• Rio - Sq

    Martes 29: Fini de rigoler, aujourd'hui c'est sérieux. Si si, c'est sérieux je vous dis. D'accord, il y a pire comme lieu de conférence que Rio...
    Je ne me lève un peu avant 7h45 et descend pour 8h pour petit déjeuner, dès que ce dernier est prêt. En bas, dans la pseudo-salle dédiée, je croise Felipe qui est arrivé très tôt de São Paulo. Il n'a pas encore pu s'installer mais a pu se doucher -à l'eau chaude lui- et déjeune en ma compagnie. C'est ensemble que nous partons, en bus, rejoindre le CBPF, à savoir le Centro Brasileiro de Pesquisas Fisica. Pesquisas... Recherche quoi; il ne s'agit pas de pèche comme j'ai cru l'entendre depuis la France
    Jusqu'à l'université, nous n'avons aucun soucis géographique. Le bus nous pose devant la porte. Qui dit mieux! Par contre, dans la fac même, nous tournons sérieusement en rond. Le CBPF a bien un bâtiment sur place, mais il ne s'y passe rien. Non, c'est juste de l'autre côté du mur d'enceinte que l'édifice tant recherché se cache. Nous y arrivons en léger retard, en dépit de la marge de manoeuvre que nous nous étions donné. Mais nous ne somme pas encore dans l'enceinte: à l'entrée deux gardes nous prennent en photo, entrent notre numéro DNI dans une base de donnée... Il faut montrer patte blanche!
    Dans la place, enfin, je me mets en mode conférence, peu à peu. C'est-à-dire mode attentif, mais aussi avec quelques regards discrets sur ma messagerie non consultée depuis quelques jours -mode vacances oblige-. Je n'aurai pas dû: j'ai pris connaissance du rejet d'un article sans lecture préalable... Hors "scope" du journal parait-il, alors qu'il y a quelque mois est paru un papier sur le même sujet. Le nom de l'auteur n'y est sans doute pas étranger... A suivre quant à la stratégie à mettre en oeuvre...
    Le midi, à ma grande surprise, c'est chacun pour soi. Je veux dire que rien n'est prévu sur place. Cela ne m'étonne pas non plus car après tout il n'y a pas eu de frais d'inscription. Avec Felipe nous achetons quelques en cas à emporter la zone commerciale jouxtant le CBPF et marchons jusqu'à la praia Vermelha tout proche, au pied du pain de sucre. Nous nous posons là même ou j'avais mangé avec Géraldine, les enfants et Metrey lors de notre passage carioca. Drôle de clin d'oeil. Aujourd'hui la plage est presque vide, mais vu le temps peu propice à un étalage de belles filles et de beaux garçons cela n'est guère étonnant.
    Les accumulateurs rechargés, nous retournons nous cultiver. Les exposés se succèdent, avec tous une partie hommage à Tsallis qui fête son 70ème anniversaire. Je trouve parfois qu'il y en a un peu trop, mais c'est aussi le jeu.
    C'est la tête bien pleine que nous quittons l'amphithéâtre pour une salle toute proche nous remplir... le ventre. Ce soir se déroule le cocktail de bienvenu. Cocktail est le mot car l'inévitable caipirinha coule presque à flot. Les petits canapés se chargent de nous "bétonner" l'estomac. Succulent tout cela... c'est largement plus qu'un cocktail.
    Nous restons un moment sur place à déguster, discuter entre "Platenses" (Felipe, Norman, Raul, moi-même) ou non (Jesus, Osvaldo) avant de retourner sur Copacabana ensemble, à pied.
    La soirée commence à peine en fait et nous déambulons le long de la plage, avant que le groupe de disloque peu à peu. Les plus "jeunes", Felipe et moi-même (ok, jeune c'est pour la "frime"), restons encore un moment dehors à apprécier la soirée carioca, la plage, les puestos en bord de plage, les crêpes de farine de mandioca (il s'agit de "farofas", farine cuite qui sous l'effet de la chaleur s'agglomère), l'açai com marango (l'açai est une baie et marango signifie fraise)...
    Mais la douceur brésilienne n'arrive pas à me faire oublier que j'ai du travail en attente et une fois rentré à l'hostel je me remets en mode sérieux. Je tente d'appeler Jorge, sans succès, et me replonge alors dans le travail. Il est 3h quand je m'aperçois que la plaisanterie a ses limites et que je ferais bien d'en rester là. Le voisin de chambré qui ronfle ne m'aide pas franchement à trouver un sommeil rapide, mais après tout j'ai pu travailler tranquillement jusque là. Je ne lui en tiens nullement rigueur.

    Miercolés 30: Aie, que c'est dur ce matin. Malgré mon envie de prolonger la nuit, il n'est pas question de trainer car le travail m'attends: la conférence commence vers 9h. 8h tapantes je petit-déjeune, rejoint par Felipe qui descend un plus tard. 8h30, tapantes également, nous sautons dans le premier bus qui passe -le bon- pour rejoindre pile à l'heure le CBPF. Une journée intense commence, même si le matin je suis plus concentré sur un papier en cours dont je souhaite envoyer les corrections à Martín. Je règle aussi quelques détails concernant sa future venue à Grenoble; j'en suis ravi car c'est plaisant de travailler avec lui et Mariela.
    Et la matinée passe... Le midi, nous mangeons rapidement dans une petite cafétéria étudiante et profitons du temps libre avant la reprise des hostilités pour rejoindre Botafogo, le quartier voisin. Botafogo avec sa plage est surtout prétexte à promenades car si la vue sur le pain de sucre d'un côté et le christ de l'autre lui donne un certain charme, la mer est polluée ici. Le temps gris sombre nous enlève tout éventuel regret de toutes manières.
    Pause passée, l'après-midi redevient sérieuse. Très... car si elle commence en écoutant religieusement les présentations de haut vol, elle se termine par la présentation des posters. Et je suis de la partie, présentant le travail de Diego, mon doctorant. Je suis quelque peu déçu d'ailleurs car j'ai peu de "visite", mais la déception est atténuée par le fait que le constat est le même sur la session entière. 1h, en fin d'après-midi, pendant la pause café, et au fond de la salle, ne contribuent pas à accroitre la motivation des conférenciers. J'ai tout de même l'occasion d'échanger mes coordonnées avec un chercheur chilien intéressé par ces travaux, et ai une discussion intéressante avec Jesus, toujours formidablement curieux et fourmillant d'idées.
    La fin de journée, c'est relâche à Ipanema. Rejoindre ce quartier est quelque peu chaotique entre erreur de métro, "expulsion" d'une rame, descente trop tôt, erreur de bus, et finalement bonne marche car tourner sous terre a ses limites. En rejoignant la célèbre et superbe plage, nous revenons sur l'expulsion de la rame de métro: nous n'avions pas vu qu'il était... réservé aux femmes. Nous nous en étonnons et nous demandons le pourquoi de la mesure. Cette réservation concernant des horaires fixes (matin, soir), nous concluons que c'est pour des raisons de sécurité. Nous apprendrons plus tard que c'est pour éviter le contact proche, vraiment trop proche, des hommes avec (sur) les femmes aux horaires d'affluence... En effet...
    Felipe découvre la plage et me confie la préférer à celle de Copacabana. Je lui confirme que c'est mon cas aussi et que la famille a également préféré cette plage. Il n'est plus très tôt, mais étant passé chercher mes affaires de bain auparavant, je décide de justifier ce crochet et me baigne. Oh, pas des heures, mais juste pour me mouiller un peu. Je suis d'ailleurs surpris car si l'eau n'est pas d'une douceur exceptionnelle, elle est moins froide que ce que j'imaginais.
    Plus tard, nous décidons de manger un brin dans la célèbre Garota d'Ipanema. C'est un luxe que nous nous offrons car l'endroit n'est pas forcément le plus économique du coin. Mais c'est sans regrets tant nous y mangeons bien, et nous y dégustons l'incontournable caipirinha, cocktail parfaitement dosé ici.
    Bien que pensant rentrer en taxi, nous faisons le chemin retour à pied finalement. Cela aide à la digestion et à découvrir de nuit une petite favela accrochée au cerro que nous traversons par un tunnel (sous la favela donc). De retour je travail assez peu car nous nous sommes donné rendez-vous tôt demain matin. Non pas pour travailler mais pour une séance "école buissonnière". Nous avons élu cette demi-jounrée pour rendre visite au christ rédempteur. Je connais, certes, mais aimerais redécouvrir les lieux avec moins de monde, et en y montant à mon propre compte, en train à crémaillère. Il est  déjà 1h45 quand enfin je me glisse sous mes draps.

    Jueves 31: Comme prévu, le lever est précoce. Trop... Non pas tant en raison de la nuit courte, mais en raison de la météo décidément bien laide. C'est simple, il pleut. J'attends Felipe qui arrive avec 30' de retard, mais ne m'en offusque pas: d'une part ce n'est là que la marge sud-américaine et de toute façon la montée au Corcovado tombe à l'eau; c'est le mot. Nous tergiversons tout de même mais il verse tellement que nous ne tergi-versons plus. Felipe veut tout de même se balader sur Ipanema, de jour, et donc respecter ses projets buissonniers. Pour ma part, je file vers le CBPF. Au passage je vais acheter mon billet de bus pour Conceçao de Jacarei de vendredi dans une agence. Là se trouve le point de départ pour Ilha Grande, où j'ai prévu de passer le week-end. Aller en agence est un gain de temps car j'évite un aller-retour jusqu'au terminal de bus, même si je perds un peu à l'achat. Après un retour rapide vers l'hostel chercher quelques dollars, convertis ensuite en reals, je rejoins l'université pour une fin de matinée sérieuse. J'y suis surtout attentif à l'exposé de Jesus: ses travaux sont proches de ceux qui m'intéressent, forcément, et son exposé est brillant, comme toujours.
    Le midi, nous déjeunons ensemble et avec les platenses, avant que, après une nouvelle vague de présentation, je ne remette le bleu de chauffe. Cette fois c'est "mon" poster que je présente; il s'agit des travaux (très) récents effectués avec Martín et Mariela. Cette fois j'ai une visite de plus que pour la séance d'hier: mêmes causes, même effets. La déception est moindre car c'est l'occasion d'échanger un peu avec Jesus; il faudra que nous prenions le temps de discuter plus en détail des problèmes toujours ouverts qui nous intéressent, à Grenade comme à La Plata.
    Vient enfin le clou du spectacle: l'hommage -ou l'ode- à Constantino Tsallis pour célébrer des 70 ans. Si les présentations de ses collaborateurs ainsi que la sienne sont soignées et intéressantes, mon côté européen reprend le dessus: malgré la brillance incontestable du personnage, ses qualités polyglottes bluffantes, son intuition et son habileté à faire passer son message, je trouve l'ode quelque peu exagérée. Entre son parcours depuis sa naissance retracée, le listing de ses prix et distinctions, les photos aux côté de prix nobel, il y en a beaucoup; j'aurai été plus sensible à plus de simplicité. Mon côte discret sans doute... en décalage complet avec le fonctionnement du monde actuel, j'en suis conscient.
    La soirée n'en reste pas moins agréable, tout autant que le diner qui suit à Botafogo pour finir de fêter ses 70 ans. Nous y grignotons plus que nous y dinions, mais qu'est ce que nous grignotons bien! Diverses spécialités brésiliennes y passent, entre crevettes, poulet épicé (mais pas piquant), mini brochettes de poulet ou boeuf, cocktails divers et variés. L'ambiance aussi est sympa et même les platense plutôt réservés entament quelques pas de danse sur fond de samba ou de bosa nova. Pour ma part je discute à bâton rompu avec Esther, une mexicaine bien sympathique, matheuse pure. Avec Felipe nous lui donnons rendez-vous demain au pied du Corcovado où elle voudrait également monter.
    Une fois le gâteau d'anniversaire coupé par C. Tsallis lui-même, puis dégusté (ma part), je me décide à rentrer car il n'est plus si tôt que cela. Je salue tout de même Tsallis avant de partir: je l'avais rencontré à Córdoba et il s'en souvient parfaitement; nous discutons également d'une tentative avortée d'organisation de conférence de physique non extensive sur Grenoble...
    A l'hostel, je ne fais pas de vieux os. Je prépare mon sac car demain je pars avec toutes mes affaires voir le Rédempteur. Pas question de repasser par l'hostel car mon bus quitte le terminal à 11h45.

    Viernes 1 de Noviembre: Ce matin encore je me lève tôt, mais juste comme il faut. Je suis un peu malade: est-ce en raison des excès culinaires d'hier? Je n'en sais rien, mais ne m'en formalise pas plus que cela. L'idée de monter au Corcovado, qui plus est sous un brin de soleil décidé enfin à nous sourire me guérit instantanément :-).
    Dès l'arrivée de Felipe à l'entrée de l'hostel nous partons: en raison de ma contrainte horaire, nous souhaitons prendre le premier train qui monte au Christ...

    Mais... est-ce bien la page pour continuer le récit? Après tout Sq n'est rien d'autre que la notation usuelle de l'entropie de... Tsallis. Et à partir de maintenant il n'est plus vraiment question ni de conférence, ni de Sq, ni de travail. Soyons logique et cohérent: rendez-vous au billet suivant!

     

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    La veille, à Copacabana

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    Premier jour: Centro Brasileiro de Pesquisas Fisica, barrio Urca, pao de açucar

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    Le premier soir, à Copacabana

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    Second jour: pause midi à Botafogo

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    Après-midi posters I

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    Le soir à Ipanema et à la Garota d'Ipanema

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    Jeudi: (avant) dernier jour de conférence

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    Et session poster II

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    Depuis Botafogo, en allant au diner de la conférence

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    L'anniversaire de Constantino Tsallis

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    La soirée de gala-anniversaire

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    Platenses

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