• Cerro Tronador

    Domingo 15 : Ca y est, aujourd'hui c'est parti pour l'aventure. Je me lève relativement tôt pour en profiter au maximum. Les agences de location étant ouvertes le dimanche, je décide de louer dès aujourd'hui et change un peu le fil conducteur du séjour. Je déjeune d'abord tranquillement, les agences n'ouvrant pas avant 9h. Une des gérantes de l'hostel appelle alors une compagnie avec qui ils traitent usuellement et arrive à avoir un prix: 9j de location au prix de 8 (mais je paye en cash). Je descends et le temps de me perdre en route -faire quelques photos...-, puis de retourner chercher mon permis, il est déjà 11h quand je quitte la ville! Direction le Cerro Tronador.
    Le ciel est chargé aujourd'hui et masque l'ensemble des massifs encerclant la ville. Ils sont tout proche et seules de rares éclaircies permettent d'en deviner des morceaux. Le temps est par contre suffisamment clair pour que je puisse admirer le Lago Nahuel Huapi et ses eaux cristallines. Il est de toute beauté, et le contraste avec le gris du ciel le rend peut-être encore plus beau finalement.
    En quittant Bariloche, par le sud, le lac disparaît très vite et laisse place aux montagnes partiellement masquées par les nuages bas. Mais tout aussi vite, un autre lac se présente à mes yeux: le lac Gutierrez. Nous le longeons un bon moment, et quand les sapins me le permettent, je ne manque pas l'occasion d'en voler des morceaux. Les sapins, oui, car les montagnes en sont couvertes quand elles ne sont pas nues. Je vous laisse deviner le contraste gris-vert-bleu. Superbe. Vraiment. La journée ne fait que commencer (du moins Ma journée de visites), mais je me régale déjà. Que va être la suite.
    La suite? Elle arrive au bout d'une dizaine de kilomètres sous la forme d'un autre lac! Nous sommes dans la région des lacs, ce n'est pas pour Rien. Celui-ci répond au doux nom de Mascardi. Je ne le quitterai presque plus de la journée. En effet, non content de le longer sur la route, je le serre encore de près quand je quitte l'asphalte pour un chemin en ripio, puis de terre.
    Me voila à présent à l'intérieur du parc national de Nahuel Huapi et après avoir payé la taxe d'entrée, c'est près de 50 km de terre qui m'attendent.
    50km, oui, durant lesquels la voiture tremble, vibre, me secoue, toussote, peine, glisse parfois -pas trop, rassure toi Gé-. Généreux, je la ménage par de nombreux arrêts . Vous l'aurez deviné, je suis un voleur voleur d'images. Et j'en suis fier! Qu'il est difficile de rester insensible devant la beauté des couleurs qui défilent sous mes yeux, devant la végétation étonnante. Les sapins se mêlent à des arbres nus, juste vêtus de quelques touffes jaunes. L'ensemble est assez étonnant. Que dire... j'évite des trous, je m'arrête; je flash; je repars et prends une déviation en serrant les dents tellement elle est mauvaise (la route est coupée; le lac a débordé); je me relâche retrouvant la terre juste chaotique; je flash encore; je passe un pont en bois en priant pour qu'il ne cède pas; je flash; je reprends le volant; je flash, je flash, je flash... Me voila à présent à un mirador avec vue plongeante sur le lac. On y plongerait, oui, malgré le temps franchement mauvais à présent: il neige! Ici, l'hiver n'est pas encore fini. Aller, encore 30km.
    Un autre panorama se présente, encore, sur un lac... de paille! On dirait qu'une savane s'est perdue ici. Je ne suis pas au bout de mes surprises! Les panoramas magnifiques se succèdent, je croise quelques habitants comme des aigles ou d'autres oiseau un peu bruyants, quand, enfin, le voila le fameux cerro. Il est certes partiellement masqué, mais il est bien là. A ses pieds, coule un glacier, mi-ange mi-démon. Le noir extrême se mêle au blanc pur. Le cerro tronador est en fait un volcan et la roche ici est volcanique. C'est cette roche, noire qui se mêle subtilement à la glace. Les couches blanches, épaisses, et noire, fines, se succède en un mille feuille géant. Etonnant encore... magnifique... encore. La nature ne cessera jamais de me surprendre. Le lac au pied du glacier accueille quelques "tempanos", blocs de glaces ayant décidé de quitter le glacier père et de faire leur vie. L'eau est d'un vert-avocat et le contraste assez curieux. Sur la parking, un rapace fait les cents pas, à la recherche de quoi manger un peu. Il me regarde distrait mais retourne chercher sa pitance. Je reste là un moment, à regarder et... à écouter. Le glacier craque, gronde, tonne. C'est de là que vient le nom du cerro: du cri violent de la montagne quand un bloc de glace s'en détache. Et elle crie, la montagne. J'ai même la chance d'apercevoir une coulée de neige.
    Le temps ne le permet pas, mais moi si: je pars marcher un peu. Je ne grimpe pas très longtemps avant de me trouver nez à nez avec le cerro qui barre la route. Me voila au fond d'un cirque un peu fantomatique caché qu'il est par un voila trouble. Je capture là encore les lieux et file vers la gorge du diable. Cette fois c'est un panneau qui me permets pas d'aller plus loin. Déçu -juste un peu-, je rebrousse chemin et retourne vers la voiture. La rando se sera transformée en ballade d'une petite heure. Tant pis. Je retourne au glacier. Le soleil se levant un peu, je tente en vain de prendre sur quelques Mo le bleu du haut du glacier qui me nargue depuis tout à l'heure. J'ai cette fois la chance de voir plusieurs blocs de glace se détacher et sombrer dans les eaux verdâtres. Puis, je redescends. Plus bas, à mi-chemin je me restaure un peu en discutant avec deux gars de Pinamar croisés plus haut et qui sont venus en voiture -quel courage-. Cette fois, le ventre plein, et un maté préparé, je file pour de bon. Le temps coule trop vite et si je veux rentrer de jour je ne dois pas trainer.
    Je peine pourtant à partir, mais il est difficile de laisser filer ce lièvre de Patagonie venu me saluer. Mon arrêt brutal a eu pour conséquence de renverser mon maté. Je dois me résoudre à le vider sur place et en refaire un avec le peu d'eau qui me reste. Difficile aussi de ne pas mettre en boite le lac, les reflets de la montagne, le coucher de soleil ici ou là. Difficile de partir, tout simplement.
    Finalement, c'est bien de nuit que je retrouve mes pénates. J'y mange un bout, discutant avec un compagnon de chambré, un monsieur d'une soixante d'année de Rio de Janeiro! Il est venu ici, seul, pour faire du ski. Une des gérantes de l'hostel nous accompagne dans la discussion. Je reste un moment avant de me mettre à la recherche d'un hostel pour demain et après demain puis... de mettre à jour ce blog. Au bout de la nuit, enfin, je file me coucher, des images pleins les yeux!

     

    Vue depuis l'hostel sur le Nahuel Huapi!

    Cerro Tronador Cerro Tronador

    Bariloche, de jour

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador

    Lago Gutierez

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador

    Lago Mascardi

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

     Cerro Tronador Cerro Tronador

    Le cerro Tronador et son glacier "Ventisquero Negro"

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador

     coulée de neige

    Cerro Tronador Cerro Tronador

    En montant au pied du cerro

    Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Retour au glacier noir

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador

    Regardez bien le bloc du centre...

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Redescente

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    Cerro Tronador Cerro Tronador Cerro Tronador

    « Yendo a BarilocheCircuito Chico »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :