• Sur les traces des moais

    Martes 23 : Dès ce matin nous nous préparons à une journée intense. Intense en visite et en découvertes; intense pour les yeux; intense pour les papilles. A 9h précises ou presque le loueur de voiture passe à l'hôtel (il s'agit du fil du dueño), et après quelques papiers à remplir et détails à connaitre, nous voila en possession du véhicule. Un 4x4... cela va être nécessaire, nous le verrons plus tard. J'ai confirmation que sur l'ile, aucun loueur ne possède d'assurance; tout se règle à l'amiable. J'apprends par contre que le plus gros danger sur ce bout de terre à une seule route et peu d'habitants ne vient pas vraiment des voitures, mais des chevaux sauvages capables de surgir de n'importe où, n'importe quand. Vigilance devra être le mot d'ordre.
    Peu après avoir le sésame en poche, matérialisé par un jeu de clé, nous prenons la route de la côte nord de l'ile. Nous projetons de faire le maximum de la visite le matin, la météo instable devant devenir pluvieuse l'après-midi. Nous partons d'ailleurs sur une pluie fine, mais qui va assez vite se dissiper.
    En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, nous sortons d'Hanga Roa en longeant l'aéroport, avant d'atteindre le bord de l'eau. Nous nous arrêtons dès le nez collé à la mer, sur le site d'Hanga Pou Kura. Là, nous observons une première plateforme, l'ahû Hanga Hahave, avec 5 ou 6 moais couchés et en bien mauvais état. Nous voyons là combien les luttes de clans pouvaient être féroces pour les statues. Quelques pukaos sont disséminés ici où là, et un gros morceau se scorie rouge attire alors notre attention: fausse alerte, il s'agit tout bonnement d'une petite "niche" pour une sainte vierge; bien loin du culte des Rapa Nui de l'époque "moaique". Au loin, nous admirons les collines entourant Hanga Roa, un arc-en-ciel à peine visible sur la mer, ou encore les quelques rapaces rodant dans les parages.
    Toujours sur le même site, à quelques pas de là, se dresse un moai "sans nom" (je cite), puis un nouvel ahû répondant au nom de Vaihu (appelé aussi Hanga Tee) avec cette fois 8 moais couchés, presque enterrés. Ceux-ci sont en meilleur état, même si là encore les pukaos assez loin de l'ahû prouvent que les colosses n'ont pas été couchés délicatement.
    Retour à la voiture, où le bel oiseau blanc aperçu en arrivant a disparu, et nous continuons notre chemin, croisant assez souvent quelques ahû non restaurés, avant de faire une nouvelle halte. Nous voila sur le site d'Hakahanga. Là encore, nous observons la même scène de désolation: moais couchés, face contre terre, sauf un ayant dû tourner sur lui même lors de sa chute, et nous offrant son visage; pukao disséminés tout autour; Hare Paenga et autres vestiges d'habitation. Nous observons même, non loin de l'ahû, un moai "nain" (plus de 2m sans sa coiffe; quand même), ainsi qu'une petite grotte avec vue sur la mer. Le loyer devait être cher compte tenu de l'emplacement exceptionel. Nous restons un long moment sur ce site, attendant que le bus de touriste venu le squatter le libère du bruit et de l'excitation. Nous humons alors au calme l'air ambiant, songeur quant au passé de ce triangle mystérieux.
    Nous ne tardons quand même pas trop à reprendre la route, nous arrêtant parfois admirer ce qu'il reste ce certains géants, toujours aussi perplexes par le nombre incroyable de ces moais (on en dénombre plus de 800, sans compter ceux qui sont sans aucun doute encore enterrés), posés si loin de leur lieu de fabrique. Nous atteignons alors un drôle de monument en scorie rouge, exhibant fièrement un mélange d'objets liés aux croyances catholiques actuelles et aux croyances du passé. Nous bifurquons ici en direction  du Volcan Rano Aroi.
    Que dire sur ce volcan, si ce n'est que c'est peut-être un des sites les plus spectaculaires de l'ile. Dès les premiers mètre de route, nous apercevons, au loin, posé sur les flancs verdoyants du volcan, des dizaines de moais debout, souvent tournés vers la mer. Nous arrivons au coeur même de l'industrie du moai. C'est ici que ces géants étaient taillés en vue d'être déplacés sur les ahû, rendant alors hommage aux défunts qu'ils étaient sensés protéger. N'en déplaise aux enfants pour qui c'est "fatigant", nous nous promenons un long moment sur les flancs extérieurs du volcan, admirant le travail d'artiste des Rapa Nuis. Quelles tailles! Un peu plus haut, nous observons dans la roche même comment ces messsieurs étaient taillés: directement dans la montagne. En effet, les tailleurs les ciselaient couchés, dans le bloc même, et ne les levaient qu'une fois terminés ou presque. Ils n'effectuaient que les finitions sur l'ahû auquel chaque moai était dédié. Presque tous sont terminés ici. Nous en découvrons même un boudeur, que nous tentons d'imiter. Sans grand succès. Ce dernier a la particularité d'être agenouillé, mains sur les genoux, la tête plus ronde que les autres. Ne me demandez pas pourquoi, quelques recherches ne m'ont pas permis de lever le voile. Au loin, nous apercevons un autre site se découper sur l'horizon: une série de 15 moais relevés, sur fond de pacifique d'un bleu profond. La magie continue d'opérer...
    Et après cela, retour à la voiture? Non, nous n'en avons pas fini avec le volcan; nous escaladons à présent un de ses flancs en direction du cratère. Soudain, derrière une bosse d'un orange éclatant, traces sans doute des matières souffrées rejetées par le volcan en son temps, se cache un nouveau trésor. Ou plutôt des trésors. Le cratère lui même en est un, avec son lac bleu sombre, presque noir, et ses roseaux recouvrant presque toute sa circonférence. Ici poussent quelques plantes indigènes uniques au monde. Et plus haut, sur les flancs intérieurs du volcan, que croyez vous que nous observons? Des moais en cours de taille bien sûr. Le site nous donne l'impression que les tailleurs sont partis du jour au lendemain, laissant l'usine en l'état; le temps s'est figé plusieurs siècles.
    Cette fois nous redescendant pour de bon, en direction du site de Tongariki. Ici se trouve peut-être la plus célèbre série de moais. Nous observons de près à présent les 15 bonhommes redressés face au volcan, dos à la mer bien sûr. D'autres, éloignés de l'ahû, sont toujours couchés. Un seul moai relevé porte son pukao, tandis que d'autres de ces chignons gisent toujours au sol. Certaines des statues sont en relativement bon état vu leur âge; on arrive très nettement à distinguer les mains gravées dans la pierre. Celles-ci se croisent juste sous le nombril, que l'on distingue assez nettement également. L'ahû est, comme les autres, formé d'un petit muret aux pierres parfaitement taillées et rempli de pierres. Devant, une série de pierres rondes est disposée dans un alignement presque parfait. Mais la richesse de ce site ne tient pas seulement à l'ahû et à ses "poupées" de pierre, mais aussi aux pierres plates qui nous révèlent toute une série de pétroglyphes. Nous observons en particulier des tortues et des poissons. Nous ne trouvons pas celle avec l'homme oiseau ou les requins mentionnés sur nos cartes : je les trouverai en fait demain matin (patience; ça va arriver).
    Pensez-vous que la virée soit finie? Loin de là! infatigables, nous reprenons la route. Ou plutôt la sente car le bitume, qui contourne le volcan Poike -inaccessible car en "récupération"-, ne tarde pas à se transformer en piste de terre, avant de virer en série de trous et bosses. Je comprends le pourquoi du 4 x 4. Nécessaire, sauf à vouloir maltraiter ses amortisseurs et ses disques vertébraux. Je comprends aussi la mise en garde du loueur en croisant une troupe de chevaux pas affolés du tout, à tel point qu'ils ne semblent pas décider à nous laisser passer tout de suite.
    Poike contourné, nous longeons à nouveau la côte, plein nord cette fois, nous arrêtant devant un drôle de caillou de la taille d'un enfant comme Emelun, percé de toutes parts. Vous n'allez pas me croire, mais l'objet appelé Pu O hiro n'est rien d'autre qu'un... instrument de musique! La légende dit que c'était un talisman pour pécher, le son produit quand on y soufflait attirant les poissons. Décidément, nous ne sommes pas au bout de nos surprises.
    Et cela continue à peine plus loin, sur le site de Papa Vaka. Là, nous admirons de larges pierres plates à demi-enfouies dans le sol. Elles ont servi de toiles naturelles aux impressionnistes de l'époque : de nombreuses représentations y sont gravées, souvent en lien direct avec la mer. Tous les pétroglyphes ne sont pas bien visibles, mais nous arrivons tout de même à très bien distinguer un poisson, un requin, une tortue, ou encore deux larges traits représentant un bateau (sorte de catamaran, bateau de l'époque). D'autres formes plus étranges gardent leur mystère.
    A un saut de puce de plus, nous arrivons dans la baie de La Pérouse. Et oui, en 1786, le navigateur français La Pérouse est venu débarquer ici, sur ordre de Louis XVI (quand il avait donc encore toute sa tête). La Pérouse avait pour ordre d'étudier les peuples du pacifique et de former le... dauphin. Pas l'animal, mais peut-être aurait-il mieux dû... Pour l'heure nous faisons fi de l'histoire de France et rejoignons la fameuse baie. Là, une nouvelle surprise nous attend. Ou pour être plus exact, nous sommes venus la chercher. Les chercher. Car il y en a deux. La première est ce moai couché, immense. Près de 10m sans sa coiffe. Il s'agit de l'ahû Pito Te Kura, le plus grand moai de l'ile connu à ce jour. Nous ne prenons pas conscience de suite de sa taille impressionnante, celui-ci étant comme tous ceux qui n'ont pas été relevés, couché sur sa face. En contrebas, au milieu d'un muret circulaire, apparaissent soudain 5 pierres presque parfaitement sphériques. Une grosse trône au centre et est entourée de 4 autres. Ce lieu est sensé représenter le centre de l'ile, lieu de rencontre (de palabres) entre les clans peuplant Rapa Nui. Le site est connu comme "nombril du monde", traduction erronée de "Te pito o te henua" signifiant en Rapa Nui "nombril de la terre"; de l'ile en quelque sorte; la nuance a son importance. De loin, après l'arrivée d'un petit groupe de touristes avec une guide, nous tentons d'observer la scène qui se joue autour de la pierre. Car je ne vous ai pas encore révélé tous les mystères des lieux. La pierre centrale est en effet fortement magnétique. Ce que nous cherchons à voir, sans y parvenir (trop timides, nous n'osons avancer), est combien la sphère perturbe une boussole posée sur son sommet. Selon la légende, ce serait le premier roi, Hotu Matua, qui l'aurait déposée ici, et selon les croyances elle aurait la capacité de guérir certains maux. En tout cas, Géraldine me dit sentir "quelque chose". Il est vrai qu'un côté est plus chaud... celui exposé au soleil :-). OK, je me moque un peu. Toutefois, aussi surprenant que cela puisse paraître, son influence actuelle est semble-t'il importante et bien réelle... sur le trafic aérien! Nous sommes loin de toute croyances mystiques... mais il semblerait bien que son champs soit important au point de perturber les appareils de bord des avions à basse altitude, expliquant selon Carlos pourquoi les appareils abordent l'ile par le sud, bien qu'arrivant du nord. De même, au décollage ils restent au sud, ne tournant qu'une fois l'ile relativement loin. Légende moderne ou réalité? Allez savoir.
    Nous laissons au calme la pierre mystère et allons retrouver les enfants restés dans la voiture. En tout cas, pas d'effet magique sur eux... toujours fidèles à eux même... Au moins ils ne se sont pas entretués pendant notre escapade solitaire. Nous continuons la sente vers le nord, encore, pour atteindre le bout de la route : nous voila à la plage d'Anakena. Ici se cache la seule plage de l'ile digne de ce nom. Elle n'est pas aussi immense que les plages cariocas, mais nous ne boudons pas notre plaisir. Au contraire. Car ici toutes les facettes de l'ile ou presque sont réunies : eaux turquoises, cocotiers, plage de sable fin et blanc superbe, mais aussi volcans tout proches, et... moais! Un premier se dresse fièrement à droite en regardant la plage. Solitaire il semble nous défier du regard, posé sur l'ahû Ature Huki. Son pukao (si c'est le sien), gît au sol, un peu plus loin. Face à la plage, un autre géant trône, face contre terre. Mais surtout, ici se trouve une autre série de moais spectaculaire, sur l'ahû Nau Nau. Il s'agit d'un ensemble de 7 moais restaurés il y a environ 35 ans. 5 sont plutôt en bon état, et 4 ont même leur pukao. Nous distinguons sur eux également les bras et mains qui se joignent au dessous du nombril. Détail important, nous pouvons admirer leur oreilles, finement taillées... des longues oreilles, cela ne fait pas de doute. Selon la légende, c'est ici même que le premier roi Rapanui aurait débarqué. Un site donc également hautement symbolique.
    Il est déjà 16h, et contre toute attente la pluie n'a pas perturbé notre journée, ou si peu. Pour le plus grand plaisir des enfants nous nous posons sur le sable et profitons d'un bon bain... pas si chaud que ça, mais bien agréable quand même. Nous restons là 1/2 heure; 3/4 d'heure; enfin presque une heure finalement.
    Anakena, terminus; plus rien à voir? Vous rêvez! Nous faisons 1/2 tour certes, mais empruntons une nouvelle sente rejoignant Hanga Roa passant par le centre de l'ile, en contournant le volcan Terevaka, le plus imposant. Lui aussi est en récupération et partiellement inaccessible. Très vite nous retrouvons enfin le bitume et passons enfin du mode "essorage" au mode "linge délicat". Au bout de quelques kilomètre de "glissade" sur la route, au pied du volcan, une route file sur un cratère secondaire (l'ile en compte une soixantaine!). Puna Pau est le petit nom de ce dernier. Et sa particularité est de contenir des quantités non négligeables de scorie rouge. Ici même se trouve le lieu de taille des pukaos. Ne me demandez pas comment étaient-ils amenés sur leur ahû, hissé sur leur maître. Là aussi le mystère demeure, même si leur forme ronde laisse place à des théories plutôt consensuelles...
    Puna Pau est également une route sans issue, nous obligeant à faire 1/2 tour. Mais pas direction Hanga Roa; direction la mer. Encore collé au volcan, nous atteignons un nouveau site, lui aussi particulier. Ici se trouve l'ahû Akivi, relativement loin de la mer. 7 moais y sont perchés, tournant le dos à... non non, pas à la mer; ils tournent le dos à l'ile et au contraire scrutent la mer. Voila un nouveau mystère. Pourquoi cette différence? Là encore les avis divergent. Avant de les mettre en compétition, un peu d'histoire nous aidera peut-être à y voir plus clair. Selon la transmission orale de l'histoire, l'ile aurait été peuplée à partir des années 1200 (d'autre théories avancent le 7ème siècle) par le roi Hotu Matua, venu des marquises. Il avait envoyé ses 7 fils dans des directions au hasard, à la recherche de terres à peupler. Le clan aurait ainsi trouvé Rapa Nui, avant de la peupler. Vrai ou légende, l'ile a belle et bien été peuplée par des habitants au morphotype polynésien, les moais ressemblant étrangement à des statues polynésiennes, de même que la langue Rapa Nui est polynésienne. Pas de doute en tout cas sur l'origine des habitants. Mais je vous laisse imaginer des "radeaux" au milieu de la mer (bateau à balancier, type catamaran) à plus de 2000 km de Pitcairn, vous vous rappelez? Plus de 12,5 millons de km^2 de mer (bien plus même), au milieu de laquelle est posé un caillou de 166km^2... Bien moin d'une chance sur 100000 de la trouver au hasard... Et pourtant... Je vous laisse songer, comme nous le faisons encore, mais revenons à ces 7 moais. Selon la légende, leur particularité serait qu'ils rendent hommage aux 7 fils de Hotu Matua. Mais la plupart des Rapanuis et quelques spécialistes disent que ce sont des moais comme les autres. Au milieu de l'ile, la mer est devant eux, mais aussi derrière. Comme les autres ils protégeraient des défunts du mal de l'arrière; peut-être de clans rivaux.
    Cette fois, c'est la fin de la journée, ou presque. Il est tard et non rassasiés nous tentons de trouver deux grottes : Ana Te Pahu, et Ana Kakenga. Nous ne les trouvons pas, suite à une erreur d'aiguillage du conducteur (je vous jure, celui-là). De retour à Hanga Roa, involontairement, nous (je) tentons obstinément de les trouver, mais la nuit nous rattrape. On verra demain, définitivement.
    Nous faisons un tout petit détour dans Hanga Roa, admirer sont église toute particulière avec croix catholique et hommes-oiseaux, avant de terminer la soirée dans un tout petit restaurant local, à manger du poisson (Gé), du poulet (les garçons) ou du Ceviche (moi). Le ceviche est un plat à base de petits cubes de poisson cru marinés dans du citron vert, des cubes de tomate, de concombre et autres crudités. Un vrai délice. En guise de dessert, nous dégustons des patates douces (non pas batatas comme en Argentine, mais Camote), avec une purée de goyave. Divin!
    Cette fois, nous avons bien mérité notre nuit de sommeil...Demain suite du programme. Nous n'en avons pas fini avec Rapa Nui, malgré les apparences!

     

    Vue sur Rano Kau et le bord de mer au sud

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    Ahû Hanka Hahave

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     Ahû Hanka Tee et moai sans nom

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    Ahû Hakahanga

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    Sur la route...

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    Volcan Rano Raraku: le site de taille

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     Ahû Tongariki

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     Sur la route, volcan, rapace et... instrument de musique!

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    Paka Vaka et ses pétroglyphes

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    Te pito o te henua

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    Ahû Te Pito Kura et baie de La Pérouse

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    Anakena, ahû Nau Nau (7) et ahû Ature Huki (solitaire)

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     Cratère secondaire Puna Pau

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    Ahû Akivi

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    Eglise d'Hanga Roa

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