• En rythme de croisière... ou presque

    Lunes 4 de marzo : Nous entamons la troisième semaine de l'aventure. Déjà! D'une certaine manière nous voila presque en mode croisière. Presque car il reste encore et toujours des petites choses à régler. Mais aujourd'hui j'ai décidé de mettre tout de côté et de me concentrer enfin sur le travail. La journée a commencé de manière inattendue tout de même, par une grève à l'école de Emelun. Lui qui était impatient d'aller voir ses copains a été déçu, pendant que Corenthin, lui, était jaloux. Pour ma part, j'innove en partant directement de l'école au labo, sans repasser par la case maison. Je tente un "ramal" qui passe dans la rue à côté de l'école et attend un peu quand même. Vu la fraicheur de la matinée, rare à cette époque, j'adopte la tactique du lézard : je me pose en plein soleil. Ses rayons réchauffent un peu mon corps. Par la suite,journée de travail banale, si ce n'est que nous n'avons levé le nez, Mariela, Martin et moi-même que vers 18h30! Il me fallait encore passer faire un double de clé (du fameux couloir menant à mon bureau) ce qui me fait rentrer vers 19h30 à la maison. Géraldine n'est pas très contente et pour le coup, vu l'heure, j'ai renoncé à courir avant même d'arriver chez moi. Ce soir nous avons le temps de faire un jeu de table : exit le tarot, c'est au Ligretto que nous nous "excitons". Nous nous amusons bien, mais l'heure du coucher fini par arriver bien vite. Moi, je fini assez tard la soirée pour mettre sur papier une partie de ce dont nous avons discuté cette après midi. Il me reste encore à voir ce que nous ferons ce week-end et à organiser un séjour mi-travail, mi-vacances sur Córdoba assez vite. Vu l'heure tardive, je ferai ça demain finalement.

    Martes 5 : Je confirme que nous passons en vol de croisière tout doucement. Comme chaque matin les enfants montrent qu'ils ont du kérosène à revendre. Emelun a tenu à décoller, même s'il n'a pas école. Seuls Corenthin et moi nous préparons toutefois. Parachutage de Corenthin à l'école et je descends les cuadras ce matin pour rejoindre le camino Belgrano. Je me suis rendu compte que si Centenario est plus près de la maison, Belgrano, lui, est plus près de l'école. Le bus arrive vite et c'est relativement tôt (avant 9h) que j'atteris dans mon bureau. La porte du pasillo est ouverte, fort heureusement. Car la copie de la clé ne fonctionne pas. Je suis quitte pour retourner cette après-midi.
    Je passe la matinée à écrire des mails, à dépiler des affaires en suspens côté Grenoble, ou encore à me faire un plan de travail, ce qui m'aidera à mettre un peu d'ordre dans ce que je dois faire. J'alterne quand même cette "inactivité" avec un peu de lecture, scientifique bien sûr. Un coup de fil de Géraldine vient me sortir de ma torpeur : il n'y a plus d'électricité. Arg!!!! Que malo. La coupure affecte in fine tout le quartier (et même l'école de Corenthin) et finira par revenir. Il reste qu'une alarme semble sonner chez les dueños et du coup j'appelle Betty pour le lui signaler.
    Almuerzo sur le pouce et je file à la banque : il faut quand même que je règle un petit détail resté en suspens. Miracle : 10' suffisent à faire le changement de données, i.e. changer mon numéro de CUIL (sorte de sécu, cf. précédents posts) par celui du DNI (document national d'identité, voir précédents articles aussi). Cette manipulation est nécessaire dans l'optique de tout gérer via internet, c'est le numéro de DNI qui m'est nécessaire. Bon, 10' c'est le temps d'attente et de prise de note du chico qui fera la manip. Ce ne sera effectif que dans 48h. Je ne vais pas crier victoire trop tôt non plus. Je file alors vers la cerrajería pour qu'ils ajustent la copie de la clé faite hier. Ca ira vite aussi (!!!) et je retourne au labo la tester. Barbaro, anda! Je me demande quel va être le problème de la journée...
    Je rentre finalement assez tôt et propose à la troupe de me rejoindre à la repú ou je vais enfin retourner courir. La dernière était il y a... 3 jours déjà! Chacun à sa manière, nous goutons à la douceur des derniers rayons de soleils de la journée. C'est ma foi très agréable. Rentrée dare-dare car nous avons acheté de la glace pour le dessert. Soleil + absence de congélateur = il ne faut pas flâner en route. Géraldine et Corenthin filent au pas de course, tandis que je prends mon temps avec Emelun. Nous avons la chance de croiser 3 jolis chatons, et surtout un colibri venu butiner dans un buisson en fleurs. Superbe! Dans la soirée la maman de Daniela passe avec un électricien et un ami. Ils "investissent" la maison des propriétaires (face à la notre, pour rappel) et règlent le problème d'alarme assez vite. Et ben non, une journée sans soucis additionnel finalement. Que raro! Je note même que Géraldine est allée porter seule du linge à la lavandería (mais elle n'a rien compris m'a-t-elle dit), et que malgré ses réticences elle m'a rejoins seule avec les enfants à la repú. Elle avait peur de se tromper, mais avec le guide Corenthin il n'y a eu aucun soucis.

    Miercoles 6 : Encore une journée normale. J'ai enfin l'impression que nous sommes lancés. Même si je continue à ne pas toucher terre entre labo, transports, commissions. Mais au moins je commence enfin à lire! Et à "calculer". Côté personnel, nous avons tranché hier : nous passerons le week-end à la mer. Plus précisément à Pinamar, que je ne connais pas et qui semble plus "humain" en taille que Mar del Plata. Martín m'a même dit qu'un parc aquatique -El mundo marino- était assez proche et une plage boisée toute proche aussi. Compte tenu des horaires des colectivos, la solution alquiler (location) paraît la plus adéquate. Depuis le labo je prends donc quelques minutes pour réserver l'hôtel. Il reste peu de chambres pour 4, mais je trouve sans difficulté mon bonheur. Reste la location. Je passe dans La Plata même à une agence et prends les renseignements. Je repasserai demain matin pour réserver, avec les papiers nécessaires (je n'avais pas pris mon permis). Je croise les doigts pour que tout se passe bien de ce côté. Versant travail, j'ai planché sur la conclusion d'un papier que nous avons entamé il y a un moment avec Mariela, et discuté longuement depuis, lors de ma première partie de séjour. Pour mettre quelques "gros mots" ça traite de relations d'incertitudes entropiques dans le cadre d'états purs pour des systèmes à deux états (qubit/spin et états purs). Nous réfléchissons aux généralisations pour des états mélangés et avons quelques résultats. Je passe un peu de temps sur des simulations pour "voir" ce qui se passe là où nous n'avons pas de résultats... Je ne pars néanmoins pas trop tard du labo pour passer à ladite agence de location. Dans la foulée, j'attrape un micro direction la maison. Non, pas tout de suite, je fais une halte dans un supermarché acheter une tonne de yaourts (les enfants les gobent!) et de l'eau entre autre. 12 litres. Je ne vous dit pas le poids à trimbaler dans le bus, puis jusqu'à la maison. J'arrive assez tard pour le coup, et ai la mauvaise surprise de voir ti-loulou vider le produit douche dans sa bassine... Ca fait de la mousse, c'est rigolo! Je viens de racheter du savon, mais à ce rythme c'est tous les jours qu'il faudrait y aller!!!! En ce moment c'est bêtise sur bêtise... Pour le coup, je vais même me dégourdir les jambes et la tête, dans mon parc fétiche. Le soir, Géraldine me dit qu'elle aimerai bien que je revienne chercher Emelun à l'école. Elle a essayé de discuté avec l'institutrice mais sans succès. Ca va venir, si si. Au moins peut-elle discuter avec un couple de retraités sui vivent à deux cuadras de la maison. Je crois qu'ils veille pour nous alpaguer au passage. Lui, Luis, apprend le français.

    Jueves 7 : Encore une journée qui démarre sur un mode course. J'ai travaillé tard hier et suis fatigué. Donc forcément plus sensible que de coutume à la latence des garçons et à leurs caprices matinaux. Toujours la même rengaine. Bref, après un petit-déjeuner pris à la va vite, nous partons vers l'école. Comme chaque matin Lola nous salue à sa manière, en nous sautant dessus ou mordillant. Et comme chaque matin cela nous agace. Ce matin nous avons eu droit aux traces de patte sur la blouse blanche de Corenthin (évidemment je n'ai pas réussi à nettoyer à la va vite). Et encore mieux, en mordant le sac d'Emelun elle a réussi à y faire un accroc. Il me va falloir trouver fil et aiguille, déjà nécessaire pour recoudre un bouton sur la guardapolvo. A l'école je prends quelques nouvelles, celles que Géraldine n'a pas su prendre hier. Pas de soucis m'a-t-on dit. J'apprends au passage que Corenthin est en classe avec la fille d'une des institutrices de maternelle. En redescendant les cuadras pour rejoindre Belgrano, je vois filer deux bus sous mon nez. Mais le suivant a failli aussi me passer sous le nez. J'arrive sur La Plata assez tôt. Trop pour louer la voiture. Je passe donc 20' dans un café à lire Clarin : 2 pages pleines sur la disparition de Chavez, avec la visite de Cristina et autres Umata, Evo Morales à Caracas. Quoiqu'on pense du líder, il est clair que sa disparition est un événement choc. La guerre de succession se profile. Je bois mon americano solo tout en lisant ce  quotidien anti-cristina, anti-Chavez. Si vous avez en tête un précédent articles, il était question d'une loi "anti-clarin". Ce n'était pas présenté ainsi, mais c'est ce qui était en toile de fond. Bref, après cette lecture instructrice (je ne me suis pas contenté que des pages Chavez), s'en suivent la location de la voiture, puis une matinée studieuse. J'affine mes simulations de la veille et essaye de ma familiariser en mode express au formalisme quantique (si je puis dire). Pas facile et il me faudra encore du temps. Si la partie calculatoire ne pose pas de soucis, c'est la physique sous-jacente qui est plus complexe à appréhender. 13h arrivent vite : vamos a almorzar con Mariela quien me encuentra en la ondotología. Una tarta de zapallito para mi, un licuado de pera con leche y un cafesito. Listo. Luego, voy a comprar un cuaderno para Emelun. Géraldine m'en a fait la demande par SMS. Elle a vu le cahier dans les main de la maestra et a deviné qu'il en fallait un, la gestuelle aidant. Il sera azul, comme la couleur de sa classe. Retour au travail... jusqu'à 15h30, heure à laquelle je file du labo. Le départ est un peu rocambolesque. En fermant la porte qui résiste franchement je me retrouve la poignée dans la main. Sin comentario. Bref, il faudra que je demande à ce que ce soit réparé... Départ tôt car Mariela passe chercher ses niños à l'école et "me alcanza". Me lleva hasta Lacroze en carro. A la maison, je me remet au travail. J'essaye toujours de faire le lien entre deux formalismes décrivant les "estados puros para un observable, eso para estudiar faciliamente lo que pasa en el caso de estados mesclados". Peut-être qu'en castillan cela vous parait moins obscure. A moi pas en fait :-) Quelques énervement plus tard... après le chien qui s'est mis en tête de me lécher, puis de me mordiller, je fini par faire ma sortie quotidienne. Repas, tarot et un peu de travail pendant que Corenthin avance son blog. Voila, c'est tout pour cette semaine. Demain j'irai au labo le matin seulement. Mais je laisse vendredi pour l'article suivant.

     

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    - Humeur du moment -

                            Quelques nouvelles de Hoy (Chavez aurait-il été "empoisonné?)...                       (our Clarin, voir http://www.clarin.com)

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    un peu d'humour, signé Sendra...

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    et un peu de musique (désolé c'est venezolano, mais c'est d'actualité en quelque sorte)

    "Bom Bom" ICI ou encore ICI pour la vidéo officielle (longue)

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