• Semaine 3, déjà!

    Lundi 5 : Le néant aujourd'hui. A l'institut, pas de "luz" (comprendre pas d'électricité), pas d'eau. Rien. Même l'entrée est compliquée car la plupart des portes s'ouvrent à l'aide d'un badge magnétique. Pour le coup, je vais travailler un peu en face, au café de la fac d'ontologie. Le midi j'y mange un brin avec Mariela mais sans Martín (dire qu'il fait presque 1h30 de bus pour venir travailler, avant de rentrer faute de moyen de travailler). La fée électricité nous boudant pour le reste de la journée, je me résous à rejoindre l'hostel tôt. Je pourrais profiter du courant et de la wifi. Petite avancée aujourd'hui, j'ai pu avoir un rendez-vous avec une école sur Gonnet. J'attends une réponse de la seconde que Marial a appelé pour moi. Après un maté partagé avec ma compagnone de chambrée ("vecina" comme elle se plait à le dire), j'ai la permission d'aller me dégourdir les jambes :-) Je ne la manque pas!

    Mardi 6 : Réseau et électricité fréquentant à nouveau la fac, je m'y rends assez tôt. Travail et travail et... pouf, plus de "luz". De nuevo... Mais la panne ne touche qu'une partir du bâtiment de sorte que j'ai du réseau. Je reste travailler jusqu'à l'almuerzo, et plus. Le temps que que mes programmes finissent d'épuiser la batterie en même temps que la chaleur finisse de m'écraser. 35° aujourd'hui et pas le moindre souffle d'air. Même les arbres suent à grosses gouttes ("en serio"). C'est assez étrange. Retour à l'hostal où une petite brise... artificielle me rafraichit autant le corps que les idées. J'attends que la brise, la vraie, veuille bien nous rendre visite pour aller martyriser mes jambes. Elle ne viendra pas, mais j'irai quand même souffrir. Etonnamment, je suis très loin d'être seul à courir ou marcher! Je suis même obligé de slalomer par moments. Ce soir, je dine avec le groupe du master qui m'invite à partager leur tablée et repas. C'est presque comme si je faisais partie du groupe, c'est très sympa!

    Mercredi 7 : Ya, hay luz, agua, red, todo lo que necesito. Je vais pouvoir travailler, même si "me muero de sueño" autant en raisons du soleil qui fait exploser les thermomètres que de mon manque de sommeil. Maria parle, parle, et parle. Je suis battu à plate couture. Pouvez vous croire ça? Et pourtant... Le matin je suis relativement concentré finalement. Je fais ce pourquoi je suis venu en Argentine, mais je me heurte à quelques noeuds. Ou verrous mathématiques, c'est plus élégant dit ainsi. Ce serait trop facile :-) Bref, rien de bien spécial, si ce n'est la prise d'un 3ème rendez-vous dans une école. Ma fin de semaine va être bien rythmée : rendez-vous demain après-midi, puis vendredi après-midi. Le soir, nouvelle tablée : "cena muy pesada"! De la polenta... je n'aime et pourtant j'ai gouté et... aimé. Cuisinée à la vénézuélienne (con tomates, cebolla, pimientos). Comme quoi, Coco, tout arrive!

    Jeudi 8 : Journée encore très chaude! Décidément le temps ne nous laisse pas de répit. Ca devrait se rafraichir dès demain. Lluvia dicen. A ver. Un peu de travail le matin. Il faut. D'autant qu'un worshop de deux jour se profile : II jornadas de fundamentos de cuántica: aspectos epistemológicos (https://sites.google.com/site/jornadasfundamentoscuantica/home). Tout un programme! J'y ai un créneau de 45' le 15, en fin de journée. Il faut que je prépare "ma charla". L'après-midi passera vite. Je prends le bus que je prendrai régulièrement une fois installé, direction Gonnet et un colegio. J'ai une entrevue avec la directrice pour l'inscription potentielle des enfants en février. Le contact est bon, seuls deux noeuds subsistent : pas de place pour Emelun, et l'année scolaire ne sera pas complète. Le problème de la langue ne semble pas insurmontable. Bon, OK, j'ai dit que Corenthin apprend, ce qui est le cas ceci dit. Malgré tout, ça ne bouge pas bien vite tout ça. J'avoue que je ne pensais pas qu'en venant me rapprocher des physiciens j'expérimenterai personnellement le principe d'incertitude : je sais exactement où je suis; mais où je vais... du moins à quelle vitesse???. Je croyais ce principe réservé au monde de l'infiniment petit. Je finis la journée en martyrisant une fois encore mes pieds, mes jambes et mon coeur. Là encore vous me direz, "mais après quoi tu cours". Au moins je maîtrise la position et la vitesse. Enfin je crois. Ce soir, diner vénézuélien, encore : pois chiches avec morceaux de saucisses, poivrons et tomates, farine de maïs mélangée à des oeufs, des oignons et poivrons, bouillis à l'eau. Très bon, mais par forcément très digestif en soirée.

    Vendredi 9 : Lever tôt, malgré une nuit difficile. Je ne me suis pas couché tard, malgré le travail que j'ai à faire. Mais il m'a fallu 2h pour m'endormir et à 3h du matin il a fallu se rendre à l'évidence : impossible de dormir avec une telle chaleur. Je suis sorti prendre un peu l'air et ai découvert sans grande surprise que je n'étais pas le seul à chercher désespérément  un souffle frais. La nuit s'est terminée la porte grande ouverte pour laisser passer un semblant de filet d'air. C'est avec des petits yeux que je rejoins la fac, le café colombien ayant eu un effet à peu près nul sur mon corps. Le café que m'offre Mariela ne me réveille pas plus. Mais au moins aujourd'hui on respire. Presque trop et j'hésite à mettre les manches longues. Une tempête est annoncée, avec pluie intense mais de courte durée. Je prie pour qu'elle ne nous attrape pas avant que je ne quitte City Bell et la seconde école visitée : j'aimerai rentrer sec et prévois donc de ne pas repasser par l'institut. Peine perdu, la pluie fait son entrée en scène dès mon arrivée devant le collège. Le contact dans ce dernier est chaleureux, mais relativement court. Le fait que Corenthin ne maîtrise pas la langue de cervantes est un point délicat. Le collège me propose de faire le point en février... s'il reste de la place d'ici là. Fin de journée à l'hostal, à travailler au sec. J'avance bien, mais si communiquer en espagnol est une chose, préparer une présentation en est une autre. Après une après-midi somme toute intense, comme depuis une semaine maintenant je prends le repas avec le groupe, celui-ci se terminant en fête. Raisonnable, je vous le promets. Deux des filles du groupe se marient bientôt et une surprise leur a été réservée : une "simulation de mariage" très réussie. Cela commence par l'entrée des fiancées en robe de mariée en crépon dans la salle pleine des convives. Ces derniers (nous) portent des colliers de fleurs ou noeud papillon de crépon. Le clou de la scène sera l'entrée du prêtre (un chico du groupe), avec le missel qui n'est autre qu'un livre de leur cours. L'auteur, un de leurs prof, est présent. Bref, une tranche de rigolade avant que la musique envahisse la pièce : bailamos salsa y musica latino-americana.


    Semaine 3, déjà!

    Semaine 3, déjà! Semaine 3, déjà!

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 15 Novembre 2012 à 21:09

    Je préfère la version cravate en papier de Corenthin...(pour la fête des pères)

     

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