• Retour seul

    Miércoles y jueves 21-22 de agosto : Encore un départ et des heures d'avion qui se profilent pour un retour platense. La journée commence française, mais se terminera je ne sais où, au milieu de l'océan, ou peut-être encore au large des côtes africaines ou brésiliennes. Allez savoir. La matinée débute tranquillement avec la fermeture quasi-définitive des bagages. Quasi car j'amène du fromage et le laisse autant que possible dans le frigidaire. Je sais que 1h de plus ou de moins sur la durée du voyage ne changera pas grand chose, mais c'est psychologique. Je passe la matinée presque comme une matinée normale française, juste interrompue par le retrait de plusieurs billets de banque et par quelques achats pour les (ex)écoles argentines des garçons. Un dernier repas en famille avant un moment, énervement inclus, les garçons rechignant à manger... leur viande. Forcément vu ce qu'ils ont pu déguster à La Plata... Il va falloir les ré-habituer à de la viande un peu moins bonne.
    L'heure du départ arrive ma foi bien vite. 15h20, nous prenons route vers la gare routière où nous attendons patiemment la navette de 16h. Elle arrive elle aussi bien vite et c'est un peu tendu que j'enlace les miens une dernière fois avant plusieurs semaines. Emelun boude; il n'est pas bien ravi de me laisser partir; Coco, lui, n'en montre rien, mais à la manière dont il m'enlace je sens bien qu'il est partagé aussi: plus de papa qui gronde, mais plus de papa non plus avec qui aller un ciné par exemple.
    16h, bye bye Grenoble et, 1h plus tard, bonjour Lyon: enregistrement et tout et tout sans soucis. Rien qui ne vaille la peine de s'étendre en tout cas. Tout ça pour embarquer puis décoller à 19h20 précise, pile à l'heure.
    Le vol depuis Lyon à Londres je le fais en étant encore stressé, mais c'est irrationnel. Je ne sais pas pourquoi cette tension. Comme à en venant de Buenos Aire, l'avion se perd dans je ne sais combien de lacets au dessus de la capitale british, mais fini quand même par atterrir. RAS à Londres également; les 2h d'attente passent assez vite entre le changement de terminal et le passage aux rayons X (les bagages, pas moi bien sûr) et l'embarquement
    Avec un léger retard, vers 21h45, la grosse masse métallique s'élance enfin du bout de la piste pour, dans un rugissement sourd, et s'extrait de notre bonne et vieille terre. Plus d'une demi-journée à bord de cet espace clos, à une bonne dizaine de kilomètres du plancher des vaches m'attend. Je compte bien profiter de la durée pour rattraper un peu mon sommeil et du même coup me remettre à l'heure argentine.
    Le vol se passe sans encombres. Quelques secousses perturbent le moment du repas, mais pas de quoi écrire des romans catastrophes. Je suis à la lettre le plan que je me suis concocté:
    1. je regarde un film environ 2h, le temps que soit servi le repas,
    2. je mange bien, même si quelques perturbations m'obligent à boire mon café un peu plus vite que prévu si je le veux dans mon estomac plutôt que sur mes genoux,
    3. tout débarrassé et la lumière éteinte, je me laisse bercer par le ronron du moteur et m'endors pour plus de 6h. J'ai la chance inouïe de n'avoir personne à côté de moi et ne me fais pas prier pour occuper les 3 sièges dont je dispose. Du luxe!
    4. A peu près reposé, c'est l'heure du petit déjeuner. Je me réveille peu avant, et constate avec plaisir qu'il ne reste que 2h de vol. Nous voila au dessus du Brésil.
    5. Voir point 1 et 2, mais à l'envers. Le petit-déjeuner est "british" et pas si mal pour un repas en avion.
    7h35 pile, nous voila sur notre bonne et vieille terre. Me revoila chez les gauchos, presque chez moi. Je m'y sens presque en tout cas. C'est même dans la file "argentins" que je passe l'immigration, en deux temps trois mouvements. La récupération des bagages est un peu plus longue, et laisse se développer dans ma tête toutes sortes de scénarii qui vont de la perte, à la confiscation du vin, de l'huile de noix ou de noisette ou encore du... fromage. J'imagine aussi la valise arriver éventrée car elle était loin d'être pleine. Rien de tout ça heureusement et je peux me glisser dans la longue file pour passer la douane. RAS -encore- et je me prends à rêver de pouvoir attraper la première navette pour La Plata. Mais c'est raté: elle est malheureusement pleine. Je suis quitte pour passer 2h de plus à Ezeiza.
    Que faire en deux heures? Pas mal de choses finalement. Déjà sentir le froid engourdir mes membres qui se sont vite habitués au 35° de Grenoble. Trente degrés de moins ça se sent! Quoi d'autre? Se battre avec internet, compléter son petit déjeuner, travailler, envoyer des SMS... Ca comble bien et le temps file. Il est finalement midi quand j'arrive chez moi, à Gonnet. Je ne prends pas le temps de vider la valise, mais juste d'en extraire l'huile pour Mariela et Martín, le vin pour Sara et le fromage pour le mettre au frais. Quand je dis "extraire", il faut voir le geste de la valise ouverte, et non celui de presser les fruits.
    12h15, je prends un peu de temps en plus pour lire le mot laissé par Gé et Coco sur le lit. J'avoue que si je suis heureux d'être de retour, et au calme, la maison est un peu vide... Mais pas le temps de tergiverser, je reprends les habitudes et file sur la fac. J'y arrive à temps pour manger avec Mariela et Martín et passe l'après-midi à travailler. Transition rude, mais au moins je n'ai pas le temps de penser.
    Il est 19h quand je quitte mon bureau. Retour à la maison? Que nenni: le groupe de colombiens et vénézueliens que j'ai connu en novembre dernier est de retour sur La Plata et je passe les voir. En coup de vent leur-dis je... mais il s'agit d'un vent qui dure! Ils ont prévu un asado et insistent pour que je reste, Sara me proposant même que je m'allonge un peu pendant qu'ils préparent la viande. Il est 23h quand nous commençons à déguster le chirozo, le vacio, les poivrons farcis d'oeuf ou de fromage... Un asado par une température de 6° je n'avais encore jamais fait. Je passe là un excellent moment avec eux, terminant en trinquant pour... mon anniversaire.
    Il est finalement 1h du matin quand je pars, et 2h passés quand je me couche. Pour le repos on repassera, mais peu importe, j'ai passé un très bon moment et ne le regrette nullement! Et la fin de semaine arrivera bien vite pour me permettre de récupérer.

    Un long trajet (et des circonvolutions à Londres) 

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    Un accueil de feu...

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    ...puis de braises

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