• De Bariloche à Córdoba

    Viernes 27 - Sábado 28: Cette fois le départ de Bariloche se précise. De retour à l'hostel disais-je dans le précédent article, j'ai pris mes affaires et rejoint le terminal de bus. Ca a été l'occasion également de prendre en photo le terminal du train patagonien qui relie la côté atlantique à Bariloche.
    Dans le bus, j'ai la surprise de voir à mes côtés deux participants au congrès de l'AFA, deux cordobèses rentrant chez eux. Nous discutons un petit moment en début de trajet, puis chacun d'entre nous sombre dans un semi sommeil, bercé par le ronronnement et le léger mouvement de balancier du bus. Je reste néanmoins réveillé car le début du trajet est splendide. Nous nous éloignons certes de Bariloche la belle, mais traversons de magnifiques contrées que je découvre à présent de jour et par beau temps. Les montagnes au nord est de Bariloche sont sèches, rocailleuses, et tiennent elles aussi dans leurs griffes cours d'eau et petits lacs. On est loin de la route des 7 lacs, mais cela vaut la peine de rester réveillé encore un peu.
    Les paysages magnifiques se succèdent ainsi jusqu'à ce que nous rejoignons finalement une longue pleine, déserte, où même la végétation refuse de s'établir. Le temps vire au gris, et je fini par sombrer pour de bon. Le temps n'est pas le seul à l'humeur grise; le garçon de bus est étrange et signale un soucis à l'étage sans que je ne saisisse bien. Mes voisins ne comprennent pas plus. Une heure plus tard, c'est un passager qui attire mon intention. Il a l'oeil vitreux et me regarde étrangement. Mon côté paranoïaque se réveille et je ne ferme pas vraiment l'oeil -pas vitreux-. Pas tout de suite en tout cas, car la fatigue fini par me rattraper.
    Nous roulons à présent depuis un bon moment quand le bus s'arrête, en pleine campagne, sans raison apparente. La police est là, au bord de la route, et un agent monte à bord. Nous nous regardons tous interloqués. Quelques minutes plus tard, un homme en descend menotté: l'homme à l'oeil vitreux, comme par hasard. La police remonte dans le bus et descend ses affaires. A côté de la fenêtre je suis aux premières loges et découvre outre quelques bricoles une forte somme d'argent. Le même agent de police tient dans sa main une bouteille de whisky, vide. Je comprends à présent le comportement du garçons de bus: il était tendu. Cette affaire dure un bon quart d'heure et nous nous regardons tous un peu interloqués. En fin de compte le bus repart et les informations commencent à circuler. L'individu était en fait fortement alcoolisé et dérangeait tout aussi fortement les passagers par son comportement quelque peu agressif. Les agents du bus ont discrètement fait appel à la police et la découverte de pas moins de 30000 pesos (si si, près de 4000 euros) est le simple fait du hasard. Sans doute l'individu devait il être nerveux pour je ne sais quelle raison -et je ne veux pas savoir-. Bref, ce dernier hors du bus l'atmosphère se détend franchement à présent chez le personnel de voyage.
    La suite du trajet est sans événement particulier. Je redécouvre le lac qui baigne -presque- Neuquen, et comme en venant depuis Buenos Aires, nous faisons un arrêt technique à Cipoletti. J'assiste là à une scène quelque peu surprenante d'une mineure voulant acheter des cigarettes. Le vendeur lui demande si elle est majeure et comme ce n'est pas le cas il ne les lui vend pas. Normal... Mais... devant ce même vendeur la demoiselle demande qui de ses copains est majeur. L'un l'est et le vendeur dit à la fille qu'il vendra donc le paquet au gars... Vaste hypocrisie...
    Nous repartons enfin de Cipoletti, presque de nuit. Il reste encore 12h de voyage et après avoir mangé et regardé un film. De drôles de bruit rythment le trajet. Décidément il est écrit que ce voyage doit être plein de surprises! Je fini par regarder au dehors et découvre une belle couche de... neige. Les bruits ne sont rien d'autre que conséquences du passage du véhicule sur des bonnes couches de "neige boueuse". Finalement écrasé non pas par le bus mais par la fatigue, je sombre pour de bon, irrémédiablement.
    Ce n'est que vers 9h, pour le petit déjeuner, que j'émerge. Dehors, les paysages sont les mêmes qu'avant le coucher, la neige en moins. C'est le désert, toujours. Pas âme qui vive. Pour essayer de passer le temps, je tente vainement de résoudre un problème qui me torture depuis quelques semaines à présent. Mais le désert ne m'inspire pas plus que l'air platense, patagonien ou chilien. A voir ce que ça dira à Córdoba.
    Córdoba justement, s'approche peu à peu. Je le devine en voyant la sierra apparaître. D'abord discrètement, comme si elle ne voulait pas se montrer, puis plus franchement. Et c'est vers midi, à l'heure prévue (et même un peu moins), que je débarque dans la ville. Un coup de taxi et je rejoins l'hôtel. Ma maman y est m'attendant frénétiquement semble-t-il. Je ne pensais pas la voir car elle devait passer la matinée avec son cousin dans une réserve. Je m'installe et prends une rapide douche mais... le repos sera pour plus tard. Le week-end commence. Il sera plus long que prévu car lundi est férié. Je l'apprends en arrivant via un mail de Walter puis de Diego, puis de ma maman. A voir comment nous allons combler ces trois jours (deux et demi). Ceux-ci feront, je l'espère, l'objet d'un ou plusieurs articles; forcément.

     

    Embalse Alicurá

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     Embalse Piedra del aguila

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    Embalse Ezequiel Ramos Mejía - Neuquen

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