• Argentine Acte 2

    Viernes 15 de febrero 2013 : ça y est, le (second) grand départ est en vue. Le grand départ tout court pour la famille au complet. Dieu que cette dernière semaine française avant un moment n'aura pas été des plus faciles. Tant de choses à faire que nous avons entamé les valises très tardivement. Pire, nous avons fini par les boucler vendredi après-midi, non sans que le stress des uns et des autres ait engendré quelques étincelles. Je ne parle même pas du passage express au labo chercher un disque dur qui devait arriver bien avant, puis n'était pas arrivé, puis finalement si. Ni de livres qui eux ne sont pas arrivé comme attendus le jeudi, ni le vendredi. Bref, c'est un peu dans le stress, et sans vraiment prendre conscience que nous partons quelques 6 mois, que nous finissons par fermer à double tours la maison. Michel m'a gentiment proposé de nous poser à la gare, et c'est près d'une heure après le planning prévu que nous chargeons son break. Charger est le mot : comme les escargots nous prenons la maison sur notre dos. Celui de Michel, le dos, nous le préservons tout de même : certes nous n'avons pas 250 kg de bagages, et ne sommes pas en Antarctique (je parle aux initiés), mais tout de même. Après une heure de bus, nous arrivons à Lyon, première étape du trajet. Nous y passons la nuit, courte car sans nous concerter Géraldine et moi nous réveillons chacun dans notre chambre vers 4h du matin. Je vous rassure, ce n'est pas le stress du départ qui nous a conduit à faire chambre à part mais tout simplement l'absence de chambre de 4 personnes.

    Sábado 16 : Nuit courte donc, d'autant que je me suis couché tard. La faute à un papier à soumettre en urgence. Bon, ok, la date limite a été repoussée dans la journée de vendredi, mais je me voyais mal travailler dès mon arrivée à La Plata. Après avoir réveillé les enfants, nous nous rendons à l'aéroport pour une journée sans fin... et ce n'est pas qu'une expression. Si je mets de côté l'excitation -normale mais pesante- des enfants, pas de soucis ni d'enregistrement, ni dans ce premier avion qui nous mène à Madrid. Seul le passage aux rayons X (les bagages, pas nous!) est un peu long. Nos allures de terroristes sud-américains caché par nos pastiches blonds nous valent la fouille des deux sacs. Avec la surprise de voir la douanière brandir une paire de ciseau et nous dire l'air désolée que nous ne pouvons la garder. Ca j'imagine bien... Dans la frénésie de la fermeture des bagages, nous avons mis les trousses d'école dans le sac sans même réfléchir au contenu. Heureusement, cela nous ne vaut pas plus d'ennuis que cela!
    L'attente dan la salle d'embarquement est un peu pénible, un grand dadet provoquant un petit, et réciproquement. Dans l'avion par contre, pas de soucis. Le "truc", car comme avec Gérard Majax il y a bien un truc, c'est de mettre les enfants à deux extrêmes, deux parents et un couloir les séparant. L'attente à Madrid est plus délicate. 3 heures à combler avec deux énergumènes déjà fatigués. Au moins l'embarquement est rapide, lui : avec nos loulous, nous sommes prioritaires. Je n'ose pas imaginer l'heure d'attente qui aurait été promise sinon. Deux petites surprises nous attendent dans l'avion : mon siège est affecté deux fois, et nos 4 sièges, de part et d'autre du couloir, ne sont pas côte-à-côte mais décalés d'un cran. La première surprise sera vite réglée : étant en famille je ne suis pas déplacé. Quant à la seconde... nous ne pensons même pas à demander à nous décaler d'un cran : la Gérard Majax bis repetita.
    Ce n'est qu'avec 1/2 heure de retard -autant dire, rien du tout-, que l'appareil plein à craquer s'extirpe du sol dans un grondement sourd. Je crois que j'aurai toujours du mal à me faire une idée de la puissance colossale nécessaire à faire lever ces tonnes de carcasse et chargements.
    Globalement, les 12h de vol se passent bien. Le grand arrive même à dormir presque 6h en tout, tandis que le petit, lui, ne dort que les 2 dernières heures du trajet. Nous avons fait l'erreur de le réveiller pour le repas... qu'il n'a pas mangé. Finalement, les deux garçons encaissent plutôt bien le trajet : dans l'avion nous avons assez peu à nous énerver. Ce qui était loin d'être le cas en transit, ou au départ. Et pourtant nous n'avons pas été si gâtés que ça avec nos voisines de devant, seules au monde ou presque... Ca aurait pu être pire ceci dit.
    C'est dans les temps, après les 12h de vols prévus, que le mastodonte métallique se pose à Ezeiza, comme une plume effleure le sol sans donner l'impression de le toucher. Nous admirons là la finesse de pilotage du capitaine. La sortie de la carlingue sera plus compliquée : terrassé pas les 12h de trajet, chaque passager est plus que pressé de quitter le ventre de l'Airbus, si bien que nous sortons bon derniers. Et ce n'est pas fini car il nous faut passer le contrôle d'immigration, chercher les valises, et passer la douane, avant de nous engouffrer dans la navette pour La Plata. La première étape s'annonce mal compte tenu de notre position de bon derniers. Les enfants sont explosés et pour une fois je comprends que le grand s'asseye tous les mètres et que le petit réclame sans cesse les bras. Un douanier sympa nous repère dans la cohue et abrège gentiment nos souffrances. Gentiment, si! Nous passons cette étape sans le moindre soucis. Malgré l'attente finalement écourtée, nous arrivons au retrait des bagages assez tard. Quelques rares valises ornent encore le tapis, mais au moins nous n'avons plus aucun mal à repérer les nôtres. Le passage de douane est lui aussi écourté et sans plus encombres. Reste à prendre la navette qui doit nous déposer devant la porte. Ca va assez vite également, même si je dois m'y reprendre à deux fois pour annoncer notre arrivée (la navette était réservée). Géraldine se moque gentiment de moi : mon soucis n'est pas l'espagnol dit-elle, mais de savoir lire un panneau. Fatigué, je me suis trompé de compagnie en m'annonçant... et pourtant ce doit être la 5ème fois que je prends cette même navette!
    Au bout de cette journée, nous arrivons enfin à Gonnet. Depuis le réveil à Lyon et le coucher à Gonnet, plus de 24 se sont écoulés. Une journée sans fin, comme je vous le disais.
    A Gonnet nous sommes accueillis par les chiens du propriétaires. A ma grande surprise : en partant Felipe était seul, et à présent une jeunette de 4 mois, Lola, l'accompagne, et ne manque pas d'effrayer Emelun de par son côté un peu folle, la fatigue amplifiant l'effet. Les propriétaires, eux, guettaient notre arrivée. Ils nous accompagnent, nous aident à tout trimbaler et, après l'échange de quelques mots, nous quittent très vite : nous ne ferons que nous croiser car ils partent demain en vacances.

    Domingo 17 : Ca y est, l'aventure commence pour de bon. Et le moins que l'on puisse dire est que l'adaptation ne va pas être simple pour tout le monde. Géraldine me confiait la veille mal imaginer l'arriver à Buenos Aires de quelqu'un seul, sans parler un mot d'espagnol, voir pas même l'anglais. J'avoue que dans le second cas c'est en effet mission très compliquée et que même avec l'anglais ce n'est pas si évident. Déjà en sachant se faire comprendre dans la langue de Cervantes ce n'est pas si simple... Mais ça, je crois que c'est le propre d'un aéroport, ou qu'il soit dans le monde...
    Bref, au réveil ce matin j'ai eu l'impression de voir Géraldine un lendemain de cuite... ce que je n'ai jamais vu je vous rassure. C'est sûr que le changement, et pas seulement climatique, est assez important. Nous passons ce dimanche à nous installer tranquillement : matinée à faire quelques emplettes, un coup de skype à mamie Jaja, puis sieste l'après midi pour Géraldine pendant que je commence à vider les valises et que les enfants font connaissance avec les enfants des propriétaires. Nous finissons la journée avec Mariela à la república de los niños puis par une salve plus importante de commissions. Malgré la présence de Mariela, s'exprimant plutôt bien en français, Géraldine parle peu. Les enfants, eux, sont assez excités mais se dépensent sans compter. Emelun fini la journée épuisé et s'endort dans la voiture de Mariela dès la sortie de la repú.
    Demain, on pourra dire que ça y est, notre vie dans le nouveau monde débutera "vraiment"... Nous continuerons à vous la faire partager, même si ce ne sera sans doute pas au quotidien...

     

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  • Commentaires

    1
    Marraine Delphine
    Mercredi 20 Février 2013 à 10:41

    Coucou !

    Sommes bien contents de vous savoir bien arrivés malgré toutes ces péripéties...!

    Que Géraldine n'hésite pas à me contacter par mail ou skype , comme je suis à la maison , j'ai le temps.. et elle se sentira moins seule ! Il va falloir qu'elle se mette un peu l'espagnol mais c'est facile !

    Est-ce que les enfants ont commencé l'école ?

    J'espère que vous avez trouvé vos marques dans la maison. Grosses bises à vous 4 !

    Delphine

    2
    Marielaure
    Vendredi 1er Mars 2013 à 21:07

    Coucou Géraldine merci pour ce lien vers votre nouvelle vie en Argentine !!! tes enfants sont trop mignons j'espère que tout va bien pour eux à l'école (en espagnol) et que peu à peu tu trouve tes marques...pas simple quand on parle pas la langue ! je prendrais le temps de découvrir les photos

    bon courage bises

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