• Fin de l'aventure en famille

    Martes 6 y miércoles 7 de agosto : Cette fois c'est bien fini l'aventure en famille. Nous nous levons tôt, mais pas plus que d'habitude, pour une journée longue, très longue, de voyage. 7h et quelques nous nous levons les uns après les autres, nous nous habillons et petit-déjeunons; tranquillement. Puis, nous fermons tout, bouclons définitivement les derniers sacs, et enfin sortons tout. Ce sont Jorge et Daniela qui nous posent à l'aéroport dès le retour de l'école de leurs enfants. Dès le 4x4 à la maison, nous chargeons les pas moins de 150kg de bagages. Nous ne savons pas encore, mais les 4 valises sont semble-t-il plus lourde que le poids autorisé. Et nous avons pas moins de 5 bagages à main (4 sac et un sac de plage). 6 mois d'une vie tout de même remplissent ces bagages.
    8h20, nous partons. Enfin presque: direct TV arrive chez Jorge pour changer un appareil et pas question pour eux de les faire revenir; en effet, les services sont assez aléatoires ici -vous avez pu en avoir un aperçu- et leur demander de revenir ne garanti pas qu'ils repassent vite. Mais pas de panique: nous avons le temps et la manip ne prendra que 5'. Le second départ est le bon. Et c'est assez vite que nous atteignons Ezeiza. Quelques embrassades et nous nous engouffrons dans l'aéroport, chargés comme des mules, jusqu'à l'enregistrement. Nous sommes pris d'un doute, l'enregistrement tardant un peu. C'est toujours compliqué de voyager avec des mineurs. Et quitter l'Argentine avec deux enfants ayant papiers argentin complique un peu la donne semble-t-il! Un comble pour nous. Mais j'ai sur moi les deux documents super importants : les fameux extraits d'acte de naissance. Cette fois ils sont cruciaux. Le doute restant est qu'ils sont en... français. Formulaire international leur dis-je, mais il est vrai qu'ils sont assez curieux ces formulaires. La collègue de celle qui s'occupe de nous lui explique que étant apostillés, il n'y a aucun problème. Heureusement : ils n'ont pas posé de soucis à l'immigration, je ne vois pas pourquoi ils en poserai à l'aéroport. J'apprends in fine que si l'enregistrement laisse des voyageurs à qui il manque des pièces et que ceux-ci ne passe pas l'immigration, la personne du check-in reçoit une amende! Je comprends mieux pourquoi à chaque enregistrement les mêmes inquiétudes reviennent. Bref, j'ai espéré un moment, mais non, nous partirons bien... Puis, nous prenons enfin connaissance du poids des valises: 26 chacune! La répartition est parfaite... mais nous avons 3kg d'excès par bagages. Un sourire, quelques mots échangés et pas même besoin de parlementer, la préposée à l'enregistrement ne nous fait pas payer d'excédent. Elle me le précise d'ailleurs et je la remercie, souriant. Avec les bagages à main, pas pesé mais excédent sans doute les 10km pour chacun des 4 "gros", nous atteignons bien les fameux 150kg évoqué au début de ce billet. Passage de l'immigration à présent. RAS si ce n'est que nous sommes enregistrés comme touristes et non résidents. Ca pourrait poser problème car en tant que touriste nous avons largement dépassé la date d'autorisation de séjour. Mais de soucis nous n'avons pas, l'immigration tamponnant toutefois nos passeports, ce qui est une première depuis que nous avons les DNI. Rien à voir avec le fait que ce soit une sortie définitive du territoire: primero ils ne le savent pas; secundo ils inscrivent sur le passeport la date jusqu'à laquelle nous avons autorisation de résider; tercero pour moi elle n'est que temporaire la sortie. Pas de soucis, pas de question (à voie haute); nous passons. Cero soucis ensuite et nous commençons notre attente.
    L'attente est assez longue quand nous embarquons. Pas "enfin nous embaquons" car ce n'est pas forcément avec grande envie pour moi. Installation, conseils de sécurité et tout et tout, puis, en début de piste, l'avion accélère brutalement pour atteindre en bout de piste quelques petits 300km/h. Petits car si pour le coureur que je suis l'accélération laisse rêveur, je reste étonné de voir que cette vitesse, d'un simple TGV, suffit pour arracher plusieurs tonnes du sol. Ce n'est que en l'air que, augmentant peu à peu, la vitesse va atteindre les 950km/h, à environ 11000m d'altitude.
    RAS sur le vol, un peu long... Quelques turbulences, mais sans plus, nous accompagnent le long des côtes brésiliennes. Puis le calme plat arrive. Les garçons sont un peu excités, surtout le plus petit d'entre eux, mais heureusement cela ne dure pas les 13h -le temps de vol-. Même si nous sommes partis à 13h et quelques, la fatigue finit par l'emporter. Pas sur tous non plus car je n'arrive pas à dormir, ni même une minute. La sélection de film n'étant pas exceptionnelle, ceux que je visionne ne sont pas tous du même niveau. Peu importe, ça fait passer le temps.
    C'est au petit matin européen que nous arrivons à Londres, pour une escale de 2h. Il est 6h heure locale; 2h du matin pour nos aiguilles biologiques. Un ciel légèrement gris nous accueille, en phase avec mon moral d'alors. Pas le temps de se lamenter, nous devons changer de terminal et Géraldine en est quelque peu stressée. Ou du moins elle en laisse l'apparence, ce qui encore plus marquant quand le métro d'Heathrow nous amenant à l'arrêt du bus de liaison entre terminaux arrive : (moi) "si je ne rentre pas, nous nous attendons à la sortie du métro", (elle) "il n'en est pas question, nous montons tous", (moi) "mais si je n'arrive pas à rentrer, on s'attend là bas", (elle) "tu rentres, point". Le métro arrivant je manque de peu de me faire couper le sac en deux par la porte qui, coincée par ce dernier se réouvre. 2' de métro, à peine plus de bus et nous voila bien en avance à la porte d'embarquement. L'attente n'est pas si longue, mais la fatigue, elle, est de plus en plus pesante.
    8h30, avec un léger retard, l'avion décolle dans un ciel de plus en plus gris. A croire que le ciel recopie l'intérieur de mes zones cérébrales. Là encore le vol se passe bien, même si Emelun a bien du mal à rester assis. Seule la lumière d'obligation d'attacher sa ceinture le maintient en place, mais en générale je n'aime pas trop qu'elle s'allume. Et sur ce vol elle ne se manifeste que pour l'atterrissage...
    A Lyon, c'est la pluie qui nous accueille. Quand je vous dit que le ciel lit dans mes pensées... Les miennes seulement... 1, 2, 3, 4, toutes les valises sont là, direction la navette... que nous voyons filer sous nos yeux. Nous en sommes quitte pour une heure d'attente en plus; ça tombe bien, le voyage n'était pas assez long. Nous venons de faire le tour du cadran à présent... Dehors, il pleut encore, pluie qui nous accompagne tout le trajet jusqu'à Grenoble. Du moins je crois car une demi-heure durant mes yeux cessent de fonctionner, ma respiration devient plus profonde et j'oublie tout. Je dors quoi. A Grenoble, un dernier effort, le tram, nous amène jusqu'à Gières, puis en deux voyages la maman de Géraldine amène les 300kg de chaire et de plastique jusqu'à la maison.
    Tout reste à déballer et j'avoue que le coeur n'y est pas. Le mien bien sûr. Les enfants, eux, déballent. Pas les valises vous vous en doutez... Je me contente des bagages à main; Géraldine a plus de courage et s'attaque aux grosses, sauf une qui attendra demain. Je me console en sachant que dans deux semaines, deux très longues semaines, je prendrai le chemin du retour. Géraldine admet quand même que si ça a été dur le premier mois (les deux premières semaines en fait), elle ne regrette pas et a aimé ce séjour. Vivre en Argentine est une chose, mais le pays elle l'a aimé, pas de doute là dessus. En 6 mois (5 et demi) je n'aurai pas réussi à lui faire aimer ce pays autant que moi, le côté matériel gardant encore une (petite) longueur d'avance sur le reste. Il en a manqué peut-être un peu. Emelun est sans doute petit pour se rendre compte de cette expérience. Corenthin, lui, a aimé, même s'il ne l'admet pas. Pas encore...

    Rendez-vous dans 2 semaines à présent pour la suite. Peut-être ferais-je une page qui regroupera ces deux semaines françaises; mais seulement sur ce qui a trait à l'Argentine, cela va se soi!


    Hasta prontito!

     

     

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