiques, c'est plus élégant dit ainsi. Ce serait trop facile :-) Bref, rien de bien spécial, si ce n'est la prise d'un 3ème rendez-vous dans une école. Ma fin de semaine va être bien rythmée : rendez-vous demain après-midi, puis vendredi après-midi. Le soir, nouvelle tablée : "cena muy pesada"! De la polenta... je n'aime et pourtant j'ai gouté et... aimé. Cuisinée à la vénézuélienne (con tomates, cebolla, pimientos). Comme quoi, Coco, tout arrive!

    Jeudi 8 : Journée encore très chaude! Décidément le temps ne nous laisse pas de répit. Ca devrait se rafraichir dès demain. Lluvia dicen. A ver. Un peu de travail le matin. Il faut. D'autant qu'un worshop de deux jour se profile : II jornadas de fundamentos de cuántica: aspectos epistemológicos (https://sites.google.com/site/jornadasfundamentoscuantica/home). Tout un programme! J'y ai un créneau de 45' le 15, en fin de journée. Il faut que je prépare "ma charla". L'après-midi passera vite. Je prends le bus que je prendrai régulièrement une fois installé, direction Gonnet et un colegio. J'ai une entrevue avec la directrice pour l'inscription potentielle des enfants en février. Le contact est bon, seuls deux noeuds subsistent : pas de place pour Emelun, et l'année scolaire ne sera pas complète. Le problème de la langue ne semble pas insurmontable. Bon, OK, j'ai dit que Corenthin apprend, ce qui est le cas ceci dit. Malgré tout, ça ne bouge pas bien vite tout ça. J'avoue que je ne pensais pas qu'en venant me rapprocher des physiciens j'expérimenterai personnellement le principe d'incertitude : je sais exactement où je suis; mais où je vais... du moins à quelle vitesse???. Je croyais ce principe réservé au monde de l'infiniment petit. Je finis la journée en martyrisant une fois encore mes pieds, mes jambes et mon coeur. Là encore vous me direz, "mais après quoi tu cours". Au moins je maîtrise la position et la vitesse. Enfin je crois. Ce soir, diner vénézuélien, encore : pois chiches avec morceaux de saucisses, poivrons et tomates, farine de maïs mélangée à des oeufs, des oignons et poivrons, bouillis à l'eau. Très bon, mais par forcément très digestif en soirée.

    Vendredi 9 : Lever tôt, malgré une nuit difficile. Je ne me suis pas couché tard, malgré le travail que j'ai à faire. Mais il m'a fallu 2h pour m'endormir et à 3h du matin il a fallu se rendre à l'évidence : impossible de dormir avec une telle chaleur. Je suis sorti prendre un peu l'air et ai découvert sans grande surprise que je n'étais pas le seul à chercher désespérément  un souffle frais. La nuit s'est terminée la porte grande ouverte pour laisser passer un semblant de filet d'air. C'est avec des petits yeux que je rejoins la fac, le café colombien ayant eu un effet à peu près nul sur mon corps. Le café que m'offre Mariela ne me réveille pas plus. Mais au moins aujourd'hui on respire. Presque trop et j'hésite à mettre les manches longues. Une tempête est annoncée, avec pluie intense mais de courte durée. Je prie pour qu'elle ne nous attrape pas avant que je ne quitte City Bell et la seconde école visitée : j'aimerai rentrer sec et prévois donc de ne pas repasser par l'institut. Peine perdu, la pluie fait son entrée en scène dès mon arrivée devant le collège. Le contact dans ce dernier est chaleureux, mais relativement court. Le fait que Corenthin ne maîtrise pas la langue de cervantes est un point délicat. Le collège me propose de faire le point en février... s'il reste de la place d'ici là. Fin de journée à l'hostal, à travailler au sec. J'avance bien, mais si communiquer en espagnol est une chose, préparer une présentation en est une autre. Après une après-midi somme toute intense, comme depuis une semaine maintenant je prends le repas avec le groupe, celui-ci se terminant en fête. Raisonnable, je vous le promets. Deux des filles du groupe se marient bientôt et une surprise leur a été réservée : une "simulation de mariage" très réussie. Cela commence par l'entrée des fiancées en robe de mariée en crépon dans la salle pleine des convives. Ces derniers (nous) portent des colliers de fleurs ou noeud papillon de crépon. Le clou de la scène sera l'entrée du prêtre (un chico du groupe), avec le missel qui n'est autre qu'un livre de leur cours. L'auteur, un de leurs prof, est présent. Bref, une tranche de rigolade avant que la musique envahisse la pièce : bailamos salsa y musica latino-americana.


    Semaine 3, déjà!

    Semaine 3, déjà! Semaine 3, déjà!

    Semaine 3, déjà!


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  • Samedi 3 : Lundi, la météo prévoyait de la pluie pour le week-end: du coup je m'étais fixé de travailler. Vu l'heure du coucher, je pensais oublier cette idée. Mais le lever fut matinal tout de même, le soleil brillant de toutes ses forces (un peu trop même) : deux charmantes colombiennes ont prévu d'aller visiter un parc animalier situé assez loin ma foi, et je les accompagne. Temaiken, c'est le nom du parc, et Escobar celui du village où il est situé. Ca ne s'invente pas ça! 1h de bus jusqu'à la capitale, un coup de métro, et encore du bus. Idem au retour. Un chouette parc, reproduisant au possible les conditions dans lesquelles vivent les animaux présents. Nous passons dans le parc un chouette moment, en particulier dans un aquarium "terrible" dans lequel nous passons sous requins et raies, frôlons méduses et poissons clown, admirons les étoiles (de mer bien sûr). Impressionnant de beauté et de couleur. Le parc dans son ensemble n'est pas en reste. Seul le cinéma 360° est peu être un peu incongru, mais le spectacle retraçant la naissance de l'univers puis de la terre avec sa diversité biologique est très chouette. Après cette journée bien agréable, nous rentrons, fatigués (je profite des 2h de bus pour me refaire une santé). Je mange un brin avec une de mes compagnones, Maria, pendant que la seconde, Jessica, entre à l'hostel skyper les siens et surtout son petit bout de 10 mois!

    Dimanche 4 : Plus tranquille aujourd'hui. J'accompagne Jessica, à l'entrée du musée de La Plata ce matin. Pendant sa visite, je profite des rayons du soleil pour m'entrainer dans le "bosque" dans lequel j'ai mes habitudes maintenant (de course, soyons clair). Nous nous sommes donnés rendez-vous 2h plus tard pour faire le chemin retour de concert. Finalement, je n'attends pas du tout : j'arrive au pied du musée au moment précis où elle en sort. Le reste de la journée sera plus calme : du travail, un peu, le blog, un peu. Le soir, Mariela est invitée à manger avec son groupe étudiant le français chez sa prof et m'a proposé de me joindre à eux. Nous sommes 10, à déguster une fondue (manière locale, avec croutons, saucisses...). En français nous parlerons peu, si ce n'est en duo avec un étudiant français de Chambéry en stage ici jusqu'à fin Décembre. S'en suit un nouveau coucher assez tardif.


    Un week-end de visite Un week-end de visite

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  • Lundi 29 : Nouvelle semaine qui commence, avec la pluie. Cette nuit a été agitée par un orage assez violent, le tonnerre me sortant définitivement de mon sommeil vers 4h40 du matin. Je n'ai jamais vraiment réussi à me rendormir, et c'est au son du clapotis des gouttes sur mon rebord de fenêtre que je décide à me lever. Fatigué. Si la pluie a fait des dégâts à la capitale avec des inondations dans les rues et le métro, elle est plus clémente ici et inonde moins que celle de lundi dernier. A noter que si la chaleur n'est pas complètement de retour, les moustiques, eux, commencent doucement à faire leur réapparition.
    Ma journée est aussi peu passionnante que la météo : debug d'un code fait à Grenoble (et prise de conscience de nombreux problèmes sous-jacents que j'ai sous-évalués), écriture plus élégante d'un problème de calcul de borne inférieur pour une relation d'incertitude entropique (lorsque le code précédent est en train de tourner), retrait web de mon certificat d'antécédents pénaux argentins (je confirme, il est vide), le tout entrecoupé d'appels (tels, skype) relatifs à ma recherche de logement. Je profite d'une accalmie météo toute relative pour aller réserver quelques nuits dans une auberge de jeunesse, histoire de me donner un peu d'air. Un "lio" : faute de beaucoup de place je changerai 3 fois de "dortoirs" durant ces 10j. Je n'irai pas courir ce soir, trop fatigué physiquement et mentalement.

    Mardi 30 : Après la journée de pluie d'hier, aux conséquences parfois dramatiques sur la capitale, le soleil daigne pointer le bout de son nez aujourd'hui. Timidement, mais ça fait le plus grand bien. Mon moral remonte au même rythme que le mercure dans les thermomètres locaux. Ma journée commence tranquillement par la visite d'un appartement sur La Plata (option à ne pas écarter) : il est pas mal du tout. Pas si grand malgré ses 100m2 car ces derniers se concentrent surtout dans un "ambiante" très ample. Il n'en reste pas moins que s'il est bien en termes de confort, de meubles, d'accès à la piscine (mais pas à la terrasse), ma préférence reste à une maison visitée vendredi, plus vieille, avec quelques manques, mais mieux située géographiquement à mon gout. A voir... vite. Avec l'aide de Mariela je me renseigne sur quelques noeuds (la loi exige des contrats de... 2ans, sous peine de pénalités; mais tout est négociable).

    Mercredi 31 : Pas d'électricité prévue à la fac ce matin. Je reste à l'hôtel, et profite même pour aller faire ma séance (de course) zappée hier soir. Dur dur, mais sous le soleil c'est tout de même agréable. Je prolonge le plaisirs en prenant mon "déjeuner sur herbe", au milieu des gazouillis printaniers. Qui plus est, pour ne pas gâcher ma bonne humeur, j'apprends qu'un premier soucis se débloque. Peut-être. Afin d'obtenir un visa, l'université pense me faire une position de "professeur ad-honorem" (ce qui impliquera peut-être que je fasse une poignée d'heure de cours; ce qui en soi est it-rès intéressant si le volume reste raisonnable). A ce rythme je devrait être installé d'ici à la fin du mois :-). C'est le coeur un peu plus léger que je me mets au travail, jusque relativement tard. Je ne vais pas courir le soir (trop tard et trop mal au genou), et en profite pour me coucher tôt. J'ai du mal à m'endormir toutefois : jusqu'à relativement tard, des grévistes haranguent la foule sur fond de musique sur la place toute proche de l'hôtel. J'avoue que bien égoïstement je ne cherche pas trop à m'informer sur leurs préoccupations.

    Jeudi 1 novembre : Aujourd'hui je quitte l'hôtel, confortable mais ruineux à la longue. Direction l'auberge de jeunesse. Pour ne pas y laisser "trainer" toutes mes affaires, je dépose une valise à la fac. Je ne prends que le nécessaire. Mon genou est toujours douloureux et c'est à petits pas que je rejoins mon "officine" pour me mettre au travail. Je retrouve aujourd'hui mon collègue de bureau, de visite lui aussi, pour 2 mois (en provenance de Madrid). C'est assez tôt que je quitte l'institut, direction City-Bell, pour une visite de maison. Cette fois je croise les doigts : j'ai peut-être trouvé la perle rare. Et surtout sans une tonne de tracasseries administratives attenante à cette location "de mano a mano". Je prie pour que cela se concrétise! Mais je ne serai pas encore au bout du chemin (école, papiers, banque restent des sujets brulants). Ce soir, je vais courir une heure, malgré mon genou douloureux. Ca passe. S'en suit du travail (quand même, il faut) et un coucher ma foi bien tard.

    Vendredi 2 : Fin de semaine... déjà. En voila encore une qui aura filé comme le vent. Pas grand chose de spécial aujourd'hui. Travail, entrainement et retour à l'hostel. Si, quelque chose de spécial quand même : ce soir c'est la fiesta. J'e n'avais pas vraiment prévu d'y aller, mais tout le monde y était et m'y a invité. Une super soirée (un asado délicieux), même si, comme je le craignais, elle s'est terminée bien tard... 3h40, vraiment c'est l'heure. L'hostel est occupé par un grand groupe d'étudiants venant d'un peu partout d'amsud terminer 3 semaines de master : des argentins, des colombiennes et des vénézuéliennes constituent la majorité du groupe, complété d'une brésilienne, d'un péruvien et d'un bolivien.

     

    Seconde semaine - le déménagement... d'hôtel    Seconde semaine - le déménagement... d'hôtel


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  • Lundi 22 : ça y est, premiers pas à l'IFLP. Timides car l'installation physique est en chantier, bien que Mariela ait très soigneusement préparé mon accueil, comme toujours! J'en profite pour entamer les démarches liées à ma demande de visa restée en plan avant mon départ pour cause de dialogue de sourds. L'aventure commence effectivement... Ce n'est pas forcément mieux parti aujourd'hui, mais au moins ai-je pu avoir plus d'informations et pu faire ma demande d'extrait de casier judiciaire argentin (qui va donc exister à partir de lundi; vide je vous rassure!). Me reste à ouvrir un compte bancaire pour ne pas passer une grosse partie de mes frais à renflouer ma banque ; trouver à me loger ailleurs qu'à l'hôtel ; trouver une école pour la rentrée (le 25 février) des enfants qui m'auront rejoints d'ici là avec leur maman. Tout cela reste lié à l'obtention du... visa. Rien de spécial donc ; toujours de la pluie, celle-ci ayant pris grand plaisir à me transformer en éponge au fur et à mesure que la journée avançait.

    Mardi 23 : tout est toujours tout au point mort. Je crois que j'ai fait le tour de la ville aujourd'hui, passant de bureaux en bureaux.  Toutes les démarches que je souhaite entreprendre sont intimement liées à l'obtention d'un visa. Impossible même d'anticiper certaines demandes. Cerise sur le gâteau, il me faudrait être logé de manière permanente... et pour me loger il me faut être en règle administrativement. Penser entreprendre tout cela en 10 jours était optimiste. Et pourtant, je ne suis pas de nature si optimiste, vous me connaissez!

    Mercredi 24 : c'est sous un soleil enfin revenu nous réchauffer que commence ma journée. Encore à l'image des 12 travaux d'Asterix, je passe une partie de la matinée à visiter la ville est ses administrations. En me heurtant encore et toujours sur le même point dur. Attente pour attente, je fini par rejoindre l'IFLP, squatter le bureau de Mariela (pendant qu'elle est en cours) travailler un peu, en attendant de prendre possession d'un bureau (celui des visiteurs que je connais bien à présent). L'après-midi est consacrée à... la recherche d'une maison à louer. Ce n'est pas une sinécure non plus, mais après avoir usé mes souliers -et mes pieds- à City Bell (commune voisine) avec une amie platense, j'ai à présent quelques pistes. Me restent à visiter et surtout étudier soigneusement les modalités des locations.

    Jeudi 25 : Un peu las, et dans l'attente que mes "dossiers" avancent, je commence à travailler un peu plus sérieusement, travail entrecoupé d'envoi de mails divers pour avancer pas à pas sur chaque point à régler. "Patience" m'avait dit Mariela. Oui, c'est le mot. Mais le beau soleil, le chant des oiseaux, le sourire et la bonne humeur des gens m'aident à garder ma bonne humeur! Je passe une partie de l'après-midi à Gonnet, toujours à la recherche d'une maison. Vraiment, cela ne s'annonce pas si simple : il me faut songer à me loger temporairement 15j de plus en attendant l'installation "permanente".

    Vendredi 26 : Statut quo. Si ce n'est que deux pistes de logement provisoires sur La Plata viennent de s'éteindre. Ma priorité aujourd'hui est encore une fois la recherche d'une maison (meublée, 3 chambres, si possible avec piscine... c'est un problème "ill posed"). Je commence à avoir une idée précise de ce que je peux louer, et quelles sont les modalités, mais je vais devoir faire vite car tout bouge assez vite. Je me donne le week-end et le tout début de semaine prochaine pour affiner ma réflexion et trancher. Après, il faudra sans doute que je dépatouille la partie paperasse attenante à la location (cautionaires, feuilles de payes... que je n'ai pas ici, frais divers qui me nécessitera un transfert d'argent que je ne sais pas encore comment je ferai, etc.). A suivre

    Samedi 27 & dimanche 28 : non non, pas en week-end. Je me souviens avoir promis de terminer un travail avant la fin du mois. Naïvement, je ne pensais pas suer autant pour m'installer. J'en ai oublié l'essentiel : le travail. Si j'ai pu faire épisodiquement des choses, c'était essentiellement pour relancer les travaux avec mes collègues locaux. Mais la fin du mois approche et il me faut faire ce que j'ai promis aux collègues grenoblois. Après tout, j'aurai d'autres occasions de profiter un peu du pays... Les urgences d'abord. Au moins ai-je le plaisir d'entendre les oiseaux chanter alors même que j'apprends que la neige a fait son apparition à Grenoble et que l'EKIDEN a été annulé (j'ai un peu moins de remords à avoir laissé James et Charly me remplacer sur la tâche qui m'incombait le jour J). J'ai également eu le plaisir de converser par skype avec Christophe (qui s'est sans doute rappelé pour l'occasion combien je suis bavard). En partant vers l'ouest, je me suis approché à seulement 2h de décalage de la Nouvelle Orléans. Quelques foulées (1h10 quand même), et voila, la semaine se termine.

    Première semaine - l'installation    Première semaine - l'installation


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  • Comme promis à beaucoup d'entre vous (et sur suggestions pressantes), à l'occasion de mon long séjour argentin, je me lance dans la tenue d'un blog. Dans la mesure où je ne pars pas en vacances, il va de soi que je ne serai pas aussi assidu dans l'alimentation de celui-ci en articles. Raconter mon travail n'est pas forcément ce qui vous passionnera le plus...

    Commençons par le commencement.

    Samedi 20 octobre : ça y est, le grand départ arrive. La gorge un peu serrée car je laisse derrière moi la famille, même si ces deux mois passeront vite. Les enfants sont infernaux aujourd'hui, me faisant peut-être payer ce départ sans eux. Emelun a d'ailleurs du mal à contenir ses larmes lorsque le bus quitte son aire de stationnement, direction Lyon. Tristesse ou fatigue latente en raison de son angine? Un peu des deux sans doute. Corenthin, lui, ne dit pas grand chose, mais je commence à le connaître...
    Après un petit somme dans le bus, me voila donc à Lyon; je ne réalise pas encore que l'aventure commence ici. Dans tous les sens du terme d'ailleurs. Il faut dire que j'ai préparé mes affaires tellement au dernier moment que je n'ai pas eu le temps de prendre conscience de ce dans quoi nous nous lançons. La valise a été fermée tellement à la hâte que j'ai mal calibré son contenu : j'en suis quitte pour la refaire partiellement devant le guichet d'enregistrement. En cause : 2kg de trop à extraire et que je porterai à la main...
    Enregistrement fait, un dernier appel et je décolle... direction Francfort pour 2h d'escale. De là, c'est parti pour 13 de vol vers Buenos Aires. Mine de rien je suis épuisé. Je visionne un film histoire de rester éveillé jusqu'au repas, puis je sombre dans un sommeil pas si profond que ça. Je récupère partiellement jusqu'au petit déjeuner, 1h avant l'atterrissage. Des turbulences viennent nous secouer un peu, mais rien de méchant.

    Dimanche 21 : C'est à 7h pile que l'imposante carlingue touche le sol, comme une plume viendrait se poser délicatement sur le sol. Seules les vibrations dues aux aspérités de la piste et le freinage brusque de l'avion nous confirment que nous sommes bien au sol : un brouillard épais nous a empêché de voir quoique ce soit. Il ne me faut qu'assez peu de temps pour passer les nombreux contrôles. En deux ans, cela a bien changé : prise d'empreinte, de la rétine, second passage par portiques... Je prends la navette assez vite et rejoint La Plata en milieu de matinée. Je vais pouvoir me poser un peu.
    Rien de spécial cette première journée. Je déballe partiellement mes bagages et je vais dérouiller mes jambes une petite heure sous un soleil, magnifique faisant enfin son apparition. L'après-midi je déambule dans les rues et parcs de la ville, à pas d'escargot; je rentre finalement pour skyper les loulous (une seconde fois rassurez vous) et... fini par dormir une heure en lisant. Je n'ai plus la force de ressortir, terrassé par le sommeil, d'autant que la pluie et l'orage ayant fait leur apparition m'en dissuadent. Demain, sera ma première vraie journée de travail et surtout... de paperasse.


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