• Bienvenudo a casa

    Lunes 7: Ca y est, me voila (à moitié) frais et dispo à La Plata. Il n'est pas encore 8h et une journée nouvelle s'ouvre devant moi. Un dernier petit désagrément, sans conséquence, ponctue le trajet. J'ai en effet perdu mon coussin cette nuit et le garçon de bus me le réclame, l'air suspicieux. J'avais envie de lui demander ce que je pouvais bien faire d'un bout de mousse ridicule de 15 x10 x 5cm, mais je me contente de lui dire qu'il est tombé cette nuit et que je ne l'ai jamais retrouvé. Fin de l'affaire. Au delà de la suspicion, c'est le ton froid et sec que j'ai trouvé quelque peu désagréable. Il a été ainsi tout le trajet, avec tout le monde -pas de jaloux-.
    8h donc, et pas question de trainer: je rejoins directement la fac, à pied. Sur place, je me décharge du poids des affaires -au sens propre- et je vais me toiletter un peu, à l'ancienne -il n'y a pas de douche ici- et à l'eau froide. Ca réveille; la journée peut commencer. Et elle commence par divers appels skype, pas tous prévus. Bref la matinée passe sans que je ne puisse beaucoup travailler. Je discute quand même un peu avec Martín, de retour de Grenade. Nous parlons de son séjour, côté labo mais pas seulement. J'ai même le plaisir de recevoir une série de timbres Picasso et une pièce de 2 euros à l'effigie de la Mesquita de Córdoba -Andalousie-. C'est un sacré plaisir!
    Nous déjeunons ensuite longuement, car si Martín est rentré jeudi sur la capitale, il n'a repris le chemin de la fac qu'aujourd'hui. Il y a plein de choses à raconter. Le reste de l'après midi est peu fructueux pour moi: je passe pas mal de temps à dépiler un certain nombre de tâches annexes et sans grand intérêt. Quand on part 3 semaines, on laisse forcément des choses en vrac. Vous connaissez tous ça non? Je ne quitte le labo que vers 20h, Mariela nous posant moi et mes bagages.
    Ce soir, j'ai prévu de travailler sur le premier des 3 cours que je vais donner ici. Je veux le faire avec soin, d'autant qu'un nombre important de personnes s'y est inscrit. Près du double des prévisions de Mariela, qui a dû changer la réservation de salle pour le coup.  A la maison, ça file vite: repas -ce qui traine; des pâtes-, une virée chez Jorge et Daniela -longue-, prise d'information de Rosario -de maman-, des sauvegardes et classifications de photos, et il est presque 2h quand je me couche. Sans avoir pu vraiment travailler le cours. Je suis incorrigible...

    Martes 8: Lever pas trop tard ce matin car Mariela me prend sur le chemin de la fac. J'ai les yeux qui piquent, mais une bonne douche adoucit tout ça. Pas de petit déjeuner car il ne me reste rien à la maison. Je pars malgré tout enthousiaste car il fait un temps radieux dehors. J'ai prévu de travailler un peu sur le papier soumis depuis Córdoba pour passer de la version "archives ouvertes" à une soumission journal. Ca ira vite, même si au milieu de matinée un appel skype me coupe dans mon élan. Il était prévu, donc je ne vais pas non plus m'en plaindre.
    Le travail sur le papier me prendra finalement plus de temps que prévu, d'autant que je reçois un mail paniqué, puis un autre plus posé, me demandant quelques ajouts sur l'article. Nous avons oublié de citer quelqu'un qui s'en est offusqué... Bon, une des citations est pertinente, mais ma foi...
    Travail donc, mais je prends toutefois le temps de réserver mes vols pour Rio car les jours filent et il ne faudrait pas que je me retrouve le bec dans l'eau. Et contrairement aux apparences, il s'agit aussi de travail: j'y vais quand même pour une conférence. Il y a pire comme endroit, je vous le concède...
    Je quitte le labo un peu plus tard que prévu, mais j'ai quand même le temps de courir, puis de préparer sereinement mon cours de demain, avant l'arrivée de maman vers 23h15. Le plan est de la chercher à l'arrêt et d'aller de suite me coucher.
    C'est le plan, mais depuis qu'elle a quitté Córdoba je suis inquiet. Maman n'est pas forcément la personne la mieux organisée du monde et j'ai partagé mes inquiétudes avec Martín. L'appel "inconnu" que je reçois vers 18h30 confirme mes craintes. Coincé dans le bus, je ne peux répondre, mais je rappelle une fois que j'ai plus d'espace, c'est à dire sorti du bus. Maman a... raté son micro à Rosario. "Sabía que iba a pasar y... pasó". C'est la manière qui me surprend. Elle était bien à l'heure mais n'ayant pas regardé son billet elle attendait une autre compagnie. La voila dans un bus jusqu'à la capitale. J'explique à maman comment venir de Retiro à Gonnet et je pars me défouler un peu.
    Je ne courre que 40' car même si je les effectuent rapidement (j'enquille une dizaine de kilomètres), je me convaincs bien vite qu'il me vaut mieux prendre le micro pour la chercher à la capitale. Ce n'est pas forcément difficile de se manier de Retiro à l'arrêt de bus, mais nous n'avons pas tous le même GPS intégré et les abords du terminal de bus ne sont pas forcément comparables aux quartiers résidentiels de Neuilly...
    Bref, le plan est sérieusement perturbé et après une douche express, et l'impression des transparents de cours, je prends le chemin de la capitale. C'est dans le bus, à moitié dans le noir, que je prépare mon intervention de demain. Je n'ai pas d'autre option. J'ai 1h30 pour cela. Puis, j'attends le micro de Rosario et une fois arrivé nous filons vite pour ne pas risque perdre le prochain bus pour La Plata. In fine il est 1h30 quand je me couche, près de 2h après l'horaire prévu, et avec le cours à moitié préparé. Ca va être du sport.

    Miércoles 9: 7h15... autant vous dire que je n'ai pas aimé la musique de mon portable. Elle est sympa, mais elle sonne la fin du repos du guerrier. Je tire comme je peux la nuit, mais il faut bien que je me lève. Mariela me cherchera à 8h15 et je commence à regretter un peu de ne pas avoir pris le bus car mon cours n'est qu'à 11h. Je ne regrette pas longtemps car il me faudra le travailler et 2h ne seront pas de trop.
    Lever express donc, habillage express et petit-déjeuner... pas de petit-déjeuner. Il n'y a rien à la maison de toutes façons. Maman se lève avec moi car elle doit m'accompagner jusqu'à l'angle de la rue. Mariela a le double des clés de la maison et je les récupère ce matin. Maman ne se sent pas d'aller à Buenos Aires aujourd'hui et je lui explique -très attentivement- comment aller à La Plata et quoi visiter au centre. Pour le retour, nous nous donnons rendez-vous à 18h près de la fac. Je sais au moins qu'elle ne se trompera pas ou ne prendra pas un bus pour je en sais où.
    Je petit-déjeune finalement à la cafétéria d'ondotologie et prépare 2h durant mon cours. Je suis un peu tendu figurez vous. Vers 11h, il me faut y aller...
    Les 2 heures de cours se déroulent finalement sans encombres -me semble-t-il-. Je n'ai en tout cas pas vu le temps passer et je suis content d'avoir respecté le timing imaginé. Ce n'est pas si évident car si c'est un cours rodé, je le donne en Roumanie et en anglais (après l'avoir fait en français). Mais en castillan, avec transparents en anglais, j'ai innové.
    L'après-midi passe en volant. Je travaille un peu sur le papier, mais surtout passe un temps fou à faire de l'administratif: pour ma conf a Rio (pas préparée...); pour la venue de Mariela à Grenoble (un formulaire à remplir par le directeur... enfin par moi pour le directeur...); pour celle de Martín qui est à présent confirmée mais à organiser; pour éventuellement passer en co-tutelle la thèse de Diego (Córdoba-Grenoble).
    18h, déjà, je file en courant chercher maman qui m'attend face au collège national. Un ultra rapide tour dans le labo (pas pour la visite), puis nous filons vers le centre. Avant de rentrer je veux voir ce qui se vend comme portable basique: je ne veux pas passer des heures à tout déconfigurer sur mon portable pour rien. Nous trouvons un jouet en plastique, "libre", à quelques centaines de pesos (une quarantaine d'euros) qui fera l'affaire. J'y mets ma puce et tout roule. Ou plutôt tout sonne. Retour à la maison à présent, l'oeil inquiet sur le ciel. Et l'inquiétude se confirme vite car la pluie nous accompagne jusqu'à l'arrêt, où... je vois un bus nous filer sous le nez. Pas de chance. 15' plus tard, c'est sous une pluie battante que nous sautons -au sens propre- dans le suivant. A Gonnet, c'est l'orage et le déluge qui s'abat. Il me faut passer chercher le linge posé hier et c'est détrempé que j'arrive à la laverie. Le mode sêchage n'existe malheureusement que pour le longe... Maman prolonge le retour en achetant dans la superette du coin quelques bricoles mais nous finissons par arriver à la maison. Lessivé par la pluie. Je renonce à courir à présent car il est 20h passé...
    Je passe la soirée à régler -ou tenter de régler- le week-end prévu en Uruguay, mon estancia à Rio pour la conférence, et diverses autres tâches du même style. Je travaille aussi. Un peu. Assez en tous les cas pour me coucher à... tard quoi. Etonnant non?

    Jueves 10: Déjà... Je m'offre un peu de sursis ce matin et ne pars que vers 9h15. Avant de me poser dans mon nid sans fenêtre je m'occuper d'acheter les billets de bateau & bus pour l'Uruguay. J'ai de la chance car je prends les dernières places du trajet retour. Au labo, je réserve l'hôtel et... là aussi j'ai la dernière chambre. Je flâne alors un peu sur mes courriers car il me reste peu de temps avant ma réunion skype avec Grenoble.
    In fine la réunion est annulée car les partenaires (et financeurs) bretons sont coincés sur ce bout de terre du bout du monde (pardon Eric). Un grève des contrôleurs aériens les garde à l'écart du monde; de la France; bref de Grenoble. Pour le coup je me mets au travail, presque sans interruption jusqu'à mon départ, tôt. Je passe chercher une carte de Montevideo et ai prévu de passer à l'école des loulous. Sur ce dernier point, c'est raté car si je passe bien, je tombe nez à nez avec... une porte. Je me suis tout bonnement trompé d'heure de sortie. Bêtement je me suis calé sur des horaires 8-12h, 13h30-17h30, mais il n'y a qu'une heure de pause entre le tour du matin et celui de l'après-midi. Je verrai demain.
    Pour le reste, je travaille. A la maison, mais je travaille. Je ne dis pas que je suis efficace, soyons francs. Puis, je vais courir... bref une fin de journée normale quoi. Pas de quoi écrire des romans. Après courir et surtout après que maman se soit couchée, je travaille pas mal en fait... avec toujours les mêmes conséquences :-)

    Viernes 11: Fin de semaine ou presque. Je pars relativement tard car le lit me garde prisonnier une heure de plus que prévu, mais je fini par m'en libérer. De force. Je n'arrive qu'un peu avant 10h sur La Plata, mais je commence par chercher des billets de bus pour maman qui va à Iguazu en micro finalement. A la fac, je prends encore un peu de temps pour lui réserver l'hôtel cette fois.
    Tout réglé, je regarde vaguement où me loger moi avant et après ma conf à Rio, mais je décide de me mettre au travail avant d'avoir réservé quoique ce soit. Je n'en manque pas, de travail... Mais ma concentration ne dure pas car avec Martín nous commençons a nous organiser pour sa venue sur Grenoble. La matinée y passe, mais cette fois des dates sont figées, avec flexibilité si jamais le labo trouve des vols moins chers que ce que nous avons trouvé.
    Je me mets au travail un peu plus sérieusement dans l'après-midi, mais comme elle doit être courte, c'est sur le poster pour Rio que je me concentre. Peu avant de partir, en relevant mes mails, j'ai la désagréable surprise d'apprendre que je dois signer ma feuille de mission (Bariloche, Córdoba) et joindre les justificatifs aujourd'hui. Ca va être dur depuis ici... ce que j'explique par retour de mail. Je dois m'en occuper dans le week-end et envoyer tout cela par courrier car l'exercice 2013 va être clos bientôt... Je vais devoir prier pour que tout arrive dans les temps, voire que tout arrive tout court!
    Je pars vers 15h15, avec Mariela. Ce n'était pas prévu, mais elle doit rentrer chez elle temporairement et me laisse à un arrêt de bus situé à quelques cuadras de là où je m'arrête quand je passe par le camino Belgrano. Dans le micro j'ai la bonne surprise de croiser Amalia, sa tante (de Mariela, pas de Belgrano), avec qui je discute jusqu'à ce qu'elle (sa tante) arrive à son arrêt. A la maison, un skype de prise de nouvelles de la maison gièroise, un tour à l'école argentine pour saluer tout le monde (et remettre les quelques présents), puis je file courir. Mes habitudes à la répu sont modifiées car j'y vais à pied avec maman, et cours pendant qu'elle s'y promène.
    De retour, j'ai peu de temps pour me doucher et finir de boucler le sac, mais nous sommes dans les temps. Il est 20h45 et le week-end commence...

     

    Un soir, à Gonnet

     

    Un matin, à Gonnet

    La Plata: l'intérieur du colegio nacional (je passe devant quotidiennement...) et la fac

    Une après midi, à Gonnet: retour du printemps

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    La (le) physique à l'honneur

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    Humour (?)

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