• Dois Rios

    Sábado 2: Première journée pleine sur l'ile grande et on peut dire que cela démarre bien: ce matin, loin de la triste grisaille d'hier, le soleil brille à plein. La journée s'annonce magnifique. La vue depuis ma chambre d'hôtel donne le ton: superbe. Après hésitations tant il y a de quoi faire sur l'ile, je décide qu'aujourd'hui je monte au pic papagaio. L'oiseau de roche contemple en effet les baies dispersées sur l'ile du haut de ses 904m d'altitude. La journée est idéal pour partager la vue avec le volatile -imaginaire pour le coup-.
    Je prends donc mon petit déjeuner assez vite, sans pour autant manger léger, au contraire. Je discute un peu avec Christina qui me conseille d'être très prudent, le sentier étant étiqueté dangereux et la marche étant assez longue. La température risque de faire souffrir les organismes. Qu'importe. Mais quand je parle de cumuler pic et plage, à l'autre bout de l'ile, elle me persuade très vite que faire les deux dans la journée relève de l'exploit, ou du moins d'un brin de folie. A voir...
    Avant de me lancer à l'assaut du pic, je fais néanmoins un crochet pour prendre à boire et à manger. Même le ventre plein il me faut quand même avoir de quoi me redonner un peu d'énergie en cas de manque. Et c'est parti pour 6h à 7h de marche, si j'en crois le plan de l'ile.
    Comme lorsque je marche en montagne, j'ai tendance à avancer d'un bon pas et suis assez vite en transe. Mais ce n'est pas tant en raison du dénivelé -raisonnable pour le moment-, mais du taux d'humidité très élevé dans l'air. Cela ne m'empêche pas d'admirer une flore et une faune exubérante lors de ma progression. Des fleurs de toutes les couleurs me suivent et me suivront tout au long de la journée. La faune, elle, est insaisissable. Les oiseaux chantent à tue-tête, me narguent même, mais ne se laissent pas capturer, même sur pixels. Et que dire des quelques papillons qui virevoltent. D'autres sont encore plus discrets: singes hurleurs qui se font entendre mais restent tapis dans la densité de la végétation, ou encore des lézards géants (ou plutôt des varans).
    Mais je marche, tout droit, comme indiqué par Christina, sans voir la bifurcation pour Dois Rios; celle que je ne dois pas prendre. C'est en arrivant au "sommet", et que le sentier redescend que je me mets à douter. J'ai beau demander mon chemin au rares marcheurs que je vois, personne ne sais où se trouve le sentier pour le fameux pic. Et c'est en arrivant sur... Dois Rios que j'ai la confirmation de m'être effectivement trompé. J'en suis d'ailleurs surpris car les plans et pancartes indiquent qu'il faut 3h de marche pour arriver ici, alors que je n'ai pas mis 2h, sans courir non plus. Contrairement aux indications de départ, c'est le sentier pour le pic qui quitte la sente, et non celui pour la plage. Qu'à cela ne tienne, j'avais prévu de passer la journée de demain sur la plage, je ne vais pas faire demi-tour maintenant mais permuter les deux plans.
    Après avoir passé un petit point d'entrée où j'ai laissé mon nom pour des raisons de sécurité, le site n'étant desservi ni par voiture (il n'y en a pas sur l'ile), ni par bateau, je rejoins la plage. Pour cela je traverse le micro-village qui ressemble d'ailleurs plus à un village fantôme. Il faut dire que celui-ci comprenait une prison et le village lui était lié. Ceci explique aussi l'accès limité au site. Pour le bonheur des touristes à présent! En effet, je ne regrette absolument ni de m'être trompé de chemin, ni de ne pas avoir fait demi-tour. La plage est splendide et presque vide. Nous sommes 7 à nous partager cette langue de sable de plus de 500m, bordée par... deux fleuves (dois rios en portugais).
    C'est un vrai moment de magie et je ne me lasse pas d'admirer plage, fleuve, de goûter à l'eau douce des deux rios, avant de goûter à celle salée, de l'océan. Un délice. En termes de bain bien sûr. Je décide de me poser ici une heure pour profiter de la sérénité des lieux et de la mer émeraude. C'est un petit paradis et il est difficile de rester insensible.
    Finalement, 3h passent et le vent commençant à se lever je décide de quitter cette anse sableuse si belle. Peut-être aurais-je quand même le temps de monter au papagaio? Qui sait. Mais ici même, voila que je croise Daniela et Chris. Je reste un moment avec eux, à discuter, à me prélasser, encore et à me baigner, à nouveau. Et je photographie encore et encore: cela traduit bien à quel point j'ai du mal à me poser plus d'une heure sans rien faire.
    Finalement vers 16h je me décide à partir. Réellement cette fois. Mais pas de suite en direction de Vila do Abrao. Je commence déjà par la visite de la fameuse prison. Ou du moins de ce qui en reste. A part la façade, précieusement conservée, ce n'est que champs de ruines. Plus rien n'est debout ou presque. Et pourtant la prison a cessé son "activité" il n'y guère que 20 ans. Il est clair qu'elle n'a pas été construite pour servir de palace, aussi paradisiaque que soit l'environnement. Quelques pancartes retracent les conditions de vie -difficiles- de cette résidence pour délinquants.
    Ne tenant pas à m'attarder sur les lieux, je quitte définitivement cette bourgade une grosse demi-heure plus tard. Et c'est à vive allure que j'effectue le chemin du retour. J'admire toujours les décors fleuris ainsi que la vie qui foisonne -mais reste insaisissable-, ou encore les points de vue sur la baie d'abrao. Je vois également le point précis où j'aurai dû bifurquer: il est beaucoup plus proche de Vila do Abrao que je ne le pensais en visualisant la carte. Je le saurai donc pour demain. Car à présent il est un peu tard pour entamer l'ascension, même si cette fois c'est à peine plus d'une heure et demi de marche qui me conduiront jusqu'à la ville. J'en déduis que l'ascension n'est peut-être pas aussi longue qu'indiquée, mais c'est redescendre dans la pénombre qui me dissuade de tenter le coup.
    De retour en ville, j'enfile mes baskets pour... retourner vers dois rios. Pas jusqu'au bout bien sûr, mais je "m'achève" en effectuant toute la montée -presque 6 km- avant de redescendre à (très) vive allure. J'avoue que je fini la sortie de presque une heure dans la pénombre, au milieu des cris des singes hurleurs -toujours invisibles- presque avec des crampes. Je prends conscience que j'ai très peu bu aujourd'hui, malgré le soleil de fou, et que je n'ai mangé que quelques biscuits. Je n'avais pas prévu de rester la journée à la plage et avec le peu d'activité, et perdu dans mes rêves, je n'en avais pas pris conscience plus tôt. Et de l'eau, il m'en restait pourtant...
    C'est une fois que je me prélasse sous la douche que je me rends compte que en plus de l'hydratation déficiente et de mon alimentation sommaire aujourd'hui, j'ai franchement brulé. Avec le vent je n'ai rien senti. Je constate également que mon agilité laisse à désirer: mon dos est clairement zébré de rouge et blanc, dévoilant les zones sur lesquelles mes doigts n'ont pas réussi à déposer la potion protectrice. Je suis encore brassé mais ça à l'air d'être sur la fin. Je crois qu'aujourd'hui c'est plutôt l'effet conjugué de la chaleur, de l'humidité, des efforts répétés le ventre pas plein, et de l'eau glacée absorbée en rentrant. Le cauchemar quoi... En bien non, loin de là! Je reste sur un nuage! Ce ne sont pas ces petites péripéties anecdotiques qui vont gâcher la magnifique journée que je viens de passer. Définitivement NON!
    Le soir arrive et je dine seul cette fois. Je retourne là où nous avons si bien mangé hier et me fais plaisir avec un plat de crevettes et pâtes aux petits légumes sautés. C'est divin, vraiment! Seule la caipifrutas -cachaça et mangues- me déçoit un peu. Mais la journée ne pouvait pas non plus être parfaite à 100%. J'accepte bien volontiers ce petit pour-cent de déception et c'est sur cette dernière note que je rentre me coucher, du blanc, de l'ocre et du bleu plein la tête.

     

    Dois Rios

    Vla do Abrao et vue sur la pico papagaio

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    La flore, sur le sentier

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    La vue sur la bai d'Abrao

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    Dois Rios

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    Dois Rios

    En descendant vers Dois Rios

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    Arrivée à Dios Rios - le "village"

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    Sa plage

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    Premier rio

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    La plage... encore

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    Le second rio

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    Tétanisé... lui!

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    Retour sur la plage

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    En passant par la case prison (sans toucher les 20000 francs)

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    Chemin du retour - faune, flore et points de vue

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    Dois Rios Dois Rios Dois Rios

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    Vila do Abrao, de soir, de nuit

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