• Sábado 21: Ce matin, je me réveille avec la lumière du jour, excité à l'idée de ce que je vais découvrir. J'ai mal dormi pourtant, à demi congelé. Mais une bonne douche brulante me requinque vite. Au moment où je quitte l'hostel, Lucile, ma voisine rennaise, s'en va également. Mes affaires dans la voiture et prenant la même direction, Lucile m'accompagne en ville. Je compte visiter l'intérieur de l'église de Castro tandis qu'elle a prévu la visite du musée. Mais il est encore tôt et tout est fermé. Nous discutons un petit moment devant l'église, édifice assez étonnant. On dirait que du carton peint y est agrafé. Jaune en bas, les deux tours, elles, sont violacées. Cela me fait vraiment penser à une église tout droit sortie d'un dessin animé. L'intérieur est moins extravagant parait-il. Je verrai ça plus tard
    Dans l'attente, je fais de concert avec Lucile un bout de chemin, en descendant sur le front de mer. Là, en bas, sont rangeés minutieusement de multiples maisons sur pilotis. Les palafitos (de Gamboa). C'est marée basse et selon Lucile c'est plus joli à marée haute. Je trouve néanmoins l'ensemble harmonieux, même en absence d'eau. Cela nous permet d'admirer la structure quelque peu anarchique; en apparence. Nous nous baladons un moment dans le quartier, avant de longer le bord de... sable et de vase, jusqu'à la feria, avant de remonter dans la ville. N'ayant pas déjeuné je propose à Lucile de prendre un café, mais la chance nous fuit: tout est fermé.
    De retour à la place des armes, au coeur de la ville, nos routes se séparent. Je pénètre alors dans l'église jaune vif, et découvre en effet un décor fondamentalement différent. Tout est de bois vernis. Décidément cette île cache bien des trésors, extérieurs comme intérieurs. Je ne regrette pas d'avoir traîné avant de découvrir ce qui se cachait derrière le paravent de carton!
    Avec tout ça il est déjà 11h et je file vers l'ouest de l'île. Ce n'était pas au programme et ma discussion avec Lucile hier soit m'a donné envie d'aller voir. Plus d'une heure de route me sépare de Cucoa, face au pacifique côté opposé au continent. La route n'est pas longue in fine, jalonnée de point de vue, d'églises tout de bois peint avec ces fameuses "écailles de poisson".
    En route, je fais une pause à Huillinco, sur les bords du lac du même nom. Même Chiloe compte quelques lacs. Je flâne ici à admirer cette étendue bleue, à découvrir l'église rouge du pueblito, à me promener dans l'unique ruelle du village. Emerveillé par ce coin de paradis, je repars vers Cucao. Je n'ai encore rien vu...
    Arrivé à Cucao, je commence par pénétrer le parc national et sa forêt dense. Toujours aussi peu connaisseur, je ne saurais vous décrire les nombreuses variétés de plantes, arbres (dont des arrayanes), arbustes (dont une variété de myrtille) et autres fleurs. Je profite des deux points panoramiques pour avoir une vue sur le lac, puis plus tard sur le pacifique qui n'a rien, vraiment rien de pacifique aujourd'hui. La ballade en forêt dure presque deux heures quand je décide de longer plus en avant la côte.
    A mesure que j'avance un seul mot me vient à l'esprit: sauvage. La côte est sauvage ici; tout autant que le pacifique. Tout est d'une beauté sauvage. Seul ce pont en forme de bateau gâche un peu le décors. Qu'il est loin à présent le carton jaune de Castro. La nature est colonisée par la vie sauvage, n'est ce pas monsieur Martin! Quelle stupeur de voir ce petit être bleu et rouge à peine à quelques mètres de moi. Monsieur pêche, et il est plutôt efficace. J'avance lentement, pour ne pas le déranger. Plus loin ce sont des cormorans qui eux aussi tentent de débusquer le poisson sans doute abondant ici vue la nombre d'oiseaux pêcheurs. Encore plus loin, je suis sur le territoire de quelques oiseaux blancs et noir dont je ne retrouve plus le nom. J'ai beau avancer sur la pointe des pieds, je ne suis pas chez moi et il me le font savoir. Cris, puis attaque en règle: ils foncent droit sur moi et m'évitent au dernier moment. J'ai beau rester immobile, rien n'y fait. Je me décide donc à leur rendre leur tranquillité et remonte la plage. En voiture d'abord, sur 5km de terre, puis à pied. La route est un peu pénible. Ce doit être le paradis des poules ici vu le nombre de nids qui leur est réservé. Mais la souffrance trouve sa récompense au vu du paysage sublime et surtout la possibilité de marcher jusqu'à l'océan- jusque là, des marécages en empêchaient l'accès. L'océan est en fureur aujourd'hui. Il en fait de l'écume en masse, et au loin, au vu de la brume, je devine la violence avec laquelle il se jète contre la falaise. Décidément cette île est riche en couleurs, riche en décors, riche de par sa nature extrêmement variés. Et quelles beautés! Au pluriel, oui! Sauvage disais-je. Vraiment; encore un bout de paradis sur terre.
    Cette côte vierge me plonge dans un état second, mais je me fais violence et quitte ce petit coin de paradis en direction de Chonchi. Je vais y voir une des très nombreuses églises Chilotes typiques. Celle-ci allie bleu et jaune. Avec toujours cette même impression de carton agrafé en ce qui concerne la partie jaune. Comme ses nombreuses soeurs, elle est toute de bois dehors comme dedans. Si d'extérieur elle est plutôt jolie, son intérieur est plus sobre. Ici le bois n'est non pas verni, mais peint pour l'essentiel. La voute est bleu, avec des étoiles, les statues sont également peinte, et des petites colonnes donnent même l'impression d'être en marbre. Le front de mer, lui, est sympa également, bordé de ces maisons en bois coloré.
    Vue l'heure et la distance, je renonce à aller à Queilen. C'était pourtant mon plan de départ avant de me rabattre sur Cucao. Mais Quelein vaut surtout pour sa côte face au continent et aux volcans, visibles par temps clair. Or si le soleil est bien présent, le ciel est relativement bouché. Et pour être honnête, faire 54km dont 30 sur du ripio (sans compte le retour) fini de me convaincre de ne pas y aller. Je m'enfuis donc vers Delacahue où une autre église m'attends.
    Sur la route je repasse par Castro et j'ai le loisir de voir les mêmes décors que ce matin, avec la marée montante cette fois. Le rendu est franchement différent et j'avoue que c'est intéressant d'avoir vu les deux. L'eau n'est pas encore à son niveau maximum, de sorte que le haut des pilotis est encore visible. Mais exit la vase à présent. On voit d'ailleurs le retour de l'océan par le flot, léger, qui remonte dans ce qui ressemble au lit d'une rivière. Sur Castro même, avec le soleil de côté, le jaune et le violet de l'église paraissent plus artificiel encore. Etonnant... je l'ai déjà écrit, oui.
    Direction Delacahue donc, à une vingtaine de kilomètres de Castro. C'est une commune un peu plus grande que la plupart des villages de bord de mer -excepté Castro et Ancud-. Mais ça reste un village de pêcheur typique, affublé d'une église sur le même modèle que les autres. Ici elle est un peu plus imposante et surtout elle n'est pas peinte du tout. Du bois brut, blanchi par le temps et peut-être par l'air iodé me fait face. Je vais vous étonner mais je lui trouve un charme certain. Dedans... je ne sais pas. Comme la majorité des églises elle est fermée. En général un voisin en a la clé, mais je ne sais pas à qui demander ici. Je fais alors un crochet vers la feria m'acheter... un bonnet. Il est assez joli, mais surtout il me tiendra chaud! Le printemps arrivant, j'avais rappatrié presque toutes mes affaires d'hiver en France. Mal m'en a pris. Je fini l'après midi ici, à flâner une fois encore sur le bord de mer.  Les pêcheurs sont de retour au port et les oiseaux marins le savent bien. Ils sont en nombre à roder au dessus des bateaux, dans l'espoir de recevoir -ou chaparder- quelque chose. Les fameuses mouettes qui suivent le chalutier de pêcheur...
    18h30, je suis en plein doute. Que faire? Prendre le bac pour passer sur la petite île d'en face ou filer sur Ancud où je veux passer la nuit? J'hésite un moment car sur l'île, à Achao, se trouve l'église la plus ancienne de Chiloe. Mais elle est à 30' de route et je ne suis pas fana pour conduire de nuit ensuite. D'autant que je suis à 75km d'Ancud. L'autre solution serait de dormir à Delacahue, mais cela me ferait plus de route demain. Je me décide finalement à retourner à Ancud: je profiterai du coucher de soleil là bas.
    En fin de compte, je ne vais profiter de rien du tout. A trop tergiverser, j'arrive trop tard. A Ancud non, car le soleil se couche à ce moment, mais la ville et le bord de mer sont très mal orientés. Je tente d'aller plus loin chercher les rayons oranges rasants, mais je finis par renoncer. Je me contente du front de mer par nuit tombante et pars chercher où dormir. Je trouve une petite "hospedaje", pas très folichone. Mais il est tard et je fatigue. La gérante est sympa et d'origine française de par son père. Elle tente de discuter en français, mais je sens bien son manque de pratique. Cela lui fait plaisir, mais j'avoue ne pas tout comprendre. Il faut dire qu'elle a déjà un certain âge. Que dire de l'installation? Space... Pour la petite anecdote, en remplissant la fiche d'arrivée dans la chambre (logement chez l'habitant), j'ai eu beau lui dire que nous étions le 21, pour elle ce n'était pas possible. C'est sans importance et je n'insiste pas; pas plus quand je vois que non seulement nous sommes le 20, mais qui plus est en 2000! La chambre, elle, n'est pas de toute première jeunesse et je suis parti pour une nouvelle nuit en chambre froide. Je sors un instant me restaurer et chercher un peu d'argent pour régler la chambre. De retour, je me mets à ce blog quand, peu après 22h, ça vibre. Ca dure un moment cette affaire et je me rends à l'évidence: la terre tremble. Pas comme dans les films à sensation, mais elle tremble bien. Cela dure de longues minutes et j'avoue ne pas être fier. Non pas que ça secoue, mais vu l'état du vieux bâtiment et vu sa position en hauteur je n'aimerais pas que ça s'intensifie.
    Calmés -la terre et moi même- je me mets au travail, dans le lit, tout habillé. J'ai froid... J'avance sur ce blog quand, vers minuit et demi, la terre remet ça. 5' de légers tremblements. Il est vrai que la région est à forte sismicité, en témoignent les nombreux panneaux indiquant les chemins à suivre en cas de tsunami. La terre s'agite puissamment ici, la cordillère des Andes peut en témoigner en lui devant son existence. Pour les lieux, ce n'est qu'un petit hocquet.
    1h ça tremble encore, mais c'est plus régulier... Arg! les voisins feraient mieux de dormir! Pour ma part, je ne vais pas tarder à fermer les yeux! Listo!

     

     Castro de jour: accueil

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     Les palafitos de Gamboa, à marée basse

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     Le bord de mer

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    La cathédrale

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    Les trésors de Chiloe

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    A la sortie de Castro - église de Nercón

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    En route vers le sud - Pacifique face continent

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     Direction plein ouest - Lago Huillinco

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    Huillinco

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    Direction Cucao

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    Cucao, face au lac Huillinco

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    En allant vers le pacifique

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    Pas très pacifique(s)

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    Flore et faune

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    Regardez bien au centre: attaque en règle

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    Monsieur Martin

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     Cormorans

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    Et Martin qui m'attend

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    Pacifique sauvage

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    Eglise perdue après Cucao

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    Chonchi

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    Retour sur Castro: palafitos e marée haute

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    Dalacahue

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     Quelle vie!

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     Ca plonge; ça me fait face

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    En route vers Ancud

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    Retour à Ancud

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  • Viernes 20: L'aventure continue... Ce matin, j'avoue que je haie un peu mon réveil. J'ai demandé à déjeuner à 7h30 et au son du portable je regrette immédiatement. Je traine une dizaine de minutes avant de me lever, puis de me doucher. Contrairement à hier soir, l'eau est chaude ce matin et j'en profite. Je descends assez vite prendre un petit déjeuner un peu plus complet que ces derniers jours, même s'il n'atteint pas des sommets. Je profite ensuite de l'heure matinale pour faire un rapide tour dans Puerto Montt, malgré les quelques gouttes de pluie. A part son front de mer, la place des Armes et les quelques façades allemandes, il n'y a pas grand chose à visiter, mais cela suffit à me prendre une petite heure. Il faut dire que j'ai observé d'un oeil amusé les cueilleurs et mouettes se partager les coquillages piégés par la marée descendante et qui tentent d'échapper aux prédateurs -à mains ou à ailes- en s'enfouissant dans le sable. Peine perdue. Il est tout aussi amusant de voir les techniques des mouettes pour avaler les malheureux qui se font attraper. Trouver un coquillage n'est pas tout, encore faut-il le casser. La technique? Lâcher le coquillage depuis une hauteur importante. Il n'y a alors qu'à se poser pour déguster le mollusque. 9h, je prends enfin la direction de Tagua, dernier bout de continent avant Chiloe. La pluie m'a un peu gâché le trajet, mais elle semble avoir cessé à présent. J'ai un peu de temps et je fais un rapide tour de front de mer, avant d'embarquer en voiture dans le bac.
    La traversée du petit bras de mer est sympa. Il faut environ 1/2 heure pour se retrouver sur un des petits bouts de terre détachés du Chili. Oui, Chiloe est une ile, et non une jolie chilienne rencontrée ici. Jolie, elle l'est assurément par contre, je vais vite le voir.
    Première étape: Ancud, la ville au nord. Pour l'atteindre, il me faut parcourir une grosse vingtaine de kilomètres sous une météo capricieuse. Tantôt le soleil brille, tantôt il pleut tant et plus. Je profite des accalmies pour capturer le paysage qui se déroule sous mes yeux, entre collines verdoyantes et côte sauvage.
    Et c'est malheureusement sous une pluie battante que j'atteins Ancud, un peu après midi. Je patiente de longue minutes dans la voiture quand le ciel se décide enfin de se calmer. Il pleuvote, mais il n'y a plus de quoi me retenir prisonnier. Ancud est une ville sans charme extravagant, mais elle aussi offre de beaux panoramas sur la côte pacifique. Côté architectural, il faut quand même noter que la ville exhibe un grand nombre de maisons Chilotes typiques, faite de "tuiles" en bois et donnant l'air d'une peau de poisson avec ses écailles. Certaines sont en bois brut quand d'autres affichent plus de coloris. L'ensemble n'est pas vilain, surtout vu de loin. Sa cathédrale par contre tranche un peu avec l'ensemble. Après avoir déambulé dans les ruelles, je visite le petit musée de la ville -musée d'objets locaux, antiques et plus récents- et monte aux fortifications. Ancud était une ville stratégique pour les espagnol, point de départ vers le cap Horn, d'où la nécessité de la protéger. Je m'offre des hauteurs un dernier panorama sur la ville et sa baie splendide, et je continue ma route vers le nord, le long de la côte.
    Cette fois, la pluie a décidé de nous laisser en paix et c'est sous le soleil que je découvre les multiples anses et recoins du nord. Ils sont peuplés de pêcheurs et là encore défilent les maisons typiques, les chapelles elles aussi construites en écailles de bois, les lagunes miroirs parfaits... Au nord, je passe par Quetalmahue, face au pacifique rugissant et magnifique, mais je vais surtout vers el mar Brava et les islotes de Puñihuile. Là, la côte est sauvage et exceptionnel, en particulier avec le soleil magnifique qui m'accueille. Face à la baie, plusieurs ilets semblent nous narguer. Ils sont si proches et pourtant interdits d'accès. Ici nichent deux espèces de pingouins, ainsi qu'une multitude d'oiseaux. Si l'accès est interdit, on peut s'en approcher et bien entendu des pêcheurs -ayant ouvert leurs "agences"- proposent des courts tours en bateaux. Sans hésiter je me laisse tenter et porté par les vagues, ou plutôt secoué par les vagues, je vais admirer la faune d'un peu plus près, mais pas trop pour ne pas la perturber. La période n'est pas optimale car les pingouins viennent ici uniquement pour se reproduire et la saison commence à peine. J'ai quand même la chance d'en apercevoir quelques uns. Mais je ne regrette pas car en dehors des pingouins, de nombreux oiseaux habitent ces ilots: cormorans, mouettes, oies et canards indigènes, pélicans. Je verrai même une sorte de castor et une loutre! La navigation achevée, je m'offre une grimpette sur la falaise et admire l'ensemble de haut. Encore une merveille de la nature. Et il y en a d'autres.
    Je quitte à présent Puñihuile, direction Castro. La pluie refait son apparition, entrecoupée de périodes de grand soleil. Quand je dis direction Castro, c'est ma destination finale. Car j'ai prévu de faire de nombreux crochets, en plus de mes multiples arrêts en cours de route. Comment ne pas s'arrêter prendre le superbe arc-en-ciel qui s'est formé juste au dessus du pacifique? Je roule quand même presque d'une traite jusqu'à Degan, où, à ma grande surprise, je me fais arrêter à un contrôle de police. Rien de spécial en apparence, il prendre juste mes papiers et vérifie que tout est en règle. Il note les données sur son bloc et me laisse filer...
    C'est précisément là que je bifurque pour m'écarter de la route principale. Je descends angoissé jusqu'à Quimche, petit port de pêche sur la zone est de l'ile. Face au continent donc. Angoissé par la raison de mon contrôle, mais surtout par le niveau de carburant dans la voiture. Happé par la visite, j'ai oublié de contrôler la jauge. Heureusement, à Quimche, là où je vais, il n'y a pas que du poisson... Les pleins effectués -voiture, cellules mémoires de tous types-, je longe la côte sur plusieurs dizaines de kilomètres.
    La route se transforme assez vite en chemin de ripio, puis de terre, monte, descend, tourniquotte, à m'en faire trembler et tourner la tête. 30km/h de moyenne avec des pointes à 50. Imaginez. Mais les secousses valent la peine car ces mêmes décors entre vallons et mer défilent inlassablement. Au bout des montagnes russes, j'arrive enfin à Tenaún. Le village compte quelques dizaines de maisons, pas plus. Il semble perdu ou bout du monde, face à la mer. J'y suis venu pour son église classée au patrimoine mondiale de l'unesco en 2000. Elle est assez jolie, et elle aussi typique de Chiloe. Le clou du spectacle est ailleurs quand j'arrive. Il est déjà tard et j'ai la chance d'admirer un splendide coucher de soleil sur le pacifique. Certes, il n'est pas face à moi, mais ce repli sur la bordure... Est... me permet tout de même d'en voir un bout. Bleu et orange se marient décidément bien.
    C'est finalement de nuit que je fais le chemin vers Dalcahue; 30km de terre. J'avoue que si j'ai profité pleinement de la journée, marchant près 3h cumulés et avec presque une heure de bateau, j'ai hâte d'arriver à Castro.
    Enfin, au bout de l'enfer, l'asphalte réapparait. J'ai rarement tant apprécié ce dérivé du satané pétrole qui pollue tant... ne serait-ce qu'à travers ma voiture de location...
    J'arrive à Castro à 21h et trouve une chambre sans soucis. Il y a peu de touristes ici, mais l'hostel accueille parmi eux une... française! C'est une étudiante rennaise qui est à Valpariso pour un an d'étude - la chanceuse :-) -. Lucile. Je discute un long moment avec elle, puis file me restaurer un peu, profitant pour... mettre en boite l'étonnante Eglise San Francisco de la ville. Elle aussi est en bois mais... toute jaune. De loin, on dirait qu'elle est recouverte de carton de décoration, et l'éclairage ajoute à l'impression de décor de carton-pâte. La visite plus complète je la réserve pour demain matin. Je fatigue trop pour trainer dehors si tard.

     

    Un peu de géographie

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     Puerto Montt: les traces de la colonisation allemande

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    Place des Armes et cathédrale

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    L'île Tenglo, en face

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    Marée basse

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    "Frente al mar"

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    En route pour Taguay et Chiloe

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    Depuis le bac qui me posera sur Chiloe

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    En arrivant sur l'île de Chiloe

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    Premiers paysages, au nord

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    Arrivée sur Ancud

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    Ancud et sa cathédrale

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    Musée d'Ancud

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    La baie et ses mouettes

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    Architecture Chilote

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    Depuis le fort d'Ancud

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    En allant vers le nord-ouest et Caipulli

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    Reflets

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    Cormoran

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    Quetalmahue

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    Algues servant à l'enrobage des suchi (si si); bon appétit!

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    En allant vers el Mar Brava et Puñihuil

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    Puñihuil et ses islotes

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    Habitants des islotes (pingüin, canards chilotes, loutres, pelicans...)

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    Retour sur terre, prenant de la hauteur

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    Retour vers Ancud

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    Arcoiris

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    Ntra Sra de Lourdes - Degan (Ancud) et en route

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    Quimche

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    Arrivée sur Tenaún et son église

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    Castro: Cathédral San Francisco, de nuit

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  • Jueves 19 : Ca y est, c'est le départ pour le pays voisin ce matin. J'avais secrètement espéré une faillite de la météo, mais il pleut beaucoup et je crains que les prévisions soient fiable in fine. Je fais un peu la moue et m'offre un répit en déjeunant calmement et en surfant un peu sur internet. Mais ils ne faut pas non plus que je traine car pas mal de route m'attend.
    Vers 9h30 je démarre enfin. Je file directement vers la frontière mais m'autorise quand même une petite pause pour prendre en photo le Correntoso depuis le premier point panoramique: la comparaison avec celles d'hier se passe de commentaires. Mais un plan est un plan et je poursuis ma route. Dans le doute, je n'ai pas réservé d'hôtel au Chili et me donne donc le droit de rebrousser chemin en cas de gros soucis, ou au moins de m'arrêter là où j'arriverai en fin d'après midi. Liberté totale...
    La route est belle, tant en termes de chaussée que de paysages, et ce malgré le temps exécrable. Ce qui me frappe le plus est sans doute ce rio et cette forêt pris en tenaille par du sable. Ici, dans les Andes! Jusque là, tout va bien en tous cas. Mais à peine ai je pensé que la pluie est un moindre mal que je vois de drôles de formes sur mon pare-brise. Les gouttes ressemblent de plus en plus à des cristaux au fur et à mesure que je monte, et ne tardent pas à se transformer en neige. La quantité est faible et elle ne tient pas sur la route, ce qui me rassure un peu. Il en est ainsi jusqu'à la frontière que j'atteins plus vite que je ne le pensais. A quelques encablures seulement du poste, je fais une mini pause pour prendre en images la laguna "Pire". Et pourtant... le pire est à venir question météo.
    Le passage de la douane argentine se passe sans encombres, mais comme toujours prend du temps. Le fait de passer avec un véhicule, qui plus est de location, ajoute encore de la paperasse. In fine, je repars, mais un peu craintif: le douanier m'a annoncé qu'il y a beaucoup de neige sur la route et m'a conseillé de chaîner.
    Pour le moment, il n'y a rien sur l'asphalte et je ne vois pas de raisons de chaîner. Je ne suis pas parisien non plus! C'est donc en pneus nus que je continue ma route en... Argentine! Quelle n'est pas ma surprise! Administrativement, je suis hors d'Argentine mais géographiquement j'y suis toujours. 20km me séparent de la limite entre les deux pays.
    J'avance bon gré mal gré vers le Chili, alors que la neige redouble. Cette fois, elle prend possession de la route. Mais la quantité est tout de même loin de ce que m'annonçait le douanier. Vu son geste de la main, je m'attendais à quelques dizaines de centimètres. Il doit être marseillais... Je ne chaîne donc pas, mais ne suis pas fier pour autant. Au moins, les paysages tous blancs sont magnifiques et je me dis qu'avec le soleil ce doit être magique.
    20km de mini-tension donc, quand enfin le paso -le col- s'offre à moi. Ca y est, me voila à présent au Chili. Géographiquement car administrativement je n'y suis pas encore. Ou suis-je d'ailleurs? Dans une bande de 40km internationale?
    Encore 20km donc et me voila enfin aux portes du Chili. Là encore le passage n'est pas de tout repos. 3 points de contrôles à faire impérativement dans l'ordre. Décidément que de papiers! Et je ne vous parle même pas du troisième point: il s'agit d'une fouille des bagages! Et tout le monde y passe, sans exceptions. J'imagine qu'elle doit être plus méticuleuse selon l'origine du voyageur. En tout cas, j'ai droit à la version légère et en suis rassuré. Je me voyais mal traîner des heures ici.
    Cette fois c'est pour de bon que je fais mes premiers tours de roues au Chili, sur la route 215, la preuve en image. Mon incursion commence hachée car très vite un petit panorama permet d'admirer une petite cascade -Los Novios-, puis plus loin un sentier permet de partir à la chasse de quelques autres. Je me contente d'en débusquer 4, ce qui me prend tout de même une bonne heure de promenade/rando.
    13h, je file à présent directement sur Osorno. Ce qui ne m'empêche pas de prendre quelques clichés du lac Puyehue et du village  Entre Lagos. Le ciel est bleu à présent et ce petit lac n'a pas grand chose à envier à certains de ses voisins argentins. Sans que cela soit étonnant, comme dans une symétrie presque parfaite, ce côté des Andes exhibe également toute une série de lacs en enfilade, donnant son nom à la région X du Chili.
    Il est presque 15h quand j'arrive à Osorno et j'y passe presque une heure. La ville n'a pas grand charme pourtant, à part la place des armes et quelques façades de type allemand. En effet, la région a été largement "colonisée" par les allemands au XIX siècle. Plus récemment d'autres allemands ont aussi élu domicile ici, comme en Argentine d'ailleurs... La cathédrale, elle, est surprenant. Le haut est tout en métal. La cathédrale d'origine s'est écroulée suite à un tremblement de terre, la seconde également... Cinq à la suite! Aux grands maux les grands moyens, la commune a décidé de changer de matériaux. Côté esthétique, on repassera. Et que dire de l'église San Francisco! Je vous laisse juger. Je suis étonné aussi de voir tant de maisons aux couleurs du Chili, quand je me rappelle que le 18 est jour de fête nationale: c'est le jour de l'indépendance du Chili. Et comme chaque année, c'est fiesta toute la semaine! Ceci explique cela...
    La pluie qui refait son apparition me dicte qu'il est temps de partir. Osorno visité et le ventre rempli d'une poire, je file donc vers Frutillar, plus au sud, posée le long du lac Llanquihue. Le village est très petit et très joli. Le lac, bleu intense, y est pour quelque chose. Le volcan sans doute aussi, mais aujourd'hui il se cache derrière les nuages. Je n'en verrai rien et cela est bien dommage car à Frutillar le soleil est belle et bien de retour. La carte postale aurait été parfaite avec le volcan en toile de fond. On verra sur le retour si j'ai plus de chance. L'autre aspect de Frutillar est l'impression étrange de se trouver dans un village allemand. Les maisons sont de type allemand du 19ème; on y trouve des plats et desserts allemands; il se consomme de la bière; et la plupart des restaurants ont des noms allemands. Le village est petit, mais je reste plus d'une heure à flâner, à manger un genre de forêt noire, à observer les drôles d'oies au bec long, à suivre du regard ce voilier qui tire des bords, à espérer que le volcan veuille bien se dévoiler. L'horloge suisse que je croise en chemin me signale qu'il faudrait que je songe à partir: je n'ai rien réservé disais-je au début de ce récit et il ne faudrait pas que j'arrive trop tard à Puerto Montt, destination finale du jour.
    Il est 19h30 quand enfin j'atteins la ville de Puerto Montt, par le haut, en sens géographique comme altimétrique. En l'abordant, j'ai une fois encore une vue plongeante sur une large étendue bleue. Mais cette fois je ne vois pas l'autre rive. Et pour cause! Ce n'est rien d'autre que l'Océan Pacifique qui me fait face. Ou tout du moins c'est une baie très large -Reloncavi- qui s'ouvre devant moi.
    Vue l'heure, je ne fais pas grand chose à Puerto Montt: je pose mes bagages au petit hôtel trouvé près de la côte et pars me promener un peu. Il fait presque nuit et je ne m'attarde guère. Je prendrai une petite heure demain, mais pas plus: il  n'y a guère de chose à visiter ici. La beauté tient à sa côte et aux ilots qui lui fait face semblet-il. A voir demain... car pour l'heure... il fait nuit noire et... il pleut!

     

     Lago Correntoso...

    Cruce de los Andes - al lado chileño

    Ruta 231, en direction du Chili: il neige

    Cruce de los Andes - al lado chileño

    Forêts ensablées et rio Totoral

    Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño

     

    Laguna Pire

    Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño

    Passage de douane argentine

    Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño

    Cruce de los Andes - al lado chileño

    En rejoignant le paso Cardinal Samoré... il neige de plus belle

    Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño

    Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño

    Cruce de los Andes - al lado chileño

    Au col, à la frontière argentino-chilienne

    Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño

    Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño

    Fin de la neige!

    Cruce de los Andes - al lado chileño

    Entrée administrative au Chili - que de paperasse!

    Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño

    Cruce de los Andes - al lado chileño

    Région des lacs, no. X

    Cruce de los Andes - al lado chileño

    Salto los novios

    Cruce de los Andes - al lado chileño

    En allant vers les saltos El Indio, La Princesa et Repucura

    Cruce de los Andes - al lado chileño

    Salto El Indio

    Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño

    Cruce de los Andes - al lado chileño

    Salto Princesa

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    Cruce de los Andes - al lado chileño

    Salto Repucura

    Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño

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    Salto Anticura

    Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño

    Chapelle Santa Theresa de los Andes

    Cruce de los Andes - al lado chileño

    Lago Puyehue

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    Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño

    Nuestra señora de Lourdes

    Cruce de los Andes - al lado chileño

    Il grêle!

    Cruce de los Andes - al lado chileño

    Lago Peyehue

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    Entre Lagos

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    Osorno

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    Plaza de Armas et catedral San Mateo!

    Cruce de los Andes - al lado chileño

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    Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño

    Iglesia San Francisco et mercado central

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    Mais encore...

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    Frutillar: les bords du Lac Llanquihue

    Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño

    Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño

    Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño

     

    Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño

    Maisons...  de la "colonisation" allemande

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    Le lac vu de plus haut et le village aux couleurs du pays

    Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño

    Puerto Montt

    Cruce de los Andes - al lado chileño   Cruce de los Andes - al lado chileño

    Cruce de los Andes - al lado chileño Cruce de los Andes - al lado chileño

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    Cruce de los Andes - al lado chileño

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  • Miércoles 18 : Encore un léger changement de programme. J'ai décidé de prendre mon temps aujourd'hui et de ne faire que la route dite des 7 lacs. Je passerai demain matin au Chili, si tout va bien. Je me lève cependant relativement tôt pour profiter pleinement de la journée. Et celle-ci est magnifique aujourd'hui. Le soleil brille comme jamais. Je déjeune, prépare mes affaires, admire la vue depuis l'hostel (et les rapaces venus dans le coin), et je prends la route.
    Dès la sortie de la Villa Angostura, je fais mes premiers arrêts pour profiter de la vue sur le Lago Correntoso. Déjà un premier lac! Villa la Angostura est presque baignée par deux lacs: Nahuel Huapi au sud, et Correntoso au nord. Les eaux sont bleues sombres ce matin. Il faut dire que les nuages sont revenus nous rendre visite. Mais un coup d'oeil vers le ciel me rassure: ça ne devrait pas durer. Qu'importe, le lac est toujours aussi beau. Les montagnes, au fond sont aussi blanches que le lac est sombre. Contraste de toute beauté.
    Je longe un moment le lac, m'écartant et me rapprochant au bon vouloir de la route. Je fini tout de même pas m'éloigner pour de bon, mais ne tarde pas à atteindre le lac Espejo. Atteindre péniblement devras-je écrire: de la route, une piste à peine signalée et très chaotique s'écarte et mène sur ledit lac. Heureusement elle ne fait que quelques centaines de mètres. Comme son grand frère Correntoso, Espejo est en beauté ce matin. Ses eaux sont bleues d'un côté, vertes de l'autre, selon qu'elles regardent le ciel ou les bois environnant. Ici, il n'y a personne à part un groupe scolaire. L'accès difficile le préserve de l'invasion. Je profite pleinement du calme des lieux et passe -en force- sur le ponton (el muelle) qui me fait face. Je viens d'apprendre qu'un lac est domaine public et qu'en dépit des panneaux d'interdiction, la loi interdit d'interdire d'emprunter le ponton. C'est paradoxal qu'un état est en contradiction avec ses propres lois. Paradoxe, mais si courant partout dans le monde. C'est un détail pour le coup; le panneau ne sert à l'état qu'à se prémunir en cas d'accident... Requinqué, je reprends la route, mais fait un second crochet: en direction du Chili, sur la 231, c'est de haut cette fois que je peux découvrir Espejo. Il y a déjà plus de monde ici, mais ce n'est pas l'invasion non plus.
    Cette fois, des images plein les boites -noire et crânienne-, je continue ma route sur la nationale 40 et découvre un second bras non pas de Vishnu, mais du lac Correntoso. Que dire à part "superbe"? Pas grand chose, si ce n'est qu'avec le soleil de retour il semble briller lui aussi. Un vrai miroir! Les montagne alentour, magnifiques, s'admirent sur le reflet de ses eaux si pures. Moi qui croyais qu'on ne voyait cela qu'en carte postale je suis servi. Spectaculaire est le premier mot qui me vient à l'esprit. Spectaculaire, oui. J'ai bien du mal à abandonner les lieux, comme toujours. Mais ce n'est que le début de la journée et d'autres lacs doivent jalonner mon trajet.
    Le suivant répond au non de Espejo... Espejo Chico pour être précis. Le petit frère (du petit frère de Correntoso si vous suivez). Comme pour le grand, il faut emprunter un chemin s'écartant de la route pour le découvrir. Quand je dis chemin, je devrais dire 2km de nids de poules (géantes). Vraiment il faut vouloir aller le chercher! Mais croyez vous que je regrette? Pas le moins du monde. Espejo jr (Chico, pardon) est bien de la famille. Lui aussi prend un main plaisir à refléter les montagnes alentours. Lui aussi exhibe bleu et vert à la fois. Lui aussi est à l'écart de la roue et du monde. Ici aussi je savoure pleinement le calme. Seule différence: ici des perroquets sont venus s'installer.
    Plus loin, à peine, me revoilà face au lago Correntoso. Je le regarde d'abord de haut, et lui, timidement, m'offre encore une copie parfaite de la montagne enneigée qui le borde. Mais un peu plus loin les rôles s'inversent. Je suis certes à sa hauteur, mais c'est bien lui qui me domine. Et vous n'allez pas me croire, mais ici aussi je ne croise personne ou presque. C'est toujours la même chanson: dès que plus d'un kilomètre sépare un lac ou une plage de la route, la densité de visiteur s'effondre. Soyons francs, il n'y a pas non plus des hordes de touristes sur cette route, mais passer de 5-10 à 1, c'est significatif! Et comme toujours, c'est à l'écart de l'homme que la faune s'épanoui...
    De retour sur la 40, j'arrive au bout de l'asphalte. La route continue, au milieu de ces décors magnifiques, mais le bitume laisse place à la terre, puis au ripio. 40 ce doit être la vitesse limite en fait... Je ne vous cache pas que la conduite est assez pénible et que les amortisseurs sont mis à rude épreuve. Le conducteur aussi. J'en ai des fourmis dans les bras et j'en connais une qui n'aurai pas aimé. Néanmoins, ce chemin donne un côté plus sauvage à la route et les décors alentours sont en parfaite harmonie avec la nationale.
    Ce tronçon de 28km, je ne le fais pas en une traite -pour le moment-, car un vieux panneau à peine lisible m'indique une bifurcation vers le Lago Pichi Traful. Lui aussi il faut le mériter, et encore plus que les autres. 2km de trous, comme toujours, et au bout, la route est coupée par la boue. Qu'importe, j'y suis, j'y reste. Flute, voila que l'eau, qui a débordé du lac ou restant de la fonte des neiges, me barre le passage. Je tourne, contourne tente de passer en force, mais l'eau et la boue me l'interdisent. Il est dit qu'aujourd'hui il est interdit d'interdire et je passe quand même. Mais pour cela je donne de ma personne: c'est pieds nus que je traverse l'eau qui est surprise de tant d'audace. Elle me le fait payer en agitant ma circulation sanguine. Il s'agit bien de l'eau de la fonte des neige, il n'y a pas de doute! Je ne regrette pas de l'avoir défié, car je peux admirer en toute sérénité cette nouvelle étendue bleue, elle aussi enserrée par les massifs enneigés. Ici aussi les oiseaux ont élu domicile. Ma présence les surprend un peu, mais je me fais le plus discret possible, et leur rends vite les lieux.
    Retour sur la ruta 40 et son ripio, jusqu'au lac suivant, el Lago Escondido. Escondido signifie caché (tu te rappelles Corenthin?). Caché, il l'est. Il me faut descendre une sente raide, sans doute sauvage, pour atteindre ce lac émeraude. Pas de bleu cette fois, ou si peu. Le vert domine, sans doute en réponse à la forêt de sapin qui la toise. Je croise ici 3 dames déjà croisées au Pichi Traful (sur la partie non inondée). A l'accent je les devine chiliennes. Visiblement, elles aussi ont choisi de ne laisser aucun lac en route, difficile d'accès ou non, caché ou pas.
    1-2-3-4-5, il en manque donc! La route n'est pas finie... Le ripio si. Et j'avoue que je n'en suis pas mécontent. Un bon trajet cependant me sépare de Villarino et son siamois Falkner. C'est le premier nommé qui se présente un premier, d'un bleu à faire pâlir toutes les mers du monde. Ici encore le mariage à trois lac-montagne-forêt est une réussite totale. Un peu en contrebas, j'aperçois la langue de terre qui le sépare de Falkner.
    Je descends dont plus bas, voir cela de plus près. Siamois disais-je. En effet les deux lacs sont bien reliés. La bande de terre est légèrement fendillée et laisse couler Villarino dans Falkner. Pourtant, les eaux de ce dernier semblent plus claires. Simple effet de lumière car ici il y a moins de forêt et les montagnes sont plus enneigées? Le lac est sans doute moins profond, ce qui expliquerait plus sûrement cette différence. Falkner, lui aussi joue avec le reflet de la montagne. Precioso.
    7 le compte est bon. Je suis donc au bout de la route? Non car cette fois-ci c'est une cascade qui attire mon attention. Elle n'a ni la beauté, ni la puissance du seigneur en la matière, Iguazu, mais dans ces décors de rêve elle mérite l'arrêt. Ici, une quantité non négligeable d'eau s'écoule avant de plonger de 20m de haut dans un bruit de tonnerre. Admiratif, je tente vainement de trouver un chemin qui me conduirait à ses pieds, mais je n'en trouve pas. Elle reste inaccessible. C'est ici que je quitte les 3 chiliennes que j'ai croisé à chaque point de vue ou lac, mais je ne le sais pas encore. Pour l'heure, je reprends la route pour San Martín de los Andes, ma destination finale.
    Sur la route, je fais un nouveau détour pour aller voir... le lac Hermoso. Mince alors, on m'aurait menti? 7 lacs? PIl y en a plus que ça! 7 ce sont les lacs "principaux". Certes, le lac hermoso est moins "hermoso" que son nom l'indique, mais je ne regrette pas le détour, même si j'ai encore fait deux kilomètres mode shaker. Pour me récompenser de mes efforts, la chance m'a offert la visite d'un cerf. Nous sommes restés immobiles de longues secondes l'un et l'autre, comme si le temps s'est suspendu, avant que je retrouve mes réflexes de photographe compulsif. Trop tard. Mais l'instant était si magique que j'en suis resté hypnotisé. Pas de cliché, donc. Cela va vous paraitre curieux, mais je ne regrette pas. J'ai savouré de l'instant et ça restera gravé dans ma tête, plus surement que ça le serait sur papier ou disque dur.
    Plus loin, c'est cette fois... le lac Machónico qui me salue. Encore du bleu... Et pourtant, je ne m'en lasse pas. Une merveille de plus. Comme à chaque fois, je me pose de longues minutes, photographie sous toutes les coutures et m'assieds.
    Enfin au bout de mon trajet, j'aperçois le lac Lácar, signe que San Martín n'est plus très loin. Selon les angles de vue, ce lac joue également avec la palette de bleu. Encore un saphir dans son écrin de roche et de neige.
    A San Martín, je me pose enfin. 120 km de route en 6h... Vous imaginez? Il faut certes compter les kilomètres effectués pour débusquer certains timides, mais quand même. Ce n'est pas l'état de la route qui m'a tant retardé non plus, mais les multiples pauses. Elles n'étaient pas que photographiques puisque j'ai également marché sur quelques bordures de lac. Bref, après les poses, la pause. Je donne enfin à mon estomac ce qu'il me réclame depuis quelques heures, et je me promène un peu dans la ville. Le village plutôt. San Martín est un paisible village-station de ski, plutôt chic. Je ne visite pas tous les recoins de la ville non plus, pour ne pas trainer ici plus que de raison. Je regrette un tout petit mon planning car j'aurai dû choisir de dormir ici. Mais avec mes sacs à Villa la Angostura il me faut y retourner.
    Je donne à manger à la voiture cette fois et repars vers mon lieu de départ. 2h suffisent cette fois et c'est encore de jour que j'arrive à l'auberge. Je me restaure alors assez vite et me mets à classer les photos et écrire ce billet. Je me couche tard, encore, mais c'est aussi pour avoir discuté avec un français en vacances ici même.
    Demain, passage au Chili, si tout va bien. De la neige est annoncée et j'avoue ne pas être très rassuré.

     

    Hostel La Angostura

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sobre la ruta de los 7 lagos

    Lago Nahuel Huapi - le bras nord

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Lago Espejo

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sobre la ruta de los 7 lagos

    Premier aperçu du Lago Correntoso - un miroir!

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sobre la ruta de los 7 lagos

    Lago Espejo Chico - un autre miroir

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sobre la ruta de los 7 lagos

    Lago Correntoso, partie nord

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Route nationale 40 - 28 km de terre et de ripio

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Lago Pichi Traful

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Lago Escondido

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Lago Villarino

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sobre la ruta de los 7 lagos 

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Lago Falkner - encore un miroir

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Cascada Vullinanco

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Lago Hermoso

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    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Lago Machónico

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    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Lago Lácar

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    San Martín de los Andes

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sobre la ruta de los 7 lagos

    Sur la route du retour

    Sobre la ruta de los 7 lagos Sobre la ruta de los 7 lagos


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  • Martes 17 : Coucher tard hier, mais lever tôt ce matin. Comme toujours je ne veux pas perdre le moindre rayon de soleil. Inquieto je suis. Inquieto je resterai. C'est ainsi. Je déjeune tranquillement, mais avec un plan précis en tête: randonnée sur la péninsule de Quetrihué le matin et route des 7 lacs l'après midi. Dans l'idée je ferai les 12km à pied à l'aller mais prendrai le bateau au retour. La discussion avec la fille de l'hostel douche un peu mon enthousiasme. Il n'y a que deux bateaux qui font le trajet: ils partent de Villa la Angostura à 14h (et 14h30 pour le second) et repartent du bout de la péninsule à 16h (16h30 le second). Le plan élaboré depuis hier s'écroule d'un coup. Ce n'est pas non plus une catastrophe, mais je pense, tergiverse, et me creuse la tête. Tant pis, je ferai l'aller-retour à pied et ferai ensuite la route jusqu'à San Martín de los Andes.
    Vers 10h seulement me voila à la Bahia Brava, point de départ dans le parc des Arrayanes. Quetrihué signifie "lieu des arrayanes" en Mapuche, la langue des indiens natifs de la région. Des arrayanes je vais en voir plein, plus tard.
    Pour le moment, je longe les bordures de la baie et admire les couleurs pures du lac. toujours ces mêmes bleus intenses et ce vert émeraude excites mes photorécepteurs. Un vrai bijou!
    Je me faufile alors sur la langue de terre qui sépare deux baie. Me voila dans le parc national, et d'entrée la sente grimpe et grimpe encore. Presque un kilomètre de grimpette, tout cela pour arriver à deux superbes panoramas. Ils faut les mériter car ils sont à l'écart du sentier, et il faut encore grimper un peu. Mais le détour vaut largement d'être fait. D'en haut, la vue sur le lac Nahuel Huapi est spectaculaire. D'un des panoramas, on n'aperçois "que" la partie nord-ouest avec vue sur l'ile Menendez et sa petite soeur Piojito?Du bleu à perte de vue me fait face, avec pour écrin les massifs alentours parés de blanc. Je reste pantois, comme toujours, devant de telles images de carte postale. Et je n'ai pas encore tout vu car le second panorama m'offre les deux côté de la péninsule. Une beauté à l'état pur. A l'état pur...
    Perdu dans mes pensées je m'attarde et il me faut quand même quitter les lieux si je veux suivre le plan du jour.
    Je rejoins la sente pour un peu plus de 11km encore jusqu'au bout de la péninsule. Je suis seul au monde ce matin. Ou du moins seul sur ce petit bout de monde. Presque seul: je ne croise qu'un couple avec un chien, mais je ne tarde pas à les semer. Le calme est total et je peux admirer la forêt dense et la hauteur incroyable des arbres. Quelques arrayanes sont présent, mais peu; très peu. Ce doit être quelques uns d'entre eux égarés dans le coin. Non ici ce sont des... des... flute, je ne sais pas. Je ne suis pas végétarien, moi. Je veux dire végétaliste, botaniste... Zut! Bref, je ne connais rien aux arbres. Dommage car eux cherchent à me connaître; ils me dévisagent du haut de leur 10m et plus. Je me sens tout petit, comme un enfant qui aurait fait une bêtise.
    Je continue mon bonhomme de chemin quand je vois face à moi un drôle de dessin sur un arbre. Je le met en boite bien sûr. Les plus romantiques y verront un coeur, les imaginatifs un condor, et les terre à terre juste une tâche blanche. Personnellement, je ne sais pas lire les tâches -d'encre ou pas- et je préfère y voir un coeur. Je le dédicace à la famille, à Gé, à mes loulous. Pas sûr qu'ils auraient aimé marcher comme des fous ici, mais ils auraient aimé le décor.
    Les kilomètres passent encore et encore et je vois défiler une flore très variée, des conifères aux arbres nus à froufrou (genre pompom girls), des fleurs aussi petites que colorées aux ombres fantômes des arbres morts. Vous l'aurez compris, le mot du jour est "flore". Flore, mais avec un peu de faune comme ces piverts bruyant cherchant leur repas quotidien sous l'écorce des arbres. Gares aux vers mal cachés.
    Enfin, au bout de presque 3h de marche, un arrayan semble m'indiquer le chemin: c'est à gauche. Il me reste un petit kilomètre à faire, mais il va durer un peu. Je fais en effet un crochet par la lagune Patagua. Curieux que ce grand plan d'eau naturel au milieu d'une langue de terre si petite. Curieux et magnifique, vous l'aurez deviné.
    C'est dans ce dernier kilomètre que commencent à apparaître les arrayanes. D'abord timidement, ils se font alors de plus en plus présents, jusqu'à prendre possession complète du territoire. A présent, ce sont eux les maîtres des lieux. La concentration de ces arbres à la couleur ocre ou cannelle est incroyable et unique au monde! Incompétent complet sur les arbres et plantes (au moins), je vous laisse chercher dans la littérature plus d'informations. Sachez juste que son bois cannelle sert de matériaux pour construire les maisons locales. Et le contraste avec le vert est saisissant. Je n'ose même pas imagine quand le sol est couvert de neige. Trois modes de reproduction le caractérisent: pousse à partir de semence, par rejeton ou bouture -naturelle- (via les racines en général), mais aussi par les bourgeons des branches qui ne se sont pas développées et se brisent. Voila, ça sera ma seule pseudo-leçon de biologie arboricole.
    Je reste un moment sur les lieux. Tout au bout de la presqu'île, des passerelles de bois permettent de circuler dans la partie la plus dense du bois et évite de détériorer un des derniers sanctuaires de cet arbre. Je profite également d'être au bout du chemin pour rejoindre le lac et ses eaux toujours aussi belles. Le soleil est taquin aujourd'hui et s'amuse à projeter des ombres, à allumer le lac ici, à l'éteindre par là. Les arbres, vivants ou morts, participent au jeu, de même que quelques mouettes.
    Mais le temps passe encore et encore et vers 14h je me décide à rebrousser chemin. Je renonce d'entrée à ma virée sur le route des lacs: je la ferai demain et irai au Chili jeudi matin seulement. Tant pis. Je marche toutefois d'un pas bien décidé et moins de deux heures me suffisent pour sortir du parc. Les jambes endolories ceci dit. Je me suis guère arrêté, si ce n'est pour tenter d'apprivoiser un joyeux colibri qui semblait me fixer.
    Je passe ce qui reste de l'après-midi à déambuler dans le village, non sans m'être changé auparavant et non sans avoir tenté de joindre Gé par skype. Villa la Angostura est petit et je traverse vite l'artère principale. Je me pose un instant dans un des quelques cafés et déguste un... strüdel aux pommes. Ici, en Argentine...
    C'est sur ces dernières lignes, que se termine ma journée, bien remplie. Demain, je pars sur la route des 7 lacs, si la mécanique ne s'enraye pas!

     

    A l'auberge de jeunesse - Villa la Angostura

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué

    Baiha Brava - Villa la Angostura

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué

    Istmo Quetrihué - vers les points panoramiques

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Mirador al brazo Norte-Oeste

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué

    Mirador al Ismo y Villa la Angostura (les deux bras se voient)

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué

    Retour sur la sente

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué

    Dernier point panoramique

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué

    Coeur ou condor?

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué

    Un carpintero (pivert); regardez bien!

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué

    Tournez à gauche, vous y êtes presque

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Laguna Patagua

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué

    Bosque de Arrayanes et Lago Nahuel Huapi

    Istmo de Quetrihué  Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué

    En suspension sur l'ilot

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Neige ou illusion?

    Istmo de Quetrihué

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    Je rentre...

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    Colibri

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Retour à la Bahia Brava

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    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Bahia Mansa - Villa la Angostura

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Drôle de conifère

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Laguna Verde - Villa la Angostura

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Villa la Angostura, le village

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué

    Un strüdel aux pommes, ça ne s'invente pas!

    Istmo de Quetrihué

    Istmo de Quetrihué Istmo de Quetrihué


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  • Lunes 16 : Bien que toujours remonté comme une horloge suisse quand il s'agit de visiter, j'essaye de prendre mon temps ce matin. Petit déjeuner à 9h, et départ à 10. Avant, je prends quelques images de la vue depuis l'hostel puis je pars faire une mini  boucle, connue comme "circuit Chico".
    Je quitte donc peu à peu Bariloche, en longeant le Nahuel Huapi sur une quinzaine de kilomètres. Il me faut un temps certain pour les parcourir, la faute à ma frénésie photographique. Il faut dire qu'avec le soleil et le ciel bleu, le lac est en beauté ce matin. L'architecture des maisons le long de cette artère me donne l'impression d'être dans les alpes suisses ou autrichiennes. Au kilomètre 17, très précisément, je fais ma première halte. Je veux dire la première grande halte, autre que pour justifier l'acquisition de ma carte photographique grande taille. De là où je me pose, partent des aerosillas -télésièges- montant le quidam au sommet du cerro Campanario. Un peu à l'écart, une sente discrète file vers la forêt. N'ayant pas chaussé mes bottes de 7 lieux pour rien, c'est cette dernière qui m'aspire. 50' de montée m'annonce le vendeur de billets. Avec des enfants j'imagine car il ne m'en faudra même pas 30 pour atteindre le sommet, pas si loin que ça. Le sentier monte raide par endroit -je m'en rendrai compte en descendant-, mais un sommet, aussi bas soit-il, se mérite. En haut, j'en apprécie d'autant plus la vue que je l'ai cherchée à la force du mollet.
    Quelle vue en effet. J'ai du mal à trouver les mots justes pour décrire ce que je ressens. Peur d'en dire trop, et peur que ceux-ci paraissent exagérément dithyrambiques. Et pourtant... D'ici c'est une vue à presque 360° que nous offre le cerro, sur le lac Nahuel Huapi, mais aussi sur ses petits frères comme par exemple le Perito Moreno. Le lac, pas le glacier bien plus au sud. Encore un hommage à l'explorateur du même nom. Les eaux sont d'un bleu intense, ou vert émeraude selon l'angle de vue ou la luminosité. La soleil joue en effet avec les nuages et cela permet aux eaux pures de présenter une palette de couleur variant des bleus aux verts. Tout autour, se dressent bon nombre de cerros ou pics, comme le cerro Catedrale, haut lieu de ski dans la région. Sans doute un peu pudique, le Catedral se cache derrière un petit nuage venu chatouiller son sommet. Je reste en haut une bonne heure mine de rien. Malgré le monde fou -la faute au fameux télésiège-, je me sens seul. Il suffit de plonger son regard au loin, et fermer les oreilles. Plus rien ne compte alors: ni les mamies au maquillage extravagant, ni les jeunettes se prenant en photos dans toutes les poses possibles et imaginables, ni les garçons les tançant, ni les artisans, ni... ni.
    Je fini quand même par revenir sur terre et prends le chemin de la descente. Comme pour l'aller, pas de queue, pas de monde, pas de bruit. Au milieu de la forêt je ne profite pas de la vue qu'offrent les sièges, mais en plus du calme, je profite de la flore, et en particulier des premiers arrayanes -variété local de myrtre- que je croise, à la couleur ocre typique.
    Retour sur le circuit Chico, en direction du Perito Moreno à présent. Dans ses multiples lacets, la route nous en offre des panoramas superbes, tantôt de loin et de haut, tantôt sur ses bordures, au ras de l'eau. Je m'arrête plusieurs fois tenter de mettre sur pixel ce qui s'imprime sur ma rétine. J'ai beau multiplier les poses, j'ai la sensation que la technologie n'égalera jamais ce que rétine et cerveau interprètent.
    Presque sans m'en rendre compte, j'atteins finalement l'entrée du village Colonia Suiza. Comme son nom l'indique, cette ville  a été fondée par des suisses et en a gardé tout ou presque: des chalets aux spécialités culinaires, ou au relations privilégiées, en particulier avec le Valais. Je quitte donc la route pour emprunter un chemin de terre chaotique. Le mot est faible: c'est 5km de nids de poules qui me secouent jusqu'au village. Je crois même que jamais je ne vais y arriver entier. Sur place, même si la ville est touristique, ce n'est pas du tourisme de masse. L'accès explique peut-être cela. Je ne regrette toutefois pas le détour tant il est surprenant et amusant de voir un petit bout de Suisse, ici, presque au bout du monde. Là aussi je passe une heure à déambuler dans les quelques ruelles et à chercher -et trouver- des panoramas sur le lac. Je visite également une toute petite chapelle discrètement posée au bout du village.
    En début d'après-midi, non sans avoir rempli ma panse -en passant; je ne vais pas "perdre" une heure à table-, je rends la route empruntée tout à l'heure. Non sans regrets -pour la route-. A peine le bitume retrouvé, j'atteints un puis deux points de vue magiques sur le Nahuel Huapi. Magique est le mot et ce n'est pas la centaine d'écoliers piaillant sur les lieux qui font retomber la magie. Un centaine, oui, tous vêtus d'un même anorak bleu. J'en souris car bien que vif, ils font pâle figure à côté des bleus du lac. Une fois encore la magie opère et le spectacle qui me fait face m'hypnotise. Quelle beauté, mais quelle beauté... Les cris des jeunes filles cherchant sans doute à se faire remarquer par les garçons -et réciproquement- auront raison de mon état second et précipitent finalement mon départ.
    La route qui me redescend serpente à travers les bois, laissant apparaître ici ou là les véritables murs de roche qui contraignent la route à tant de circonvolutions. Ils sont encore largement recouvert de neige, ce qui leur donne un aspect presque ingénu.
    Me voila à présent en train de basculer sur le chemin du retour. Je me pose pile là où Nahuel Huapi et Perito Moreno se sont donné rendez vous il y a déjà plusieurs millénaires. Malgré le pont qui les enjambe, ils sont toujours là, bleu profond d'un côté, et vert émeraude de l'autre. Ils se touchent subtilement, mais ne se mélangent pas; le contraste est splendide, mis en valeur par le soleil dont la luminosité est accentuée par le blanc de la neige. Les massifs, eux, passent la journée à s'admirer dans le gigantesque miroir à leurs pieds.
    Pas rassasié, je continue ma route jusqu'à Llao Llao. Là encore on se croirait en Bavière. D'ici partent des bateaux en direction d'une des iles du Lac, la bien nommée Victoria, puis la péninsule de Quetrihué. En face, en hauteur, un superbe hôtel -de luxe- offre une vue spectaculaire sur le lac et ses montagnes. Un peu plus loin, une église faite en bois de myrtre -les fameux arrayanes- se dresse fièrement. Je ne la visiterai pas car elle est fermée le lundi.
    Cette fois, je rentre pour de bon sur Bariloche, même si je ne peux m'empêcher de faire quelques pauses. A Bariloche, je commence par aller chercher un guide oublié à l'hostel, et surtout le permis qui m'autorisera à passer au Chili avec la voiture de location.
    Et là, c'est le grain de sable qui va enrayer la mécanique. Il doit être prêt pour 18h, mais c'est à 17h30 que je me présente, histoire de ne pas perdre la fameuse demi-heure argentine. Après une ballade courte dans la ville, je reviens à 18h et attends plus de 40' le fameux sésame. Et là, patatras: ils ont fait une erreur en rentrant mon numéro de DNI. Avec cette erreur, impossible de passer au Chili. Je ne manifeste pas trop mon mécontentement, mais il doit être visible: ils font le nécessaire et dans 1h j'aurai mon sésame. Voila en tout cas qui va ruiner mes espoirs de faire tranquillement la route à Villa la Angostura et photographier le(s) lac(s) en passant. Je risque même d'arriver de nuit. 19h35 arrivent, mais rien n'est gagné: non seulement une famille arrivée juste avant moi à l'agence passe un temps fou à minauder sur telle ou telle excursion, sur la location d'un appartement pour une nuit... mais le papier n'est toujours pas fait. L'heure tourne et je fini par avouer craindre perdre ma réservation d'hôtel, garantie jusqu'à 21h. Bref, je vous passe les détails, appels, nouvelle erreur de leur part (mon DNI a 8 chiffres... et ils n'ont pas réussi en deux fois à le rentrer correctement... ici DNI, passeport et permis de conduire ont le même numéro!). Bref, il est 21h quand je pars. Cette fois non seulement ma fin d'après midi a été ruinée, mais je vais devoir faire la route de nuit.
    Malgré moi, c'est donc dans le noir que je quitte Bariloche et longe un, puis deux lacs pour arriver à 22h à Villa la Angostura. La route devait être magnifique, mais entre noir et stress, impossible de savoir. La clarté du ciel, éclairé par la lune et par la réverbération sur la neige des massifs environnant, m'a laissé seulement deviner. A Villa la Angostura, je prends place dans ma chambre sans soucis: j'avais appelé pour prévenir de mon retard; de plus, ils sont loin d'être complet; je suis seul dans une chambre de 4.
    Sur place, je fais un tour rapide en ville, pour acheter de quoi manger. Repas, blog et... dodo. Il est très tard, mais cette fois je n'en suis pas entièrement responsable.

     Vues depuis et à Bariloche

    Circuito Chico Circuito Chico Circuito Chico

    Circuito Chico Circuito Chico

    Circuito Chico Circuito Chico Circuito Chico

    Depuis le Cerro Campanario: Lago Nahuel Huapi, cerro Catedral et autres

    Circuito Chico Circuito Chico Circuito Chico

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    Circuito Chico Circuito Chico Circuito Chico

    Circuito Chico Circuito Chico Circuito Chico

    Circuito Chico Circuito Chico Circuito Chico

    Circuito Chico Circuito Chico Circuito Chico

    Circuito Chico Circuito Chico Circuito Chico

    Circuito Chico Circuito Chico Circuito Chico

    Circuito Chico Circuito Chico

     

    A la descente, fleurs et Arrayan

    Circuito Chico Circuito Chico

    Lago Perito Moreno

    Circuito Chico Circuito Chico Circuito Chico

    Circuito Chico Circuito Chico Circuito Chico

    Circuito Chico Circuito Chico Circuito Chico

    Circuito Chico

    Colonia Suiza

    Circuito Chico Circuito Chico Circuito Chico

    Circuito Chico Circuito Chico

    Circuito Chico Circuito Chico Circuito Chico

    Circuito Chico Circuito Chico Circuito Chico

    Circuito Chico Circuito Chico

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    Circuito Chico Circuito Chico Circuito Chico

    Circuito Chico Circuito Chico

    Circuito Chico Circuito Chico

    Vue plongeante sur Nahuel Huapi à la sortie de Colonia Suiza (mirador)

    Circuito Chico Circuito Chico Circuito Chico

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    Circuito Chico

    Entre Nahuel Huapi et Perito Moreno

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    Circuito Chico

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    Circuito Chico

    En allant vers et à Llao Llao

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    Circuito Chico

    En revenant vers Bariloche (km 18)

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    Bariloche

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    Circuito Chico

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    Villa la Angostura

    Circuito Chico


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  • Domingo 15 : Ca y est, aujourd'hui c'est parti pour l'aventure. Je me lève relativement tôt pour en profiter au maximum. Les agences de location étant ouvertes le dimanche, je décide de louer dès aujourd'hui et change un peu le fil conducteur du séjour. Je déjeune d'abord tranquillement, les agences n'ouvrant pas avant 9h. Une des gérantes de l'hostel appelle alors une compagnie avec qui ils traitent usuellement et arrive à avoir un prix: 9j de location au prix de 8 (mais je paye en cash). Je descends et le temps de me perdre en route -faire quelques photos...-, puis de retourner chercher mon permis, il est déjà 11h quand je quitte la ville! Direction le Cerro Tronador.
    Le ciel est chargé aujourd'hui et masque l'ensemble des massifs encerclant la ville. Ils sont tout proche et seules de rares éclaircies permettent d'en deviner des morceaux. Le temps est par contre suffisamment clair pour que je puisse admirer le Lago Nahuel Huapi et ses eaux cristallines. Il est de toute beauté, et le contraste avec le gris du ciel le rend peut-être encore plus beau finalement.
    En quittant Bariloche, par le sud, le lac disparaît très vite et laisse place aux montagnes partiellement masquées par les nuages bas. Mais tout aussi vite, un autre lac se présente à mes yeux: le lac Gutierrez. Nous le longeons un bon moment, et quand les sapins me le permettent, je ne manque pas l'occasion d'en voler des morceaux. Les sapins, oui, car les montagnes en sont couvertes quand elles ne sont pas nues. Je vous laisse deviner le contraste gris-vert-bleu. Superbe. Vraiment. La journée ne fait que commencer (du moins Ma journée de visites), mais je me régale déjà. Que va être la suite.
    La suite? Elle arrive au bout d'une dizaine de kilomètres sous la forme d'un autre lac! Nous sommes dans la région des lacs, ce n'est pas pour Rien. Celui-ci répond au doux nom de Mascardi. Je ne le quitterai presque plus de la journée. En effet, non content de le longer sur la route, je le serre encore de près quand je quitte l'asphalte pour un chemin en ripio, puis de terre.
    Me voila à présent à l'intérieur du parc national de Nahuel Huapi et après avoir payé la taxe d'entrée, c'est près de 50 km de terre qui m'attendent.
    50km, oui, durant lesquels la voiture tremble, vibre, me secoue, toussote, peine, glisse parfois -pas trop, rassure toi Gé-. Généreux, je la ménage par de nombreux arrêts . Vous l'aurez deviné, je suis un voleur voleur d'images. Et j'en suis fier! Qu'il est difficile de rester insensible devant la beauté des couleurs qui défilent sous mes yeux, devant la végétation étonnante. Les sapins se mêlent à des arbres nus, juste vêtus de quelques touffes jaunes. L'ensemble est assez étonnant. Que dire... j'évite des trous, je m'arrête; je flash; je repars et prends une déviation en serrant les dents tellement elle est mauvaise (la route est coupée; le lac a débordé); je me relâche retrouvant la terre juste chaotique; je flash encore; je passe un pont en bois en priant pour qu'il ne cède pas; je flash; je reprends le volant; je flash, je flash, je flash... Me voila à présent à un mirador avec vue plongeante sur le lac. On y plongerait, oui, malgré le temps franchement mauvais à présent: il neige! Ici, l'hiver n'est pas encore fini. Aller, encore 30km.
    Un autre panorama se présente, encore, sur un lac... de paille! On dirait qu'une savane s'est perdue ici. Je ne suis pas au bout de mes surprises! Les panoramas magnifiques se succèdent, je croise quelques habitants comme des aigles ou d'autres oiseau un peu bruyants, quand, enfin, le voila le fameux cerro. Il est certes partiellement masqué, mais il est bien là. A ses pieds, coule un glacier, mi-ange mi-démon. Le noir extrême se mêle au blanc pur. Le cerro tronador est en fait un volcan et la roche ici est volcanique. C'est cette roche, noire qui se mêle subtilement à la glace. Les couches blanches, épaisses, et noire, fines, se succède en un mille feuille géant. Etonnant encore... magnifique... encore. La nature ne cessera jamais de me surprendre. Le lac au pied du glacier accueille quelques "tempanos", blocs de glaces ayant décidé de quitter le glacier père et de faire leur vie. L'eau est d'un vert-avocat et le contraste assez curieux. Sur la parking, un rapace fait les cents pas, à la recherche de quoi manger un peu. Il me regarde distrait mais retourne chercher sa pitance. Je reste là un moment, à regarder et... à écouter. Le glacier craque, gronde, tonne. C'est de là que vient le nom du cerro: du cri violent de la montagne quand un bloc de glace s'en détache. Et elle crie, la montagne. J'ai même la chance d'apercevoir une coulée de neige.
    Le temps ne le permet pas, mais moi si: je pars marcher un peu. Je ne grimpe pas très longtemps avant de me trouver nez à nez avec le cerro qui barre la route. Me voila au fond d'un cirque un peu fantomatique caché qu'il est par un voila trouble. Je capture là encore les lieux et file vers la gorge du diable. Cette fois c'est un panneau qui me permets pas d'aller plus loin. Déçu -juste un peu-, je rebrousse chemin et retourne vers la voiture. La rando se sera transformée en ballade d'une petite heure. Tant pis. Je retourne au glacier. Le soleil se levant un peu, je tente en vain de prendre sur quelques Mo le bleu du haut du glacier qui me nargue depuis tout à l'heure. J'ai cette fois la chance de voir plusieurs blocs de glace se détacher et sombrer dans les eaux verdâtres. Puis, je redescends. Plus bas, à mi-chemin je me restaure un peu en discutant avec deux gars de Pinamar croisés plus haut et qui sont venus en voiture -quel courage-. Cette fois, le ventre plein, et un maté préparé, je file pour de bon. Le temps coule trop vite et si je veux rentrer de jour je ne dois pas trainer.
    Je peine pourtant à partir, mais il est difficile de laisser filer ce lièvre de Patagonie venu me saluer. Mon arrêt brutal a eu pour conséquence de renverser mon maté. Je dois me résoudre à le vider sur place et en refaire un avec le peu d'eau qui me reste. Difficile aussi de ne pas mettre en boite le lac, les reflets de la montagne, le coucher de soleil ici ou là. Difficile de partir, tout simplement.
    Finalement, c'est bien de nuit que je retrouve mes pénates. J'y mange un bout, discutant avec un compagnon de chambré, un monsieur d'une soixante d'année de Rio de Janeiro! Il est venu ici, seul, pour faire du ski. Une des gérantes de l'hostel nous accompagne dans la discussion. Je reste un moment avant de me mettre à la recherche d'un hostel pour demain et après demain puis... de mettre à jour ce blog. Au bout de la nuit, enfin, je file me coucher, des images pleins les yeux!

     

    Vue depuis l'hostel sur le Nahuel Huapi!

    Cerro Tronador Cerro Tronador

    Bariloche, de jour

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador

    Lago Gutierez

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador

    Lago Mascardi

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

     Cerro Tronador Cerro Tronador

    Le cerro Tronador et son glacier "Ventisquero Negro"

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador

     coulée de neige

    Cerro Tronador Cerro Tronador

    En montant au pied du cerro

    Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Retour au glacier noir

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador

    Regardez bien le bloc du centre...

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Redescente

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador


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  • Sábado 14 : C'est en fait hier, vendredi 13, que mon aventure patagonienne a débuté. Ou plutôt devrais-je dire "que je suis en route pour mon aventure patagonnienne". C'est la 4ème fois que je me rends dans cette région partagée entre Argentine -pour l'essentiel- et Chili. Pour ce qui est d'hier, rien de passionnant dans la mesure ou l'aventure a commencé... au terminal d'omnibus de La Plata. J'avoue que j'étais nerveux à l'idée des 23h de voyages prévues. Après un petit en-cas j'ai pris place dans le bus, immortalisé l'instant, et me suis mis à lire un peu. Je me suis également laissé distraire par les discussions de mes voisines. Je les suspectent colombienne de par leur accent. Un film, le repas, et peu après minuit je plonge dans un sommeil. Léger d'abord, avant que le bercement du bus de l'alourdisse.
    C'est donc ce samedi, au petit matin que je me réveille, (pas) frais comme un gardon qui aurait fait la fête trop tard... Qu'importe, je pars visiter la zone avant une semaine de travail. La fraicheur n'est pas nécessaire. Pas encore.
    Au dehors, je découvre un paysage typiquement patagonnien, même si nous sommes encore loin de la destination finale. De la plaine à perte de vue sans rien ni personne. Un paysage de désolation ou seules quelques vaches et moutons peuvent vivre. Même la végétation reste sommaire. Je ne parle même pas du relief, qui doit à peine dépasser les 5m pour les rares buttes qui se sont égarées ici. La route et quelques poteaux électriques révèlent que nous sommes bien sur terre et non sur la lune. A de rares moments nous traversons des villages improbables, au milieu de nulle part. Petit déjeuner consommé, je replonge dans un doux sommeil et me réveille en toute fin de matinée. J'ai l'impression qu'au dehors rien n'a changé. Cela va vous paraître curieux, mais j'aime ces paysages de désolation, entrecoupés de maigres villages (dont un avec... deux tours!): Fortine quelque chose, Villa Regina, General Roca. Dans ce dernier je suis stupéfait de voir un casino; il faut bien s'occuper après tout. Après ces quelques villages, des arbres -nus- entrent en scène. Pas de quoi faire une forêt. Ils semble plutôt plantés par l'homme pour protéger les vignes qui font également leur apparition. Puis, la présence humaine se densifie: voila Cipolletti et, collée, Neuquen. Nous voila donc dans la première grande ville patagonnienne -ou dernière pré-patagonnienne; je ne sais pas trop en fait.
    Neuquen est immense et nous mettons un temps certain à en sortir. La ville reste dense un moment, jusqu'à ce que nous longeons le lac un long moment. Le temps est gris ici, alors que nous avions du soleil jusqu'à présent. Le ciel chargé ne permet pas de voir le relief, sans doute plus important ici que jusque là. Nous devinons tout de même, derrière la ville, quelques monts aux couleurs rouges un peu pâles. Le lac, lui, est d'un bleu assez pur.
    A mesure que nous avançons, la civilisation s'efface peu à peu, et le relief se montre progressivement. Cette fois, la pluie a fait son apparition et le rythme du bus finit par clairement prouver que nous ne sommes plus du tout en plaine. Gris, bleu, rouge et... blanc à présent! Et oui, je ne rêve pas, c'est bien de la neige qui complète le décors. Seule une pellicule recouvre subtilement le sol, et de manière non uniforme. Le saupoudrage est toujours en cours quand nous passons, mais malgré tout le soleil tente une percée. Sans succès.
    Nous nous approchons peu à peu de Bariloche et malgré la brume, la succession de lac fait rêver: que ce doit être beau en plein soleil. Le soleil, justement, commence à décliner, sans doute vexé de ne pas avoir su nous réchauffer.
    Il est finalement 21h quand nous arrivons à Bariloche, avec 1h de retard, et 23h30 après avoir quitté La Plata. Un au revoir à mes voisines de voyage -vénézuélienne en fait- et me voila à l'hostel. Il est un peu en hauteur et la vue est... je ne sais pas! Belle parait-il. La nuit noire ne me permet pas de me faire une idée. Je prends place dans ma chambre et pars à l'assaut de la ville. Si si, je vous assure, pas une minute à perdre. Je vous Rassure, c'est une juste une balade de courtoisie, qui me sert autant à me dégourdir les jambes qu'à humer l'air. Et il est frais l'air; il neige tant et plus. Mais même de nuit Bariloche a l'air sympa. Je me croirais dans un village de station des Alpes. A première vue rien de manque, des hôtels typiques de montagne aux chalets en bois et autres magasins de locations de ski. Mais le temps passe vite... bien vite et demain commencera mon aventure. Je rentre donc me coucher, non sans avoir préalablement partagé avec vous ce long trajet.
    J'espère pouvoir rendre compte presque au jour le jour de cette longue semaine à venir. Je ne vous le promets pas car je ne sais pas si j'y arriverai... Je vous demande un peu de patience donc!

     

    Saliendo de La Plata

    Yendo a Bariloche

    Quelque part entre les provinces de la Pampa et du Rio Negro

    Yendo a Bariloche Yendo a Bariloche Yendo a Bariloche

    Rio Negro - Neuquen - Rio Negro (à la frontière des provinces)

    Yendo a Bariloche

    Yendo a Bariloche Yendo a Bariloche Yendo a Bariloche

    Yendo a Bariloche

    Yendo a Bariloche Yendo a Bariloche Yendo a Bariloche

    Yendo a Bariloche Yendo a Bariloche

    Yendo a Bariloche Yendo a Bariloche

    San Carlos de Bariloche

    Yendo a Bariloche Yendo a Bariloche Yendo a Bariloche

    Yendo a Bariloche Yendo a Bariloche Yendo a Bariloche

    Yendo a Bariloche Yendo a Bariloche

    Yendo a Bariloche Yendo a Bariloche


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  • Lunes 9 : Ca y est, enfin une nouvelle journée et semaine qui commencent. Mariela, malade, n'allant pas à la fac, je reste à la maison la matinée. J'ai bien du mal à me lever, mais à 9h et quelques j'estime avoir assez abusé et me mets très vite au travail, zappant même le petit déjeuner (si si Corenthin, ce n'est pas bien!). J'avance sur mon fameux n=3 perdu vendredi, mais il se cache bien le garnement. J'ai beau explorer tous les recoins, pas de trace. Arg, voila qui me contrarie encore. Pour me changer les idées je me (re)mets sur le travail "pendiente" que j'ai avec mon doctorant (suspendu, à terminer; je ne sais pas comment traduire; à faire flute!). Vers midi, je décide que même si je n'y verrai pas le mini groupe à física il faut que je sorte de la maison si je ne veux pas devenir loco (fou). J'avoue que je reste un peu perturbé par le "quilombo" de la veille. Le "bordel", en toutes lettres... le mot n'est pas beau, je sais (je ne connaissais pas la traduction exacte, seule l'idée). Je file donc vers la fac, quelques minutes à peine après le départ de Jorge. Arg, j'aurai pu gagner un peu de temps en partant avec lui si j'avais réagi plus tôt. Ce n'est pas que la journée s'embraye mal, mais je peine à l'optimiser.
    Au passage je passe à une reprographie pour savoir s'ils peuvent reproduire une photo sur tapis de souris. Tasse ils font, porte-clé aussi, tee-shirt. Mais tapis de souris non. Arg, encore un raté.
    Sur la fac, je croise Mariela avec surprise, avec la voix un peu cassée et clairement pas en état de courir un marathon. Quelques obligations enseignantes l'ont sortie du lit pour 2h, mais elle va y retourner me dit-elle! Nous prenons quelques minutes pour discuter autour d'un café: de mes malheurs de la veille et du travail. Des malheurs... bon n'exagérons pas non plus; je ne vais pas me jeter dans le Rio de La Plata -il est trop loin de toute façon-. Et du travail; je suis quand même là pour ça. Et avec mon départ prochain pour Bariloche, le poster doit être fini sous peu.
    Le reste de la journée je permute cycliquement entre poster et quNit, n=3, Lempel-Ziv de permutation. Je sais, c'est du chinois pour vous. Pour moi aussi je vous rassure :-)
    17h30, je quitte la fac pour aller sur une autre repro. Je la trouve fermée -depuis quelques minutes-. Re-arg et encore arg @*++!!@##**** de #1#*$#***&&&!! Bref, quand ça ne veut pas.
    Je rentre donc fanny à la maison. Fanny si: poster à finir (des détails ceci dit), n=3 toujours perdu, et Lempel-Ziv à finir. Mais ces quelques contrariétés glissent sans soucis sous la douceur du temps. J'en profite aussi pour aller cracher un peu des cigarettes que je ne fume pas -je crache pour les fumeurs-. Valentin -mon voisin, pas Val de l'ASPTT- m'accompagne. Lui aussi il crache ses poumons ce soir :-). Ca me change :-)
    De retour enfin, fin de la journée? Non. Je reçois déjà des nouvelles de ma maman par skype... avant d'en avoir bientôt de visu! J'écris ensuite. Mais pas de la sciences. Une carte de voeux pour un mariage passé... en juillet! J'ai découvert (ou re-découvert parait-il) la carte d'invitation il y a peu, lors de mon passage éclair en France. Puis j'ai tardé, et surtout patrouillé dans La Plata pour trouver une carte pas trop mal. Soyons honnête, j'ai un peu (énormément) honte...
    Fin de journée sans rien de particulier: j'ai pris et donner un rendez-vous sur la capitale pour demain 10h pour faire ce que je n'ai pu faire samedi, puis j'ai repris ma loupe de Sherlock Holmes, sans grand succès. Basta, en la cama!

    Martes 10 : Lever assez tôt ce matin, direction la capitale. J'y ai rendez-vous à 10h avec Daniel comme prévu hier. Au programme: ballade dans la reserva ecológica. Après avoir vu passer 3 bus allant sur la capitale, mais pas via mon lieu de rendez-vous, le 4ème s'avère le bon. C'est à l'heure pile que je suis devant l'obélisque, lieu de rendez-vous. Mais personne n'est là à part les milliers de bonaerenses cavalant à travers la ville. Quelques touristes aussi occupent les lieux. Ils sont repérables à bien des égards, ne serait-ce qu'au rythme beaucoup moins frénétique auquel ils avancent. Je reste un moment sur les lieux, et 40' déjà passés je m'attends finalement à un raté. La demi-heure sudaméricaine est désormais consommée. Alors que je m'apprête à filer, je vois enfin Daniel arriver, pas stressé du tout. Il me signale que Humberto doit venir pour 10:30 mais il n'est pas encore là. A peine finit-il sa phrase que le voila.
    Nous prenons alors la direction de la costanera sud, nous traversons le canal, pour atteindre, en bas de la ville, la fameuse réserve écologique. Le temps est magnifique, trop même. Il fait près de 34° aujourd'hui. Une folie quand on sait le froid qu'il faisait il y a moins de trois semaines. Après avoir longé ses bordures, au coeur du quartier moderne de Puerto Madero, nous pénétrons enfin la réserve. Pour l'histoire, ce lieu a servi de véritable décharge lorsque s'est construit Puerto Madero. Les tonnes de restes -briques, ferrailles, faïences et que sais je encore- ont été transbordé du quartier jusqu'aux bordures du fleuve. Une vraie folie. La nature a fini par reprendre ses droits, mais n'en doutez pas, les cicatrices de cette gigantesque pollution sont encore visibles. Depuis en tout cas, les lieux ont été classé réserve et semble-t-il des efforts commencent à se faire pour non seulement maintenir les lieux sauvages, mais commencer à nettoyer au moins ce qui risque de s'ajouter en sus des tonnes de débris accumulés auparavant.
    La ballade dans le site est en tout cas très sympa. Nous en faisons le tour long, d'un peu plus de 2h. Le sentier va jusqu'aux bordure du Rio de La Plata, immense. On se croirait à la mer. Ici, le calme règne, les oiseaux chantent. Du moins nous pouvons les entendre chanter, même si au loin le bruit sourd de la ville se fait entendre. Le contraste est également saisissant entre ces lieux sauvages et les tours de Puerto Madero qui surgissent au loin. C'est un véritable poumon dans la ville, d'une superficie importante (près de 40km^2 en une espèce d'ellipse de 4km sur 3km). Pour une capitale de la taille de Buenos Aires, c'est stupéfiant. Que serait-ce si les lieux n'avaient pas été abimés? Un petit paradis; sans doute. Nous voyons en effet apparaitre tout au long du fleuve des restes de débris de construction en quantités non-négligeables. Une vraie peine. L'homme a cru pouvoir cacher ces débris ici, mais les traces resterons visibles encore longtemps. Très longtemps.
    Après un peu plus de deux heures de ballade sous le soleil puissant, nous retrouvons la civilisation et en profitons pour nous restaurer un peu. Nous passons alors par la ville dans un magasin de numismate. Je cherche des pièces argentines depuis quelques temps et avait repéré les lieux il y a quelques semaines. L'occasion est trop belle, d'autant que j'apprends que Daniel est également fan de monnaie et collectionne. Je trouve là mon bonheur, mais je sais déjà que je reviendrai le compléter. Nous nous quittons alors, Daniel, Humberto et moi-même, et je ne manque pas de saluer chaleureusement Humberto qui repart demain pour la Bolivie, son pays. Daniel est ici jusque mi-octobre et j'aurai l'occasion de le revoir.
    Le retour est un peu moins plaisant que la journée avec l'attente du bus près de 45' sous un soleil de plomb, puis plus d'1h30 de trajet jusqu'à la maison. Arrivé à 16h30 à retiro, la station de bus -à la mauvaise heure, soyons francs-, je ne suis chez moi qu'à 19h. Juste le temps de me changer et d'aller me dégourdir les jambes puis je me mets au travail. J'essaye de clarifier ce que j'ai écrit dans le bus, mais ça ne donne pas grand chose. C'est obsessionnel, mais le N=3 occupe tout l'espace libre de mon cerveau. J'ai également eu la surprise de voir le retour des experts sur le papier que nous avions soumis. Ils sont plutôt bon et me semble-t-il seuls des détails sont à régler. Le seul gros point est une démonstration qu'un expert juge fausse alors que nous sommes convaincus du contraire. Nous devrons être plus détaillés pour éclaircir ce point. J'envoi tout ça par mail à Mariela et Martín et file me coucher. Il est 2h du matin, encore... ma foi je crois que j'y suis abonné.

    Miércoles 11 : Lever difficile, forcément. Pour ne pas perdre trop de temps, je file sans déjeuner sur la fac, passant juste avant dans un service de reproduction pour faire imprimer deux photos: une sur un tapis de souris, une autre sur une tasse. Ce sont deux cadeaux que nous avions décidé de faire à l'ex-école argentine d'Eme.
    Arrivé sur la fac, nous nous mettons assez vite au travail sur la correction du papier. Martín est justement connecté et nous travaillons donc à 3, par skype. Les remarques étant relativement mineures, nous avançons assez vite. Ca tombe bien, Mariela doit rentrer chez elle assez vite: aujourd'hui c'est la journée des enseignants et il n'y a pas école. Il n'y a pas cours à la fac non plus d'ailleurs, ce qui explique qu'elle soit si vide.
    Ayant annoté tous les changements à faire, je file en même temps que Mariela qui me rapproche un peu de la maison. Il ne sert à rien que je reste seul au labo (vraiment seul pour le coup) et je dois passer par la poste avant qu'elle ne ferme.
    Je passe le restant de la journée à travailler sur le poster car il reste quelques détails à régler, et sur la correction du papier. Je l'interromps pa ma sortie à la repu, mais me remets vite au travail. Et ce jusqu'à... no comment.

    Jueves 12 : Lever... Ok ok, je ne vais pas me répéter. Je décide de rester travailler à la maison ce matin. La météo est moche et les températures ont sacrément baissé. Je suis passé du short-tee-shirt au pantalon-pull. Comme disent les anciens "il n'y a plus de saisons". Mariela est à la fac aujourd'hui, mais est occupée par des cours et autres réunions plus ou moins joyeuses. Pour ma part, rien de spécial à part le travail. Cette après midi, en plus de la pluie et de l'orage, nous avons même droit à de la grêle. Météo vilaine et températures en berne. Entre mardi et aujourd'hui nous avons perdu pas moins de 15°, et sans doute plus. J'en suis même à rallumer le chauffage, c'est dire. Au moins un peu de chaleur envahi la maison et surtout empêche l'humidité de prendre possession des lieux. Aujourd'hui, je prépare également mes sacs car je pars demain soir et ne repasserai sans doute pas de la fac à la maison. Même si le départ est à 21h passés, je vais m'éviter deux trajets. Tout bouclé ou presque, c'est le moment que je choisi pour aller faire tourner les jambes et m'aérer les poumons et le cerveau. Je profite pour cela d'une accalmie météorologique. Ce soir le coucher est encore tardif et incombe autant au travail qu'au ménage fait dans la maison.

    Viernes 13 : Lever... Non, lever tôt ce matin. Mariela me prends en passant et j'avoue qu'avec les sacs ça m'arrange. Le revers de la médaille est que je perds une heure de sommeil mais... je me rattraperai dans le bus ce soir. Avant de partir, je fais une dernière fois le tour de la maison, débranche tout et coupe les arrivées de gaz. Je serai tout de même absent 3 semaines!
    Dehors, il fait froid. L'hiver est de retour. Incroyable.... "Por la demas", la journée est standard, cela va de soi. Du travail et encore du travail -normal-, avec comme seule parenthèse -hormis le repas- ma sortie pour chercher ce que j'ai fait imprimer mercredi. Je dois dire que le résultat n'est pas si mal. Cela restera dans mon bureau et attendra donc sagement mon retour de Córdoba.
    Voila donc qui clos la semaine et une fois n'est pas coutume, je poserai ce billet aujourd'hui même. Rendez vous dans quelques jours depuis la Patagonie; si tout va bien.

     

    Soleil rasant vers City Bell

    Pendiente

    La lune seule -pour toi ti'loulou' - et quand la lune tourne le dos à Vénus

    Pendiente Pendiente

     

    Buenos Aires - obelisco & Puerto Madero

    Pendiente    Pendiente

    Buenos Aires - vers l'entrée de la reserva ecológica

    Pendiente Pendiente Pendiente

    Buenos Aires - une bouffée d'oxygène, entre ville et rio

    Pendiente

    Pendiente Pendiente Pendiente

    Pendiente Pendiente

    Pendiente Pendiente Pendiente

    Pendiente Pendiente

    Pendiente Pendiente Pendiente

    Pendiente Pendiente

    Pendiente Pendiente

    Buenos Aires - retour à la civilisation

    Pendiente Pendiente Pendiente

     

    Manuel B. Gonnet, un soir de septembre

    Pendiente Pendiente Pendiente

    Gonnet jeudi : encore un orage; de grêle!

    Pendiente

    Les voila les fameux objets décorés d'une photo!

    Pendiente

    Et moi, cette semaine. Plausible.

    Pendiente


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  • Sábado 7 : Malgré les bonnes intentions et tout la bonne volonté du monde, je n'ai pas réussi à me coucher tôt hier soir. Je dois dire que l'orage, et le bruit de l'eau sur le toit ainsi que celui des gouttes dans les chambres des garçons ne m'ont pas aidés à bien dormir.
    7h30, je me lève tout de même. Si je veux être à 10h à la capitale, il me faut partir vers 8h. La tank est toujours vide et donc la douche, ce n'est pas pour ce matin. J'en suis quelque peu contrarié. C'est un comble que tant d'eau tombe, encore et toujours, là juste sous mes yeux, et que pas même une goutte ne veuille sortir de la tuyauterie. Je m'habille et, constatant que la météo est vraiment vilaine, envoie un rapide message aux copains sur la capitale: maintenons nous la sortie espérant une accalmie? la repoussons dans l'après-midi? La pluie étant "fatale" sur Buenos Aires -et ici-, nous décidons de remettre cela à un autre jour. Pour la peine je retourne m'allonger et suis réveillé vers 9h15 par un message d'Ara. Elle vient de se lever et m'annonce qu'elle sera en retard au rendez-vous. Elle n'a pas lu ses messages et je l'informe de l'annulation. Quelques échanges plus tard, je m'allonge à nouveau -le temps est trop vilain- et je fini par me lever à... 1h passeé!
    Le moins que l'on puisse dire est que nous avons bien fait d'annuler. J'ai rattrapé mon sommeil pour le coup et... ça ne s'arrange pas dehors. Je crains même l'inondation complète. Mais... toujours sans eau dans les tuyaux, je mange la dernière tomate qui me reste et me mets au travail. Finalement je remplirai la journée de manière utile, bercé par le bruit de l'eau qui alterne entre légerté et trobmes -éclair et tonnerre en prime-. Quelques échanges avec une copine sur La Plata me sortent un peu de ma concentration: nous planifions une sortie sur Tigre demain. Combien serons nous? Je ne le sais pas. La météo en tous les cas prévoit du beau temps. Faisons lui confiance -à la météo-.
    In fine, en toute fin d'après-midi il cesse de pleuvoir et j'en profite pour sortir me mouiller un peu... de sueur.
    Je termine mon samedi au travail et, au milieu de la nuit, prend enfin ma douche. Satanée eau... encore... Le tank est plein cette fois, mais la canalisation vide et j'ai toutes les peines du monde à avoir suffisamment de pression d'eau pour déclencher le chauffe-eau. De haute lutte, je fini pas en sortir vainqueur.
    Bref, je n'ai pas été en veine avec l'eau aujourd'hui...

    Domingo 8 : Mon rendez-vous est à 9h ce matin, et à l'arrêt de Lacroze pas loin de la maison. Pour le coup, mon réveil est moins précoce qu'hier, mais vu le soleil magnifique je ne me recoucherai pas. 9h à peine passé, la copine -une colombienne du groupe- arrive et nous partons sur Tigre. En duo in fine. Je connais Tigre, certes, mais j'avoue que je n'avais pas ni l'envie ni le temps d'aller ailleurs et plus longtemps. Je ne suis pas en vacances moi. Dans le train qui nous mène de la capitale, nous croisons deux français avec qui nous passerons l'après-midi. Je vous avouerais sans détour que j'en suis ravi! La journée est sympa, entre soleil et fleuve. Tigre, vous vous rappelez peut-être de précédents billets: c'est dans le delta du Rio de La Plata en gros, là ou de multiples petits fleuves viennent se rejoindre. De l'eau... encore. Mais j'avoue que celle-là je la préfère que celles que j'ai eu hier (ou pas). Ballade donc, sans rien d'autre et au pas lent; passage au marché; et retour sur La Plata. Rien de fou, j'ai juste profité du soleil. Pourtant la journée se termine par une douche un peu froide, au sens figuré cette fois, la fatigue pesant visiblement sur les nerfs de certains. Retour un peu perturbé donc et je ne suis pas mécontent de retrouver le calme et le silence de la maison. Si je la trouvais vide à mon retour seul, ce soir j'en suis content pour une fois. Un peu perturbé, je peine à me remettre au travail, puis, plus tard, à m'endormir.

     

    Un samedi noir... ou comment le ciel a douché mes projets du jour

    Affaire d'eau

    Affaire d'eau Affaire d'eau Affaire d'eau

    Affaire d'eau Affaire d'eau

     

    Un dimanche au milieu de... l'eau, à Tigre

    Affaire d'eau

    Affaire d'eau Affaire d'eau Affaire d'eau

    Affaire d'eau Affaire d'eau

    Affaire d'eau Affaire d'eau Affaire d'eau

    Affaire d'eau Affaire d'eau

    Affaire d'eau Affaire d'eau

    Et pour finir: quand la lune regarde Vénus

    Affaire d'eau


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  • Lunes 2 de septiembre : A moitié détruit par le manque de sommeil, je m'accorde une matinée de sommeil un peu plus longue que de coutume en me levant à presque 9h. Mariela n'allant pas à la fac, et Martín étant dans la superbe ville de Grenade à présent, je me retrouverais seul au labo. Dans ce cas, autant travailler à la maison, ce qui me fait gagner un aller-retour. Je suis le programme que je me suis fixé à la lettre, jusqu'à l'appel skype de Jean-Marc. Là, la machine s'emballe. Je reçois en effet 3 appels simultanés... Ok ok, on se calme un peu et prenons les choses dans l'ordre. Primero, le gretsi - conférence ayant lieu à Brest cette année-; il y a urgence. J'y ai travaillé la moitié de la nuit justement, et c'est la raison de l'appel de Jean-Marc. En 1h nous repassons un peu tout en revue. 1h oui, pour une présentation de 15'. Il est clair que des choses ne seront pas détaillées. Je quitte finalement Jean-Marc après ce long échange, mais avec encore du pain sur la planche sur ladite présentation. Secundo, j'appelle Felipe sur la fac car il a visiblement un soucis urgent à régler. Nous tentons de le résoudre par skype interposé, mais sans succès. Je me décide donc à aller... sur La Plata. Tant pis pour l'heure que j'avais précieusement sauvegardée. Il est déjà 16h arrivé sur place et je me décide quand même à manger un brin. Et oui, danx tout ça je n'ai pas encore trouvé une minute. Je passe aussi un rapide appel skype à la maison (3ème des appels simultanés de tout à l'heure). Je ne vois que grand loulou, Eme, lui étant déjà endormi et Gé chez la voisine.
    In fine, nous résolvons le soucis de Felipe en un clin d'oeil et je reste à travailler le gretsi sur place jusqu'à ce que plus rien ne reste à faire. 19h passés, il est temps de rentrer. Vue l'heure, j'oublie ma sortie et me mets sur un autre travail "pendiente". Et ce, jusqu'à tard. Trop tard...
    L'avantage d'avoir trainé si tard est que finalement je peux voir par skype ti'loulou avant sa rentrée scolaire. 2h30 ici, 7h30 là-bas: le compte est bon. J'en suis heureux, même si je ne m'attarde pas trop et file vite me glisser sous mes draps. Enfin presque vite car je pars d'abord à la chasse aux moustiques. J'en "mate" (du verbe "matar" ici, qui signifie tuer) pas moins de 7 en à peine 10 minutes! Ne voyant plus de buveur de sang dans la chambre, je me couche tranquillement, non sans m'être préalablement aspergé de répulsif.

    Martes 3 : Rebelotte quant au lever tardif, à la chasse aux moustiques, et tout et tout. Ce mati toutefois, je prends la direction de la fac. J'y suis seul aujourd'hui aussi. Par seul, il faut entendre seul du petit groupe bien sûr. Ici aussi les gens travaillent, il ne faut pas croire... J'aurais peut-être pu m'éviter le trajet, mais il est trop tard pour m'en repentir.
    Quoi de spécial aujourd'hui? Rien... ou si peu. Une journée normale si on peut dire. Je dépile un peu comme je peux tout ce que je dois faire, je mange devant l'ordinateur, je travaille, je rentre, je vais me dégourdir les jambes et me remets au travail jusqu'à point d'heure. L'enfer quoi. Le froid également commence à revenir. Les moustiques n'en ont pas grand chose à faire vu qu'ils squattent la maison. La seule nouveauté du jour, quand même, est que j'ai enfin réservé mes deux premières nuits d'hôtel à Bariloche. Pour le reste on verra plus tard.

    Miércoles 4 : Je ne vous refais pas le scénario de mardi: en tout point identique ou presque à celui du jour, à la seule nuance que je commence ma journée à la maison et ne file à la fac que vers midi. Je confirme le déclin des températures: nous avons 6° ce matin... En 2 jours on a perdu 14°. Pas mal! Et dire que j'ai dépilé les couches de vêtements... En tout cas, ce ne sont pas les couvertures que je vais dépiler ces prochains jours... Le travail lui... ne descend pas bien vite. Je dépile, je dépile, mais ça ne veut pas... Conclusion, la journée est une fois encore à rallonge, mais j'arrive à maintenir ma sortie baskets aux pieds. Un peu de force il faut bien l'avouer.

    Jueves 5 : Mercredi 4 en tout point ou presque. Encore... Je vais aller à l'essentiel et décrire les écarts à me journées standards, à commencer par mon passage aux écoles ce matin apporter les bricoles apportées de France. L'accueil y est chaleureux, comme toujours ici, et je reste un bon moment à discuter. J'espère que nous arriverons à maintenir les contacts tant l'équipe enseignante est charmante! J'espère qu'Eme se souviendra longtemps de son école et, qui sait, aura l'occasion plus tard de revoir l'équipe?  Et de même pour Corenthin, qui lui gardera plus de chose en mémoire; forcément. En milieu de matinée, je rejoins la fac. et j'y travaille -forcément- le peu de temps qui reste avant le déjeuner. Je me concentre essentiellement sur un poster pour la conférence argentine à laquelle je vais fin du mois. Bariloche vous vous rappelez? Certes je prends une semaine de visite là bas, mais je n'y vais pas que pour cela. Malgré la pile qui peine à baisser, je rentre assez tôt aujourd'hui et c'est avec les dernières lueurs du jour que je vais me dégourdir les jambes. Ou plutôt les martyriser. La fatigue physique ne doit pas être assez intense car je rallonge encore la journée. Ce satané poster. Toujours. Puis un travail avec les collègues cordobese à finir m'accapare encore un peu. Je me couche finalement vers 4h du matin. Un record!

    Viernes 6 : Aie, aie aie. J'ai les yeux qui piquent ce matin. Mais pas de nuit à rallonge car l'école où était Corenthin fête ses 75 ans et une fête est prévue. A 9h, me voila donc devant l'école, comme il n'y a pas si longtemps -une heure plus tard-. Les festivités commencent avec le quart d'heure de retard argentin. Encore que 15' c'est même court! La matinée commence d'abord par une série de discours: du maire, du curé (si si), d'anciens de l'école (enseignants, directrices). J'avoue que le défilé protocolaire ne m'enthousiasme guère. Ma connectique neuronale en tout cas ne me permet pas d'apprécier à sa juste valeur l'ensemble des interventions. J'y apprends quand même que l'école a ouvert ses portes sur cet ancien terrain... militaire et que les premiers cours ont été dispensés dans... des wagons de train, avec 21 élèves. Aujourd'hui, l'école a un peu plus de tenue -c'est relatif- et compte plusieurs bâtiments -aux normes locales- et près de 500 élèves (secondaire compris). Ce qui me frappe surtout, comme je le laissais entendre hier, est l'équipe pédagogique plus que le côté matériel qui n'a pas grande importance à mes yeux. Un petit break musical coupe un peu le défilé de bavards... ça fait du bien. "Oi el ruido sagrado" dit la chanson. Flute, soyons sérieux, il s'agit quand même de l'hymne national! Enfin, après 30' en tout, la partie formelle achevée, le "vrai spectacle commence". Sous un soleil magnifique aujourd'hui les classes défilent déguisées en dansant et sur fond de musique. Les 7 décennies traversées par l'école sont rappelées par un panneau, par les déguisements à la mode de l'époque, et sur musique de l'époque. L'allégresse est totale, les enseignants dansant avec les enfants. La matinée se fini dans l'école avec un gouter pour tous. C'est le moment que je choisi pour m'éclipser et rejoindre la fac. J'y arrive presque en sueur. Et oui, les températures ont décidé de jouer avec mes nerfs. Mardi je suis sorti la fleur au fusil avec un pull et étais surpris de la fraicheur. Mercredi? Pire... Jeudi c'était un peu mieux et aujourd'hui j'ai décidé de mettre la chemise à manche longue sous le pull... Mal m'en a pris car on frise la canicule : 15° (jajaja). Bref, à l'image du fonctionnement de mes cellules cérébrale je suis en désynchronisation totale.
    Et la journée à proprement dit? Standard; de travail. Je vois le bout concernant le poster. Chouette, je vais pouvoir... me "défoncer" sur les autres travaux... Je repars pensif et tard de la fac (20h30), renonçant déjà à aller courir. C'est en attendant fiévreusement le bus que je reçois comme un coup de bambou sur le crâne. Mes neurones se sont remis en phases, le temps de quelques minutes. Le temps de m'apercevoir que si mon théorème est exact, un corollaire est... faux. Et l'erreur est si grossière que je peine à croire que je l'ai faite et que personne ne l'ait vue. Cela me mine tout le trajet. En gros j'ai un résultat pour quelque chose qui peut prendre 2 état. J'ai prouvé faussement que ce même résultat vaut pour n > 2 états... Mais non! En fait à force de violenter mes pauvres cellules grises, très très grises, noires même, je prouve sans faille que si ça va pour deux, ça va pour n > 3. J'ai perdu le 3 au passage quand même! Je sais, vous n'y comprenez rien, et de 2 à l'infini il y en a du monde. Mais j'y tiens à ce "3"... Je n'aime pas perdre des petits en route.
    J'arrive passablement démoralisé à la maison. Je travaille assez peu au bout du compte, gérant quelques soucis annexes et skypant avec ma maman. Je dois recevoir sa visite bientôt, mais je dois dire que ce n'est pas encore gagné tout ça. Et à force de trainer, les prix ont fait comme les températures: ils ont grimpé.
    Pour finir, je reçois la visite de l'orage, suivi d'une tempête qui me fait craindre que la maison s'envole comme celle en paille d'un des petits cochons. Et il pleut des torrents. Paradoxalement, si le sol semble se gorger d'eau à ne plus savoir qu'en faire, le tank, lui, doit être vide. J'arrive tout juste à extraire de la robinetterie de quoi me faire un maté. La douche? A sec ce n'est pas possible.
    C'est finalement sans mon "3" perdu tout à l'heure que je file me coucher. Il est presque tôt: 1h30. Mais demain j'ai rendez-vous à la capitale avec Daniel et Ara, sans doute rejoints par Humberto, pour une virée dans la ville ou la reserva ecologica, selon madame météo.

     

    En rentrant de la fac, sur Gonnet

    Je dépile

    Les 75 ans de l'école n°38

    Je dépile Je dépile Je dépile

    Je dépile Je dépile Je dépile

    Je dépile

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    Je dépile Je dépile

    Je dépile Je dépile

    Je dépile Je dépile

    Je dépile Je dépile

    Je dépile Je dépile Je dépile

    Je dépile Je dépile Je dépile

    Je dépile

     

     

    Bélize, Brésil, Guatemala, Honduras, Mexique Pérou: rien que ça! J'aime vivre dangereusement visiblement...

    Je dépile


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  • Sábado 31 : Cette fois ça se confirme. Le printemps semble enfin décidé à revenir. Cela ne se voit pas encore sur les arbres, loin d'être en fleurs pour la plupart, mais la température monte clairement. A tel point que je vais passer la journée en manches courtes. C'est pour vous dire. En une semaine je suis passé des chemises manches longues-pull-anorak à de simples manches courtes. Hallucinant. Je n'en profite pas immédiatement car deux nuits courtes de suite cela ferait beaucoup. Par conséquent je me lève bien tard et prends le temps ce matin. Je file toutefois vers 13h car s'organise un almuerzo brochettes à l'hostel avec les derniers "survivants". J'y vais avec Valentin et profite de ma virée platense pour, enfin, prendre mes billets de bus pour Bariloche, puis Córdoba. A l'hostel, je prends également quelques nouvelles françaises. Je veux dire nouvelles de la maison, cela s'entend. Pour ce qui est des nouvelles française... je m'en moque un peu je dois bien l'avouer. Ce matin tout le monde était déconnecté -de skype; du monde je ne sais pas-. Cette après-midi Corenthin est totalement déconnecté, si: je passe 10' à le voir de profil car "Fort Boyard" est bien plus intéressant que moi semble-t-il. Qu'importe, je l'ai vu un moment ainsi que Géraldine. Eme, lui, je l'ai entendu. Il n'a pas perdu sa voix, pas de soucis.
    L'après-midi passe vite à l'hostel et nous déjeunons finalement vers... 17h. Ca servira de déjeuner et de diner à la fois. Ce n'est que vers 20h que je finis par prendre congés de tous, en particulier de ceux qui partent ce soir ou demain. Rendez vous dans leurs pays respectifs. Cela demande réflexion, mais une idée se trame peu à peu dans ma tête et après discussion avec Sara; reste à voir comment cela sera accueilli à la maison et si Coco serait partant pour une nouvelle aventure (la famille entière j'en doute). Pour tenter de rattraper le temps "perdu" (le mot est mal choisi), je me mets au travail dès mon retour à la maison, jusqu'à bien tard. Ma brève leçon de portugais fini de m'achever. Il est temps de rejoindre le pays des rêves.

    Domingo 1 de septiembre : 1er septembre? Déjà? Non, non, c'est pas possible ça. Qui s'occupe de l'horloge du temps? Il faut ralentir tout ça messieurs! Je n'arrange pas non plus les choses car ce n'est que vers 10h que je me lève, à demi inconscient. Au moins j'ai refait une partie de mon sommeil. Ce matin j'ai rendez-vous avec une partie du groupe (les rares encore là), à la república de los niños. De groupe, une seule personne vient in fine. La journée est belle et suis définitivement en manches courtes. Aussi étonnant que cela puisse paraître, pour la première fois je vais visiter le musée des poupées. Deux fois avec Emelun je l'avais trouvé fermé. A l'image du parc, des pièces miniatures nous accueillent: des poupées du monde ainsi que des représentations avec pièces réduites des moments clés de la révolution de mai (entendre "révolution argentine"). Sorti du musée, c'est dans la banque que je rentre. Aujourd'hui j'ai la chance de pouvoir y monter. Même si elle est petite et avec très peu à visiter, j'y découvre une petite collection de pièces et de billets argentins. Il n'y en a pas des milliers, mais pour le numismate amateur (très amateur) que je suis, le paseo est agréable.
    La journée est si belle aujourd'hui que le parc se rempli comme aux belles heures de l'été. Vers 13h le ventre réclame son dû et allons déjeuner rapidement choripan et salade. Le solei a attiré tant de monde que, revers de la médaille, le petit "snac" du parc ayant une "parilla" est plein à craquer. Il n'y a plus de table libre et nous renonçons à l'asado dont les effluves donnent envie. J'écourte l'après-midi car je voudrais pouvoir skyper à Gières pour voir Géraldine avant sa rentrée scolaire, de même que les garçons. Raté: 16h30 ici, il n'est pourtant pas si tard là bas. Mais personne n'est connecté. Décidément.
    Je fini finalement ma journée au travail, avant d'user mes souliers à la répu avec Valentin. Epuisé, mais d'une fatigue saine, je mange une immense omelette que j'enrichi d'oignons, tomates et... poivrons et je fini le week-end à cheval sur le début de semaine... je ne vous détaille pas... Une chose est sure, le printemps s'annonce enfin. Les moustiques, eux, le sentent en tout cas. La maison commence à en accueillir -bien malgré moi-, depuis quelques jours déjà.

     

    De belles brochettes...

    Que calor Que calor Que calor

    Connectés ou déconnesctés?

    Que calor Que calor Que calor

    Buen provecho!

    Que calor Que calor Que calor

    Que calor Que calor

    Que calor

     

    Un dimanche à la república de los niños - musée des poupées

    Que calor Que calor Que calor

    Que calor Que calor Que calor

    Que calor Que calor Que calor

    Et si on faisait sauter la banque?

    Que calor Que calor Que calor

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  • Lunes 26 : Comme bien rodé désormais, c'est Mariela qui me prend au passage ce matin, "- 8:15 en Lacroze y 16. - Dale, gracias!". Nous arrivons sur la fac avant 9h et Mariela me lâche près de l'entrée. Comme c'est le cas perpétuellement ici, il n'y a pas de place pour se garer et Mariela est partie pour faire le tour du bois avant de trouver un espace qui veuille bien accueillir sa voiture.
    La journée commence par un coup de trafalgar. Notre nounou à qui nous confions Coco avant qu'Eme prenne la suite, a décidé de nous lâcher. J'avoue que cela m'a mis un coup sur la tête non tant par l'annonce en elle-même que par la manière... En juin tout était sur les rails et si Gé n'avait pas appelé pour s'organiser avec elle pour la semaine... prochaine, je ne sais quand nous aurions appris sa défection.
    Vice pour vice, de mon côté je travaille toute la matinée encore avec Grenoble! Cette fois c'est pour une réunion de travail avec le thésard que je co-co-co encadre là bas que je me connecte à la France. La matinée y passe avant je ne me replonge dans "les affaires courantes". Pas longtemps car l'heure du repas arrive sans crier gare.
    L'après-midi, retour sur mes calculs et simulations: je me mets en tête de boucler l'article, du moins dans sa version ultra-préliminaire. J'avance ainsi jusqu'à... assez tard, malgré le froid tenace qui engourdi mes membres, et peut-être mon cerveau. Nous n'avons toujours pas de gaz à la fac et la température doit être à peu de choses près la même qu'à la maison. J'aurais dû prendre le chauffage d'appoint de Martín dont je me sers... à la maison.
    Le soir venu, je fais un rapide saut à l'hostel ou les copains sudam sont de retour après leurs cours du jour. Je croise là bas 3 d'entre aux que je n'avais pas encore vus, et je discute longuement avec une d'entre elle qui s'est mariée cet été. Malgré l'invitation qu'ils me font, je n'y reste pas manger cette fois et dans la nuit glaciale je prends le chemin du retour. Par fainéantise, je passe prendre un sandwich de luxe, fait avec du pain français, dans ce qui est sans doute la meilleur boulangerie de La Plata avant de filer sur Gonnet. Ladite panadería arbore d'ailleurs fièrement le nom "boulangerie" en français...
    Quoi de plus? Une grosse surprise et déception ce soir. Les simulations ne marchent pas... crois-je. Car après moult et moult vérifications je me rends compte que l'erreur est... théorique. Si vendredi j'ai bouché un trou, un autre s'est ouvert. C'est la frustration qui domine car l'erreur que j'ai faite est assez grossière. Je vérifie minutieusement le reste des calculs qui eux au moins sont juste et corroborés par les simulations. J'arrive partiellement à retomber sur mes pieds in fine, mais pas complètement: il n'y a pas de solution analytique à mon problème et suis contraint de me contenter de ce que j'ai.
    Toujours un peu frustré, je fini la soirée par mon cours autodidacte de portugais. Pas question de repousser, d'autant que je prends plaisir à écouter et tenter de parler du nez. Mais très vite le sommeil prend le dessus sur le plaisir et je sombre dans un état végétatif pour plusieurs heures réparatrices.

    Martes 27 : Bon anniversaire frérots! He oui, les deux jumeaux (mellizos) sont désormais majeurs. Responsables c'est une autre affaire :-)
    Ce matin, pas de trajet en voiture et pas de trajet tout court. Je profite de la chaleur de la maison vu l'absence prolongée de gaz à la fac. Non, je plaisante, mais froid pour froid, autant rester ici et éviter un trajet, d'autant que Martín ne vient pas le mardi et que Mariela sera là très peu de temps. De plus, ici je peux me coller au radiateur: j'ai le dos en feu et les pieds gelés; cela fait une bonne moyenne. Je travaille studieusement depuis ce matin à tenter de reboucher le trou que je croyais fermé. J'y arrive partiellement.
    Petit intermède ce midi avec des empanadas... enfin finalement non car la boulangerie est fermée. Là aussi je vais devoir me contenter de ce que j'ai: pâtes que j'agrémente d'un mélange d'oignons et poivrons que je prends le temps de rissoler. Un coup de sauce tomate, un peu de persil et hop, un bon repas pas argentin du tout me cale l'estomac. De quoi repartir au front.  Je me décide quand même à allumer une petite flamme dans la cheminée, mais vu ce qui me reste  bois ça ne fera que chauffer cette après-midi.
    Pour le reste... du travail forcément; quelques appels skype et un entrainement en début de nuit (oui oui).

    Miércoles 28 : Bon anniversaire Willy! Je ne vous avais pas dit? Août est le mois des anniversaires (de la maman de Géraldine, le mien, celui de mon père, de mes frères, de Willy, de ma tante Lili, sans omettre une pensée pour le papa de Géraldine qui était d'août et pour ma grand-mère). C'est l'embouteillage! Et j'oublie les collègues ou amis tels Martín. Et dire que Emelun ou encore Ruben ont bien failli s'ajouter à la liste des aoutiens...
    Pour le reste de la journée, rien à se mettre sous la dent. Du travail quoi. Je crois que nous avons de quoi écrire à présent, même si constatant que notre résultat se généralise j'hésite encore à changer des choses et me placer dans ce contexte général: je ne suis pas sûr que cela apporte grand chose, mais ça reste à discuter.
    Ce soir, je fais un petit crochet à l'auberge de jeunesse voir les copains sudam mais n'y traine pas. J'ai du linge à chercher et veux aller courir. Aujourd'hui qui plus est, le temps est magnifique et la température semble bien vouloir monter un peu.
    In fine, bien que le passage ait été bref, j'arrive trop tard pour le linge et renonce également à courir. Je décide de me remettre au travail de suite. Le temps passant, il est tard, très tard quand je relève le nez. Mais coûte que coûte je me tiens à la promesse que je me suis faite d'apprendre le portugais et m'astreins, avec plaisir, à ma leçon du jour. Com muito prazer.

    Jueves 29 : Bon anniversaire Martín. Je vous l'avais dit, cela ne fini pas les anniversaires! Ce matin je prends un peu plus de temps que d'habitude pour me lever, mais malgré tout parviens à la fac à peine après 9h. C'est encore une journée ensoleillée qui se profile. Et la remontée des températures amorcée hier semble se confirmer. Tant mieux! Et je me mets au travail sur ce qui est en cours ici, délaissant la préparation du congrès gresti qui aura lieu à... Brest. C'est urgent pourtant mais tant de choses sont urgentes et tant de choses m'occupent chaque cellule cérébrale que l'information a du mal à se coordonner là dedans. Travail jusque vers 13h quand nous partons manger à l'hostel uno. Pour son anniversaire Martín a apporté une tarte délicieuse que nous dégustons après le repas: cerises, noix et "membrillos" (ce doit être du "coings" si je ne me trompe pas). Pour l'occasion je lui remets le maillot de foot de Lyon que j'ai apporté spécialement pour lui. Ca ne le consolera pas du départ catastrophique d'Independiente dans la ligue B argentine, d'autant que Lyon ne fait pas bien mieux en ce moment, mais il est ravi du maillot dont il aime les couleurs.
    Le reste de la journée passe "volando". Je suis invité ce soir à l'hostel car le groupe des sudaméricains organisent une fête de "despedida" (adieux; fin de leurs cours) avec "cérémonie de remise de prix". Pour ne pas sacrifier de temps à ma maîtresse la course à pied, et pour ne pas non plus me retrouver sans linge les prochains jours je pars donc tôt de la fac. Je profite (encore) du retour de Mariela sur Gonnet qui me lâche en route. Avant, je ne manque pas de saluer chaleureusement Martín qui s'en va un mois à... Grenade. Il va dans le laboratoire des collègues andalous et je sais qu'il y passera un séjour magnifique.
    A Gonnet je vaque à mes affaires et vais me dégourdir les jambes. L'heure assez précoce et la température clémente je fais enfin une sortie en short et manches courte. Du luxe! Une douche plus tard et je retourner sur La Plata. La soirée y est super sympa entre la "cérémonie" non-officielle est très divertissante, les picadas qui viennent satisfaire à nos appétits, suivi d'un peu de musique. Cette fois encore la soirée passe si vite que je file presque en catastrophe. Il est 1h passé et je crains rater le dernier bus. Le dernier qui passe sur le camino le plus proche, je l'ai bien raté, lui, et j'attends 45' un peu angoissé avant la délivrance: l'ultime bus arrive enfin, mais celui-ci ne passe à une dizaine de cuadras de la maison. C'est un moindre mal.
    Il est 2h20 quand, épuisé je me couche. Ce soir, tant pis pour le portugais. Je remets ça à demain.

    Viernes 30 : Dernier jour de la semaine... déjà! Mariela passe me prendre à 8h15 à l'angle de la rue, comme bien souvent. Je vous laisse calculer mes heures de sommeil et deviner mon état aujourd'hui. Mais aussi surprenant que cela puisse paraître j'arrive à me concentrer et à avancer plutôt bien. Je suis assez content de ma matinée et Mariela n'ayant pas le temps d'aller manger, cette matinée s'allonge même substantiellement puisque je mange devant la machine. Comme hier, je profite alors du retour tôt de Mariela pour partir avec elle. C'est que ce soir j'ai du monde à la maison: le groupe de sudam vient manger un asado. Il me faut préparer la table, faire quelques courses et mettre en route la parilla. Mariela et Gonza se joindrons à nous, de même que le voisin Valentin. La journée est magnifique et se prêterait à un repas dehors. Seule la nuit m'en dissuade.
    Il est 21h déjà quand Mariela arrive, mais devant chercher Mathias à une "boum" (si si, ça existe encore) elle ne restera pas longtemps. Le groupe, lui n'arrive qu'à 21h30 et ne fait que croiser Mariela. C'est alors parti pour l'asado sur lequel je m'active, avec l'aide précieuse d'Ara une venezolana du groupe, et accompagné de Juan (vénézuélien aussi) et Sara (salteña que nous avons vu à Salta; cf. page correspondante). C'est encore une soirée sympa, même si elle est moins festive que celle de la veille. Cela ne nous empêche pas de la terminer ma foi bien tard puisqu'il est 2h quand la maison se vide d'un coup. Je dois dire que je suis surpris de l'heure si tardive. Bref, la semaine se termine en même temps que déjà commence le week-end. Et celui-ci s'annonce magnifique. Le froid semble enfin nous tourner le dos!

    Studieux... pour la photo

    Que frío

    Le groupe sudaméricain (Colombie, Vénézuela, Bolivie, Pérou, Argentine, Chili, Paraguay): remise des récompenses de la fin de leurs cours

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    Après l'asado, à la maison, à Gonnet

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  • Viernes 23 de agosto : Estancia 3 - Semana 1... ce n'est pas le score d'un match de foot, non. Je préfère d'ailleurs ne plus regarder les scores de l'équipe de Indepediente : 4 match en série s B pour deux nuls et deux défaites... La remontée est déjà mal partie. Bref, pour lever le mystère, me voila donc dans la troisième partie de mon estancia -séjour-, que je débute tout juste. Plus besoin de période de rodage à présent, la journée commence tambour battant. Mariela me prend au passage et nous arrivons sur la fac vers 9h30. Le rythme de croisière bien instauré, je travaille toute la matinée, en partie avec... Jean-Marc le grenoblois! Et oui, à croire que je pousse le vice à faire les choses à l'envers.
    L'après-midi, après un repas pris avec Martín à la cafet du coin, c'est bien sur mes travaux locaux que je me penche. Et après discussion avec Martín, je finis par me rendre compte que le dernier "trou" dans ce sur quoi nous travaillons est peut-être bouché à présent. Je verrai ça ce week-end. Bref, une journée normale, même si -bavard que je suis- j'arrive à en écrire plusieurs lignes.

    Sábado 24 : Je sais, c'est le week-end. Mais j'ai décidé de me poser et faire une page spéciale "fin de semaine" n'aurait pas grand intérêt. Et ce d'autant plus que je passe la journée à l'intérieur à... travailler. Le temps magnifique du matin m'a bien incité un temps à sortir, mais les températures polaires m'en ont finalement dissuadé. C'est donc collé au radiateur que je passe la journée. Oui collé car je n'ai que 13 malheureux degrés dedans, ce qui est tout de même 3 fois plus que dehors. Je passe également une partie de la journée à tergiverser: aller au congrès de Rio fin octobre ou ne pas aller. D'un côté je commence à fatiguer des incessants trajets en avion, en bus et autre, mais d'un autre une bonne partie du gratin travaillant autour des thèmes qui m'intéressent seront là bas. Je dois me décider avant... demain! L'autre point qui me chipote est que cela compromettrait mes velléités de visiter la terre de feu. La nuit portant conseil, je verrai plus clair demain.
    En fin d'après-midi j'interromps un peu mon travail pour aller faire quelques achats et courir: je redécouvre bien vite la repú à cette occasion. Quant aux achats, il ne s'agit que d'ingrédients pour venir accompagner la fondue que je mange ce soir avec Daniela, Jorge et Bauti (Rochi sera à un anniversaire).
    Le soir venu donc, je m'attelle "aux fourneaux" pour préparer le caquelons puis le délicieux mélange vin blanc (avec modération) - fromage (sans modération) - kirsch (avec modération). Mais avant, je coupe le pain sous les yeux interloqués de Daniela: ici les rares fois que les gens en font, la fondue se mange avec des "picadas": cubes de jambon, tomates cerises, cubes de carottes... Quand je lui explique que la fondue ne se mange qu'avec du pain en principe, quelle n'est pas sa surprise. "Cela suffira-t-il?". Elle  aura plus tard la confirmation que ce que j'ai coupé est même de trop! Pour ne pas les prendre totalement à revers, j'ai aussi prévu quelques picadas. Ca sera une fondue "savoyargentine". Tout prêt, nous nous délectons tous du fromage crémeux et liant à la fois, jusqu'à nous en faire éclater la panse. L'alcool mis pourtant avec modération monte aussi doucement à la tête. Mais nous passons un agréable moment. Même si chez eux le mercure est moins avare que chez moi (17° contre 13° ce soir), le plat est tout indiqué pour faire monter la température autour de la table entre le réchaud et l'alcool -même léger-. La soirée se termine par une surprise: Daniela a préparé un brownie recouvert de dulce de leche et de ricota sur lequel trône une... bougie symbolisant mes 14 ans (la dyslexie est voulue :-)). Un petit bout de dessert plus loin et je prends congé. Il n'est pas bien tard, mais je ne me sens plus la force de travailler. Je plonge donc dans mon lit pour une bonne nuit de sommeil.

    Domingo 25 : Après une nuit assez longue, m'étant couché assez tôt finalement, je reprends la journée d'hier où je l'avais laissée avant d'aller faire et manger la fondue. Au travail. Si le temps avait viré au gris hier, il est splendide aujourd'hui. Toutefois, le mercure semble bien décidé à faire la grève. Le gaz, lui, hésite: parfois il carbure à plein régime, parfois il toussote. J'espère que ce soir il ne me laissera pas me geler sous la douche, avant de me laisser patienter 30' pour cuire mon repas. Pour l'heure je travaille encore et encore. Avec plaisir je "bouche" le dernier trou dans notre travail. J'en suis content et commence à écrire. Pas le blog bien sûr, mais un article commencé il y a plusieurs semaine, puis un résumé pour la conférence qui aura lieu à... Rio. Je suis encore hésitant à y aller; la nuit ne m'a pas porté conseil. Mais je me décide à soumettre, on verra plus tard. Je travaille ainsi toute la journée, quand la lueur du soleil commence à décliner. C'est le moment que je choisi pour aller me dégourdir les jambes. Hier, un peu en manque, j'avais fait ma sortie à une allure un peu rapide et une douleur au mollet était venue la sanctionner. Elle n'a pas disparu, mais têtu que je suis je file quand même.
    De retour, le mollet toujours endolori, je me contente de finir le résumé et le soumets, avant de commencer ma première leçon de... portugais. Elle est facile pour le moment, les premiers apprentissages étant très proche de l'espagnol. Je me concentre sur la prononciation. Il est alors temps de me glisser sous les couches de couvertures: j'ai gagné 1° dans la maison, mais avec 15° je ne suis pas encore prêt à dormir découvert!   Je m'endors sur un petite pensée pour ma grand-mère qui aurait dû fêter son anniversaire aujourd'hui...

    Fondue y cumpleaños

     Estancia 3 - Semana 1  Estancia 3 - Semana 1  Estancia 3 - Semana 1

     Estancia 3 - Semana 1 Estancia 3 - Semana 1 Estancia 3 - Semana 1

     

    Ola polar...

       Estancia 3 - Semana 1

     El dolar, el, no baja...

    Estancia 3 - Semana 1


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  • Miércoles y jueves 21-22 de agosto : Encore un départ et des heures d'avion qui se profilent pour un retour platense. La journée commence française, mais se terminera je ne sais où, au milieu de l'océan, ou peut-être encore au large des côtes africaines ou brésiliennes. Allez savoir. La matinée débute tranquillement avec la fermeture quasi-définitive des bagages. Quasi car j'amène du fromage et le laisse autant que possible dans le frigidaire. Je sais que 1h de plus ou de moins sur la durée du voyage ne changera pas grand chose, mais c'est psychologique. Je passe la matinée presque comme une matinée normale française, juste interrompue par le retrait de plusieurs billets de banque et par quelques achats pour les (ex)écoles argentines des garçons. Un dernier repas en famille avant un moment, énervement inclus, les garçons rechignant à manger... leur viande. Forcément vu ce qu'ils ont pu déguster à La Plata... Il va falloir les ré-habituer à de la viande un peu moins bonne.
    L'heure du départ arrive ma foi bien vite. 15h20, nous prenons route vers la gare routière où nous attendons patiemment la navette de 16h. Elle arrive elle aussi bien vite et c'est un peu tendu que j'enlace les miens une dernière fois avant plusieurs semaines. Emelun boude; il n'est pas bien ravi de me laisser partir; Coco, lui, n'en montre rien, mais à la manière dont il m'enlace je sens bien qu'il est partagé aussi: plus de papa qui gronde, mais plus de papa non plus avec qui aller un ciné par exemple.
    16h, bye bye Grenoble et, 1h plus tard, bonjour Lyon: enregistrement et tout et tout sans soucis. Rien qui ne vaille la peine de s'étendre en tout cas. Tout ça pour embarquer puis décoller à 19h20 précise, pile à l'heure.
    Le vol depuis Lyon à Londres je le fais en étant encore stressé, mais c'est irrationnel. Je ne sais pas pourquoi cette tension. Comme à en venant de Buenos Aire, l'avion se perd dans je ne sais combien de lacets au dessus de la capitale british, mais fini quand même par atterrir. RAS à Londres également; les 2h d'attente passent assez vite entre le changement de terminal et le passage aux rayons X (les bagages, pas moi bien sûr) et l'embarquement
    Avec un léger retard, vers 21h45, la grosse masse métallique s'élance enfin du bout de la piste pour, dans un rugissement sourd, et s'extrait de notre bonne et vieille terre. Plus d'une demi-journée à bord de cet espace clos, à une bonne dizaine de kilomètres du plancher des vaches m'attend. Je compte bien profiter de la durée pour rattraper un peu mon sommeil et du même coup me remettre à l'heure argentine.
    Le vol se passe sans encombres. Quelques secousses perturbent le moment du repas, mais pas de quoi écrire des romans catastrophes. Je suis à la lettre le plan que je me suis concocté:
    1. je regarde un film environ 2h, le temps que soit servi le repas,
    2. je mange bien, même si quelques perturbations m'obligent à boire mon café un peu plus vite que prévu si je le veux dans mon estomac plutôt que sur mes genoux,
    3. tout débarrassé et la lumière éteinte, je me laisse bercer par le ronron du moteur et m'endors pour plus de 6h. J'ai la chance inouïe de n'avoir personne à côté de moi et ne me fais pas prier pour occuper les 3 sièges dont je dispose. Du luxe!
    4. A peu près reposé, c'est l'heure du petit déjeuner. Je me réveille peu avant, et constate avec plaisir qu'il ne reste que 2h de vol. Nous voila au dessus du Brésil.
    5. Voir point 1 et 2, mais à l'envers. Le petit-déjeuner est "british" et pas si mal pour un repas en avion.
    7h35 pile, nous voila sur notre bonne et vieille terre. Me revoila chez les gauchos, presque chez moi. Je m'y sens presque en tout cas. C'est même dans la file "argentins" que je passe l'immigration, en deux temps trois mouvements. La récupération des bagages est un peu plus longue, et laisse se développer dans ma tête toutes sortes de scénarii qui vont de la perte, à la confiscation du vin, de l'huile de noix ou de noisette ou encore du... fromage. J'imagine aussi la valise arriver éventrée car elle était loin d'être pleine. Rien de tout ça heureusement et je peux me glisser dans la longue file pour passer la douane. RAS -encore- et je me prends à rêver de pouvoir attraper la première navette pour La Plata. Mais c'est raté: elle est malheureusement pleine. Je suis quitte pour passer 2h de plus à Ezeiza.
    Que faire en deux heures? Pas mal de choses finalement. Déjà sentir le froid engourdir mes membres qui se sont vite habitués au 35° de Grenoble. Trente degrés de moins ça se sent! Quoi d'autre? Se battre avec internet, compléter son petit déjeuner, travailler, envoyer des SMS... Ca comble bien et le temps file. Il est finalement midi quand j'arrive chez moi, à Gonnet. Je ne prends pas le temps de vider la valise, mais juste d'en extraire l'huile pour Mariela et Martín, le vin pour Sara et le fromage pour le mettre au frais. Quand je dis "extraire", il faut voir le geste de la valise ouverte, et non celui de presser les fruits.
    12h15, je prends un peu de temps en plus pour lire le mot laissé par Gé et Coco sur le lit. J'avoue que si je suis heureux d'être de retour, et au calme, la maison est un peu vide... Mais pas le temps de tergiverser, je reprends les habitudes et file sur la fac. J'y arrive à temps pour manger avec Mariela et Martín et passe l'après-midi à travailler. Transition rude, mais au moins je n'ai pas le temps de penser.
    Il est 19h quand je quitte mon bureau. Retour à la maison? Que nenni: le groupe de colombiens et vénézueliens que j'ai connu en novembre dernier est de retour sur La Plata et je passe les voir. En coup de vent leur-dis je... mais il s'agit d'un vent qui dure! Ils ont prévu un asado et insistent pour que je reste, Sara me proposant même que je m'allonge un peu pendant qu'ils préparent la viande. Il est 23h quand nous commençons à déguster le chirozo, le vacio, les poivrons farcis d'oeuf ou de fromage... Un asado par une température de 6° je n'avais encore jamais fait. Je passe là un excellent moment avec eux, terminant en trinquant pour... mon anniversaire.
    Il est finalement 1h du matin quand je pars, et 2h passés quand je me couche. Pour le repos on repassera, mais peu importe, j'ai passé un très bon moment et ne le regrette nullement! Et la fin de semaine arrivera bien vite pour me permettre de récupérer.

    Un long trajet (et des circonvolutions à Londres) 

    Retour seul Retour seul Retour seul

    Un accueil de feu...

    Retour seul Retour seul

    ...puis de braises

    Retour seul  Retour seul

    Retour seul Retour seul Retour seul

    Retour seul  Retour seul


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  • 8-20 de agosto : Cette parenthèse française commence par le déballage des bagages bien sûr, et au fur et à mesure, par la sortie de tout ce que nous avons ramené du continent sud-américain: délicieux comme les alfajores ou autre dulce de leche, désespérant -pour Géraldine- comme ces dizaines de magnets remplissant la façade de la chaudière (le frigo est plein et "trop petit"), jolis comme quelques souvenir de Pascua, de Rio, d'El Calafate, de Caminito et j'en passe, apaisant comme la munia-munia de Salta, volcaniques comme les obsidiennes de Rapa Nui, pratique comme ce porte-clé de Jujuy, décoratif (pardon Gé, utile) comme ce maté de Purmamarca ou cette tasse de caminito. Je ne parle même pas des milliers de photos qu'il me faudra peut-être une vie pour visionner et visionner encore. Milliers oui, autant que de souvenirs.
    Les jours défilent, et chacun reprend ses marques. Je tente malgré tout de maintenir l'exercice de la langue en parlant autant que possible en castillan à Emelun et surtout à Corenthin. De retour à Gonnet, il faut et il faudra que je skype souvent pour le faire parler. Il serait dommage que cet acquis s'envole en fumée. Je constate également qu'Emelun comprend plus de choses que je ne le pensais. Je l'avais déjà surpris parler un peu en espagnol à son institutrice, alors qu'à la maison c'était plus difficile de lui arracher quelques mots argentins. Pour ma part, ça y est, je vais me lancer dans l'apprentissage du... portugais. Le séjour brésilien a accru mon désir de l'apprendre.
    Alors que Géraldine file avec les enfants sur Annecy, je reste sur Gières à travailler sur ce qui a été laissé en plan à La Plata justement. C'est aussi le moment de classer quelques "souvenirs" tels des pierres (si si, moi aussi j'en ai ramenées), des talons de billets d'avion, des cartes ou documents sur tel ou tel site... Des cochonneries comme dirait Géraldine. Certes, mais j'avoue avoir du mal à m'en débarrasser. C'est irrationnel.
    12 août: juste un mot pour souhaiter un bon anniversaire à Schrödinger. Le lien avec l'Argentine? Tout simplement le projet sur lequel j'y travaille... même si ce n'est pas sur sa célèbre équation ou si je ne connais pas son chat.
    Pour le reste, ma parenthèse se résume au travail: soumission enfin d'un article rédigé à... La Plata, écriture toujours en cours d'un autre avec le doctorant de... Córdoba que je co-encadre, et avancées sur un autre travail entamé à... La Plata. Je reste donc lié à l'Argentine, pas seulement psychologiquement.
    Rassurez-vous, peu à peu je décroche un peu, le temps d'une sortie au plan d'eau de la Terrasse, à l'accrobranche, des cinémas (en duo avec Coco, ou en quatuor avec Coco & copine et Eme) et à un aller-retour express sur Paris (trop court) et à un nouvel anniversaire à fêter (le mien). Et inexorablement le départ approche... Parenthèse de courte durée in fine, surtout pour Géraldine. Demain, le grand jour arrive : je vais reprendre (enfin) le cours de mes tribulations argentine, et le temps passé sur ce blog -promis-.

    Bon anniversaire (encore) Eme!

    Parenthèse française Parenthèse française Parenthèse française


    Parenthèse française
    Parenthèse française

     Raquettes, ballon, lac...

    Parenthèse française    Parenthèse française Parenthèse française

     accrobranche...

    Parenthèse française  Parenthèse française

    copine de Coco et ciné...

    Parenthèse française Parenthèse française Parenthèse française Parenthèse française Parenthèse française

     redécouverte des vues depuis le balcon

    Parenthèse française

    Parenthèse française Parenthèse française Parenthèse française

     Un an de plus... pas que pour moi...

    Parenthèse française Parenthèse française

    ...pour Schrödinger aussi (virtuellement; il est avec son chat depuis si longtemps)

    Parenthèse française Parenthèse française


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  • Martes 6 y miércoles 7 de agosto : Cette fois c'est bien fini l'aventure en famille. Nous nous levons tôt, mais pas plus que d'habitude, pour une journée longue, très longue, de voyage. 7h et quelques nous nous levons les uns après les autres, nous nous habillons et petit-déjeunons; tranquillement. Puis, nous fermons tout, bouclons définitivement les derniers sacs, et enfin sortons tout. Ce sont Jorge et Daniela qui nous posent à l'aéroport dès le retour de l'école de leurs enfants. Dès le 4x4 à la maison, nous chargeons les pas moins de 150kg de bagages. Nous ne savons pas encore, mais les 4 valises sont semble-t-il plus lourde que le poids autorisé. Et nous avons pas moins de 5 bagages à main (4 sac et un sac de plage). 6 mois d'une vie tout de même remplissent ces bagages.
    8h20, nous partons. Enfin presque: direct TV arrive chez Jorge pour changer un appareil et pas question pour eux de les faire revenir; en effet, les services sont assez aléatoires ici -vous avez pu en avoir un aperçu- et leur demander de revenir ne garanti pas qu'ils repassent vite. Mais pas de panique: nous avons le temps et la manip ne prendra que 5'. Le second départ est le bon. Et c'est assez vite que nous atteignons Ezeiza. Quelques embrassades et nous nous engouffrons dans l'aéroport, chargés comme des mules, jusqu'à l'enregistrement. Nous sommes pris d'un doute, l'enregistrement tardant un peu. C'est toujours compliqué de voyager avec des mineurs. Et quitter l'Argentine avec deux enfants ayant papiers argentin complique un peu la donne semble-t-il! Un comble pour nous. Mais j'ai sur moi les deux documents super importants : les fameux extraits d'acte de naissance. Cette fois ils sont cruciaux. Le doute restant est qu'ils sont en... français. Formulaire international leur dis-je, mais il est vrai qu'ils sont assez curieux ces formulaires. La collègue de celle qui s'occupe de nous lui explique que étant apostillés, il n'y a aucun problème. Heureusement : ils n'ont pas posé de soucis à l'immigration, je ne vois pas pourquoi ils en poserai à l'aéroport. J'apprends in fine que si l'enregistrement laisse des voyageurs à qui il manque des pièces et que ceux-ci ne passe pas l'immigration, la personne du check-in reçoit une amende! Je comprends mieux pourquoi à chaque enregistrement les mêmes inquiétudes reviennent. Bref, j'ai espéré un moment, mais non, nous partirons bien... Puis, nous prenons enfin connaissance du poids des valises: 26 chacune! La répartition est parfaite... mais nous avons 3kg d'excès par bagages. Un sourire, quelques mots échangés et pas même besoin de parlementer, la préposée à l'enregistrement ne nous fait pas payer d'excédent. Elle me le précise d'ailleurs et je la remercie, souriant. Avec les bagages à main, pas pesé mais excédent sans doute les 10km pour chacun des 4 "gros", nous atteignons bien les fameux 150kg évoqué au début de ce billet. Passage de l'immigration à présent. RAS si ce n'est que nous sommes enregistrés comme touristes et non résidents. Ca pourrait poser problème car en tant que touriste nous avons largement dépassé la date d'autorisation de séjour. Mais de soucis nous n'avons pas, l'immigration tamponnant toutefois nos passeports, ce qui est une première depuis que nous avons les DNI. Rien à voir avec le fait que ce soit une sortie définitive du territoire: primero ils ne le savent pas; secundo ils inscrivent sur le passeport la date jusqu'à laquelle nous avons autorisation de résider; tercero pour moi elle n'est que temporaire la sortie. Pas de soucis, pas de question (à voie haute); nous passons. Cero soucis ensuite et nous commençons notre attente.
    L'attente est assez longue quand nous embarquons. Pas "enfin nous embaquons" car ce n'est pas forcément avec grande envie pour moi. Installation, conseils de sécurité et tout et tout, puis, en début de piste, l'avion accélère brutalement pour atteindre en bout de piste quelques petits 300km/h. Petits car si pour le coureur que je suis l'accélération laisse rêveur, je reste étonné de voir que cette vitesse, d'un simple TGV, suffit pour arracher plusieurs tonnes du sol. Ce n'est que en l'air que, augmentant peu à peu, la vitesse va atteindre les 950km/h, à environ 11000m d'altitude.
    RAS sur le vol, un peu long... Quelques turbulences, mais sans plus, nous accompagnent le long des côtes brésiliennes. Puis le calme plat arrive. Les garçons sont un peu excités, surtout le plus petit d'entre eux, mais heureusement cela ne dure pas les 13h -le temps de vol-. Même si nous sommes partis à 13h et quelques, la fatigue finit par l'emporter. Pas sur tous non plus car je n'arrive pas à dormir, ni même une minute. La sélection de film n'étant pas exceptionnelle, ceux que je visionne ne sont pas tous du même niveau. Peu importe, ça fait passer le temps.
    C'est au petit matin européen que nous arrivons à Londres, pour une escale de 2h. Il est 6h heure locale; 2h du matin pour nos aiguilles biologiques. Un ciel légèrement gris nous accueille, en phase avec mon moral d'alors. Pas le temps de se lamenter, nous devons changer de terminal et Géraldine en est quelque peu stressée. Ou du moins elle en laisse l'apparence, ce qui encore plus marquant quand le métro d'Heathrow nous amenant à l'arrêt du bus de liaison entre terminaux arrive : (moi) "si je ne rentre pas, nous nous attendons à la sortie du métro", (elle) "il n'en est pas question, nous montons tous", (moi) "mais si je n'arrive pas à rentrer, on s'attend là bas", (elle) "tu rentres, point". Le métro arrivant je manque de peu de me faire couper le sac en deux par la porte qui, coincée par ce dernier se réouvre. 2' de métro, à peine plus de bus et nous voila bien en avance à la porte d'embarquement. L'attente n'est pas si longue, mais la fatigue, elle, est de plus en plus pesante.
    8h30, avec un léger retard, l'avion décolle dans un ciel de plus en plus gris. A croire que le ciel recopie l'intérieur de mes zones cérébrales. Là encore le vol se passe bien, même si Emelun a bien du mal à rester assis. Seule la lumière d'obligation d'attacher sa ceinture le maintient en place, mais en générale je n'aime pas trop qu'elle s'allume. Et sur ce vol elle ne se manifeste que pour l'atterrissage...
    A Lyon, c'est la pluie qui nous accueille. Quand je vous dit que le ciel lit dans mes pensées... Les miennes seulement... 1, 2, 3, 4, toutes les valises sont là, direction la navette... que nous voyons filer sous nos yeux. Nous en sommes quitte pour une heure d'attente en plus; ça tombe bien, le voyage n'était pas assez long. Nous venons de faire le tour du cadran à présent... Dehors, il pleut encore, pluie qui nous accompagne tout le trajet jusqu'à Grenoble. Du moins je crois car une demi-heure durant mes yeux cessent de fonctionner, ma respiration devient plus profonde et j'oublie tout. Je dors quoi. A Grenoble, un dernier effort, le tram, nous amène jusqu'à Gières, puis en deux voyages la maman de Géraldine amène les 300kg de chaire et de plastique jusqu'à la maison.
    Tout reste à déballer et j'avoue que le coeur n'y est pas. Le mien bien sûr. Les enfants, eux, déballent. Pas les valises vous vous en doutez... Je me contente des bagages à main; Géraldine a plus de courage et s'attaque aux grosses, sauf une qui attendra demain. Je me console en sachant que dans deux semaines, deux très longues semaines, je prendrai le chemin du retour. Géraldine admet quand même que si ça a été dur le premier mois (les deux premières semaines en fait), elle ne regrette pas et a aimé ce séjour. Vivre en Argentine est une chose, mais le pays elle l'a aimé, pas de doute là dessus. En 6 mois (5 et demi) je n'aurai pas réussi à lui faire aimer ce pays autant que moi, le côté matériel gardant encore une (petite) longueur d'avance sur le reste. Il en a manqué peut-être un peu. Emelun est sans doute petit pour se rendre compte de cette expérience. Corenthin, lui, a aimé, même s'il ne l'admet pas. Pas encore...

    Rendez-vous dans 2 semaines à présent pour la suite. Peut-être ferais-je une page qui regroupera ces deux semaines françaises; mais seulement sur ce qui a trait à l'Argentine, cela va se soi!


    Hasta prontito!

     

     

    Fin de l'aventure en famille

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  • Sábado 3 de agosto : Je me suis encore couché tard hier, pour mettre le blog à jour, pour travailler, pour lister ce que je dois faire avant de partir, pour surfer sur internet inutilement; c'est un peu comme si je cherchais à étirer le temps. Mais il faut se rendre à l'évidence, le temps ne passe pas plus lentement. En conséquence, je me suis levé tard ce matin. Il faut dire que le nez bouché j'ai mal dormi. C'est l'air ambiant que j'ai respiré par la bouche, pas celle d'une bouteille de plongée. Ce n'est pas la même sensation. Je me suis levé si tard que j'ai sauté le petit déjeuner. Une fois n'est pas coutume. Les garçons, eux, sont en forme, mais moins que je le craignais hier. De même, pas de tension comme craint.
    Un peu stressé quand je vois tout ce qui a été accumulé en 6 mois (ou 8), je me mets en tête de commencer à faire les bagages. Et une fois n'est pas coutume, Géraldine n'est absolument pas inquiète. Ceci étant, pour moi la donne est différente. Il me faut ramener une partie de mes affaires, mais en garder pour les 2 mois (et demi) qui me resteront. A cheval sur l'hiver et l'été, il me faut trouver le bon compromis en vêtements chauds et vêtements d'été. Vers 13h, je marque une pause pour pseudo-cuisiner quelque chose. Après le repas, je passe chez Daniela régler le loyer d'août et y traine un moment, rejoint par Géraldine. Nous y prenons le thé et discutons un bon moment. Dans la foulée, nous allons vers City Bell, ville voisine, où nous faisons des dernières emplettes. Pas pour surcharger la valise, non, de ce côté là nous avons ce qu'il faut, ou presque. Il manque juste des "pépitos" pour Gaby. Nous cherchons quelque chose pour les équipes d'enseignants des écoles de Emelun et Corenthin. Grâce à elles, les loulous ont eu une expérience innestimable. A la réflexion je crois que l'expérience était partagée: expérience pour les loulous, c'est une évidence, mais aussi, un peu, pour leurs compagnons de classe et enseignants.
    Nous restons un moment à City Bell, dans le froid, histoire peut-être de cultiver mes microbes. Mais nous finissons pas trouver notre bonheur. J'avoue qu'en rentrant à la maison, je sens vraiment qu'une page va se tourner. Partiellement pour moi certes, mais se tourner tout de même.
    Le soir, je chercher à régler la réservation de mon billet pour revenir quand je constate avoir trop trainé : il a été annulé. Par chance en fait car en cherchant de nouveau je trouve les mêmes vols, sous le même site (Ibéria), mais à 140 euros de moins! C'est à n'y rien comprendre... Peu importe, cette fois je valide la réservation et n'irai plus voir quoique ce soit sur ces vols. Je fini la soirée en travaillant un peu. Un peu seulement... La tête commence à décrocher.

    Domingo 4 : Réveil un peu plus tôt qu'hier ce matin. Ou plutôt réveils car j'ai tout de même dû m'y reprendre à deux fois. Géraldine m'a réveillé une première fois avant d'aller se doucher, puis j'ai tout oublié. Re-levé, plus de Géraldine à la maison, juste les enfants: "Maman a dit de dire aller faire les courses quand tu te réveilles" et "Maman est allé faire les courses". Je ne comprends pas grand chose, mais file en vitesse la rejoindre et à peine je quitte la maison que je la vois revenir. Il fallait comprendre qu'elle est allée faire quelques courses et que je dois chercher de la viande. Ce midi, nous faisons un asado avec les propriétaires. Avec un gratin dauphinois à défaut de la fondue à laquelle rêve Daniela. Nous retournons tous les deux chercher du cuadril (plus de lomo), de la bondiola (ça, c'est du porc) et des chorizos. J'en prends pour 15 parait-il; il en restera pour les derniers repas ici...
    Jorge m'aide à allumer le feu, et une petite heure plus tard nous nous attablons tous dehors. Il fait très beau aujourd'hui et les températures sont douces. Nous faisons à Daniela une petite surprise pour égayer sa maison et en avons une en retour. Le repas est agréable, et même légèrement arrosé de vin (je fais une exception) et de limoncelo (digestif; là aussi je fais une entorse). Les enfants jouent un peu ensemble avant que ce ne soit l'heure de poser Corenthin chez Mariela. Elle va au cinéma avec ses enfants voir Metegol et a proposé d'emmener Corenthin. Emelun, lui, a envie d'aller à la república de los niños. J'y vais donc avec lui, laissant Géraldine faire seule les valises, une fois n'est pas coutume. Pour la petite histoire, devant mon stress de ces derniers jours elle m'en a quasiment déchargé et le deal est qu'elle ne s'en énerve pas. Deal respecté à la lettre.
    A la repú, nous jouons au ballon et mangeons des douceurs, comme d'habitude (cette fois un "algodon de azucar"). Mais Coco étant quelque peu privilégié, je décide de faire un petit plaisir à Emelun et nous allons faire un tour en bateau. Je l'aurai bien amené aux manèges ensuite, mais il faut acquérir une carte et la charger à un montant correspondant à 6 tours de manèges. Trop tard pour cela; dommage. Mais Eme ne m'en tient pas rigueur (je lui explique) et je le laisse s'amuser à la balançoire (ou plutôt je le "berce") un long moment, malgré le froid qui commence à revenir. Nous ne sommes pas encore au printemps, non, même si l'après-midi l'a laissé croire.
    De retour à la maison, tout est bouclé ou presque. C'est donc le coeur léger que je retourne à la repú, faire tourner mes jambes. Et pour mon second retour à la maison, je retrouve Corenthin que Mariela a déposé, avec quelques boites d'alfajores que j'ai commandées. Rassure toi Gaby, ce sont bien des alfajores. Dans la foulée, si je puis dire, Géraldine fait deux tartes pour l'école pendant que je douche Emelun: nous avons de l'eau chaude et en profitons tous les deux! Rien de plus pour aujourd'hui, même si des bagages il en reste tout de même un peu à faire. Des détails. Dont un gros: j'ai mis de côté quelques billets chiliens pour ma collection et n'arrive pas à remettre la main dessus. Je crains qu'ils ne soient partis en fumée à notre retour... car ils étaient dans une feuille de papier "commune"... C'est un détail un peu cher qui va agiter ma nuit.

    Lunes 5 : Contrairement à ce que l'on pouvait imaginer ou craindre, la journée s'annonce tranquille. Pour ce dernier jour de classe, tout du lever au départ a été tranquille aussi. Oui, dernier jour de classe car parents indignes nous les envoyons travailler jusqu'au dernier jour de notre séjour. Pas d'effusion ce matin. Pas encore. Nous posons les deux tartes (une pour chaque école) et les jus. Chez Corenthin, ils auront deux tartes car un de ses copains a dit en amener une aussi. Chez Emelun, nous entrons quelques minutes pour remercier Noelia sa maîtresse et lui déposer la tarte et un petit présent.
    De retour à la maison... pas grand chose en fait. Et ma foi c'est très agréable. Je me contente de faire quelques sauvegardes de photos. Pas plus. Le détail? Ben j'ai un peu honte de le dire. J'ai passé à chercher partout, 1h30 durant ces satanées billets et tout m'est revenu la nuit : j'ai cherché partout sauf dans ma pochette de travail et j'ai su dès le matin que c'est là qu'elle étaient. La nuit porte conseille, en effet. Tri effectué, je me suis permis le luxe d'ajouter une heure de sommeil à ma nuit incomplète, ce qui ne compense pas complètement celle perdue. Mais ça fait du bien quand même! 11h30, nous partons pour l'école. Cette fois on touche le bout du bout avec la scolarité argentine des enfants.
    Chez Eme d'abord, nous discutons un long moment avec la directrice puis de nouveau avec l'institutrice. Le départ de l'école est quelque peu émouvant et quelques loulous sentent bien que c'est un peu spécial pour Eme aujourd'hui, ou du moins plus que d'habitude. Gé elle-même en est très émue et quelques parents viennent également nous saluer. Je reconnais bien là le côté très chaleureux argentin. Ils n'oublieront jamais et demande à ce qu'on garde le contact: nous non plus nous n'oublierons pas ces 6 mois et l'accueil formidable; bien sûr que nous resterons en contact!
    Chez Coco à présent, c'est plus sobre; avec moins d'effusion. Quoique... Pour avoir vu quelques photos (voir ci-dessous), il a aussi eu sa "fête" de départ, même si chez les "grands" c'est un peu différent. Là aussi il y a échanges de présents, d'adresses et dernières embrassades d'au revoir. Je prends également l'adresse mail du papa de Mauricio, le camarade qui a apporté un gâteau pour lui, lui-même chez qui il est allé pour l'anniversaire. Je souris enfin en lisant les messages de chaque copain de la 5B, dont un "j'espère que nous te manquerons autant que tu nous manqueras". Je ne sais pas si Corenthin prend réellement conscience de la richesse de ces 6 mois d'expérience. J'espère. Maintenant ou plus tard.
    L'après-midi est tout aussi tranquille: dessins animés, web, lectures... avant que je n'aille avec Eme faire un dernier tour à la repú. Pour lui, c'est une dernière; du moins à court terme. Nous y restons un moment, sortant juste pour retirer quelques pesos: comme un argentin des villas je n'ai plus un centavos en poche. C'est que dernière pour dernière, je me dois d'offrir la glace promis au garçon: dulce de leche (forcément), fraise (forcément aussi) et fruits de Patagonie. Le dernier parfum, c'est pour moi... en principe car Eme trouve ça très bon finalement. Et comme 1/4 de kg ça fait quand même beaucoup, même pour un gourmand, c'est le dulce de leche qui est pour moi in fine.
    Enfin arrive le soir; vite: pique-nique à la maison (avec empanadas), puis avant d'aller tous au lit (tous, si si), nous passons saluer les enfants des propriétaires. Daniela et Jorge nous posent demain à l'aéroport, mais Rochi (Rosario) et Bauti (Bautista) seront à l'école et à part moi nous ne les reverrons pas autrement que par skype interposé. Le deal pour que Coco maintienne son castillan est qu'il skype une fois pas semaine Daniela (ou les enfants). Ce serait pas mal! A suivre.
    Pour l'heure, il me reste à boucler ce billet, et filer prendre des forces pour la journée interminable qui nous attend demain: 3h d'aéroport, 13h de vol (départ 13), 2h d'attente à Londres pour 1h30 de vol en plus, puis la navette et le tram.

     

    La despedida con Mariela y los chicos (regalo de cumple para Eme) 

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    Asado y "gratin dauohinois" de despedida con Daniela, Jorge, Bauti y Rochi

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    yendo a la repú

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    Paseando a la repú (que rico el algodon de azucar)

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    La despedida en la escuela

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     Repú de nuevo (que rico el helado)

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    6 meses de valijas... tan pocas cosas... (sacado con mi IPhone; no sé vé bien... lo siento)

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  • Lunes 29 : Réveil matin, et réflexes d'une semaine normale. La tête n'est plus vraiment dans les étoiles, le rythme de la vie réelle reprend ses droits. Avec cela, plus rien à raconter. Normal. Enfants à l'école, travail à la fac, et tout ce que vous avez déjà lu maintes fois. La semaine va être courte... J'ai encore pas mal de choses à régler -papier à finir, vraiment; résumé à faire pour les journées de la physique argentine, soucis technique de mac à résoudre et j'en passe-. Je lis aussi, mais ni des romans, ni des l'histoire Rapa Nui, ni des livre en espagnol pour enfants. Je m'intéresse à l'intersection d'un plan et d'un cube. Vraiment. Quel rapports avec la physique? Il y en a un; vraiment. Je fais tout ça en mode piano, à demi-congelé. Il fait froid en bas; plus qu'à la maison. Je file finalement assez tôt du labo, non pas pour aller courir, non, mais pour passer au Ritz. Le Ritz de La Plata est une pâtisserie, pas l'hôtel "parisino"; aucun risque de croiser le nabot. J'y vais donc le coeur tranquille chercher un vrai gâteau d'anniversaire pour ti'loulou. Les cadeaux seront pour plus tard, ce qui nous évitera en plus de surcharger encore les valises, comme je vous l'écrivais.
    Le soir, après le repas, Eme est très surpris et heureux de la "torta" de frutilla (fraises). Son visage s'éclairant soudain ne trompe pas! Ce n'est pas un "vrai" anniversaire que nous fêtons, mais il apprécie tout de même le court moment. Tant mieux. La journée se termine un peu plus speed, avec du lenguaje à finir avec Corenthin. Et monsieur de m'affirmer à cette occasion lui avoir appris en espagnol quelque chose d'erroné, que je ne lui ai clairement pas appris (pas ça; plus que presque sûr, avec probabilité égale à 2, ou 3 même!). Détails de la vie quotidienne... La nuit à venir va calmer tout ce petit monde...

    Martes 30 : Réveil matin, et réflexes d'une semaine normale. La tête n'est plus vraiment dans les étoiles... Un jour sans fin, vous connaissez? C'est un peu ça... A peu de choses près en tout cas. Ce matin, Mariela me prend en passant et la journée j'avance pas si mal mon travail, malgré l'enthousiasme qui décroit à mesure que les derniers jours s'écoulent. Le soir, nous avons droit à une petite variante qui se manifeste par une absence totale de gaz. Je ne vous dis pas la drôle d'ambiance. C'est vrai que pour se chauffer ou se doucher ce n'est pas terrible, et pour cuisiner par mieux. En fait, suite à des travaux la vanne a été fermée et bien sûr personne n'a été prévenu. Si j'ai bien compris, c'est Jorge qui la ré-ouverte lui-même, quelques minutes après être arrivé, et quelques minutes avant que je ne re-tente un allumage (avec succès donc).

    Miércoles 31 : Réveil matin... voir lunes y martes, ça ira plus vite... Tout pareil, froid tenace dans mon bureau compris. Je fini par monter travailler dans le bureau de Mariela, qui a une place libre aujourd'hui et me propose de l'occuper. Le soir, l'aide aux devoirs de Corenthin m'occupe encore un peu: il a quelques recherches à faire sur le 18ème siècle. Il me soutient que c'est le siècle qui a connu la chanteuse Madonna et la naissance de Géraldine. Je ne savais pas que j'étais marié avec une momie. C'est ce que sa prof lui a dit (pas que j'étais marié à une momie, mais les deux premières assertions). Internet passant par là, nous avons tout recalé dans le temps. Exit Madonna, bienvenu à Bach et consorts et vive la révolution française.

    Jueves 1 de agosto : Hormis le changement de mois... celui de notre retour (uy), RAS ou presque. Il fait froid, encore. Je sens peu à peu le rhume arriver, la tête qui fait mal; et pas seulement. Pour la seconde fois de la semaine j'arrive au labo et trouve la porte du petit couloir menant à mon bureau fermée. J'ai la clé, pas de soucis, mais cela signifie que je suis le premier des bureaux du sous-sous sol ce matin. C'est rare. Je suspecte le froid ambiant d'y être pour quelque chose. Le matin, j'avance substantiellement quand l'heure du repas arrive. Martín ne pouvant venir pour notre "despedida" (adieu) à la maison cette semaine, c'est Géraldine qui vient sur La Plata avec les enfants pour manger avec nous. Ils restent ensuite au labo pendant que j'essaye de travailler un peu avec Martín (avec Eme dans les jambes, je vous laisse imaginer). Il est seulement 15h15 quand nous décollons. Quand nous partons plutôt, ça suffit les références aux avions! Nous profitons du départ de Mariela qui va chercher ses enfants à l'école. Nous saluons tous Martín en partant. Gé et les enfants ne le reverrons pas avant un moment, voire pas du tout et pour ma part je ne le reverrai pas avant le 22 août. Demain il part pour... le Brésil! Le veinard. Un jour à Rio, puis 2 à Ilha Grande (le paradis) et le reste à Paraty pour une école+workshop (hum hum)... J'en ai profité pour lui "commander" un maillot carioca. Le soir, après m'être dégourdi les jambes, retour au classique avec l'aide aux devoirs de Corenthin. Les mêmes que hier. Si si! En effet chantait Madonna à l'époque ciblé par son travail... les années 80! Le bug n'était pas Madonna sur cette affaire. Cette fois, sa mère était bien née... Comme chaque nuit de la semaine, je termine le travail non fait au labo (aujourd'hui, j'étais presque à mi-temps!) et je mets à jour le blog. J'arrive au bout. Je suis presque recalé dans le temps. J'en profite aussi pour réserver le vol qui doit me ramener sur les terres de Evita, de Carlos Gardel, du pape, de Messi (le joueur, vous avez bien compris)...

    Viernes 2 de agosto : Cette fois ça sent la fin. Mariela me prend en passant et dès les pieds dans mon frigo je me met à l'ouvrage. Je reste en anorak ce matin, puis sors de temps en temps travailler collé au radiateur car ce n'est pas pratique avec la grosse doudoune. Cette fois le rhume m'a bien attrapé. Je suis explosé et ai mal partout; l'âge peut-être. Non, je plaisante, ce sont les microbes qui testent ma résistance. Mais je les vaincrai; seul. J'avance encore mon travail, mais commence à me faire une raison. Il est désormais clair que je ne terminerai pas ce que je veux (et que je dois en partie) avant de partir en France. Si au moins j'arrive à la moitié ça sera déjà ça.
    Ce soir, Mariela vient manger à la maison avec les enfants pour nos adieux. Elle a dû pour cela convaincre Gonza, féru de foot, ne voulant pas rater la reprise de son équipe fétiche. Pour le coup je pars pas trop tard du labo (17h30), mais arrive presque 1h30 plus tard à la maison. Allez savoir pourquoi, j'ai attendu près de 25' un bus, en heures de pointe pourtant. C'est congelé que je rejoins mes pénates, dans une ambiance guère plus tempérée. Mariela arrive plus tard déguster les crêpes soigneusement préparées par Géraldine. Les garçons sont d'humeurs inégales, mais la soirée finira par se détendre, en particulier en regardant quelques photos de l'ile de Pâque. Quelques, si, même si en les passant tout le monde n'a pas eu cette impression. Ils ne savent pas combien j'en ai prises, c'est pour cela. Il n'est finalement pas si tard quand Mariela part. Je prends alors connaissance de ce qu'ont préparé les maîtresses du jardín (maternelle) pour le départ Eme. Superbe! Je ne sais pas le souvenir que gardera Emelun de cette année, mais quoiqu'on en pense je reste convaincu que l'expérience fut enrichissante. L'accueil en tout cas de toute l'équipe de l'école était génial. Moi j'en garderai un souvenir impérissable, de même que de l'école de Corenthin. Nous en prendrons plus conscience encore dans quelques temps. Chez Corenthin aussi apparemment il y a eu une surprise. Pas une fête, mais il a eu droit à une pluie de confettis. C'est vraisemblablement pour lui que l'expérience aura été la plus riche. Les derniers mois il a fait des progrès énormes en espagnol, sans s'en rendre compte. Il n'est pas encore bilingue et du vocabulaire lui manque, mais il fait plus que survivre à présent. Il pourrait vivre ici sans le moindre soucis. Il a même pris les même travers qu'en français: il parle vite et articule mal. Pour lui aussi il faudra un peu de temps et de recul pour faire le bilan. Je l'arrête là d'ailleurs; il reste un jour d'école et nous le ferons plus tard.
    La fin de soirée est ordinaire: les garçons se couchent et je me mets quelques instants au travail. Le week-end va être chargé, et sans aucun doute tendu, je le sens.

     

    Dernière semaine pleine à Gonnet en famille...

    Dernière semaine en famille Dernière semaine en famille

    Dernière semaine en famille Dernière semaine en famille Dernière semaine en famille

    Dernière semaine en famille Dernière semaine en famille Dernière semaine en famille

    Dernière semaine en famille Dernière semaine en famille

    Dernière semaine en famille Dernière semaine en famille Dernière semaine en famille

     

    Souvenirs de l'école d'Emelun

    Dernière semaine en famille Dernière semaine en famille Dernière semaine en famille

    Dernière semaine en famille Dernière semaine en famille Dernière semaine en famille

    Dernière semaine en famille Dernière semaine en famille Dernière semaine en famille

    Et en vidéo

    Dernière semaine en famille

     

     

    Ce à quoi nous avons échappé à Rio: c'est la plage de Copacabana (je vous laisse comparer)

    Dernière semaine en famille

    Dernière semaine en famille Dernière semaine en famille Dernière semaine en famille

    Dernière semaine en famille Dernière semaine en famille Dernière semaine en famille

    K...

    Dernière semaine en famille

    Dernière semaine en famille


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  • Viernes 26 : Dernières respirations Rapa Nui ce matin. autant dire que nous ouvrons nous poumons à plein. Nous prenons un rapide petit déjeuner, avec des bananes, et nous partons faire quelques rapides emplettes. A croire que la valise n'était pas assez pleine. Les gérants nous poseront à l'aéroport plus tard, mais pour l'heure tout le mode prend son temps. L'aéroport est petit et on peut presque attendre le son de la venue de l'avion quotidien avant de partir. Ce que nous ne faisons quand même pas, je vous rassure. 11h20, plus possible d'étirer la matinée; le rêve touche à sa fin. Nous partons tous les 4, avec deux "voisins" de chambrée. Les dames (Géraldine, la "voisine") ont reçu un bougainvillier à glisser sur l'oreille. A l'aéroport, l'enregistrement est rapide et nous ressortons attendre voir passer l'avion à quelques mètres à peine de nous. Nous sommes pris par surprise et avons failli ne pas le voir! La dernière surprise prend la forme d'un collier de coquillage que Carlos et Camila offrent à chacun d'entre nous. Nous le garderons tout le voyage! Dernières photos seuls, puis avec eux, et nous les saluons chaleureusement! Ce bout de terre fut paradisiaque et l'accueil plus qu'à la hauteur. Exceptionnel, au risque de me répéter. Je sais, je radote; l'âge sans doute. Pour nous, le rêve touche à sa fin; pour eux, de nouveaux arrivants vont remplir leurs matinées et peut-être plus.
    Le passage de douane est également rapide, à une déception près: il n'est pas possible d'embarquer avec le malheureux bougainvillier sur l'oreille de Géraldine. Les colliers de fleurs qui terminent de sécher bien emballés dans le sac passent, eux. Chuuuuttttt. L'attente est alors longue. Bien longue. Pour être précis, elle n'est pas plus longue que d'habitude, mais il est difficile de se faire à l'idée que nous allons quitter les mystères pour une vie bien réelle, la mer pour la terre (ou le rio de La Plata), l'été pour l'hiver, les tee-shirts et shorts pour les pulls et pantalons, les pesos pour les pesos (avec 2 zéros à enlever quand même).
    Le vol, lui, passe plus vite que je ne l'imaginais. Des dernières prises de vue de hauteur, puis 2 films sont venus remplir le voyage. Et c'est de nuit que nous arrivons à Santiago, 6h plus tard -4h et 2h de décalage pour être exact -. De nuit et dans le froid... Le trajet en bus est interminable, et même les quelques stations de métro paraissent passer lentement. Nous arrivons pourtant à l'heure que j'avais indiqué à l'agence de location: nos logeons dans le même immeuble qu'à l'aller, seule l'agence et l'étage changent. Pas question de faire la moindre cuisine et c'est un nouveau McDo qui nous attend: 2 en une semaine c'est un drôle de record! Certes, vu leur comportement exécrable les garçons ont frisé la correctionnelle (nous avons frisé le coup de chance), mais c'est passé (pour eux).
    La journée se finit vite: une mise à jour du blog; la page sur Santiago... de l'aller. Puis, c'est le lit qui m'accueille, avec ses couches de couvertures. Demain, une longue journée peu agréable nous attend. Ma troupe, elle, a sombré depuis longtemps.

    Sábado 27 : Nous ne décollons que vers 14h et pour le coup nous nous levons le plus tard possible, à 9h30 (7h30 biologiques); un peu avant pour les parents ayant devancé la sonnerie du portable. Juste le temps de faire un gros bisous de bon anniversaire à Emelun et tout s'enchaîne: 10h check-out et départ, métro puis bus, et enfin enregistrement. Une petite surprise nous attend cependant: nous avons une escale à Córdoba et c'est là bas que s'opèrera le passage de douane. En gros, nous avons 2h pour passer l'immigration, puis récupérer les valises, puis refaire un check-in avant d'embarquer. C'est largement suffisant me dit-on, mais je ne suis pas aussi optimiste: l'immigration est parfois longue à passer. A voir...
    Après l'attente, comme toujours dans les aéroports -que je haie de plus en plus-, nous embarquons et décollons. Avec 40' de retard. Aie! Ca ne part pas si bien que ça. Dans l'immédiat, je n'y pense pas car en même pas 5' nous nous trouvons au dessus des Andes. Ce passage (el cruze de los Andes) est toujours délicat et il n'est pas rare que ça secoue, ou que des trous d'air aspirent l'avion. Sans danger en principe. L'effet des courants instables dus à la montagne si haute. Nous sommes tenus de garder nos ceintures, même si le temps semble clair et stable. Il l'est in fine et nous n'aurons pas la moindre frayeur. Au contraire, le spectacle sur ces sommets impressionnants est superbe. L'avion est si proche -visuellement- qu'il semble les caresser.
    Le vol est rapide au bout du compte, et nous n'avons finalement que 20' retard (et encore 1h de décalage). De plus, nous sommes tout devant dans l'avion et pouvons sortir les premiers; au plus vite. Dans le doute nous nous renseignons et signalons notre empressement, et apprenons que nous sommes en fait 38 dans ce cas. Pour le coup, LAN prend tout le monde par la main, presque de bout en bout : sortie des valises en priorité et passage prioritaire de l'immigration, de la douane, puis du check'in. Fort heureusement, notre situation de résident accélère le passage de l'immigration (du moins le rend moins lent) et seule le passage de douane grince un peu. Il m'est demandé de sortir tout mon matériel électronique, qui est vérifié. "On voit que c'est du matériel personnel usé, mais pour éviter des soucis, quand je [vous] quitte[z] l'Argentine il faudrait le déclarer pour ne pas avoir de soucis en revenant". On ne me l'avais jamais faite celle-là, et je en l'ai nulle part. Après le coup des actes de naissance des enfants à devoir avoir sur soi, qui ne m'ont jamais été demandés, à part en allant au Brésil la première fois, quand nous ne le savions pas et ne les avions pas, voila le coup de la déclaration. Bientôt, la paranoïa sera telle qu'il faudra une valise supplémentaire de justificatifs en tout genre. J'apprendrai plus tard, de retour à La Plata, que le matériel électronique est si  peu cher au Chili par rapport à l'Argentine qu'il n'est pas rare que des produits passent illégalement la frontière. Ceci explique cela, mais faudrait-il encore le savoir.
    Finalement, nous avons 20' de marge pour le check'in, et ce dernier est rapide car en fait les valises sont enregistrées! Il fallait les récupérer simplement pour le passage de douane. Et c'est aux rayons X que nous aurons la surprise suivante, un douanier demandant cordialement (vraiment, pas ironiquement) à regarder notre sac. La fouille est assez minutieuse mais tout rentre dans l'ordre assez vite. Curieux, je demande ce qui a attiré l'attention (ça peu servir). Et vous n'allez pas me croire, mais ce fut le jeu de dominos des enfants. Celui-là même que nous avons emporté des dizaines de fois. Je reste perplexe, mais aimable, le douanier s'excuse plusieurs fois (vraiment, si si, même si pour un douanier ça peut surprendre). Pas de soucis, bien sûr!
    Vol: pas de soucis non plus, malgré un ti'loulou survolté. La journée est longue, certes, mais elle l'est pour tous. Pas de soucis à la capitale non plus: bagages OK, taxi rapide et bus presque dans la foulée. Vue l'heure, ceux que les cacahuètes de l'avion n'ont pas remplis mangent un rapide sandwich le temps de l'attente.
    La soir est très avancé quand nous regagnons Gonnet, épuisés il faut bien le dire. Le rêve à un prix, mais nous acceptons de l'avoir payé; il valait largement le coup. Il fait frais dans la maison, mais avant de nous coucher, nous prenons quand même quelques instants pour qu'Eme souffle ses 4 bougies, posées sur... une gaufrette. Ca aura été une bien drôle de journée d'anniversaire pour le garçon! Mais nous prendrons un peu plus de temps en semaine pour le gâteau, et attendrons d'être en France pour les cadeaux. Les sacs à vider: ça attendra demain.

    Domingo 28 : Journée en roue libre complète... avec lever libre, quand les enfants ont fini de comater (si si, c'est le mot), pour prendre un petit déjeuner sommaire vue l'heure tardive, sommeil et décalage horaire obligent. 3h nous séparent de Rapa Nui en fuseau. La matinée est consacrée au déballage des affaires, et il y en a. Ce n'est pas toujours agréable d'ailleurs car le taux d'humidité élevé là bas nous a fait ramener du linge mouillé. Je ne vous dit pas les drôles d'odeur parfois. Géraldine, doigts de fée, arrivera à sauver tout ça. Puis, nous sortons quelques instants chercher de quoi manger, dont un bout de cuadril, pour reprendre les bonnes habitudes du week-end. Il fait beau temps et la journée semble idéale pour l'asado, même si les températures restent tièdes. Nous sommes encore en hiver, même s'il fait près de 18° dehors, soit 8 de plus à l'intérieur qu'à notre retour hier soir... Au moins la température intérieure va pouvoir monter un peu. Après midi? Rien, ou presque : mise à jour du blog pendant qu'Emelun passe sa vie dehors à jouer avec -ou enquiquiner les- voisins-propriétaires. La soirée est juste ponctuée par un footing, dur dur, et la fin des devoirs de Corenthin, durs durs aussi. Le garçon avait à lire quelques chapitres d'un livre, ce qu'il a bien fait et bien compris, avant de devoir répondre à des questions. Et là, le poil dans la main a surgit... Extrême fin de semaine agitée donc, en espérant que la dernière semaine de classe (plus un jour) le sera moins!

     

    Hanga Roa fin

    Rêve fin Rêve fin

    Rêve fin Rêve fin

    Rêve fin

    Rêve fin Rêve fin Rêve fin

    Cette fois c'est parti, avec une dernière vue d'ensemble

    Rêve fin

    Rêve fin Rêve fin Rêve fin

    Départ de Santiago à présent, sur fond de cordillère des Andes

    Rêve fin

    Cruce de la cordillera (aglagla)

    Rêve fin Rêve fin Rêve fin

    Arrivée sur Córdoba pour une escale

    Rêve fin Rêve fin Rêve fin

    Rêve fin

    Rêve fin Rêve fin Rêve fin

    Rêve fin Rêve fin

    Et départ pour Buenos Aires...

    Rêve fin

    Bon anniversaire Eme; drôle de gâteau, au bout de la nuit...

    Rêve fin Rêve fin Rêve fin

     

    C'était ça Rapa Nui... (emprunts du web)

    Rêve fin Rêve fin

    Rêve fin Rêve fin

    El le Rongo Rongo, écriture Rapa Nui (que personne ne sait déchiffrer; j'avais oublié d'en parler)

    Rêve fin


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  • Jueves 25 : Après le beurre hier, l'argent du beurre aujourd'hui (voir billet précédent). Nous nous levons un peu avant 8h, afin de prendre un déjeuner solide. Nous en aurons besoin car entre 5 et 7h de marche nous attendent. Je passe ensuite en vitesse retirer quelques pesos chilien (200000... si si; on se sent riche ici). Puis je passe également récupérer l'ensemble de photos prises lors de la plongée. Celles que vous avez peut-être admirées sur le billet d'hier. Je sais, ça fait curieux de poser des photos avant de les avoir... Mais je vous le disais, cette ile a quelque chose de magique. Non non, je ne cherche pas à vous envouter; promis!
    Bref, comme prévu, de bonne heure le patron de l'hôtel nous pose gentiment au bout de la route, enfin du chemin en terre défoncé, au sommet des falaises, au pied ou presque de la grotte Ana Kakenga, connu aussi sous le nom moins chantant de caverna de las dos ventanas. Pourquoi ce nom barbare? Patience, vous allez comprendre. Quelques mètres seulement séparent la pseudo-route de l'entrée de la caverne. Quand je dis entrée, il faut y voir une fente à la taille d'Emelun, ou à peine plus grande. Je commence à m'y introduire avec le sac à dos, mais renonce vite à le prendre avec moi. Il nous attendra patiemment à l'entrée. Tour à tour, chacun de nous s'engouffre dans la pièce sombre. Très sombre. A tel point qu'au bout de 2 mètres nous ne voyons plus rien et allumons la lampe prêtée par les gérants de l'hôtel. Insuffisante pour 4, je teste à l'occasion l'application "lampe" de mon iphone. Je ne pensais pas que ce gadget me servirait un jour pour autre chose que pour "frimer". Malgré la lueur des deux lampes, nous avançons prudemment, quand, subitement, apparaissent deux énormes yeux bleus très lumineux. Pas de panique, ce n'est pas un extraterrestre qui se cache là. Ce n'est pas non plus un animal géant gardant prisonnier quiconque qui s'aventurerait ici. Il s'agit tout simplement de deux fenêtres (ventanas) naturelles donnant sur la mer. Nous nous approchons prudemment car les ouvertures sont à plusieurs dizaines de mètres au dessus de l'océan encore bien agité aujourd'hui, et le sol est quelque peu glissant. Nous n'avons pas l'intention de servir de pitance aux poissons. Le spectacle que nous découvrons est une fois encore magique. Je me répète, mais magie après magie nous ne nous lassons pas. Deux ilots, juste en face, donnent la réplique au deux ouvertures.
    Après ces instants d'admirations, nous entamons notre route, celle qui doit nous mener à la plage d'Anakena. Route est un grand mot. Il n'y a ni route, ni sentier, et c'est au nez que nous partons. Nous suivons la bordure de mer; rien de plus simple. Ici, la côte est ce qu'il y a de plus sauvage. Pas une âme à l'horizon, si ce ne sont quelques moais couchés, ou quelques Hare Paenga, dont  une immense que je réussi à rater. Contrairement à ma troupe j'ai décider de longer au plus près la falaise, or les Rapanui venus ici n'ont pas construit si près de l'eau. Qu'importe.
    Nous marchons ainsi des secondes, des minutes, des heures, la vue sur la mer semblant infinie. Nous voyons même la courbure de la terre d'où nous sommes. Etonnant. Nous ne rencontrons personne, hormis quelques chevaux et rapaces (à ailes bien sûr). Sans chemin, il nous faut improviser parfois, pour passer une clôture sensée éviter aux chevaux domestiques de partir, ou encore un sillon creusé dans la montagne par des anciennes coulées de boues, ou de lave.
    La vue est splendide, sur la mer d'un côté et l'immense Volcan Maunga Terevaka de l'autre, nous coinçant inexorablement du côté de la côte. En passant un obstacle naturel, nous nous arrêtons précipitamment: la couche épaisse de nuage qui nous fait face menace. Nous avons à peine le temps d'enfiler nos imperméables que ce dernier se vide sur nous. Nous sommes trempés à un point que Corenthin ne veut plus avancer, sauf à se mettre en maillot de bain. Géraldine, elle, est plus loin et hors de vue à présent. Quelques instants de flottement, quelques négociations (on va dire ça comme ça), et nous repartons enfin, sous un ciel nous laissant en paix. D'après ma carte, ou du moins ce qu'il en reste, et si j'en crois mon intuition, après 3h de marche, nous en avons fait à peine la moitié. A ce moment je consulte ma troupe et je décide que nous arrêtons là le contournement du volcan. Il est immense et semble sans fin. Nous nous engageons directement dans la pente, au visuel. Nous estimons la côte et la plage recherchée "juste" de l'autre côté.
    Nous avançons ainsi gaillardement face au géant endormi. Quand je dis nous, c'est Géraldine, Corenthin et moi. Je disais que le tour se fait aussi à cheval (parait-il) et Emelun a trouvé deux bons dadas : Géraldine et moi le portons à tour de rôle. Arrivés au sommet, nous constatons que non, ce n'est pas le vrai sommet en fait. Une fois, deux fois, trois fois la même fausse impression d'y être se répète. Nous sommes sur le volcan et son cratère, plat, semble infini. Nous avons voulu défier le volcan, mais ce dernier semble prendre à malin plaisir à faire durer la mise  l'épreuve. Ma boussole interne me dit pourtant que la mer est là, toute proche. J'ai juste la crainte d'avoir coupé trop franchement et de risquer de dépasser notre point de chute. Les enfants commencent à crier famine, mais mauvais parents que nous sommes nous les obligeons à avancer jusqu'à ce que nous voyons la mer.
    Soudain, alors qu'Emelun commence à s'endormir et que Corenthin est devenu silencieux (c'est dire), le bleu réapparaît à l'horizon. Magnifique. Nous l'avons vaincu Terevaka! Peu à peu nous découvrons le volcan Ranau Raku, lieu de taille des moais si vous vous rappelez, le volcan Poike face à Tongariki et un volcan secondaire pile en face de nous. Enfin du blanc apparaît : la plage d'Anakena est plus bas, juste en face de nous. Nous avons coupé exactement dans son axe! Difficile de faire plus juste.
    Soulagés, nous nous installons sur place pour pique-niquer. Le jardin dans lequel nous sommes est immense, vide et magnifique. Nous nous sentons rois du monde. Enfin rois de l'ile, c'est déjà ça. Le spectacle se mérite et nous pensons que nous l'avons bien mérité. Ici aussi se dissimulent de nombreuses grottes. Je ne saurais vous dire si elles sont référencées sur ma carte, car détrempée elle est illisible depuis belle lurette. Je tente de faire la visite de l'un des passages secrets, mais Géraldine m'en dissuade comme elle peut. Pour cette fois je l'écouter.
    Repus, secs -ou du moins moins trempés-, nous reprenons notre chemin, cette fois en descente. Super et agréable non? Non. Non car il y a quelques millions d'années il a du pleuvoir du gros ici. Les volcans devaient être fâchés et les flancs de la montagnes sont constellés de "gros cailloux". Un champs de fleur a décidé de couvrir l'ensemble, rendant le décor étonnant, mais la progression périlleuse dans ce champs de mines. Ma boussole biologique m'indiquait une heure de marche, elle a été trompée par la surface aux apparences lisses sur laquelle nous slalomons. C'est 1h30 qu'il nous faut pour rejoindre la plage, enfin. Il n'est que 15h30 pourtant; nous finissions une petite ballade de rien du tout de 5h30 environ. Nous avons rendez vous ici avec le patron vers 17h: super 1h30 de baignade nous attend. En arrivant au bord de la plage, nous avons la surprise de voir le dueño déjà là. Mais pas de panique, il nous dit de prendre le temps qu'on veut (jusqu'à 17h si on veut) pour profiter de l'eau.
    Nous ne nous faisons pas prier et prenons la direction de l'océan. Pour ma part, je complète mon repas de midi par un empanada (géant) aux crevettes et bananes. Un vrai délice! Les enfants, eux, sont les pieds dans l'eau, délaissant le jus de goyave pris en passant près des paillotes. Mais dans l'eau Corenthin ne mettra que les pieds. Froide? Pas plus que ces derniers jours. Non, simplement la mer a apporté une surprise : une quantité non négligeable d'algues. Pas assez pour empêcher le bain, mais largement trop pour le grand. Finalement, la pluie revenue nous rendre visite nous envoie précipitamment vers la voiture. Fin de la promenade. Une bien belle journée s'achève, même si avec les enfants la virée était un peu longue, il faut être honnête.
    Retour assez tôt à l'hôtel donc. Nous commençons par une opération déssallage; décrassage serait plus juste. Nous sommes en effet boueux, surtout Emelun et moi, conséquence d'une petite chute sur le volcan, Emelun dans les bras. Nous fermons ensuite nos valises pour ne plus à avoir à s'en occuper d'ici au départ, à quelques détails près.
    De dernières emplettes viennent compléter nos bagages, avant que nous ne partions manger quelque chose dans un des petits restaurants locaux. Une coupure électrique générale nous fait craindre le pire, mais habitués les restaurateurs ont la parade. La difficulté vient plutôt du compromis à trouver entre les enfants et les parents. Ce soir, ça ne sera pas McDo... il n'y en a pas de toute façon. Nous trouvons le coin parfait avec au menu des frites et nuggets de poisson local, du poisson cuit dans un bain de lait de Coco et avec fruits exotique, et du ceviche de thon. Le seul bémol est qu'en absence d'électricité nous ne pouvons pas nous raffaichir avec un jus local, mixé sur place. Finalement, si, nous pouvons, la fée électrique décidant de nous faire une fleur et de réapparaître. Malgré la fatigue évidente des enfants, avec les conséquences que vous devinez, nous prenons le temps de déguster savoureusement notre repas et jus. Eme apprécie tellement qu'il veut le jus de tous. Sauf le mien : un pisco sour à la goyave.
    22h c'est définitivement épuisés que nous rejoignons nos pénates. Epuisés mais ravis de notre journée. Nous nous endormons bien vite, les notes de musiques surgissant de je ne sais où nous berçant délicatement. Et surtout nous rêvons... Demain, fin du rêve, retour à la vraie vie...

     

    C'est par où l'entrée?

     Côte sauvage Côte sauvage Côte sauvage

    Nous voila au fond de la grotte d'Ana Kakenga

    Côte sauvage

    Qui va là!

    Côte sauvage  Côte sauvage

    Face à la mer, infinie...

    Côte sauvage Côte sauvage Côte sauvage

    Côte sauvage Côte sauvage

     Fin de l'aventure, sortie de grotte

    Côte sauvage Côte sauvage Côte sauvage

    Côte sauvage

    La côte, sauvage...

    Côte sauvage Côte sauvage Côte sauvage

    avec quelques ahûs et moais...

    Côte sauvage Côte sauvage Côte sauvage

    admirez la courbure de la terre à droite; magique

    Côte sauvage Côte sauvage Côte sauvage

    Côte sauvage Côte sauvage Côte sauvage

    Côte sauvage

     Cette fois, on coupe le volcan en deux (trop facile Emelun...)

    Côte sauvage Côte sauvage

    Derniers vestiges rencontrés de ce côté

    Côte sauvage Côte sauvage Côte sauvage

    Côte sauvage

     Roche volcanique et... chardon!

    Côte sauvage Côte sauvage

    Encore un effort...

    Côte sauvage Côte sauvage

    Cette fois, nous avons vaincu le volcan

    Côte sauvage Côte sauvage Côte sauvage

    Côte sauvage

    Côte sauvage Côte sauvage Côte sauvage

    Côte sauvage Côte sauvage Côte sauvage

    Côte sauvage Côte sauvage Côte sauvage

    Côte sauvage Côte sauvage Côte sauvage

    Côte sauvage Côte sauvage

     La descente de Terevaka, entre fleurs et rocaille

    Côte sauvage Côte sauvage Côte sauvage

     Anakena, enfin!

    Côte sauvage

    Côte sauvage Côte sauvage

     Si si, une poule sur un arbre...

    Côte sauvage


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  • Miércoles 24 : Ce matin, c'est le soleil encore endormi que je me réveille. Je tergiverse un moment dans mon lit douillet, avant de me décider à me lever. Nous avons encore la voiture pour une paire d'heures et je m'étais mis en tête hier soir d'aller voir le lever du soleil à Tongariki, le site aux 15 moais. Il est assez tard quand je me décide, et malgré les réticences de Géraldine à me laisser filer si loin (14km... la moitié de l'ile quand même...), je saute dans le 4 x 4 et file à toute vitesse en direction du nord. Pour ne pas risquer de rater le moment magique, et sentant que ça va se jouer à peu, je file à des allures folles, 60-70 km/h! Ne riez pas : c'est limité à 60 km/h sur l'ile, et croyez moi il y à une raison à cela. Je ne voudrais pas non plus finir planté dans un ahû servant de pièce de musée pour les générations futures. Mais pas de panique, j'arrive entier, malgré la présence en chemin de points blancs se révélant être des chevaux une fois plus près d'eux. A Tongariki, je suis surpris de ne voir qu'une seule voiture. Nous sommes 3 en tout et pour tout, en plus d'un habitant du coin. Le moment n'en sera que plus magique. J'attends là, devant les ombres quelques peu envoutantes des 15 compagnons quand, peu à peu, le soleil toujours dissimulé derrière le volcan Poike embrase le ciel. Le spectacle est incroyablement beau. Rien que d'écrire ces lignes j'en ai encore des frissons. Le ciel est rose, violet, bleu, orange, la mer devient elle-même violette. Sous ce feu d'artifice de couleurs, les fières statues apparaissent de plus en plus nettes. A cet instant, je voudrais figer le temps pour l'éternité. Mais magicien je ne suis pas et le soleil fini peu à peu par apparaître. Dans mon dos, l'autre volcan passe du noir au rouge sombre, puis à l'orange. La lune, peut-être effrayée par cette apparition, tente de se dissimuler derrière de maigres nuages. Le soleil brille de mille feux quand je me décide à laisser les moais se réveiller tranquillement. Je prends juste encore quelques instants pour aller découvrir les glyphes ratés hier. Je ne sais pas comment nous avons fait tant ils sont marqués et visible. L'homme-oiseau ou le poisson sont remarquablement conservés. Pourvu que l'état chilien, avec l'aide des Rapanuis, arrive à préserver ce patrimoine inestimable pour l'humanité.
    C'est sur le même tempo effréné que je rejoins Hanga Roa. En partant, je n'ai finalement pas laissé respirer les 15 amis; une première série de touristes les a déjà pris d'assaut. Mais comme je le soulignais, le tourisme reste confidentiel, éloignement, isolement et coût obligent: la gène reste bien raisonnable.
    De retour, je constate qu'après la journée intense d'hier, tout le monde prend son temps, en particulier au petit déjeuner. Nous savourons le repas préparé par les gérants, exceptionnels en tout point; nous discutons longuement avec eux, surtout moi... On va dire que c'est en raison de la langue, d'accord? En discutant ensuite avec le dueño, une option de ballade surgit pour demain : le patron se propose de nous amener à la grotte d'Ana Kakenga. De là, nous partirons à pied faire toute la bordure nord-est de l'ile, celle-là qui n'a ni route ni même sentier; la partie complètement sauvage qui ne se découvre qu'à cheval ou à pied. Nous rejoindrons Anakena où il viendra nous récupérer. Voila un programme alléchant que nous optons immédiatement!
    Aujourd'hui, nous décidons tout de même d'aller faire un premier tour vers la grotte ou au musée. Mais en descendant dans la bourgade, nous bifurquons vers le port que nous avons boudé jusqu'à présent. Et là, nous passons devant les immanquables agences de buceo (plongée). Géraldine avait mis l'eau à la bouche à Corenthin avant notre départ pour l'ile. Nous nous renseignons donc, puis tergiversons beaucoup. En effet, le patron, français (c'est un hasard), tombé amoureux de l'ile (et plus) nous propose de plonger demain à 10h. Cela compromet notre option 'tour de l'ile'. De plus, Géraldine explique qu'il n'y a pas de coraux à voir ici, ce qui déclenche un fou rire chez notre interlocuteur. Finalement, nous prenons rendez-vous pour demain 10h, lorsque, en nous inscrivant, il nous semble qu'un créneau est libre cette après-midi même. 14h30. Banco, l'affaire est entendue pour aujourd'hui; nous aurons le beurre et l'argent du beurre! Magique! Nous avons malgré tout du temps devant nous et nous retournons le long de la côte, Géraldine ayant visiblement des fourmis dans les jambes. Bien que je pense la grotte un peu loin, je la suspecte de vouloir marcher et marcher, pour tomber dessus "par hasard". Mais marcher est fatigant (je cite), et malgré le temps passé à compléter notre collection d'obsidienne, les loulous finissent par ne plus vouloir avancer. C'est le moment que nous choisissons pour déguster notre pique-nique version minimaliste. Face à la mer, nous dévorons les paysages des yeux, à défaut de dévorer de la langouste ou je ne sais quoi d'autre d'aussi succulent.
    En revenant vers la ville, continuant de remplir nos poches d'obsidienne, nous arrivons relativement tôt à l'agence de plongée, et pour combler l'attente, nous nous mangeons une bonne glace. L'heure de nous tremper arrive plus vite que nous ne le pensions et nous partons nous changer ainsi que recevoir quelques instructions. Nous avons déjà plongé par le passé; ce ne sont donc que des rappels, d'autant que nous faisons une sortie type baptême "amélioré".
    C'est en laissant Emelun inconsolable que nous quittons le port pour nous ancrer à peine plus loin, profiter une heure durant de l'océan. Et quel spectacle. Si proche de la côte, nous admirons incrédules les fonds marins pascuans. Du corail, il y en a, pas de doute. Certes, j'en ai vu plus en Martinique, mais je ne boude absolument pas mon plaisir. Quelques poissons multicolores accompagnent nos mouvements, même si eux aussi sont en moins grand nombre que ce que nous avons pu voir par ailleurs. Ne vous inquiétez pas, nous en avons voyons largement pour nous souvenir de ces instants magiques eux aussi. En particulier, nous avons la chance inouï de recevoir la visite d'une tortue avec laquelle nous nageons un bon moment. Il fait reconnaitre qu'elle est plus forte que nous à ce jeu là et elle fini par nous semer. Avant de remonter -déjà!-, nous prenons le temps d'admirer quelques statues que la mer a décidé de prélever sur l'ile. Il ne s'agit pas de moais, mais de statues polynésiennes (tikis) plus classiques, avec les yeux exhorbitants. J'imagine sans peine ce que ce doit être de plonger dans les nombreuses grottes sous-marines qui encerclent l'ile. C'est décidé, en rentrant nous tenterons de prendre des cours plus sérieusement. C'est avec regret que nous regagnons le bateau, mais nous avons passé une bonne heure dans l'eau et je dois avouer que nous commençons à être frigorifiés.  Une bonne douche bien chaude nous remet d'aplomb rapidement et c'est avec des étoiles dans les yeux que nous décrivons à Géraldine et Emelun ce que nous avons découvert dans ces eaux pas si pacifiques que ça. Les photos, nous les découvrirons demain. Enfin surtout Gé et ti'loulou.
    Pendant que Géraldine retourne à l'hôtel chercher un peu d'argent et changer de chaussettes, nous dégustons un café et un brownie semi-local avec Emelun. Changement de chaussettes oui. Car après avoir fait accepté de bonne grâce les lunettes de Géraldine à Copacabana, la mer a failli s'offrir ses chaussures cette fois. Mais l'oeil vif, ti'loulou les lui a récupérées. Pas si pacifique cet océan je vous disais.
    Vu l'heure pas si tardive, nous tentons la visite du musée. Mais un détour un peu bête nous y mènera vers 17h, heure de la fermeture. Mince! Nous avons raté le coche. Etant donné le programme de demain, nous n'aurons pas d'autres occasions. Ca sera pour un prochain voyage ici... A défaut, après le retour effectué cette fois le long de la côte, admirant encore et toujours les couleurs si turquoises de l'eau, nous faisons un rapide crochet vers le centre. Là, un bâtiment curieux se dresse devant nous : l'église de Hanga Roa. L'édifice est étonnant, mélangeant symboles religieux et symboles des croyances ancestrales. Les deux religions se sont quelque peu mélangées, même si depuis l'occupation espagnol et le déclin de la population Rapanui, l'ile est devenue catholique.  Les signes du mélange persistant sont visibles jusqu'à l'intérieur de l'église, bien sobre.
    Plus bas, sur la petite place du village, nous croisons Akamu Tekena, roi de Rapa Nui et le capitaine de corvette Policarpo Toro. Ce sont les deux signataires de l'accord liant Rapa Nui au Chili signé le 9 septembre 1888. Pour être exact, la population Rapa Nui était décimée à l'époque, en raison essentiellement des invasions successives (espagnoles, anglaises, françaises, chiliennes, péruviennes) et Akamu Tekena était vraisemblablement un roi "fantoche" reconnu par le Chili uniquement. Dès lors l'annexion (pardon, l'accord) était plus simple à signer, malgré les tentatives françaises d'attacher cette colonie à sa collection déjà bien fournie.
    Nous flânons un peu sur le retour, et rentrons manger à l'hôtel. De l'avocat et quelques pâtes. Simple mais rapide et efficace pour satisfaire à l'appétit féroce des enfants. Le soir, alors que nous nous apprêtons à dormir, et surtout que je tente enfin d'utiliser la clé 3G (ultra lent débit) prêtée par le gérant, une coupure générale de courant nous plonge dans le noir. Pas de chance? Si, au contraire. Imaginez, une ile plongée dans le noir, pas d'autres terres aux alentours, comment croyez vous qu'est le ciel? Pur... D'un noir profond sur lequel se distingue parfaitement la voie lactée et des milliards de milliards d'étoiles. C'est une constellation de diamants qui illuminent le ciel. En tentant de capter ces instants exceptionnels, je me rends finalement compte que même sur une si petite ile, la circulation automobile est une plaie. Peu de monde certes, mais impossible de faire une pause de plus de 20" avant que des phares ne viennent gâcher la tentative. Tant pis, c'est sur les cellules photoreceptrices de nos rétines que les images sont gravées. Nous restons dehors un moment, émerveillés comme des enfants. Le calme des habitants nous montre qu'ils sont habitués à ce genre de coupures assez fréquentes sur l'ile, eux. Ce n'est que vers 23h que la lumière réapparait. Je m'en rends compte, bien qu'étant déjà en mode sommeil profond car j'ai oublié d'éteindre la lumière lors de la coupure. Chose faite, je replonge dans mon sommeil: demain une longue journée nous attend. Encore, oui; je sais...

     

    Lever du soleil sur Tongariki... magique

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    Tongariki: série de pétroglyphes

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      Hanga Roa et le long de la côte

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    Sépultures modernes... gardant une part de tradition ancestrale

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    Préparation à la plongée

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    J'ai perdu Corenthinnnnnnnnn... mais c'est vite oublié

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    Le grand bain... un autre moment fort

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    Magie ou sorcelerie?

    Magie pascuane Magie pascuane  Magie pascuane

     Magie, définitivement...

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    Une école

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    L'étonnante église de Hanga Roa

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    Akamu Tekena et Policarpo Toro

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  • Martes 23 : Dès ce matin nous nous préparons à une journée intense. Intense en visite et en découvertes; intense pour les yeux; intense pour les papilles. A 9h précises ou presque le loueur de voiture passe à l'hôtel (il s'agit du fil du dueño), et après quelques papiers à remplir et détails à connaitre, nous voila en possession du véhicule. Un 4x4... cela va être nécessaire, nous le verrons plus tard. J'ai confirmation que sur l'ile, aucun loueur ne possède d'assurance; tout se règle à l'amiable. J'apprends par contre que le plus gros danger sur ce bout de terre à une seule route et peu d'habitants ne vient pas vraiment des voitures, mais des chevaux sauvages capables de surgir de n'importe où, n'importe quand. Vigilance devra être le mot d'ordre.
    Peu après avoir le sésame en poche, matérialisé par un jeu de clé, nous prenons la route de la côte nord de l'ile. Nous projetons de faire le maximum de la visite le matin, la météo instable devant devenir pluvieuse l'après-midi. Nous partons d'ailleurs sur une pluie fine, mais qui va assez vite se dissiper.
    En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, nous sortons d'Hanga Roa en longeant l'aéroport, avant d'atteindre le bord de l'eau. Nous nous arrêtons dès le nez collé à la mer, sur le site d'Hanga Pou Kura. Là, nous observons une première plateforme, l'ahû Hanga Hahave, avec 5 ou 6 moais couchés et en bien mauvais état. Nous voyons là combien les luttes de clans pouvaient être féroces pour les statues. Quelques pukaos sont disséminés ici où là, et un gros morceau se scorie rouge attire alors notre attention: fausse alerte, il s'agit tout bonnement d'une petite "niche" pour une sainte vierge; bien loin du culte des Rapa Nui de l'époque "moaique". Au loin, nous admirons les collines entourant Hanga Roa, un arc-en-ciel à peine visible sur la mer, ou encore les quelques rapaces rodant dans les parages.
    Toujours sur le même site, à quelques pas de là, se dresse un moai "sans nom" (je cite), puis un nouvel ahû répondant au nom de Vaihu (appelé aussi Hanga Tee) avec cette fois 8 moais couchés, presque enterrés. Ceux-ci sont en meilleur état, même si là encore les pukaos assez loin de l'ahû prouvent que les colosses n'ont pas été couchés délicatement.
    Retour à la voiture, où le bel oiseau blanc aperçu en arrivant a disparu, et nous continuons notre chemin, croisant assez souvent quelques ahû non restaurés, avant de faire une nouvelle halte. Nous voila sur le site d'Hakahanga. Là encore, nous observons la même scène de désolation: moais couchés, face contre terre, sauf un ayant dû tourner sur lui même lors de sa chute, et nous offrant son visage; pukao disséminés tout autour; Hare Paenga et autres vestiges d'habitation. Nous observons même, non loin de l'ahû, un moai "nain" (plus de 2m sans sa coiffe; quand même), ainsi qu'une petite grotte avec vue sur la mer. Le loyer devait être cher compte tenu de l'emplacement exceptionel. Nous restons un long moment sur ce site, attendant que le bus de touriste venu le squatter le libère du bruit et de l'excitation. Nous humons alors au calme l'air ambiant, songeur quant au passé de ce triangle mystérieux.
    Nous ne tardons quand même pas trop à reprendre la route, nous arrêtant parfois admirer ce qu'il reste ce certains géants, toujours aussi perplexes par le nombre incroyable de ces moais (on en dénombre plus de 800, sans compter ceux qui sont sans aucun doute encore enterrés), posés si loin de leur lieu de fabrique. Nous atteignons alors un drôle de monument en scorie rouge, exhibant fièrement un mélange d'objets liés aux croyances catholiques actuelles et aux croyances du passé. Nous bifurquons ici en direction  du Volcan Rano Aroi.
    Que dire sur ce volcan, si ce n'est que c'est peut-être un des sites les plus spectaculaires de l'ile. Dès les premiers mètre de route, nous apercevons, au loin, posé sur les flancs verdoyants du volcan, des dizaines de moais debout, souvent tournés vers la mer. Nous arrivons au coeur même de l'industrie du moai. C'est ici que ces géants étaient taillés en vue d'être déplacés sur les ahû, rendant alors hommage aux défunts qu'ils étaient sensés protéger. N'en déplaise aux enfants pour qui c'est "fatigant", nous nous promenons un long moment sur les flancs extérieurs du volcan, admirant le travail d'artiste des Rapa Nuis. Quelles tailles! Un peu plus haut, nous observons dans la roche même comment ces messsieurs étaient taillés: directement dans la montagne. En effet, les tailleurs les ciselaient couchés, dans le bloc même, et ne les levaient qu'une fois terminés ou presque. Ils n'effectuaient que les finitions sur l'ahû auquel chaque moai était dédié. Presque tous sont terminés ici. Nous en découvrons même un boudeur, que nous tentons d'imiter. Sans grand succès. Ce dernier a la particularité d'être agenouillé, mains sur les genoux, la tête plus ronde que les autres. Ne me demandez pas pourquoi, quelques recherches ne m'ont pas permis de lever le voile. Au loin, nous apercevons un autre site se découper sur l'horizon: une série de 15 moais relevés, sur fond de pacifique d'un bleu profond. La magie continue d'opérer...
    Et après cela, retour à la voiture? Non, nous n'en avons pas fini avec le volcan; nous escaladons à présent un de ses flancs en direction du cratère. Soudain, derrière une bosse d'un orange éclatant, traces sans doute des matières souffrées rejetées par le volcan en son temps, se cache un nouveau trésor. Ou plutôt des trésors. Le cratère lui même en est un, avec son lac bleu sombre, presque noir, et ses roseaux recouvrant presque toute sa circonférence. Ici poussent quelques plantes indigènes uniques au monde. Et plus haut, sur les flancs intérieurs du volcan, que croyez vous que nous observons? Des moais en cours de taille bien sûr. Le site nous donne l'impression que les tailleurs sont partis du jour au lendemain, laissant l'usine en l'état; le temps s'est figé plusieurs siècles.
    Cette fois nous redescendant pour de bon, en direction du site de Tongariki. Ici se trouve peut-être la plus célèbre série de moais. Nous observons de près à présent les 15 bonhommes redressés face au volcan, dos à la mer bien sûr. D'autres, éloignés de l'ahû, sont toujours couchés. Un seul moai relevé porte son pukao, tandis que d'autres de ces chignons gisent toujours au sol. Certaines des statues sont en relativement bon état vu leur âge; on arrive très nettement à distinguer les mains gravées dans la pierre. Celles-ci se croisent juste sous le nombril, que l'on distingue assez nettement également. L'ahû est, comme les autres, formé d'un petit muret aux pierres parfaitement taillées et rempli de pierres. Devant, une série de pierres rondes est disposée dans un alignement presque parfait. Mais la richesse de ce site ne tient pas seulement à l'ahû et à ses "poupées" de pierre, mais aussi aux pierres plates qui nous révèlent toute une série de pétroglyphes. Nous observons en particulier des tortues et des poissons. Nous ne trouvons pas celle avec l'homme oiseau ou les requins mentionnés sur nos cartes : je les trouverai en fait demain matin (patience; ça va arriver).
    Pensez-vous que la virée soit finie? Loin de là! infatigables, nous reprenons la route. Ou plutôt la sente car le bitume, qui contourne le volcan Poike -inaccessible car en "récupération"-, ne tarde pas à se transformer en piste de terre, avant de virer en série de trous et bosses. Je comprends le pourquoi du 4 x 4. Nécessaire, sauf à vouloir maltraiter ses amortisseurs et ses disques vertébraux. Je comprends aussi la mise en garde du loueur en croisant une troupe de chevaux pas affolés du tout, à tel point qu'ils ne semblent pas décider à nous laisser passer tout de suite.
    Poike contourné, nous longeons à nouveau la côte, plein nord cette fois, nous arrêtant devant un drôle de caillou de la taille d'un enfant comme Emelun, percé de toutes parts. Vous n'allez pas me croire, mais l'objet appelé Pu O hiro n'est rien d'autre qu'un... instrument de musique! La légende dit que c'était un talisman pour pécher, le son produit quand on y soufflait attirant les poissons. Décidément, nous ne sommes pas au bout de nos surprises.
    Et cela continue à peine plus loin, sur le site de Papa Vaka. Là, nous admirons de larges pierres plates à demi-enfouies dans le sol. Elles ont servi de toiles naturelles aux impressionnistes de l'époque : de nombreuses représentations y sont gravées, souvent en lien direct avec la mer. Tous les pétroglyphes ne sont pas bien visibles, mais nous arrivons tout de même à très bien distinguer un poisson, un requin, une tortue, ou encore deux larges traits représentant un bateau (sorte de catamaran, bateau de l'époque). D'autres formes plus étranges gardent leur mystère.
    A un saut de puce de plus, nous arrivons dans la baie de La Pérouse. Et oui, en 1786, le navigateur français La Pérouse est venu débarquer ici, sur ordre de Louis XVI (quand il avait donc encore toute sa tête). La Pérouse avait pour ordre d'étudier les peuples du pacifique et de former le... dauphin. Pas l'animal, mais peut-être aurait-il mieux dû... Pour l'heure nous faisons fi de l'histoire de France et rejoignons la fameuse baie. Là, une nouvelle surprise nous attend. Ou pour être plus exact, nous sommes venus la chercher. Les chercher. Car il y en a deux. La première est ce moai couché, immense. Près de 10m sans sa coiffe. Il s'agit de l'ahû Pito Te Kura, le plus grand moai de l'ile connu à ce jour. Nous ne prenons pas conscience de suite de sa taille impressionnante, celui-ci étant comme tous ceux qui n'ont pas été relevés, couché sur sa face. En contrebas, au milieu d'un muret circulaire, apparaissent soudain 5 pierres presque parfaitement sphériques. Une grosse trône au centre et est entourée de 4 autres. Ce lieu est sensé représenter le centre de l'ile, lieu de rencontre (de palabres) entre les clans peuplant Rapa Nui. Le site est connu comme "nombril du monde", traduction erronée de "Te pito o te henua" signifiant en Rapa Nui "nombril de la terre"; de l'ile en quelque sorte; la nuance a son importance. De loin, après l'arrivée d'un petit groupe de touristes avec une guide, nous tentons d'observer la scène qui se joue autour de la pierre. Car je ne vous ai pas encore révélé tous les mystères des lieux. La pierre centrale est en effet fortement magnétique. Ce que nous cherchons à voir, sans y parvenir (trop timides, nous n'osons avancer), est combien la sphère perturbe une boussole posée sur son sommet. Selon la légende, ce serait le premier roi, Hotu Matua, qui l'aurait déposée ici, et selon les croyances elle aurait la capacité de guérir certains maux. En tout cas, Géraldine me dit sentir "quelque chose". Il est vrai qu'un côté est plus chaud... celui exposé au soleil :-). OK, je me moque un peu. Toutefois, aussi surprenant que cela puisse paraître, son influence actuelle est semble-t'il importante et bien réelle... sur le trafic aérien! Nous sommes loin de toute croyances mystiques... mais il semblerait bien que son champs soit important au point de perturber les appareils de bord des avions à basse altitude, expliquant selon Carlos pourquoi les appareils abordent l'ile par le sud, bien qu'arrivant du nord. De même, au décollage ils restent au sud, ne tournant qu'une fois l'ile relativement loin. Légende moderne ou réalité? Allez savoir.
    Nous laissons au calme la pierre mystère et allons retrouver les enfants restés dans la voiture. En tout cas, pas d'effet magique sur eux... toujours fidèles à eux même... Au moins ils ne se sont pas entretués pendant notre escapade solitaire. Nous continuons la sente vers le nord, encore, pour atteindre le bout de la route : nous voila à la plage d'Anakena. Ici se cache la seule plage de l'ile digne de ce nom. Elle n'est pas aussi immense que les plages cariocas, mais nous ne boudons pas notre plaisir. Au contraire. Car ici toutes les facettes de l'ile ou presque sont réunies : eaux turquoises, cocotiers, plage de sable fin et blanc superbe, mais aussi volcans tout proches, et... moais! Un premier se dresse fièrement à droite en regardant la plage. Solitaire il semble nous défier du regard, posé sur l'ahû Ature Huki. Son pukao (si c'est le sien), gît au sol, un peu plus loin. Face à la plage, un autre géant trône, face contre terre. Mais surtout, ici se trouve une autre série de moais spectaculaire, sur l'ahû Nau Nau. Il s'agit d'un ensemble de 7 moais restaurés il y a environ 35 ans. 5 sont plutôt en bon état, et 4 ont même leur pukao. Nous distinguons sur eux également les bras et mains qui se joignent au dessous du nombril. Détail important, nous pouvons admirer leur oreilles, finement taillées... des longues oreilles, cela ne fait pas de doute. Selon la légende, c'est ici même que le premier roi Rapanui aurait débarqué. Un site donc également hautement symbolique.
    Il est déjà 16h, et contre toute attente la pluie n'a pas perturbé notre journée, ou si peu. Pour le plus grand plaisir des enfants nous nous posons sur le sable et profitons d'un bon bain... pas si chaud que ça, mais bien agréable quand même. Nous restons là 1/2 heure; 3/4 d'heure; enfin presque une heure finalement.
    Anakena, terminus; plus rien à voir? Vous rêvez! Nous faisons 1/2 tour certes, mais empruntons une nouvelle sente rejoignant Hanga Roa passant par le centre de l'ile, en contournant le volcan Terevaka, le plus imposant. Lui aussi est en récupération et partiellement inaccessible. Très vite nous retrouvons enfin le bitume et passons enfin du mode "essorage" au mode "linge délicat". Au bout de quelques kilomètre de "glissade" sur la route, au pied du volcan, une route file sur un cratère secondaire (l'ile en compte une soixantaine!). Puna Pau est le petit nom de ce dernier. Et sa particularité est de contenir des quantités non négligeables de scorie rouge. Ici même se trouve le lieu de taille des pukaos. Ne me demandez pas comment étaient-ils amenés sur leur ahû, hissé sur leur maître. Là aussi le mystère demeure, même si leur forme ronde laisse place à des théories plutôt consensuelles...
    Puna Pau est également une route sans issue, nous obligeant à faire 1/2 tour. Mais pas direction Hanga Roa; direction la mer. Encore collé au volcan, nous atteignons un nouveau site, lui aussi particulier. Ici se trouve l'ahû Akivi, relativement loin de la mer. 7 moais y sont perchés, tournant le dos à... non non, pas à la mer; ils tournent le dos à l'ile et au contraire scrutent la mer. Voila un nouveau mystère. Pourquoi cette différence? Là encore les avis divergent. Avant de les mettre en compétition, un peu d'histoire nous aidera peut-être à y voir plus clair. Selon la transmission orale de l'histoire, l'ile aurait été peuplée à partir des années 1200 (d'autre théories avancent le 7ème siècle) par le roi Hotu Matua, venu des marquises. Il avait envoyé ses 7 fils dans des directions au hasard, à la recherche de terres à peupler. Le clan aurait ainsi trouvé Rapa Nui, avant de la peupler. Vrai ou légende, l'ile a belle et bien été peuplée par des habitants au morphotype polynésien, les moais ressemblant étrangement à des statues polynésiennes, de même que la langue Rapa Nui est polynésienne. Pas de doute en tout cas sur l'origine des habitants. Mais je vous laisse imaginer des "radeaux" au milieu de la mer (bateau à balancier, type catamaran) à plus de 2000 km de Pitcairn, vous vous rappelez? Plus de 12,5 millons de km^2 de mer (bien plus même), au milieu de laquelle est posé un caillou de 166km^2... Bien moin d'une chance sur 100000 de la trouver au hasard... Et pourtant... Je vous laisse songer, comme nous le faisons encore, mais revenons à ces 7 moais. Selon la légende, leur particularité serait qu'ils rendent hommage aux 7 fils de Hotu Matua. Mais la plupart des Rapanuis et quelques spécialistes disent que ce sont des moais comme les autres. Au milieu de l'ile, la mer est devant eux, mais aussi derrière. Comme les autres ils protégeraient des défunts du mal de l'arrière; peut-être de clans rivaux.
    Cette fois, c'est la fin de la journée, ou presque. Il est tard et non rassasiés nous tentons de trouver deux grottes : Ana Te Pahu, et Ana Kakenga. Nous ne les trouvons pas, suite à une erreur d'aiguillage du conducteur (je vous jure, celui-là). De retour à Hanga Roa, involontairement, nous (je) tentons obstinément de les trouver, mais la nuit nous rattrape. On verra demain, définitivement.
    Nous faisons un tout petit détour dans Hanga Roa, admirer sont église toute particulière avec croix catholique et hommes-oiseaux, avant de terminer la soirée dans un tout petit restaurant local, à manger du poisson (Gé), du poulet (les garçons) ou du Ceviche (moi). Le ceviche est un plat à base de petits cubes de poisson cru marinés dans du citron vert, des cubes de tomate, de concombre et autres crudités. Un vrai délice. En guise de dessert, nous dégustons des patates douces (non pas batatas comme en Argentine, mais Camote), avec une purée de goyave. Divin!
    Cette fois, nous avons bien mérité notre nuit de sommeil...Demain suite du programme. Nous n'en avons pas fini avec Rapa Nui, malgré les apparences!

     

    Vue sur Rano Kau et le bord de mer au sud

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    Ahû Hanka Hahave

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     Ahû Hanka Tee et moai sans nom

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    Ahû Hakahanga

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    Sur la route...

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    Volcan Rano Raraku: le site de taille

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     Ahû Tongariki

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     Sur la route, volcan, rapace et... instrument de musique!

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    Sur les traces des moais

    Paka Vaka et ses pétroglyphes

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    Te pito o te henua

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    Ahû Te Pito Kura et baie de La Pérouse

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    Anakena, ahû Nau Nau (7) et ahû Ature Huki (solitaire)

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     Cratère secondaire Puna Pau

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    Ahû Akivi

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    Eglise d'Hanga Roa

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  • Lunes 22 : Réveil matinal ce matin, effet sans doute du décalage horaire tout autant que de l'excitation à l'idée de la journée à venir. Nous prenons à l'hôtel notre petit déjeuner, copieux et servi par le gérant lui-même, Carlos. Un vrai petit déjeuner... Je passe ensuite un peu de temps à régler quelques détails logistiques côté finances : isolée, l'ile n'a pas un système de paiement par carte très développé et fiable, et le retrait à un distributeur s'avère chaotique. Mais que voulez vous, on ne peut pas vouloir visiter un coin de terre isolé du monde et protégé du tourisme de masse, et en même temps vouloir rester connecté au monde "réel". Et mon choix est tout fait!
    Détails techniques résolus, nous voila partis pour une petite ballade toute la matinée, avec le propriétaire de l'hôtel, un monsieur Rapa Nui d'un certain âge. Au programme, la partie sud de l'ile comme je le contais hier.
    Nous sommes à peine sortie d'Hanga Roa, que nous effectuons un premier arrêt, sur un lieu où la vue sur la mer et sur le volcan  Rano Kau est plutôt jolie. Mais ce n'est pas cette vue qui motive l'arrêt. En effet, en contrebas de la falaise que nous surplombons, se dissimule une petite grotte ouvrant sur la mer. La grotte, Ana Kai Tangata a la particularité d'abriter quelques peintures "rupestres", en particulier de l'homme-oiseau due au culte de Tangata Manu, culte débutant au 17ème siècle, postérieur à la période d'érection des moais (16ème et avant). La grotte est superbe, avec vue sur la mer. Un lieu sympa pour les Rapa Nuis de l'époque. Un lieu malheureusement à la merci du vent et surtout de la mer qui, inexorablement, détruit les traces du passage humain ici. Il ne reste plus grand chose des peintures et sans doute dans quelques années la mer aura tout avalé... Une vrai peine.
    Nous remontons alors la courte falaise et prenons la direction du volcan Rano Kau, le plus ancien et le plus au sud. Quelques 2,5 millions d'années nous contemplent si vous me permettez cet emprunt à un personnage ma foi peu recommandable. Après avoir acquitté le droit d'entrée du parc, nous prenons la route vers le cratère de ce monstre de feu, désormais en sommeil. A mi-hauteur, nous pouvons déjà contempler presque toute l'ile. La vue est magnifique, même si quelques nuages troublent très légèrement le panorama. Un peu plus haut, nous atteignons le bord du cratère. Et là, la vue est tout bonnement spectaculaire. Un cercle presque parfait se dessine sous nos yeux. Nos regards plongent au fond de cette immense cuvette aux parois recouvertes de végétation et au fond rempli d'un mélange d'eau de de végétation. Magnifique, stupéfiant, magique... Là, un premier pétroglyophe s'offre à nous. Une gravure de l'homme oiseau. Du moins la gravure s'offre à qui la contemple : à mes pieds j'ai réussi à la rater; je la verrai finalement en redescendant.
    Nous avançons encore pour pénétrer un site scotché au cratère, à l'extérieur de ce dernier. Il s'agit de l'ancien village d'Orongo, non habité en permanence à l'époque, mais servant de lieu de cérémonies quelques jours dans l'année. Ici pas de moais. Le site date d'une époque postérieur à celle de la construction intensive d'hommes de pierre. Nous sommes en pleine période du culte du dieu Make-Make et de l'homme-oiseau (Tangata Manu). De nombreux pétroglyphes témoignent de cette période post-moais. Sur le village, ne reste qu'une maison dans son état lors de la découverte du site, les autres étant reconstituées. En contrebas, nous avons une vue plongeante, c'est le mot, sur trois ilots: "Motu Kao Kao", "Motu Iti" et "Motu Nui". Le spectacle est magique là encore; la vue vertigineuse sur les eaux turquoises s'écrasant sur ces rochers est exceptionnelle. Mais quel lien y a-t-il avec "l'homme oiseau"? Carlos (le gérant de l'hôtel), Rapa Nui, nous l'expliquera en détail le soir. Sur ces fameux ilots, viennent nicher une fois dans l'année des oiseaux migrateurs (des sternes). A lieu alors tout un cérémoniel entre un homme de chaque tribu (ou clan familial; on parle de 10 tribus de 100 à 200 personnes). Le rite consiste à descendre la falaise, à mains nus cela va de soi, puis à nager jusque sur les ilots. Charge alors à chacun d'eux de ramasser un oeuf, de le poser sur la tête, puis de le ramener au village sans le briser. Le vainqueur était désigné homme-oiseau (Tangata Manu), homme fort de l'ile une année durant, son chef devenant le chef de l'ile.
    Après ces découvertes quelque peu mystérieuses, autant que le spectacle nature fut envoutant, nous redescendons les flancs de la montagne "sacrée". Quelques petits kilomètres nous amènent alors en bord de mer, tout proche de l'aéroport, sur le site de  d'Hanga Vinapu. Là, se dresse l'ahû Tahira. Il s'agit en fait de deux ahûs proches l'un de l'autre, chacun comportant une série de moais couchés. Encore... Comme tous, ils tournaient le dos à l'océan. Pourquoi tant de moais, pourquoi dos à la mer? Pourquoi couchés? Le soir, Carlos, nous explique que lors du décès d'un chef de tribu, le "prêtre" du clan commandait un moai spécifiant des dimensions. Celui-ci était taillé au nord de l'ile, sur le volcan Rano Raraku, avant d'être amené sur le lieu de la sépulture. Seules les finitions étaient faites sur place. Comment était-il déplacé? Mystère. Une théorie soutient la thèse de rondeaux de bois et un déplacement couché. Une autre, celle d'un déplacement vertical, par petites rotations, la base des moais étant légèrement arrondie. Cette dernière corrobore la transmission orale disant que le moai "marche" vers le lieu de la sépulture. Pendant la taille, la tribu (ou toutes?) était chargée de nourrir le "sage" ainsi que les tailleurs. Tous les moais ne portaient pas le pukao, mais par contre tous (à une exception), tournaient le dos à la mer. Une des théories est qu'ils protégeaient le défunt du mal venu de la mer. A Vinapu, la malchance semble nous attraper. Il pleut, alors que le temps était si beau jusqu'à présent. Mais il ne s'agit que d'un grain passager, et nous reprenons assez vite notre route. En passant, sur un des ahûs, je suis frappé par le muret dont les pierres taillées s'emboitent parfaitement. Un vrai mur... incas! Une des théories fait état d'un peuplement en partie inca (qui correspondrait aux "courtes oreilles" dans la transmission orale de l'histoire); ceux-ci seraient venue en petit nombre, sans femmes, si bien que par mélange à la population locale (les "grandes oreilles") il ne subsisterait plus de caractéristiques morphologiques sur les descendants. Cette théorie est très peu étayée et très peu admise par les spécialistes. Les grandes oreilles désigneraient certains clans, aux oreilles allongées par des boucles d'oreilles, contrairement aux courtes oreilles. Il n'empêche que la structure du mur que me fait face me trouble vraiment. Comme ceux vus à Cusco.
    C'est là que se termine notre première demi-journée de visite. Nous avons visité peu de sites en apparence, mais d'une richesse incroyable pour un si petit morceau de l'ile, si petite elle aussi. Nous rentrons manger sur Hanga Roa -pique-niquer en bord de mer plutôt-, avant de terminer la journée dans une des "piscines" naturelles repérées hier. Naturelle, si, en dépit des apparences. Si la partie côtière a été renforcée artificiellement, c'est bien les coulées de lave "millionnaire" qui protègent le bassin de la fureur de la mer. Nous terminons le bout du bout de la journée de retour sur les premiers sites explorés, là, tout près de la ville (voir billet "au milieu de nulle part"), et un peu plus loin. Sur le pseudo-sentier qui longe la côte, je ramasse quelques morceaux de verre naturel, l'oxidiane, verre noir formé par le volcan, pour le montrer aux garçons. Je ne sais pas encore que nous en ramasserons des kilos. Sur le retour, nous captons les derniers instants lumineux sur l'ile; le coucher de soleil est moins joli qu'hier, mais la lumière rasante met en exergue le contraste entre la mer, turquoise par endroits, et les vastes zones verdoyantes à ses pieds, le tout sur fond orangé-rosâtre.
    Ce soir, repas express à l'hôtel où nous faisons un peu de cuisine dans la pièce spécialement dédiée. La pluie a encore décidé d'arroser l'ile. A 22h30, lessivés -pas par la pluie, vous avez compris-, nous filons nous coucher. Pas même un instant consacré à l'écriture du blog... Mais rassurez vous, tout est intact dans nos têtes (vous avez pu le constater).

     

    Hanga Roa au lever du soleil

    Volcanique Volcanique

    Ahû Tahai avec les premiers rayons du soleil

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    Volcanique Volcanique Volcanique

    Volcanique

    La flore qui se réveille

    Volcanique Volcanique Volcanique Volcanique

     Ranu Kau et descente sur la grotte Ana Kai Tangata

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     Grotte Ana Kai Tangata et ses peintures

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     Remontée (tient, un avion LAN arrive)

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     A mi-hauteur du Ranu Kau

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    Le Ranu Kau, magestueux

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    Orongo et ilots Kao Kao, Iti et Nui

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    Volcanique Volcanique Volcanique

    Volcanique Volcanique Volcanique

    Quelques pétroglyphes

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    le cratère, vu d'Orongo

    Volcanique Volcanique Volcanique

    Volcanique Volcanique

     Vestiges cérémoniels

    Volcanique Volcanique

     L'homme oiseau, en redesendant

    Volcanique

     Ahû Tahira (Hanga Vinapu)

    Volcanique Volcanique Volcanique

    Murs inca?

    Volcanique Volcanique

    Volcanique Volcanique Volcanique

    Volcanique Volcanique Volcanique

    Volcanique Volcanique

    Volcanique Volcanique

     Retour à Hanga Roa et son bord de mer

    Volcanique Volcanique

    Volcanique Volcanique Volcanique

    Volcanique Volcanique Volcanique

    Volcanique Volcanique Volcanique

       Volcanique Volcanique Volcanique

    Ahû Tahai

    Volcanique Volcanique Volcanique

    Volcanique Volcanique Volcanique

    Roche volcanique

    Volcanique Volcanique

    Illusion... ce n'est que de l'eau... froide

    Volcanique Volcanique Volcanique

    Dernières lueurs

    Volcanique Volcanique Volcanique

    Volcanique

    Volcanique Volcanique

    Volcanique Volcanique Volcanique

    Tahai et son ombre...

    Volcanique

    Epuisé...

     Volcanique


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  • Domingo 21 : Réveil très matinal aujourd'hui, en raison de notre décollage tôt pour notre fameuse destination mystère. Double réveil, puisque nous avions eu droit à un appel erroné à 3h20, comme écrit dans le précédent billet. 5h, réveil "pour de vrai" cette fois. Juste le temps de s'habiller, de mettre les pyjamas dans les sacs et d'attraper le taxi réservé hier. Pas de soucis dans la réservation donc. Ouf. 30' plus tard, nous voila à l'aéroport. Pas de soucis non plus d'enregistrement, et l'attente commence, comme toujours dans les aéroports. Mais nous savons la combler, malgré l'excitation palpable de chacun de nous, pour des motifs divers.
    8h, ça y est, l'embarquement commence, avant qu'une fois encore la sorcellerie de la masse d'acier qui s'extirpe du sol ne s'opère. 5h de vol nous attendent. Mais pour aller où??? Mystère, c'est bien le mot. Nous partons pour un bout de terre au milieu de nulle part, rempli de mystères, oui. Le vol se passe sans soucis, au milieu de l'océan, immense. Pas une terre en vue. A peine en voyons une, en triangle, à mesure que l'avion descend. Angoisse : va -t-il réussir à se poser? L'ile semble montagneuse et l'avion l'aborde dans une drôle de direction, sur l'endroit qui semble le moins large. Mais non, tout cela est parfaitement calculé, l'atterrissage se fait comme une plume vient se poser sur un édredon.
    L'aéroport est tout petit ici. Il faut dire qu'un seul avion atterri par jour, et un seul en décolle. Nous sommes là sur une ile loin de tout. La terre la plus proche est à plus de 3700km : les côtes chiliennes. Bagages récupérés, nous voila accueilli par les gérants de l'hôtel, avec un collier de fleur, comme le veut la tradition polynésienne. Ca démarre fort! Et oui, l'ile appartient au triangle polynésien, bien que chilienne depuis 1888, après une annexion espagnole puis un bref "passage" français. Nous voila à... Rapa Nui, plus connue sous le nom d'ile de Pâques. Pourquoi ces deux noms? tout simplement car l'un est celui d'origine (Rapa Nui, cela va se soi) et l'autre en raison de sa découverte (ou visite; elle était habitée donc déjà découverte) par le  navigateur néerlandais Jackob Roggeveen un jour de pâques (le 5 avril 1722 pour être précis). Quand je dis triangle polynésien, je vous laisse imaginer les distances : si la terre la plus proche est le Chili, à quelle distance sont les autres iles? Tahiti? 4000km. En fait il exite un paquet d'ile, "Pitcairn" à "seulement" 2000km de là. Le triangle polynésien, lui, a pour sommets Rapa Nui donc, Hawai à 7000km de là, et Aukland à environ la même distance. Combien de fois la France? Je vous laisse calculer...
    Nous voila donc sur ce petit bout de terre de 23km sur 12km, au milieu de nulle part, terre enveloppée de mystère, pour 4 jours pleins; pleins de rêves. Un coup de folie, c'est le mot.
    Nous sommes là pour 4 jours et demi, puisqu'il n'est que midi, heure locale. L'installation à l'hôtel étant rapide et parfaite, nous partons sur le front de mer bordant Hanga Roa, "capitale de l'ile", la seule ville en fait; village serait plus adéquate vu sa taille modeste, ce qui en fait une ville où il doit faire bon vivre. En atteignant le bord de mer, nous découvrons la plage d'Hanga Roa, minuscule (2 places, debout), sans baigneurs cela va de soi. Par contre, plus loin, une série de surfeurs attendent la vague qui les amènera sur les bords de mer. Puis, très vite, en longeant la côte, en même temps que nous admirons les eaux turquoises qui baignent l'île, nous faisons la rencontre avec les premiers moais, perchés sur leurs ahûs (terrasses empierrées sur lesquels sont élevés les moai), ces fameux monstres de pierre tournés vers le centre de l'ile, dos à la mer. Je n'en dis pas plus pour l'instant; j'essayerai de lever le voile au fur et à mesure des billets racontant le séjour. Quand je dis "lever le voile", il s'agit de la partie connue de l'histoire de l'ile, car bien des mystères demeurent.
    Dans Hanga Roa donc, se dresse un premier moai sur l'ahû Hotake. Juste après, un minuscule port se dissimule derrière quelques rochers, en décalage complet avec le gigantisme des monstres de pierre. En longeant encore la côte, nous ne tardons pas à en voir d'autres de ces géants, mais des copies cette fois, avant de tomber sur le premier site archéologique, l'ahû Rongo, puis une piscine naturelle. Sur le site, pas grand chose si ce ne sont des débris de statues, l'ahû étant peu visible. Il faut savoir que les colosses sont taillés dans une roche volcanique friable et malgré leur taille respectable, ils n'ont pas toujours bien résisté ni aux guerres tribales, et encore moins à l'usure du temps. En avançant, plus loin, nous atteignons un large site, l'ahû Tahai. Il s'agit en fait d'un ensemble de 3 ahûs. Sur le premier ahû, se dresse une série de 5 moais (ahû Vai Uri), magnifique ensemble pas si abimé que cela. Les moais sont debout, mais il faut savoir qu'à la (re)découverte de l'ile aucun moai n'était debout. Ils n'ont été redressés  et restaurés que récemment, au 20ème siècle. On pense que leur chute était le "châtiment" conséquent de guerres entre tribus de l'ile. La restauration, elle, est visible aux traces de ciment sur le coup, endroit le plus fragile se brisant lors de la chute du colosse. Les silhouettes qui se découpent sur fond d'océan pacifique commencent doucement à nous faire frissonner et nous donnent envie d'en savoir plus. Par contre, Pacifique est le nom de l'océan, pas son qualificatif tant la mer est agitée aujourd'hui. Désireux d'en voir encore et encore, nous continuons notre ballade et passant un second bassin de baignade naturel, nous croisons la route de deux moais solitaires, sur l'ahû Tahia (le "vrai") et sur l'ahû Ko Te Riku. Le second est le seul de l'ile à avoir à la fois son chignon (le pukao), sculpté dans du scorie rouge, et ses yeux, faits de corail blanc et d'obsidienne noire (pierre volcanique vitreuse) ou également de scorie rouge. Les yeux ne sont pas ceux d'origine: aucun des moais de l'ile n'a conservé, mais des fouilles ont permis de retrouver dans le sable un oeil de moais. Ceux de Ko Te Riku ont été reconstitués à l'identique à celui retrouvé dans le sable. Le moai, lui, a été endurci avec une résine pour tenter de le maintenir à l'épreuve du temps. Les yeux devaient être posées juste pour effectuer une série de clichés, mais les rapa nuis ont demandé à ce qu'ils soient conservées. Concernant les yeux, les explications divergent: certaines théories affirment qu'ils était posées uniquement transitoirement, le temps de cérémonies, d'autres qu'ils étaient arrachés lors de guerres tribales, car symbolisant puissance et énergie. Face à lui, un étrange cercle, dit "d'énergie solaire" si j'en crois mon guide (???). Nous continuons encore notre exploration et allons saluer un dernier moai solitaire, sur l'ahû Akapu, avant de revenir sur la plateforme Tahai des 5 moais, où nous découvrons une petite grotte, mais aussi un étrange "bâteau" fait de longues pierres: il s'agit en fait d'une maison (maison-bâteau, ou Hare Paenga, avec une seule entrés). Nous attendons ici que le soleil veuille bien se coucher et illuminer la scène de mile feux.
    Mais le soleil tarde encore et encore à se coucher, et Géraldine commence à avoir froid. Les garçons ne tiennent plus trop en place et veulent rentrer. Je propose de rester seul ici, mais finalement l'astre solaire se décide enfin a se retirer. Les nuages ne permettent pas d'avoir le coucher de soleil tant espéré, mais le jeu de couleur est tout de même envoutant avec l'ombre des moais au devant de la scène. Quelque peu refroidis, mais enchantés du spectacle un peu magique, nous regagnons Hanga Roa et notre hôtel pour une nuit réparatrice. Il ne tarde pas à pleuvoir, ce qui nous fait craindre pour le lendemain. Mais les gérants nous rassurent : demain le soleil devrait accompagner notre journée. Une option de ballade s'offre à nous : le dueño se propose de nous faire faire un "tour" à la carte de la partie sud de l'ile. Nous "signons", et nous renseignons pour une location de voiture pour faire en solo le nord après demain. Affaires bouclées, nous filons manger dans un restaurant en face -pizza pour certains, et poissons locaux pour d'autres-, avant de nous plonger dans nos lits douillets. Je traîne tout juste un peu au restaurant à siroter un café, profitant du réseau -bas débit- pour tenter de lire mes mails. Le blog? Impensable. On verra au retour pour le chargement des photos et la mise en ligne.  Un dernier échange avec les gérants, vraiment très accueillants, pour gérer le petit déjeuner "à la carte" (si si) et je plonge sous mes draps pour de bon.

     

    L'aéroport de Hanga Roa, unique "ville" de Rapa Nui

    Au milieu de nulle part

     Un accueil polynésien

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     Un peu de géographie...

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    Déjà quelques fleurs...

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    Le bord de mer à Hanga Roa

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    Au milieu de nulle part

    La caleta Hanga Roa et l'ahû Hotake

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    Au milieu de nulle part Au milieu de nulle part Au milieu de nulle part

    Bord de mer suite, avec quelques "pièces" modernes et "publicitaires"

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    Ahû(s) Tahai:

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    Ahû Vai Uri

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    Ahû Tahai (et Vai Uri en fond)

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     Ahû Ko Te Riku

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     Au milieu de nulle part

    Bord de mer, encore

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     Au milieu de nulle part Au milieu de nulle part Au milieu de nulle part

     Au milieu de nulle part

     Ahû Akapu

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      Au milieu de nulle part

    Fraicheur...

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     Au milieu de nulle part Au milieu de nulle part Au milieu de nulle part

    Cercle d'énergie solaire et moais en toile de fond

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    Barque? Non, maison (maison-bâteau) appelée Hare Paenga

    Au milieu de nulle part

    Le coucher de soleil tant attendu

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     Au milieu de nulle part Au milieu de nulle part Au milieu de nulle part

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     Cimetière... moderne, avec ses tombes de sable

    Au milieu de nulle part


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  • Sábado 20 : Je vous disais qu'aujourd'hui nous avions décidé que ce serait réveil libre. Pas de pression horaire. De toute façon le petit déjeuner n'est pas prévu, donc nous n'avons pas d'heure limite. Mais c'était sans compter Emelun. Fatalement... Et puisque tout le monde "doit" se lever car "il fait jour", autant profiter de la journée plus longue que prévue pour visiter un peu. Visiblement les petits corps sont pleins de combustible.
    Nous sortons assez tôt de l'appartement, mais Géraldine me rappelle que je n'ai toujours pas réservé de navette pour l'aéroport demain. Il nous faut y être vers 6h, la réservation est donc assez urgente. Retour à la case départ donc. Là, je demande conseil au concierge, espérant que comme celui de la veille il me proposera d'appeler pour moi. Peine perdue; peut-être aurais-je dû oser demander explicitement. Je remonte chercher ma machine pour utiliser la WiFi de l'entrée : plutôt que de vider mon portable, je passe mon appel par skype. J'avais acheté un peu de crédit pour appeler l'hôtel de Rio, autant m'en servir cette fois encore.
    Réservation faite, plus facilement que je ne le pensais, nous prenons cette fois un second départ. Le bon. Mais avant de battre le pavé, nous commençons par faire le plein d'énergie. Je parle des parents, les loulous, eux, en ont plus qu'il n'en faudrait, je vous l'ai déjà écrit. Glucose et autre nutriments dans les cellules, nous partons cette fois pour de bon, en sens opposé sur l'avenue Libertador [...] par rapport à la ballade d'hier soir. Là, se trouve l'iglesia San Fransisco que nous avions devinée en rentrant hier soir. Nous en faisons le tour, extérieur puis intérieur, avant de continuer notre route. L'intérieur est joli, sans plus. L'extérieur, lui, n'est pas d'une beauté exceptionnelle. Descendant encore un peu, nous passons par un petit marché jouxtant l'église. Le froid étant saisissant, nous faisons l'acquisition de deux bonnets : un chat pour Corenthin, un lapin pour Emelun. Petit bonhomme ne trouve alors rien de mieux que de se promener en sautant. Il semble parti pour visiter la ville ainsi, mais fort heureusement il finit par se fatiguer. Nous passons maintenant devant l'université du Chili, voisine de l'église. Elle est d'un jaune assez vif, plutôt joli, malgré l'ensemble de banderoles d'étudiants mécontents masquant sa façade. Il semblerait que le manque de crédit dans les universités soit un mal universel... En face, comme pour provoquer, se trouve el banco del estado et "la moneda" et autres bâtiments imposants et aussi jolis les uns que les autres. Nous traversons l'avenue pour admirer de plus près "la moneda". La large place qui lui fait face est également imposante, avec quelques jets d'eau bas. Elle sert de résidence au président de la république. Ce matin, nous avons la chance d'arriver pour voir la relève de la garde. Nous restons là quelques instants, avant de longer la banque de l'état, direction le coeur de la ville. Là, nous nous engouffrons entre deux énormes bâtiments massifs, dont l'un n'est rien d'autre que la bourse de commerce. Les portes d'entrée, massives et dorées en partie, mettent clairement en exergue la richesse qu'il doit renfermer. Nous nous enfonçons plus encore dans le centre de la ville, et passons devant le musée de arte precolombiana, puis la camara de disputados, le tribunal de justice et le senado de la república. Le musée contient parait-il une collection impressionnante d'objets de la période pré-hispanique d'Amérique du sud. J'avais prévu sa visite, mais il est en réfection. Une vraie peine. La camara de disputados, elle, est l'ancien congrès national. Tout de blanc vêtue, avec ses colonnes à la grecque, elle est largement masqué par un large panneau isolant les passants de travaux en cours sur la chaussée. Dommage... Là, nous sommes juste derrière la cathédrale. Nous entrons dans cette dernière, par la porte dérobée du fond. L'intérieur des lieux est splendide; riche en ornements picturaux; riche en dorures et statues; riche par la finesse de son architecture; riche tout court sans doute. En tout cas, bien plus riche que ne le laisse présager sa façade bien triste. C'est de l'entrée principale que nous sortons à présent, tombant en plein dans la foule assistant au tournoi de foot; ou pas. De jour cette fois, nous faisons le tour de la place, admirant avec la lumière naturelle les différents édifices. Si le musée est aussi beau de jour que de nuit, il n'en est pas forcément de même pour les autres édifices. Là, nous nous posons quelques instants voir une partie de foot; et voir un "autre lapin" (je cite ti'loulou) passer, sous les traits d'une petite fille affublée du même bonnet qu'Emelun et sautant elle aussi. Qu'a-t-il donc de si spécial ce bonnet? Heureusement que le grand ne se met pas à miauler (quoique...).
    Nous avons bien du mal à extraire les enfants du spectacle des jeunes qui "jouent à la balle", mais finissons par y parvenir. Nous prenons ainsi la direction du nord, où à quelques encablures seulement nous croisons la route d'un bâtiment rouge que j'avais pris pour une église hier soir. Il s'agit en fait de la caserne des pompiers. De jour, elle ne ressemble pas à une église en effet. Elle n'a pas plus l'allure d'une caserne de pompier d'ailleurs. Je la verrai mieux dans un parc d'attraction ou dans une chambre d'enfant tant le bâtiment semble tout droit sorti d'un dessin animé. Un peu "kitch" si vous me permettez l'expression. A seulement une cuadra de cette maison pour poupées, nous tombons nez à nez avec le mercado central. Celui-là même que nous sommes venus chercher. Nous le longeons tout d'abord, direction la gare de Santiago. Géraldine reste près du marché avec les enfants tandis que je m'approche, seul, de la gare. Je ne la pénètre pas, me contentant d'admirer sa superbe façade. Sans vouloir faire injure à la cathédrale, je trouve la façade de la gare bien plus jolie, même si architecturalement elle est moins travaillée. Elle est plus gaie de par sa couleur rose pâle.
    De retour vers le marché, je flash l'autre marché central juste en face, à l'architecture très moderne, et file rejoindre ma troupe. Ensemble, nous entrons à l'intérieur du mercado, grand marché couverte tout coloré. Nous le transperçons de part en part, sans y rester manger, et ce malgré les nombreuses "incitations" à nous attabler dans le "meilleur restaurant du monde". J'exagère un peu car si nous sommes beaucoup sollicités, cela reste toujours avec le sourire. Comme la plupart des Chiliens présents dans le quartier, nous mangeons sur le pouce, à l'extérieur. Pizza et empanadas géants peu en rapport avec ceux consommés en Argentine. Nous nous régalons malgré tout, autant que du jus acheté dans le même "boui-boui".
    Repus, nous passons de devant l'église Santo Domingo et filons vers la casa Manso de Velasco, un des rares édifices à l'architecture coloniale de Santiago si j'en crois mon guide papier. Le détour ne valait peut-être pas autant la peine que celui d'hier pour voir la Merced. Et à propos de Merced, le chemin du retour nous y mène directement. superbe de jour comme elle l'était de nuit. Du retour, oui; il n'est pas bien tard -15h-, mais les enfants commencent à fatiguer et sont de plus en plus pénibles. Nous faisons route ensemble jusqu'à l'avenue Libertador et nous nous séparons en deux groupes; Ou plutôt en solo et trio! Le trio file à l'hôtel et moi je file voir une des maisons de Pablo Neruda. Je regrette que nous n'allons pas tous ensemble voir une des maisons, la santiaguina, du poète chilien ayant donné son nom -entre autre- au lycée de Géraldine.
    Seul donc, je remonte l'avenue jusqu'à la place Baquedano. De là, j'aperçois une tour fantôme qui peine à se distinguer de la brume recouvrant partiellement la ville. Cela donne une impression assez étrange de ce qui est la plus haute tour d'Amérique du sud et la seconde d'Amérique latine (la première est au Panama). J'ai nommé la tour costanera center et ses 300m de haut. Je traverse alors le rio Mapocho pour rejoindre le quartier bellavista, où se trouve la fameuse maison, ainsi que le cerro San Cristóbal. C'est dans ce quartier que se font face la fac de droit, à l'architecture original en "1/2 cercle intérieur" et la universidad San Sebastian, gros bâtiment moderne massif et vilain.
    Me voila à présent au pied du cerro San Cristóbal que j'effleure jusqu'à la maison de Neruda, "La Chascona". Je devrais dire "les" maisons de Pablo Neruda puisqu'il s'agit d'un ensemble de 3 maisons, bleues vives, posées délicatement dans un large parc verdoyant. Je décide d'en faire la visite plus tard, en redescendant du cerro que je souhaite conquérir d'abord.
    Compte tenu de l'heure, la conquête est purement touristique, via un funiculaire amenant les touristes 500m plus haut en 10' montre en main, sur une pente raide; très raide. Le cable n'a pas intérêt à lâcher, sinon sensations garanties. D'en haut, la vue sur la ville est spectaculaire. Le cerro, lui est dominé et protégé non pas par un christ, mais par une vierge un peu plus maigrichonne. que le christ du Corcovado J'avoue que depuis notre séjour carioca les statues vont me paraitre bien petites à présent. Sur le cerro, je marche quand même un peu afin d'avoir un panorama le plus global possible sur la capitale chilienne. Vers l'ouest, le soleil déjà bas transperce comme il peu la couche de nuage recouvrant la ville. J'en ai une vision un peu mystique, à l'image de celle que j'avais eu de Salta il y a trois ans. J'avoue cependant que l'impression que me laisse la vue me fait moins frissonner., même si j'apprécie énormément. Continuant mon tour, je tombe sur l'ancien téléphérique et sa station fantôme à présent. Le bâtiment laisse l'impression d'avoir été abandonné alors qu'il était encore en service. Tout est en place, comme figé par le temps. C'est d'ici aussi que j'ai une vue sur la fameuse tour costanera. Je la distingue nettement à présent. La ballade est agréable tout là haut, mais l'heure tourne irrémédiablement et il me faut redescendre. J'ai trop traîné, et à regret je dois abandonner l'idée de visiter la maison de Pablo Neruda. In fine, la ballade "San Cristobalienne" était bien agréable. A l'hôtel on doit commencer à s'inquiéter -crois-je-. J'y retourne par la plaza Italia et la calle de la Merced et son petit parc verdoyant sympa.
    J'arrive à l'hôtel à la tombée de la nuit, mais pas question de m'installer : je dois ressortir acheter de quoi nous tapisser l'estomac. Je traine quand même plus de 20', le temps de "convaincre" Corenthin de m'accompagner. De retour (bis), et une fois abosrbés notre pitence, il me reste un détail à régler : comment avoir accès à la WiFi ici, dans l'appartement. Je trouve finalement le soucis : le routeur n'est pas relier au câble, celui-ci étant relié au répondeur téléphonique. Curieux. Tout rentre finalement dans l'ordre, crois-je. Car refaire les branchements a une conséquence innatendue : 3 appels téléphoniques nous parviennent par erreur, destinées à la réception. Les dernier à 3h20 du matin... quand même. Refaire les branchements d'origine semble pallier au soucis. Décidément je ne comprends pas grand chose à cette connectique. Et pourtant j'ai suivi le parcours de chaque câble... Peu importe, là s'arrête notre séjour santiaguino. Demain départ pour une destination mystère. Vraiment...

     

    Edifices sur la calle Santa Rosa et dans le "barrio Paris-Londres" voisin

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     Iglesia San Francisco

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    Banco del estado & bandera bicentenario

     

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     La moneda

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    Universidad de Chile et en face

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     La bourse de commerce

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    Nos petit chaton et petit lapinoux...

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     L'ex-congrès national et le senado de la república

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     L'intérieur de la cathédrale

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    Depuis la plaza de armas: caserna de bomberos, catedral, museo nacional, municipalidad

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     Caserna de bomberos

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    Mercado central et un autre marché (plus "moderne")

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    Estación central

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    Retour vers le marché central et la station de métro voisine

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    Iglesia de Santo Domingo

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     Casa Manso de Velasco

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    La Merced

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     Le Lido... ici...

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     Le théâtre municipal

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     La bibliothèque nationale (et vue sur l'église San Francisco)

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    L'université catholique du Chili (dedans)

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    Place Baquedano et tour Costanera

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    La Chascona (maisons de Pablo Neruda)

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    Funiculaire menant au cerro San Cristóbal

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    Vues sur Santiago (ville, gare centrale)

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    (marché central, musée des beaux arts, iglesia Santo Domingo)

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    (torre costanera, plaza baquedano, Bandera bicentenario & moneda)

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    Capilla liceo Aleman, facultad de derecho

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    Parque Forestal, calle Merced

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  • Viernes 19 : Comme prévu nous nous levons bien tôt. Quelques peu excités par le voyage à venir, le réveil n'a pas besoin de faire son travail. Il fait froid dans la maison avec 16°. Dehors il gèle, ceci expliquant cela. Qui plus est, comme prévu, le feu se meurt. Profitant des quelques minutes d'anticipation sur l'heure prévue du lever et surtout de l'eau chaude qui coule à flot, je prends une douche express, certes, mais qui a le mérite de me décrasser un peu. Petit-déjeuner? Pas le temps, nous mettrons à profit l'attente à l'aéroport pour cela. Metrey prendra le sien sans aucun doute en ville : son vol est à presque minuit. Elle a décidé de partir avec nous, ce qui est plus commode pour nous, comme pour elle; elle finira d'user ses souliers sur le pavé bonaerense aujourd'hui.
    7h35, nous quittons la maison et, pour quelques secondes à peine, nous ratons un bus. Le suivant ne tarde pas, mais ne descend pas à Retiro. Nous le prenons quand même et descendrons avant. Il nous faut de toutes manières prendre un taxi et pour le coup Metrey devra le prendre avec nous pour rejoindre son point de chute. Pas de soucis avec le bus ce matin; peu de circulation engorge la ville et pas de manifestation ne viennent contrarier notre planning. Le taxi, nous l'attrapons également bien vite et lâchons Metrey en route, au bureau de la Tienda Leon; elle y laissera ses valises avant de partir à la conquête de la ville. Nous la saluons là même; j'étais content d'avoir eu sa visite, même si -à part à Rio et hier-, je n'étais pas très disponible. Ca aura été notre seule visite ici, en Argentine, in fine.
    C'est bien tôt que nous arrivons à l'aéroport. La marge de sécurité que nous avons prise, nous la conservons de bout en bout. Nous sommes arrivés si tôt que nous ne pouvons faire l'enregistrement tout de suite. Nous prenons donc le petit-déjeuner avant pour une fois. Pour être précis, personne n'ayant faim (je cite), je me contente d'un café. L'attente n'est pas si longue au bout du compte, et nous enregistrons sans soucis, avec pour seule surprise de devoir apporter nous même notre valise sur une aire dédiée : le lecteur de code barre de LAN serait-il en panne? L'attente restante est assez courte. Je la comble en avançant comme je peux ce blog. Ca va être plus compliqué ces prochains jours, donc autant avancer tant que possible.
    12h45, comme prévu nous décollons pour 2h25 de vol. J'avoue être tendu, comme depuis quelques vols à présent. Je crois commencer à détester prendre l'avion. La fatigue, ainsi que stress engendré entre autre par les enfants y sont sans doute aussi pour quelque chose. En fin de compte, le vol se passe très bien. L'atterrissage est un peu chaotique, mais à peine. Et même le passage des Andes a été clément. Il avait été annoncé et est souvent redoutable avec pas mal de trous d'air. Pas cette fois et c'est tant mieux.
    Et oui, traversée des Andes. Nous voilà à Santiago du Chili. Cette fois, ce sont bien nos deux pieds qui foulent le sol chilien. Et là, quel changement avec Rio! Nous passons d'une météo estivale (d'hiver... carioca) à un temps hivernal, même si de retour à Gonnet nous nous y sommes ré-habitués un peu. Nous passons du soleil et ciel bleu au gris, très gris. Nous passons du sable et de la mer à la roche et à la montagne, toute proche. Ceci étant, la mer aussi est proche : le Chili est une bande fine coincée entre mer et montagne. A hauteur de Santiago il doit y avoir moins de 300km de largeur (au sud, ça tombe à 30!).
    Tout comme le vol, l'installation se passe également sans encombre. Passage de l'immigration rapide, récupération des valises également, ainsi que le passage de douane. Ensuite, en un coup de bus jusqu'au centre, puis quelques stations de métro, et nous voila dans la rue où nous nous enregistrons. Notre lieu de couchage est un peu plus loin. Nous logeons en fait dans un appartement, dans une immense tour de 36 étages, au 21ème. Nous n'avions pas noté qu'il s'agissait d'un appartement, ce qui en fin de compte est très bien!
    Vu l'heure assez précoce, nous partons en ville dès aujourd'hui. Nous ne nous lançons pas à sa conquête, mais commençons à la découvrir. Nous débutons par l'avenue principal,e Libertador General Bernardo O'Higgins, face au cerro Santa Lucia. Sur cette avenue, nous faisons tout d'abord face à la superbe bibliothèque nationale. Rien à voir avec le bâtiment moderne de Buenos Aires, celle-ci a, au contraire, une architecture type renaissance. Pour être franc, je préfère largement. Nous traversons alors le boulevard pour faire face à la non moins superbe université catholique du Chili. Le bâtiment principal est surmonté d'un christ rédempteur de taille bien ridicule comparé à celui que nous avons admiré il y a peu... Nous ne nous attardons pas devant l'université, mais escaladons le cerro, vraisemblablement vestige d'activité volcanique passée, en témoigne la structure en sorte de blocs de pierres empilés comme des pailles. De là, nous nous offrons un premier panorama de la ville. D'où nous sommes, la vue n'est pas mal, même si Santiago semble assez moderne avec ses grandes tours. A noter que la ville possède la tour la plus haute d'Amérique du sud, paraît-il mais d'où nous sommes elle reste invisible à nos yeux. Nous redescendons finalement du cerro à mesure que la lumière baisse. Nous prenons à présent la direction du coeur de la ville, la plaza de armas. Comme dans beaucoup de capitales sud-américaines, Santiago comporte elle aussi une place des armes, centre névralgique de la ville à l'époque des conquistadores. Sur le chemin, nous passons devant le magnifique théâtre municipal, tout illuminé, ainsi qu'un joli bâtiment non référencé sur ma carte lui faisant face. Un tout petit crochet nous amène ensuite devant la splendide igelsia de la merced. Elle aussi est toute illuminée. Bien que son architecture soit très différente, elle me fait penser à l'église San Francisco de Salta de par ses couleurs rouge et jaune vifs. Vraiment elle mérite le crochet! A quelques pas seulement, nous atteignons enfin la place des armes. Si les édifices l'entourant sont illuminés, la place, elle, est, noire de monde. Il y a en ce moment un gros tournoi régional de foot de rue et la place est partiellement occupée par des terrains artificiels et quelques tribunes. Cette activité donne une ambiance de fête à la place, mais pour le photographe convulsif que je suis devenu, la manifestation gâche (cache) partiellement les monuments alentours : la cathédrale, le musée national jaune vif splendide, ainsi qu'un immense bâtiment municipal, sans grand charme lui. La journée ayant été bien longue, nous en restons là de la visite de la ville. De nuit, la première impression que me laisse Santiago est qu'elle n'a pas le charme d'autres capitales sud-américaine. Néanmoins, quelques bâtiments sont à l'architecture superbe. Amis chiliens, excusez ce jugement sans doute un peu hâtif. L'impression de calme et de gentillesse des habitants compense largement.
    De retour près de l'hôtel nous faisons un saut au McDonald... et oui, les parents ont craqué cette fois. Le repas est pris à l'appartement. Nous nous couchons tôt ce soir. Nous avons tous besoin de sommeil. Demain, nous avons prévu une journée en roue libre : pas de réveil, pas (trop) de contraintes; d'autant plus qu'après demain nous nous levons tôt pour prendre un nouvel avion... Ca tombe bien, nous n'avons pas de WiFi : la mise à jour du blog ne me prendra donc pas la moitié de la nuit.

     

     Avenida Libertador & biblioteca nacional

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    Cerro Santa Lucia

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    Universidad catolica de Chile

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    Les deux pieds au Chili

     

    Subiendo al cerro Santa Lucia

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    Vistas desde el cerro

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    Les deux pieds au Chili

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    Castillo Hidalgo y vista sobre el cerro San Cristóbal

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    Universidad catolica de Chile

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    Entrada del parque del cerro Santa Lucia

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    Iglesia la merced

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    Casa colorada

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    Plaza de armas

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    Iglesia San Francisco & biblioteca nacional

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  • Jueves 18 : Ce matin, nous nous sentons bel et bien de retour de Rio. Le temps est exécrable et la température est faiblarde. Motivée à aller sur la capitale, Metrey se lève tôt. Je suis le mouvement, mais j'ai les yeux qui brulent. Par conséquent, je m'offre une heure de sommeil supplémentaire. Si Metrey est partie avant mon second réveil, je la rejoindrai en ville. Finalement, vers 10h, nous partons de concert. Le planning du jour est simple : Palermo et le jardin botanique, puis le jardin japonais; retour sur Recoleta voir le musée des beaux arts et le cimetière.
    Le début de planning est parfait : descente du micro sur la 9 de julio (vous vous rappelez, celle qui tranche la ville et qui est en travaux), et métro jusque place d'Italie. De là, nous filons sur le jardin botanique voisin. J'adore quand un plan de déroule comme prévu. Mais un accroc survient, exactement comme dans l'agence tous risques : le jardin est -encore- fermé. Et bien sûr, pas d'explication. En regardant à travers les grilles, une branche de "palmier-cocotier" (ni l'un ni l'autre en fait) manque de nous écraser (de nous effleurer; c'est légers ce trucs là). Ceci nous incite à ne pas traîner. Nous longeons le parc, pour le voir un peu depuis l'extérieur. En passant, sur la seconde porte d'entrée, un cartel lève le mystère: le parc restera fermé tant que les chutes de branches se poursuivent.
    Nous nous posons alors quelques instants prendre un café et j'en profite pour me renseigner par SMS auprès de Mariela sur les horaires de fermeture de la leñaría: nous n'avons plus de bois à la maison. Je profite aussi de cette pause pour regarder sur le web les horaire des navettes -gratuites- de la compagnie aérienne LAN. Et oui, nous repartons en voyage. Nous sommes en transit ici. Pas de navette pour notre horaire de départ : tant pis, on fera bus+taxi. Comme nous en avons l'habitude à présent.
    Nous passons à présent à l'étape suivante avec Metrey : le jardin japonais. Ni nous quand nous sommes venus à Palermo avec Gé et les enfants, ni Metrey la semaine passée ne l'avions trouvé. Cette fois, pas de soucis: le jardin est ouvert et nous nous empressons de pénétrer dans le parc. Ce jardin créé par l'association des japonais en Argentine est plutôt joli, même s'il n'est pas gigantesque et pas très fleuri en cette période de l'année. Quelques cerisiers, eux, ont décidé de teinter un peu le parc. Superbes! Le paseo à travers les quelques sentiers est agréable. Le jardin compte aussi quelques lieux pour chiner (amis japonais, excusez moi pour l'utilisation de ce verbe), ainsi que quelques salles où l'on peut réaliser quelques "activités" (talleres): origami, kung-fu, go et que sais-je encore. Enfin, nous trouvons ici quelques plantes affublées d'étiquettes de papier: il s'agit de petites feuilles sur lesquelles l'on inscrit un voeux, celui-ci étant alors suspendu à cet "arbre à voeux", dans plus pure tradition japonaise semble-t-il.
    Avec tout ça, il est déjà 13h. Pas de temps à perdre, nous glissons sur l'avenue Liberador pour rejoindre la Recoleta. Cette avenue n'est de loin pas la plus belle du monde, mais nous fait passer devant l'ambassade d'Arabie Saoudite, bâtiment à l'architecture... bien argentine. Nous passons devant le musée des beaux arts, mais allons d'abord manger un brin, dans un starbuck, ici, à Buenos Aires. C'est pour faire vite, rassurez-vous! Et vu l'heure justement, nous décidons de permuter musée et cimetière. Je veux dire "permuter l'ordre des visites". Le cimetière ferme à 17h, contre 20h30 pour le musée; il n'y a pas photo. De plus, dans le musée il faut bien compter 2h de visite contre 1h maximum dans le cimetière. Comme je veux rentrer plus tôt, le choix est désormais limpide. Je connais le cimetière, certes, mais je reviendrai sur la capitale avant de partir.
    Je ne commenterai pas la visite du cimetière sur cette page, mais vous renvoi à la page consacrée, ICI. Je me contente de vous mettre quelques clichés de plus.
    16h, c'est l'heure à laquelle nous quittons les morts célèbres et les chats habitant également les lieux. Comme prévu je lâche Metrey à son triste sort. Pas si triste... je l'envie un peu depuis le temps que j'ai envie de le visiter ce musée des beaux arts. Mais il faut être raisonnable et je descends la calle Alvear au petit trot pour arriver assez tôt vers Retiro. Je prends le temps de répondre à un SMS de Mariela : elle doit passer chez Daniela ce soir car elle est invitée. Elle ne pouvais pas venir nous voir hier (je lui avait proposé de partager le cuadril: j'avais pris 1kg); nous la verrons donc ce soir. Elle me propose également de chercher du bois pour moi. Je ne veux pas la déranger, mais elle me renvoi un SMS dans le même sens. Génial! Une chose de moins à faire. Et que je n'aurai pas pu faire, mais ça je ne le sais pas à ce moment là.
    Me rappelant enfin que je dois acheter un livre pour Corenthin, je fais un petit crochet sur Florida, la rue commerçante toute proche. Pas de librairie sur les premières cuadras, et Géraldine me signalant alors qu'il se trouve sur City Bell, je fais finalement 1/2 tour, un peu agacé d'avoir gâché une heure, ce qui me fera rentrer un peu plus tard. Beaucoup plus tard même, mais je ne le sais pas à ce moment là.
    Je descends donc pour de bon sur Retiro et ne vois aucune file d'attente pour le bus. Très curieux. Et pour cause, le point de départ a été déplacé. Calle Santa Fé; en ville. Arg! Deux options se présentent : faire 1/2 tour et retourner vers le centre, ou changer de bus. Je tire dans ma tête à "seca o cara" et choisi l'option 2. Même si je me range dans une file de fou par sa longueur. Mais vers 17h15, je rentre enfin dans un bus, plein à craquer. Je suis assis, par chance. C'est dans cette atmosphère surchauffée, à peine rafraîchie par l'air mis en route par le chauffeur, que nous avançons moins vite qu'un marcheur. Vraiment : 50 minutes pour aller jusqu'à la plaza de Mayo, quand j'en mets tout au plus 25 à pied. Sur la calle Alem, derrière la casa Rosada, c'est l'enfer. Chacun voulant passer les croisements avance dès le feu au vert, bouchant fatalement la route. Les bus et voitures sont rangés façon puzzle ou tangram. Pas d'espace entre les véhicules, presque emboités les uns dans les autres. Emboités, pas emboutis, heureusement! Même une ambulance a toutes les peines du monde à passer. Mais que se passe-t-il donc? Ce ne sont quand même pas les travaux avenida 9 de julio qui perturbent le transit dans la ville jusque sur les rues du bas? En partie si. L'autre partie vient d'une manifestation de travailleurs réclamant l'accès à certains plans (aides) sociaux(ales). J'apprendrai plus tard que c'était pire 1h après, mais mieux ensuite. Bref, me voila à me demander si j'arriverai un jour jusqu'à City Bell (vous vous rappelez, le livre), puis Gonnet. Enfin, vers 18h30 nous sortons de la ville. Là, ça roule mieux, et ce jusqu'à City Bell où je descends soulagé. Je file vers la librairie quand je reçois un SMS de Metrey me signalant avoir trouvé ledit livre. Nous nous étions entendu pour que le premier à trouver avise l'autre. A une minute près, nous l'aurions eu en double ce livre. Mais tout n'est pas perdu, l'arrêt n'est pas inutile : j'achète du gros fil pour recoudre notre sac de voyage un peu percé et surtout je recharge ma carte de bus! Demain nous en aurons besoin de cette carte...
    Arrivée à Gonnet il est 19h40. L'ambiance est franchement électrique. Je comprends, mais je ne pensais d'une part pas perdre 1h dans la recherche du livre, et d'autre part passer 2h30 dans le bus. Autant que pour aller à Rio -en avion certes-. 2h30 de perdues dans l'affaire. Je me mets sans attendre au travail : nous faisons cuire le dernier bout de cuadril acheté hier, ainsi que le chorizo. Alors que les loulous passent à table, Mariela arrive avec les enfants. Nous déchargeons le bois et ses loulous dinent finalement avec nous. Ils resteront là à jouer avec Corenthin. Emelun, épuisé et excité -ça va de paire, et c'est non négociable-, va se coucher. Ou plutôt se fait coucher de force, car il ne veut pas, naturellement. Avant, je le pseudo-douche avec de l'eau chauffée à la casserole. A l'ancienne; la pression de gaz est trop faible pour chauffer l'eau de la douche. Puis, attardé à faire cuire la viande, (re)faire les valises, choyer le feu, je mange finalement tard, avec Metrey rentrée entre temps. Elle aussi a connu la galère du retour de la capitale, mais visiblement un peu moins que moi. En partant 3h plus tard elle n'est arrivée "que" 2h et quelques après moi.
    23h, Mariela passe récupérer ses loulous pour prendre le café chez Daniela. Ils ne veulent pas trop partir mais elle insiste: nous n'avons pas tout bouclé de toute façon et ne sommes pas encore couchés; ils auraient u rester. Et à discuter, finir de tout boucler, apprendre que l'on nous a changé d'hôtel demain (et donc à renvoyer un mail à ce propos), il est finalement 1h quand j'éteins la lumière. La nuit va être courte : avec le bazar sur la capitale aujourd'hui, nous avons pris 1h de marge en plus; lever 6h30... Ca va être dur...

     

    Métro bonaerense

    En transit

    Derrière le jardin botanique, Palermo

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    Jardin japonais, Palermo

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    Plaza Alemania

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     Bibliothèque nationale, plaza Mitre, Plaza Francia, en Recoleta

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    Cimetière de la Recoleta

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    En transit En transit

    Ambassade Française, bajando a Retiro (calle Alvear)

    En transit En transit

    Parque San Martín, Torre Monumental (cerca de Retiro)

    En transit En transit En transit


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  • Miércoles 17 : Cette fois, c'est un vrai lever aux aurores que nous nous "offrons". 6h20, avant mon réveil et même avant les enfants. C'est dire! Nous en profitons pour boucler les derniers sacs, faire les dernières vérifications -ça suffit les dons-, préparer les enfants, puis déjeuner. Déjeuner... express, 15' top chrono, incluant l'impression du billet d'avion (voir page précédente) et une dernière négociation de taxi. Pour la petite histoire, nous avons payé 30 reals de plus un tour du samedi et le dueño de l'hôtel a négocié 30 reals de remise sur le taxi. Embêté, il m'annonce que le prix est de 60 en fait et non 50. 10 reals! 3 euros... Sachant en plus que nous avons payé le double en arrivant sur Rio... Vous me voyez négocier pour 3 euros? Je lui dit que peu importe, mais pour lui, si c'est important. Parfait pour moi est la conclusion.
    Mine de rien, nous sommes parfaitement dans les temps, même si je dois pour cela finir mon petit déjeuner en route. J'avais feinté pour le café: pour ne pas me brûler, je l'ai pris avec un glaçon. Autant dire que ce dernier n'a pas fait long feu dans le breuvage. Des derniers remerciements chaleureux à l'équipe de l'hôtel et nous filons à travers les rues cariocas, direction l'aéroport. Nous saluons en passant Monsieur perché sur le Corcovado, qui nous suit du regard. Nous jetons un oeil au maracana en passant, à la feiria, aux plages du nord que nous ne sommes pas aller tester (moins belle et pas assez de temps), et nous voila sur l'ile du gouverneur, là où décollent les avions. L'ile était l'ancienne résidence du gouverneur, Pedro I, puis II avant d'accueillir ces objets volants identifiés qui vont nous ramener sur l'Argentine.
    A l'aéroport, nous avons un petit coup de frayeur en voyant deux vols pour Buenos Aires annulés. Mais tout va bien pour le notre. Enregistrement? RAS. Enfin presque : idiot que je suis j'ai oublié une fourchette dans la salade de fruits que nous avons emportée. J'ai juste droit à un "c'est interdit" suivi de la confiscation de cette arme blanche; j'acquiesce, tête basse, et tout rentre dans l'ordre. Nous comblons ensuite le temps d'attente par un petit tour des boutiques de l'aéroport, et par l'avancée du blog en ce qui concerne bibi. Tout s'enchaine comme sur des roulettes. C'est bizarre, mais on ne va pas s'en plaindre. Nous décollons dans les temps, et admirons alors une dernière fois la baie mythique et son pain de sucre. Magique. L'atmosphère un peu trouble lui donne même un aspect un peu mystique (ne pas oublier le s).
    Le vol aussi se passe sans encombre, avec le soleil en permanence. Nous survolons quelques paysages idyliques, des côtes brésiliennes puis uruguayennes jusqu'au Rio de La Plata et Buenos Aires.
    Sur la capitale nous sommes un peu surpris. Nous avons laissé la ville en hiver, par temps de pluie, et nous la retrouvons en mode printemps -beau et relativement chaud (19°)-. Le chauffeur du taxi nous amenant au terminal de bus a vite fait de doucher notre enthousiasme : demain il pleut et les températures baissent. L'hiver n'est pas parti, il nous a fait une blague et s'est caché quelques jours.
    16h, nous arrivons sur Gonnet à l'heure à laquelle je le pensais. Parfait de bout en bout. Sur place par contre, tout s'enchaine : rallumer le chauffage, faire le feu, défaire les bagages et faire les sacs de linge à apporter à laver, faire quelques courses. En sortant, je fais un crochet chez Daniela où Metrey est aller faire un tour aussi. Le crochet dure un peu, merienda et mate obligent. Géraldine passe à son tour chez Daniela et est surprise de me voir encore là. Son regard sombre m'incite à écourter la merienda (me va a matar, avais-je dit à Daniela). Parenthèse fermée, j'accomplis mes tâches les unes derrières les autres. Dans la foulée, et avant de mettre à cuire sur la parilla le morceau de cuadril acheté tout à l'heure, je me décide à aller courir sur la repu. Emelun a très envie d'y aller aussi, et je renonce aux baskets. Là bas, je joue avec lui pendant que Metrey, la veinarde, enfilent les (2) tours de parc. Retour à la maison, la tension reste palpable, mais la parilla semble contenter tout le monde, même l'asador que je suis -pour l'occasion-. Mais pour pénitence je mange après tout le monde. Repas fini, j'ai décidé que je ne me coucherai pas tard. Pas de blog ce soir. D'autant plus que Metrey veut partir pas trop tard sur la capitale demain et que j'ai prévu de l'y accompagner. Au moins en partie. Finalement, le temps de régler quelques détails en tout genre, je me couche tard quand même... Décidément...

    Chau Cristo Redondor

    De Rio à Buenos Aires

    Vues sur la baie et Copacabana, Ipanema...

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    De Rio à Buenos Aires De Rio à Buenos Aires De Rio à Buenos Aires

    De Rio à Buenos Aires De Rio à Buenos Aires

     

    Studieux

    De Rio à Buenos Aires

    De Rio à Buenos Aires De Rio à Buenos Aires De Rio à Buenos Aires

    Quelque part, au Brésil

    De Rio à Buenos Aires De Rio à Buenos Aires De Rio à Buenos Aires

    En arrivant au dessus de l'Uruguay, et rencontre avec un avion

    De Rio à Buenos Aires De Rio à Buenos Aires De Rio à Buenos Aires

    De Rio à Buenos Aires De Rio à Buenos Aires De Rio à Buenos Aires

    De Rio à Buenos Aires De Rio à Buenos Aires De Rio à Buenos Aires

    Buenos Aires, stade de River Plate

    De Rio à Buenos Aires De Rio à Buenos Aires De Rio à Buenos Aires

    De retour à Gonnet

    De Rio à Buenos Aires De Rio à Buenos Aires

     

    Brésil et Rio, centre du monde :

    De Rio à Buenos Aires

    Coupe des confédération de foot 2013

    De Rio à Buenos Aires  De Rio à Buenos Aires

    Visite du pape et Journées Mondiales de la Jeunesse, 25-28 juillet 2013

    De Rio à Buenos Aires

    Coupe du monde de foot 2014

    De Rio à Buenos Aires De Rio à Buenos Aires De Rio à Buenos Aires De Rio à Buenos Aires

    Et mon logo préféré : jeux olympiques d'été 2016 (pendant l'hiver carioca...)

    De Rio à Buenos Aires    De Rio à Buenos Aires

     


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  • Martes 16 : Ce matin, réveil aux aurores, la faute à la lumière filtrant à travers les rideaux mal tirés. Mais la pluie sévissant toujours, j'ai vite fait de me rendormir. Pas pour si longtemps, Emelun ayant son rythme biologique parfaitement calibré. 8h30, tout le monde se lève, se prépare tranquillement avant de descendre petit-déjeuner. Au menu habituel s'ajoute ce matin le Nutela acheté la veille par Metrey, dans le but d'aider Corenthin à petit déjeuner. Et ça marche, même si cette semaine il a correctement mangé le matin. Tandis que nous nous prélassons à l'intérieur, la pluie a cessé dehors. Nous nous décidons à exécuter le plan initial, concocté cette fois par Géraldine : quartier de São Cristóvão au nord, proche du maracana. Nous allons nous promener dans le parc Quinta Boa, aller chiner dans la feira de São Cristóvão, avant d'aller visiter une prison pour animaux -le zoo-. Nous redescendrons alors nous baigner sur Leblon, si les temps le permettent (heure, météo). Partant vers 9h30, le programme me semble ambitieux tant São Cristóvão et Leblon sont opposés (nord-sud). Nous verrons bien. Nous filons donc prendre la navette nous posant au métro -nâ superficie-. Ligne 1, puis changement pour basculer de ligne -2- : après 45' de transport environ, le métro nous pose à l'entrée du quartier. Nous apercevons dès la sortie de la station le maracana et des favelas -quartiers faits de bric et de broc, accrochés à la montagne-, juste devant nous. Exit Copacabana, Ipanema, Leblon et les plages dorées. Exit l'opulence et l'insouciance. Nous sommes clairement ici dans un autre Rio. Plus pauvre. Populaire est le terme qui le décrirait le mieux.
    A la sortie du métro, une seule artère traversée et nous voila dans le grand parc Quitnta de Boa Vista. Il n'a rien d'exceptionnel en termes botaniques, mais nous voila dans un poumon de la ville. Du vert, du vert et encore du vert. Nous goûtons ici au calme et à la sérénité. Le tumulte est pourtant si proche. Bon, oui, on en a une partie avec nous; du tumulte; je n'en dit pas plus... Nous traversons cette verdure de part en part pour retrouver le fourmillement dans les rue de la ville et aller vers la feira de São Cristóvão (feira de tradiçôes nordestinas). De loin, nous semblons nous diriger vers des arènes ou un terrain de foot. Mais de tribune il n'y a point, l'enceinte ovale se contente de murs. Dedans, les très nombreux puestos sont sous de larges chapiteaux; nous avons l'impression de pénétrer un marché couvert, ce qui n'est pas le cas. Populaire et donc pas cher. Metrey soupçonne les vendeurs de plage venir s'approvisionner ici, ou dans des quartiers similaires. C'est vraisemblable. Nous faisons le tour assez longuement et faisons fatalement quelques emplettes. Entre autres choses, Géraldine se rachète une paire de lunette: dans un élan de générosité elle a offert sa paire française à Poseïdon sur Copacabana il y a deux jours. Chargés de quelques acquisitions, nous ne mangeons pas sur place, malgré les sollicitations des restaurateurs. Nous choisissons de manger sur le pouce, rapidement, au parc.
    Pour le rapide c'est raté : il nous a fallu attendre un moment à un stand pour recevoir les deux malheureux croques monsieur (Mr Quenche) et le hamburger commandés. Et ils ont oublié ma viande avec son riz. Nous ne l'avons pas réglé et j'y renonce. Le temps est précieux. L'heure est avancée -14h- et devons nous décider : zoo ou plage. Les deux me paraissent impossibles à faire en si peu de temps, malgré l'optimiste de Géraldine sur la question. Le zoo remporte l'adhésion des plus jeunes et nous voila embarqués au milieu de cette prison. Dès l'entrée, nous sommes accueillis par de magnifiques perroquets bleu-jaunes, et par des rouges. Cela me fait penser un peu à Copán, Honduras (voir blog centraerica), les cages en plus entre les oiseaux et nous. Nous passons près de 2h dans les travées, saluant nombreux animaux : crocodiles, serpents, tortues, toucans, rapaces, ours, girafe, éléphant, fauves, singes et j'en oublie. Il est presque 16h quand nous extrayons nos deux fauves à nous des lieux. La plage, c'est définitivement perdu. Nous rentrons directement à l'hôtel où nous arrivons soleil déjà couché, mais de jour.
    A l'hôtel, le plan est simple : se dégager de la corvée bagages, puis ressortir manger un peu. Ce soir Metrey nous invite au Drink Café, sur Leblon-Lagoa. Bagages? Pas de soucis, si ce n'est que nous avons un ballon en plus, celui trouvé sur la plage. Nous n'avons pas eu l'occasion de le donner sur la plage, comme prévu initialement. il ira dans un bagages main. Pour le reste, tout se boucle assez vite. nous pouvons ressortir. Un coup de taxi plus tard, et plus loin et nous voila limite Leblon et Lagoa. Trop loin par rapport au drink café. Un peu de marche le long sur magnifique lac, "seulement" vu de haut, et de nuit à présent et nous arrivons sur le lieu théorique du café. Quelques questions en portugnol nous permette de savoir que nous sommes juste à côté. Pourquoi ne l'a-t-on pas vu? Il est petit, certes, mais encore? Pas de chance, il est fermé aujourd'hui. Nous optons pour le restaurant d'à côté. La carte en main, nous nous apercevons que c'est un restaurent... arabe. Pour les spécialités brésilienne c'est raté. Pas de musique non plus. Je vois la mine déconfite de Metrey sur l'instant. Mais quoiqu'il en soit, nous sommes posé au bord du lac, superbe avec les lumières de la ville tout autour, dans le calme -enfin pas tout à fait...-. De plus, nous mangeons bien et copieux ici. J'accompagne pourtant le le repas de caïpirinha, ce qui donne finalement quelques saveur local au plat -succulent par ailleurs-. De plus nous sommes au bord du lac, superbe avec les lumières de la ville tout autour. Et dire que nous n'avons même pas eu le temps de voir de jour de près. Comme tant d'autres lieux ici. Il faudra revenir, passer plus de temps à Rio. Je ne parle même pas du Brésil en entier, mastodonte sud-américain.
    Un dernier coup de taxi et nous nous apprêtons à passer notre dernière nuit ici. Gé et Emelun rentrent directement se coucher tandis que je descends avec Metrey et Corenthin voir une dernière fois la mer, ici à Rio. Superbe. De retour à l'hôtel, nous essayons tous de nous endormir. Enfin "essayer" est le mot qui convient car le voisin écoute la télé assez fort, ce qui fatalement complique l'endormissement de chacun de nous. Mais avant même de me poser, ou presque, je commence par essaye de faire imprimer mon billet électronique à l'hôtel, sans succès. Je ne retrouve pas la version que j'avais amenée. Puis, je reste un moment sur la balcon, en attendant que le voisin se fatigue et décide à éteindre la télé. Peine perdue; la nuit ne commence pas de façon optimale...

    Bem Venido al Rio Colinas...

    São Cristóvão

    Sortie du métro à São Cristóvão - favelas et maracana

    São Cristóvão São Cristóvão São Cristóvão

    Parque Quinta de Boa Vista - museu nacional

    São Cristóvão São Cristóvão São Cristóvão

    São Cristóvão São Cristóvão São Cristóvão

    São Cristóvão

    Feira de São Cristóvão (tradiçôes nordestinas)

    São Cristóvão São Cristóvão São Cristóvão

    São Cristóvão São Cristóvão São Cristóvão

    São Cristóvão São Cristóvão

    São Cristóvão

    Jardim zoológico

    São Cristóvão São Cristóvão São Cristóvão

    São Cristóvão São Cristóvão

    São Cristóvão São Cristóvão São Cristóvão

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