• Circuito Chico

    Lunes 16 : Bien que toujours remonté comme une horloge suisse quand il s'agit de visiter, j'essaye de prendre mon temps ce matin. Petit déjeuner à 9h, et départ à 10. Avant, je prends quelques images de la vue depuis l'hostel puis je pars faire une mini  boucle, connue comme "circuit Chico".
    Je quitte donc peu à peu Bariloche, en longeant le Nahuel Huapi sur une quinzaine de kilomètres. Il me faut un temps certain pour les parcourir, la faute à ma frénésie photographique. Il faut dire qu'avec le soleil et le ciel bleu, le lac est en beauté ce matin. L'architecture des maisons le long de cette artère me donne l'impression d'être dans les alpes suisses ou autrichiennes. Au kilomètre 17, très précisément, je fais ma première halte. Je veux dire la première grande halte, autre que pour justifier l'acquisition de ma carte photographique grande taille. De là où je me pose, partent des aerosillas -télésièges- montant le quidam au sommet du cerro Campanario. Un peu à l'écart, une sente discrète file vers la forêt. N'ayant pas chaussé mes bottes de 7 lieux pour rien, c'est cette dernière qui m'aspire. 50' de montée m'annonce le vendeur de billets. Avec des enfants j'imagine car il ne m'en faudra même pas 30 pour atteindre le sommet, pas si loin que ça. Le sentier monte raide par endroit -je m'en rendrai compte en descendant-, mais un sommet, aussi bas soit-il, se mérite. En haut, j'en apprécie d'autant plus la vue que je l'ai cherchée à la force du mollet.
    Quelle vue en effet. J'ai du mal à trouver les mots justes pour décrire ce que je ressens. Peur d'en dire trop, et peur que ceux-ci paraissent exagérément dithyrambiques. Et pourtant... D'ici c'est une vue à presque 360° que nous offre le cerro, sur le lac Nahuel Huapi, mais aussi sur ses petits frères comme par exemple le Perito Moreno. Le lac, pas le glacier bien plus au sud. Encore un hommage à l'explorateur du même nom. Les eaux sont d'un bleu intense, ou vert émeraude selon l'angle de vue ou la luminosité. La soleil joue en effet avec les nuages et cela permet aux eaux pures de présenter une palette de couleur variant des bleus aux verts. Tout autour, se dressent bon nombre de cerros ou pics, comme le cerro Catedrale, haut lieu de ski dans la région. Sans doute un peu pudique, le Catedral se cache derrière un petit nuage venu chatouiller son sommet. Je reste en haut une bonne heure mine de rien. Malgré le monde fou -la faute au fameux télésiège-, je me sens seul. Il suffit de plonger son regard au loin, et fermer les oreilles. Plus rien ne compte alors: ni les mamies au maquillage extravagant, ni les jeunettes se prenant en photos dans toutes les poses possibles et imaginables, ni les garçons les tançant, ni les artisans, ni... ni.
    Je fini quand même par revenir sur terre et prends le chemin de la descente. Comme pour l'aller, pas de queue, pas de monde, pas de bruit. Au milieu de la forêt je ne profite pas de la vue qu'offrent les sièges, mais en plus du calme, je profite de la flore, et en particulier des premiers arrayanes -variété local de myrtre- que je croise, à la couleur ocre typique.
    Retour sur le circuit Chico, en direction du Perito Moreno à présent. Dans ses multiples lacets, la route nous en offre des panoramas superbes, tantôt de loin et de haut, tantôt sur ses bordures, au ras de l'eau. Je m'arrête plusieurs fois tenter de mettre sur pixel ce qui s'imprime sur ma rétine. J'ai beau multiplier les poses, j'ai la sensation que la technologie n'égalera jamais ce que rétine et cerveau interprètent.
    Presque sans m'en rendre compte, j'atteins finalement l'entrée du village Colonia Suiza. Comme son nom l'indique, cette ville  a été fondée par des suisses et en a gardé tout ou presque: des chalets aux spécialités culinaires, ou au relations privilégiées, en particulier avec le Valais. Je quitte donc la route pour emprunter un chemin de terre chaotique. Le mot est faible: c'est 5km de nids de poules qui me secouent jusqu'au village. Je crois même que jamais je ne vais y arriver entier. Sur place, même si la ville est touristique, ce n'est pas du tourisme de masse. L'accès explique peut-être cela. Je ne regrette toutefois pas le détour tant il est surprenant et amusant de voir un petit bout de Suisse, ici, presque au bout du monde. Là aussi je passe une heure à déambuler dans les quelques ruelles et à chercher -et trouver- des panoramas sur le lac. Je visite également une toute petite chapelle discrètement posée au bout du village.
    En début d'après-midi, non sans avoir rempli ma panse -en passant; je ne vais pas "perdre" une heure à table-, je rends la route empruntée tout à l'heure. Non sans regrets -pour la route-. A peine le bitume retrouvé, j'atteints un puis deux points de vue magiques sur le Nahuel Huapi. Magique est le mot et ce n'est pas la centaine d'écoliers piaillant sur les lieux qui font retomber la magie. Un centaine, oui, tous vêtus d'un même anorak bleu. J'en souris car bien que vif, ils font pâle figure à côté des bleus du lac. Une fois encore la magie opère et le spectacle qui me fait face m'hypnotise. Quelle beauté, mais quelle beauté... Les cris des jeunes filles cherchant sans doute à se faire remarquer par les garçons -et réciproquement- auront raison de mon état second et précipitent finalement mon départ.
    La route qui me redescend serpente à travers les bois, laissant apparaître ici ou là les véritables murs de roche qui contraignent la route à tant de circonvolutions. Ils sont encore largement recouvert de neige, ce qui leur donne un aspect presque ingénu.
    Me voila à présent en train de basculer sur le chemin du retour. Je me pose pile là où Nahuel Huapi et Perito Moreno se sont donné rendez vous il y a déjà plusieurs millénaires. Malgré le pont qui les enjambe, ils sont toujours là, bleu profond d'un côté, et vert émeraude de l'autre. Ils se touchent subtilement, mais ne se mélangent pas; le contraste est splendide, mis en valeur par le soleil dont la luminosité est accentuée par le blanc de la neige. Les massifs, eux, passent la journée à s'admirer dans le gigantesque miroir à leurs pieds.
    Pas rassasié, je continue ma route jusqu'à Llao Llao. Là encore on se croirait en Bavière. D'ici partent des bateaux en direction d'une des iles du Lac, la bien nommée Victoria, puis la péninsule de Quetrihué. En face, en hauteur, un superbe hôtel -de luxe- offre une vue spectaculaire sur le lac et ses montagnes. Un peu plus loin, une église faite en bois de myrtre -les fameux arrayanes- se dresse fièrement. Je ne la visiterai pas car elle est fermée le lundi.
    Cette fois, je rentre pour de bon sur Bariloche, même si je ne peux m'empêcher de faire quelques pauses. A Bariloche, je commence par aller chercher un guide oublié à l'hostel, et surtout le permis qui m'autorisera à passer au Chili avec la voiture de location.
    Et là, c'est le grain de sable qui va enrayer la mécanique. Il doit être prêt pour 18h, mais c'est à 17h30 que je me présente, histoire de ne pas perdre la fameuse demi-heure argentine. Après une ballade courte dans la ville, je reviens à 18h et attends plus de 40' le fameux sésame. Et là, patatras: ils ont fait une erreur en rentrant mon numéro de DNI. Avec cette erreur, impossible de passer au Chili. Je ne manifeste pas trop mon mécontentement, mais il doit être visible: ils font le nécessaire et dans 1h j'aurai mon sésame. Voila en tout cas qui va ruiner mes espoirs de faire tranquillement la route à Villa la Angostura et photographier le(s) lac(s) en passant. Je risque même d'arriver de nuit. 19h35 arrivent, mais rien n'est gagné: non seulement une famille arrivée juste avant moi à l'agence passe un temps fou à minauder sur telle ou telle excursion, sur la location d'un appartement pour une nuit... mais le papier n'est toujours pas fait. L'heure tourne et je fini par avouer craindre perdre ma réservation d'hôtel, garantie jusqu'à 21h. Bref, je vous passe les détails, appels, nouvelle erreur de leur part (mon DNI a 8 chiffres... et ils n'ont pas réussi en deux fois à le rentrer correctement... ici DNI, passeport et permis de conduire ont le même numéro!). Bref, il est 21h quand je pars. Cette fois non seulement ma fin d'après midi a été ruinée, mais je vais devoir faire la route de nuit.
    Malgré moi, c'est donc dans le noir que je quitte Bariloche et longe un, puis deux lacs pour arriver à 22h à Villa la Angostura. La route devait être magnifique, mais entre noir et stress, impossible de savoir. La clarté du ciel, éclairé par la lune et par la réverbération sur la neige des massifs environnant, m'a laissé seulement deviner. A Villa la Angostura, je prends place dans ma chambre sans soucis: j'avais appelé pour prévenir de mon retard; de plus, ils sont loin d'être complet; je suis seul dans une chambre de 4.
    Sur place, je fais un tour rapide en ville, pour acheter de quoi manger. Repas, blog et... dodo. Il est très tard, mais cette fois je n'en suis pas entièrement responsable.

     Vues depuis et à Bariloche

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    Depuis le Cerro Campanario: Lago Nahuel Huapi, cerro Catedral et autres

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    A la descente, fleurs et Arrayan

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    Lago Perito Moreno

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    Colonia Suiza

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    Vue plongeante sur Nahuel Huapi à la sortie de Colonia Suiza (mirador)

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    Entre Nahuel Huapi et Perito Moreno

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    En allant vers et à Llao Llao

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    En revenant vers Bariloche (km 18)

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    Bariloche

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    Villa la Angostura

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  • Commentaires

    1
    Mardi 17 Septembre 2013 à 22:18

    Ici aussi la neige est revenue sur les sommets...

    Bises

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