• Rosario

    Viernes 14 : Arrivée dans la nuit de vendredi à samedi à Rosario sans encombre. Certes j'ai été réveillé dans mon sommeil à Buenos Aires par un jeune homme quémandant son siège. Dans l'excitation je n'avais pas vu que la compagnie avait renuméroté les places et me suis fié aux anciennes marques, à moitié effacées. J'arrive presque comme une fleur à Rosario, puis à l'hostel (en taxi). Presque, car je me rends compte que je voyage sans le moindre papier. Dans ma paranoïa j'ai laissé mon passeport avec mon mac... J'espère ne pas en avoir besoin... Raté, un pièce prouvant mon identité m'est demandée à l'hostel. Logique... avoir ma carte bleu suffira. Comme il n'est pas si tard, je prends place dans ma chambre et vais faire un premier tour dans les alentours. Je découvre, de nuit, l'immense monument du drapeau argentin, en hommage à Belgrano, "designer" de l'étoffe. C'est précisément à Rosario qu'il a conçu la "bandera", en admirant le bleu du ciel, ou en reprenant le bleu de la famille des Bourbons, l'explication n'étant pas bien connue et dépendant de qui la diffuse. En attendant, le monument s'est paré de ses habits de lumière... bleue cela va de soi. Le monolithe se trouve en contrebas d'un énorme parvis, surmonté d'un édifice à multiples colonnes dans lequel trône une vasque dont la flamme rend hommage au soldat inconnu mort pour la révolution. Rappelons que l'indépendance du pays n'est pas si ancienne : 9 juillet 1816 pour être précis. Au sommet de la tour de béton, une étoile de lumière jaune rappelle le soleil ornant la bande centrale, blanche, du drapeau. L'imposante stature de l'ensemble masque presque les alentours, superbe me semble-t-il, ainsi que la cathédrale toute proche. Je verra mieux cela de jour.

    Sábado 15 : Aujourd'hui je me lance dans le siège en règle de la ville. Quitte à en user mes souliers. Je commence par redescendre sur le monument. Imposant. Si le bloc de béton se dresse toujours aussi rigidement, il a moins d'allure sans sa parure bleue. Du haut de la place, la vue sur le fleuve est superbe. Seul le gris du ciel rend le décors un (tout petit) peu moins somptueux. Je traine un moment dans les parages, la visite du musée des drapeaux s'imposant, ainsi que la montée dans la tour, passant devant le crypte de Belgrano. Et oui, le héros a trouvé là une tombe à sa grandeur. J'y retrouve le liseret bleu de lumière rappelant les couleurs de la patrie. La montée dans la tour commence par quelques marches, suivie d'un ascenseur. De la haut, la vue sur les alentours est époustouflante: parvis, cathédrale, une partie de la ville, et la costanera -bordures du fleuve-. Je perçois au passage un rond-point incongru, avec en son centre une cicatrice du chemin de fer qui bordait le fleuve autrefois. Après cette grimpette, je redescends rejoindre le rio Paraná pour une ballade sur sa partie sud, jusqu'à un bloc d'escaliers me menant au parc Urquiza. Il est magnifique, avec au bout un planétarium et un musée. Ce dernier n'ouvrant qu'à 18h, je décide de remonter les ruelles alentours direction le centre ville. Je me perds volontairement dans les ruelles qui bordent l'avenue Pelligrini. Quelques façades anciennes y sont disséminées, quelques immeubles sont décorés par des ouvrages peints. Arrivée au centre de la zone... centrale, je redescends la ville pour retrouver plus loin le fleuve. Je longe ce dernier, par le sentier appelé "Costanera". Quelques rails rappellent qu'il y avait une ligne de chemin de fer, reliant des entrepôts. La plupart de ces derniers a laissé place à de jolis espaces verts, tandis que ceux qui ont survécu ont subi une réfection tout en couleurs. Je passe devant la plaza Espagna, avec ses escaliers et deux colonnes ayant échappés à la destruction. Sur la partie haute, quelques ascenseurs publiques permettent de rejoindre les bords du rio. Progressant dans ma ballade, je passe devant une ancienne gare, transformée en restaurant, et rejoins le parque de las colectividades. J'y aperçois un drôle de bâtiment fait de cylindres colorés. C'est un ancien silo à grain converti en musée; le musée des arts contemporains. Même si l'envie de rejoindre le pont et la plage que j'aperçois au loin me titille, je ne longe pas plus le fleuve et me décide à remonter en ville, par l'avenue Oroño. La rue romantique. Force est de constater que les dalles de la partie centrale, bordées d'arbres, et réservée au piétons, est romantique en effet. On a presque du mal à croire que la rue se trouve en pleine ville. Je zigzag opportunément d'un bord à l'autre afin de mettre en boite les quelques façades qui ne font qu'embellir les bords de la calle. Arrivé sur l'avenue Pellegrini, je fais un détour dans le magnifique parque independencia et dans un de ses musées (celui d'histoire, étant moins sensible aux beaux arts). Le musée est petit, mais intéressant. Il mélange pèle-mêle histoire locale et histoire sud-américaine. Le parc, lui, est splendide. J'envie la femme de ciment qui se délasse au milieu de l'eau, mais je prends alors conscience de ce que cela doit faire de trainer aussi longtemps sous le soleil... Précisément ce que je fais depuis ce matin, sans la moindre crème bien sûr... Je bifurque enfin sur Pelligrini, avant de redescendre via la calle San Martin. Elle est piétonne sur un tronçon, ce qui est fort agréable. La rue est noire de monde : week-end d'avant fêtes oblige. En déambulant dans les ruelles attenante, je m'agace un peu en cherchant en vain la maison natale de Che Guevara. Eh oui, si le bonhomme s'est perdu en Bolivie, après un passage remarqué dans de nombreux pays sud et centro-américains, c'est bien Rosario qui l'a vu naître. Je passe devant la maison plusieurs fois sans la voir! C'est frustré que je rebrousse chemin jusqu'à l'hostel. Histoire de retourner sur la costanera, mais cette fois baskets aux pieds. Entrainement dur, mais dans un décor de carte postale. Fin de la journée me direz-vous? Oh que non. S'en suivent une douche, un repas dans un restaurant de poisson recommandé par Mariela, ainsi qu'un dernier cocktail sans alcool au café "Le Cairo" très connu pour avoir vu passer de nombreux grands artistes musicaux argentins.

    Domingo 16 : Au programme de la journée : le tour des iles en bateau, avant de remonter doucement à pied vers le terminal de bus. La journée est grise et ne s'annonce pas aussi belle que celle d'hier. J'avale en vitesse un semblant de petit déjeuner et me précipite vers le terminal de bateaux, assez excité par la balade qui se profile. Je retrouve sur place le "chauffeur" avec qui j'attends patiemment un groupe. Il s'agit de journalistes qui viennent prendre des images. C'est grâce à eux que j'ai pu réserver ce tour, car aucun autre touriste n'a réservé pour ce matin. Pour le coup, je m'enduis de crème. Je ne voudrais pas brûler comme ce fut le cas hier. Le temps passe quand enfin le dueño reçoit un appel : le groupe s'inquiète de la météo, mais le "capitaine" les rassure. On attend encore un moment, avant que la pluie ne fasse son apparition. D'abord timide, elle s'amplifie progressivement, mais surement. Après une vague hésitation, on finit par annuler la sortie. C'est frustré que je quitte le quai, avec un sourire malgré tout en raison de l'extrême sympathie du dueño, désolé de l'annulation. Mais on ne commande pas les éléments. Je décide de longer la costanera, puis d'emprunter la rue de Córdoba, elle aussi piétonne. En flânant, je tombe nez à nez avec la maison natale du Che! C'était donc ça? Un bâtiment quelconque, certes, mais surtout avec un seul pauvre panneau l'indiquant, peu visible, et encore moins étant face à l'édifice. Je ne m'attendait pas à voir un panneau publicitaire et des milliers de bougies entourer le lieu, mais pas non plus à une pancarte si discrète. La pluie commence à se durcir, le tonnerre et les éclairs lui tenant compagnie. Je m'abrite alors dans un café, le temps que ça se calme. Mais seule une accalmie me permet de rejoindre l'hostel. J'y traine un peu, et fini par partir courir : je ne peux pas me résoudre à ne rien faire. Après 45' sous une pluie battante, je rejoins l'hostel pour une nouvelle douche, chaude cette fois. Agréable. En ressortant, la pluie à enfin cessé. Il est déjà 14h et je pars direction la station de bus. J'ai presque 4h devant moi, le but étant d'explorer en passant une partie de la ville -en dehors du centre- non encore explorée. Quelques beaux bâtiments garnissent également le quartier entre le centre et la station. J'y aperçois une... voiture rose-bonbon qui tranche franchement avec le décors "belle-époque" du quartier. Au fur et à mesure que mon départ avance, le soleil refait surface. 16h30, j'arrive à la station de bus, bâtiment qui vaut également pour son architecture. Je traverse le parc qui lui fait face, dans lequel Carlos Gardel me regarde de son air impassible, et fais le tour de la bâtisse. Il me reste finalement une heure à attendre et je la mets à profit pour tenter de sécher, un peu, le linge mouillé rangé soigneusement dans un plastique dans mon sac. Il a malgré tout partagé son humidité avec le linge sec, emmené "por las dudas". Le soleil, comme dans un ultime pied de nez, brille de milles feux. 18h : ça y est, au revoir Rosario. Pluie ou pas, j'aurai passé un week-end très sympa.

     

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