• Au revoir beauté fatale

    Domingo 22: La nuit fut un peu difficile, comme vous l'avez peut-être pressenti. Pas mieux pour le réveil. Une bonne douche me fera du bien... ce soir. Et oui, les chambres ont toutes les commodités -dixit la patronne-, mais l'eau chaude ne doit pas en faire partie. Ou du moins je ne dois pas avoir la même notion de chaud. Si l'eau fait 15°, c'est le bout du monde. Bref, je quitte un peu agacé ce lieu de couchage. La dueña est très sympathique, mais cela ne réchauffe que mon humeur. C'est déjà ça me direz vous.
    Dehors, le soleil brille et le ciel est d'un bleu qui concurrence le lac. Aie, que le retour à la réalité va être dur. Je regrette de ne pas être allé à Queilen voir le continent qui lui fait face et les volcans, mais il me fallait être raisonnable... C'est suffisamment rare que je sois raisonnable que j'insiste. Je fais la route presque d'une traite jusqu'à Chacao, dernier village de l'île avant l'embarcadère. J'hume une dernière fois à plein poumons l'air chilote, flâne admire encore et encore quand je finis par me décider à partir.
    La traversée jusqu'au continent est elle aussi splendide, avec en toile de fond les massifs andins tout blancs. Le ciel m'a fait un cadeau magnifique aujourd'hui. On devine même côté continent le volcan Osorno qui s'était dérobé à mon regard à l'aller. Au revoir Chiloe; au revoir beauté fatale... fatale...
    De Tagua, je remonte le long de la côte jusqu'à Puerto Montt que je pensais éviter. Mais j'ai mal calculé ce qui me restait à payer côté chilien et je me vois obligé de chercher de l'argent. La dure réalité... Tout au long de la route, deux volcans imposants semblent me suivre: le volcan Osorno et le volcan Calbuco. Je redécouvre ensuite la ville de Puerto Montt, mais cette fois par temps clair. Je ne regrette finalement pas ce crochet imprévu et reviens sur mon jugement hâtif de l'aller. La ville ne s'est pas embellie, mais la baie est plus jolie par temps clair et surtout par marée haute. Au fond, la cordillère des Andes veille sur la ville. El muelle (le ponton) couvert est ouvert et me permet de surplomber l'océan. Que dire... toujours les mêmes mots...
    Rechargé en pesos chiliens, je remonte vers le nord à présent et fais un premier arrêt à Puerto Varas. C'était prévu, et là non plus je ne regrette pas. La ville n'est pas comme les villages chilotes... Elle est même un peu kitch. Sa plage donnant sur le lac Llanquihue est petite. Surprise: elle est de sable noir et tranche joliment avec le fond bleu du lac. Les clous du spectacle sont ailleurs: ils se nomment Osorno et Calbuco. Encore eux. Ils m'ont suivi jusqu'ici, et c'est tant mieux. Je vous laisse imaginer puis admirer la combinaison lac, volcans et ciel bleu. Précieux (precioso)... Les voiliers ou bateau qui se baignent allègrement dans les eaux du lac paraissent minuscules face aux deux colosses. Un vrai décor de carte postale.
    Je remonte encore le long de Llanquihue, et m'offre un plaisir de plus. Je redescends sur Frutillar. Là aussi le volcan Osorno domine le lac. Je me demande comment le ciel pourtant pas si nuageux de jeudi a pu masquer ce géant. Le temps semble suspendu... Semble... Je dois me résoudre à quitter ces lieux magiques, mais comme je n'ai pas mangé, je m'offre un sursis sous la forme de 6 empanadas au poulet dégusté lentement, très lentement, sur les rives de Llanquihue.
    Cette fois, je fais la route d'une traite jusque Osorno. Je ne la traverse même pas mais la contourne direction l'Argentine. Je me contente d'un rapide arrêt à Entre Lagos pour re-découvrir par beau temps le lac Peyehué avec les Andes, omniprésentes comme décor de fond. Un bijou de plus...
    En avance sur le planning, et peu avant de quitter le lac et prendre la route du paso, je fais un petit détour vers Peyehué, le village, puis Aguas Calientes. Il s'agit de deux stations exploitant les richesses offertes par le volcan: des eaux thermales. En avance, mais n'ayant pas le temps de passer une journée aux termes (d'autant qu'il est déjà 16h), j'opte pour Agua Calientes, station de plus bas de gamme. Pire, je ne profite pas de la piscine à l'air libre mais je pars marcher le long de la rivière. Elle est froide, mais par endroit ça fume. L'eau sort du volcan à 75° par endroits. Je me contente de celle qui arrive à 40° dans des pozos (trous) naturels et s'écoule dans la rivière qui, elle, ne dois faire guère plus de 10°. L'expérience n'atteint pas des sommets, mais je n'ai pas non plus pris le temps de tester les thermes grand luxe.
    Et à propos de sommets, cette fois c'est pour de bon que je prends la direction de sa majesté les Andes et le petit passage qu'elle offre entre Chili et Argentine. Je fais les derniers kilomètres chiliens sur un fond de musique allemande qui va me manquer. Non, je plaisante, la musique ne va pas me manquer, elle. Je fais un dernier arrêt à la cascade los novios qui, par beau temps, est bien plus belle que par temps de pluie. Les gerbes d'eau soulevées par la violence des rapides forment un arc-en-ciel qui vibre au gré des ondulations du voile d'eau.
    Mon seigneur andino, lui, m'offre des décors majestueux, tout blanc. Face à moi c'est un mur de roches et de neige qui se dresse. Impressionnant. Je me sens minuscule. Je suis minuscule. Nous sommes tous minuscules...
    Retour sur terre provisoirement au travers du passage de la douane à la sortie du Chili. Je sors du pays; ça va bien plus vite qu'en entrant. 3 séries de tramites, et listo, je quitte les baraquements provisoires-permanents de fortune (pauvres douaniers) pour continuer ma route. Il est 19h15 passé ("ils sont 19h25 passés") et il n'a pas manqué grand chose finalement pour que je n'arrive pas avant la fermeture de la douane. Le col, je l'atteins au meilleur moment de la journée. Au coucher du soleil. Même si je sais que je vais finir la route dans le noir, je suis généreux avec moi même et m'offre un moment magique de plus. Je regarde les sommets s'embrasser, puis rosir peu à peu, avant de sombrer dans l'obscurité. La semi-obscurité devrais-je dire, car avec le mètre de neige tombé jeudi, un semblant de luminosité se maintient. 1 mètre, et sans doute plus car c'est dans un mètre déjà tassé que je m'enfonce. Je ne traine pas trop quand même; le seigneur va dormir à présent, et moi continuer ma route.
    Il est 20h pile quand j'arrive à la douane argentine. En principe c'est l'heure de fermeture, mais j'imagine que c'est l'heure à laquelle personne ne sort du Chili, ou ne sort de l'Argentine. Une fois passé un poste, il est possible de passer le second. Le preuve? Je ne suis pas le dernier, loin de là. RAS à la douane. Les argentins sont moins exigeants que les Chiliens.
    C'est donc sous un décor... que je ne vois plus du tout que je fini la route pour Villa La Angostura. Ca traine, la faute à un lambinard qui n'a pas dû trouver la 5ème, ni la 4ème sur sa voiture. Quand ça traine, j'ai une technique: je m'arrête prendre des photos. Là, à part noircir des pixels, je ne vois pas l'intérêt. La patience ayant des limites, je finis par passer l'escargot. Voila une manoeuvre qui n'aurait pas plus à Géraldine, d'autant que c'est trois véhicules que je passe d'un coup, dans le noir. Mais la route est presque droite :-)
    A Villa La Angostura, je trouve un lit dans le même hostel que dans celui dans lequel j'étais avant de passer au Chili. Je suis même dans la même chambre, et seul! Le luxe. Comme à la maison me dit la chica qui me reçoit. Oui, comme à la maison. Une douche, un classement de photos et je retourne sur Chiloe... en rêve cette fois.

     

    Ancud, au petit matin

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    En route vers Chacao

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    Chacao

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    Retour sur le continent - lions de mer

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    Les Andes

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    Mouette et Pélican

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    Osorno et Calbuco

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    Puerto Montt

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    Puerto Varas

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    Voilier (droite, gauche)

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    Frutillar

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    Sur la route vers Osorno

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    En allant vers le lac Peyehué

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    Entre Lagos

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    Sur la route d'Agua Caliente

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    Aguas Calientes

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    En route vers le paso

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    Cascade los novios

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    Douane chilienne

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    Le col Cardinal Samoré

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    Douane argentine

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 25 Septembre 2013 à 21:18

    Doudoune et pieds dans l'eau... Quel courage !

    Gros bisous de nous trois.

     

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